Les 40 ans de l’Orchestre de chambre Nouvelle Aquitaine

tap poitiers heisser concert 2021 annonce critique concertsPOITIERS, TAP. Le 19 janv 2021. DVORAK, TCHAIKOVSKY, MANOURY, OCNA. Anniversaire orchestral. L’Orchestre de chambre Nouvelle Aquitaine marque la reprise de l’activité des concerts au début 2021 tout en fêtant ainsi ses 40 ans ; un événement espéré, attendu, enfin effectif, d’autant que pour l’anniversaire de la phalange, son directeur musical, le chef et pianiste Jean-François Heisser invite son élève Jean-Frédéric Neuburger comme soliste du Concerto pour piano de Piotr Illyitch Tchaikovski, sommet de l’écriture pianistique. Autre perle et accomplissement orchestral, la symphonie romantique au souffle irréprésible d’Antonin Dvorak, dite « du Nouveau Monde », témoignage du compositeur tchèque alors en terres américaines. Composée en 1893, crée le 15 décembre de la même année au Carnegie Hall de New York par l’Orchestre philharmonique de New York sous la direction d’Anton Seidl, la 9è Symphonie de Dvorak témoigne de l’enthousiasme du Praguois pour les States, en particulier le charme de la culture et de la musique amérindienne dont il tente de recycler et sublimer la séduction mélodique. Pour le public poitevin, le concert est d’autant plus incontournable qu’aucune partition n’a été jouée in loco : ni le Concerto pour piano de Tchaikovski, ni la symphonie américaine de Dvoral.

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Poitiers, TAP, Auditorium
Mardi 19 janvier 2021 – 19h30
Durée : 1h30
ORCHESTRE DE CHAMBRE NOUVELLE AQUITAINE / Jean-François Heisser, direction
Jean-Frédéric Neuburger, piano
> Philippe Manoury : Trauermärsche
> Piotr Ilitch Tchaïkovski : Concerto n°1 en si bémol mineur op. 23
> Antonín Dvořák Symphonie n° 9 en mi mineur op. 95 dite « du Nouveau Monde »

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INFOS & RÉSERVATIONS
https://www.tap-poitiers.com/spectacle/dvorak-neuburger-borodine/#js-accordion-1

POITIERS. GRISEY, MICHAUD, LEDOUX au TAP

tap-poitiers-classiquenews-grisey-michaud-ledoux-la-voie-ars-nova-niente-critique-annoncePOITIERS, TAP. Jeudi 26 mars 2020. SPECTRE(S) : Grisey, Michaud, Ledoux. Immersions modernes, contemporaines pilotées par le collectif en résidence au TAP de Poitiers : Ars Nova. Gérard Grisey (1946-1998), compositeur majeur du 20ème siècle interroge le spectre du son, le grain du timbre… longueur, hauteur, profondeur, horizon spectrale inédit. L’approche fut inédite et vraie porte au pur onirisme. Périodes (1974) et Partiels (1975) sont deux chefs-d’œuvre du répertoire contemporain instrumental. En leur donnant un nouveau début, …niente… de Pierre Michaud, et une nouvelle suite, Le vide parfait de Gabriel Ledoux, deux commandes de l’Ensemble Ars Nova, Jean-Michaël Lavoie et les musiciens de l’ensemble français rétablissent un lien organique entre 3 partitions distinctes mais fraternelles. Exemple parfait de la mutation permanente des choses, la soie sonore s’étire, hors du temps, à travers les 3 œuvres jouées / reçues comme un triptyque ininterrompu. L’impression sonore est celle d’un vortex planant d’où émergent et scintillent des vibrations caractérisées permises par le jeu des archets, comme des râles rauques, viscéraux, qui évaporent la matière et dissolvent le temps. L’auditeur spectateur flotte entre deux silences, deux murmures, hors temps, comme il est dit dans la présentation de la pièce … Niente… de Pierre Michaud (créée en oct 2018 au TAP par Ars Nova déjà), « construction et destruction… la nuit et le jour …le changement des saisons… inspiration et expiration ». La vie s’écoule jamais la même et pourtant cyclique. Fascinant.

