jeudi 18 avril 2024

Théodore Dubois et l’art officielUne carrière en demi teintes

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festival à Venise, du 14 avril au 27 mai 2012
Théodore Dubois et l’art officiel
une carrière en demi teintes



Alexandre Dratwicki, directeur scientifique du Palazzetto Bru Zane nuance la réussite officielle de Théodore Dubois: « en matière d’art officiel, Dubois n’a finalement pas obtenu tant de triomphes que cela : récompense du Paradis perdu au Concours de la Ville de Paris en 1878, mais très peu de ses œuvres sont jouées dans les théâtres d’Etat (Théâtre-Lyrique, Opéra-Comique et Opéra); de même, il faut souligner les exécutions régulières très tardives chez Pasdeloup, Colonne et Lamoureux. « 


Pourtant Théodore Dubois est un auteur dont la compétence est reconnue et favorisée: « C’est en revanche le milieu académique (Conservatoire, Institut, Société des Concerts du Conservatoire) qui va très régulièrement le couronner et le promouvoir : premier prix de Rome, professeur de composition, directeur du Conservatoire, académicien ».



Entre le réseau officiel et le milieu académique, Dubois sait aussi se distinguer:
 « Il est possible également d’identifier ce qui relèverait d’un troisième milieu – sorte d’entre-deux qui possède son propre académisme : les églises dans lesquelles il est aussi possible de faire carrière. Dubois passe ainsi de l’orgue de chœur au grand orgue de Sainte-Clotilde puis à celui de la Madeleine. Il existe dans ce monde à part, tout à la fois une hiérarchie des lieux et des instruments qui permet vraiment de parler d’une évolution de carrière, mais aussi des écoles esthétiques qui revendiquent des maîtres (Benoist, Franck…) et des disciples. On y trouve enfin des modernes (Widor, Boëllmann), des wagnériens (Franck, Vierne), des pompiers (Lefébure Welly), des classiques (Dubois), … » ajoute Alexandre Dratwicki.




Etat, Eglise, milieu académique… les voies de la reconnaissance

Tout n’étant jamais très simple, Théodore Dubois éprouve des contextes particuliers; il cultive aussi des amitiés qui dépassent les postures partisanes (comme ses relations privilégiées avec Thomas et Franck). Son oratorio Le Paradis Perdu fut l’objet de cabales, et sa nomination comme directeur du Conservatoire, face au refus de Massenet, découle d’un calcul officiel singulier: « l’Etat devant trouver une figure neutre pour étouffer les scandales« , précise Alexandre Dratwikci.



Apparemment favorisé pour certains, trop pour d’autres, Dubois est une figure contestée et volontairement sousestimée de son vivant: on constate ainsi « une volonté de dénigrement constant de son œuvre par certains ennemis (huées de la symphonie n°2 chez Colonne ; inauguration de l’orgue du Trocadéro, où la presse prétend que ses improvisations sont notées, etc….« . 



En 2012, le festival qui lui est consacré à Venise, devrait rétablir sur le plan strictement musical et artistique, une figure majeure du romantisme français. Oeuvres symphoniques, partitions sacrées et surtout musique de chambre: toutes les facettes d’un éclectique classique nourrit l’intérêt du nouveau festival porté par le Palazzetto Bru Zane Centre de musique romantique française à Venise. Festival incontournable en avril et en mai.

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avantageux comprenant 3, 6, 12 concerts au choix sur l’ensemble de la
saison) sur le site du Palazzetto Bru Zane à Venise.
Informations et réservations au + 39 0415211005; par e-mail:
[email protected]. Par fax: + 39 0415242049 (noter le concert, le
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festival: Théodore Dubois (1837-1924) et l’art officiel : Du 14 avril au 27 mai 2012. Cycle de concerts à
Venise, présenté par le Palazzetto Bru Zane, Centre de musique romantique française

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