En avril, Gluck est à l’affiche. France Musique diffuse le concert d’Orfeo enregistré au théâtre des Champs-Elysées, le 3 avril dernier. Arte a choisit Alceste comme sujet de sa case musicale, « Musica », le 29 avril à 22h30. Point sur l’œuvre lyrique du Chevalier Gluck, en particulier sur les opéras qu’il présenta sur la scène parisienne, entre 1774 et 1779.
Serait-ce une forme libre qui permettrait à l’interprète de laisser s’épanouir sa capacité technicienne et son imagination ? A défaut de réponse nette et tranchée, nous nous sommes amusés, nous aussi à divaguer sur ce thème… en prenant appui sur l’exemple des 24 préludes de Rachmaninov.
Envoyé spécial de Classiquenews pour le Printemps des Arts de Monaco, Cédric Costantino assistait au concert Dutilleux et Chostakovitch, le 9 avril dernier.
90 ans pour Dutilleux - Six notes pizzicato, et ensuite une beauté quasi cinématographique où l’effet virtuose cède au cœur et le cœur au geste, tel est ce prélude sur un même accord. Voilà de la musique nocturne et ineffable dans un métier sans faille.
A la fin de 1717, Vivaldi qui a bataillé pour faire représenter ses opéras sur la scène Vénitienne, s’offre une pause mantouane. Il accepte l’offre du gouverneur impérial de Mantoue, le Landgrave Philippe de Hesse-Darmstadt : devenir maestro di cappella di camera, c’est à dire composer la musique profane, fournir pour le théâtre de la cour mantouane, les opéras tout en poursuivant sa carrière de compositeur de musique instrumentale et d’opéras pour les scènes extérieures.
Deux ans après Orlando Finto pazzo, Vivaldi semble d’une inspiration intacte sinon décuplée. Il compose alors un nouvel opéra, Arsilda et un oratorio, le seul dont il nous reste la partition à ce jour, Judith triomphans.
En novembre 1714, Vivaldi dirige "L'Orlando finto pazzo" à Venise dans le théâtre dont il est l’impresario, depuis l’automne 1713 : le San Angelo. La date est importante : elle inscrit la démarche de Vivaldi, récent auteur lyrique, dans un lieu où il créera la majorité de ses ouvrages à Venise.
A Venise, qui veut gagner un nom, doit s'imposer sur la scène des théâtres. Vivaldi qui est déjà une célébrité comme compositeur de musique de chambre, ambitionne les planches.
Dans les faits, né dans la paroisse voisine de San Giovanni in Bragora, Vivaldi s’impose à la Pietà dont il devient la figure dominante. Il y succède à Gasparini excusé pour maladie et qui ne reviendra d’ailleurs jamais à la Piétà.
Au commencement, Vivaldi est un « prètre-musicien », violoniste virtuose et maître de concerts à l'Ospedale della Piètà, l'une des institutions charitables de Venise qui a pour principale mission, le soin apporté aux enfants perdus, des orphelins et surtout des jeunes filles.
Qui est Vivaldi ? La question semble déplacée. Cependant connaissons-nous le compositeur et l’ensemble de son œuvre ? L'auteur des "Quatre Saisons" est, en dépit du rayonnement de son legs musical, en particulier instrumental, un musicien secret.