 

 

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POITIERS, TAPboutonreservation
Jeudi 26 mars 2020,
Jean-Michaël Lavoie direction
Ensemble Ars Nova 18 musiciens

> Pierre Michaud : …niente… pour quatuor à cordes et dispositif audiovisuel (2018)
> Gérard Grisey : Périodes pour ensemble, Partiels pour ensemble
> Gabriel Ledoux : Le vide parfait (création)

RÉSERVEZ DIRECTEMENT VOS PLACES sur le site du TAP POITIERS
https://www.tap-poitiers.com/spectacle/spectres/
Durée : 1h20

Rencontre avec Jean-MichaĂ«l Lavoie, directeur artistique d’Ars Nova,
à l’issue de la représentation le 26 mars 2020

 

 

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VIDÉO

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=IhNmCTWqemY&feature=emb_logo

 

 

POITIERS. Philippe Herrewghe joue La Création

Armida de Haydn en tournéePOITIERS, TAP. Le 31 janv 2020. HAYDN : La Création. Philippe Herreweghe, à la tête de ses deux ensembles très affûtés, mordants, expressifs, pour le choeur (Collegium Vocale Gent), pour l’orchestre, (Orchestre des Champs Elysées, sur instruments anciens) pilote l’oratorio le plus fameux du Viennois Joseph Haydn (Rohrau sur la Leitha 1732-Vienne 1809), manifeste éblouissant de l’Europe des Lumières : La Création, créée au Burgtheater de Vienne en mars 1799.
Elève de Porpora, astre du baroque napolitain, Haydn entre au service des princes Esterazy, dans leur propriété d’Esterhaza, pour le théâtre de laquelle il compose nombre d’opéras, tous sur le modèle italien. Mais le génie de Haydn se dévoile véritablement quand à Londres où il séjourne, il découvre les partitions de Haendel. Et comme Mozart, en déduit un nouveau cycle très inspiré où la place du chœur articule toute l’architecture musicale.
L’œuvre s’ouvre par une formidable sĂ©quence dramatique Ă  la fois figurative et fantastique (sublime lever de rideau) : l’évocation du Chaos primordial d’oĂą jaillit l’étincelle de vie, pulsion divine, d’oĂą Ă©merge les Ă©lĂ©ments ; et dans le vide noir, surgit la lumière… tout est lĂ  dans ce mouvement du magma qui s’organise ; un monde de lumière resplendit, miracle de la Nature, oĂą trĂ´ne bientĂ´t le couple primordial d’Adam et Eve, encore parfaits. La vision est positive et sans dĂ©faut. La CrĂ©ation s’inspire du texte de Milton « Le Paradis Perdu » : claire apologie d’une harmonie primitive perdue… Elle affirme le gĂ©nie de Haydn (Ă  69 ans), brillant assimilateur de Haendel et grand artisan du romantisme qui se profile, alors qu’il est Ă  la fin d’une dĂ©jĂ  très riche et prolifique carrière.

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POITIERS, TAPboutonreservation
Vendredi 31 janvier 2020 Ă  20h30,
Mari Eriksmoen, soprano ;
Patrick Grahl, ténor ;
Florian Boesch, baryton

Orch des Champs-Elysées,
Collegium Vocale Gent
Philippe Herreweghe, direction.

Durée : 1h45

RESERVEZ VOTRE PLACE
https://www.tap-poitiers.com/spectacle/haydn/

 

 

  

 

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Ouverture : création du monde

Partie 1 : aux 4 premiers jours, création de la lumière, de la terre, des corps célestes, des lacs et des mers, du temps, de la vie végétale

Partie 2 : aux 5è et 6è jour, création des espèces animales, marines et terrestres ; création de l’homme.

Partie 3 : au 7è jour, jubilation divine, Dieu célèbre sa propre création en observant l’amour qui unit Adam et Eve.

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

APPROFONDIR
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VIDEO
Voir la CrĂ©ation de HAYDN, en particulier son dĂ©but avec l’évocation du CHAOS et l’organisation progressive des Ă©lĂ©ments pour qua jaillisse la lumière (version intĂ©grale de 2012, sur instruments d’époque aux timbres ciselĂ©s, d’une finesse / fragilitĂ© dĂ©lectable) – version en anglais.

Commentaire : Aus dem Dom zu Brixen, 12. September 2012
THE CREATION / Franz Joseph Haydn (1732 — 1809)

Gabriel · Eva : IDA FALK WINLAND, Sopran
Uriel: ANDREW STAPLES, Tenor
Raphael : DAVID STOUT, Bass
Adam : ROBERT DAVIES, Bass

MUSICA SAECULORUM
Konzertmeister: Matthew Truscott
PHILIPP VON STEINAECKER, direction

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LIRE aussi notre présentation de la saison 2019 2020 du TAP POITIERS
https://www.classiquenews.com/poitiers-tap-temps-forts-de-la-saison-2019-2020/

 

  

 

La Maîtrise de Radio France au TAP POITIERS

POITIERS, TAP. Sam 18 janv 19, Maîtrise de RADIO FRANCE. La Maîtrise de Radio France, fleuron des phalanges de Radio France avec les deux orchestres maison : le National de France et le Philharmonique, fait escale à Poitiers dans un programme éclectique et emblématique de son niveau d’excellence. Sous la direction de Sofi Jeannin, les jeunes chanteurs évoquent la riche histoire musicale anglaise, inspirée par le temps de Noël : des hymnes chorales du Rig Veda de Gustav Holst, … à la fameuse Ceremony of Carols de Benjamin Britten. Le programme a cappella ou accompagné à la harpe, confirme la puissance expressive du collectif, sa capacité à exprimer la magie des partitions…

 

 

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POITIERS, TAP auditoriumboutonreservation
Sam 18 janvier 2020, 16h30
Maîtrise de RADIO FRANCE : BRITTEN, PUTT, HOLST

RESERVEZ
https://www.tap-poitiers.com/spectacle/maitrise-de-radio-france/

 

 

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Programme :

 

Benjamin Britten : A Ceremony of Carols op. 28

Alastair Putt : Under the Giant Fern of Night (création française)

Imogen Holst : Six Christmas Carols

Gustav Holst : Ave Maria pour double chœur a cappella, hymnes chorales du Rig Veda

 

Iris Torossian, harpe

Maîtrise de Radio France

Sofi Jeannin, direction

 

Présentation du programme

 

LES BRITANIQUES AU TEMPS DE NOËL… Le programme est éclectique : il met en avant les possibilités expressives de la Maîtrise de Radio France. En témoigne ce parcours hors normes inspiré par les chants de Noël et de la Nativité, dont les jalons se nomment Britten, Alastair Putt, Gustav Holst et sa fille, Imogen… soit plusieurs tempéraments britanniques de première valeur.

 

benjamin_britten_vieuxDe BRITTEN à HOLST, père et fille… De retour en Angleterre (mars 1942), sur le paquebot qui le ramène dans sa patrie, Britten, pacifiste convaincu, découvre le recueil The English Galaxy of Shorter Poems, dont il extrait les 10 textes du cycle choral « A Ceremony of Carols ». Inspirés par l’esprit de Noël, et profondément ancrés dans le contexte de la Nativité, ce sont plusieurs volets d’un hymne de paix, serein et calme, à mille lieues de sa traversée de l’Atlantique plutôt agitée. Les voix d’enfants, la harpe, le rythme entêtant, hypnotique, suspendu de la basse obstinée convoquent immédiatement la magie et la ferveur. Le compositeur plus connu pour ses opéras et son War Requiem exprime le temps du recueillement voire de l’émerveillement. 

 

Pour le Finchley Children’s Music Group (FCMG), choeur d’enfants au nord de Londres, fondé par Britten, le compositeur qui est aussi guitariste et ténor, Alastair Putt compose le cycle de 6 chœurs « Under the Giant Fern of Night (« Sous la Grande Fougère de la nuit ») pour les 60 ans du FCMG mais aussi les 60 ans de la … NASA. La création a eu lieu le 13 janvier dernier au Queen Elizabeth Hall de Londres. Les 6 poèmes choisis sont de la montréalaise Rebecca Elson, professeure d’astronomie à Cambridge, mais aussi poétesse, disparue prématurément en 1999 : ils évoquent l’espace et les confins du cosmos. Dans l’ordre : Dark Matter, Girl with a Balloon, Turning Nightward, When You Wish Upon a Star, Let There Always Be Light et Notte di San Giovanni.

 

 

Imogen Holst est la fille du compositeur Gustav Holst, auteur de la célèbre fresque symphonique dramatique et spectaculaire, Les Planètes (composée pendant la première guerre mondiale, en 1916). Née en 1907, Imogen obligée de renoncer à une carrière de pianiste (problème au bras droit), se destine comme son père à la composition ; elle rejoint Benjamin Britten pour travailler avec lui, et participer au déroulement de son festival dans le Suffolk, Aldeburgh dont elle devient la directrice artistique. Les enfants de la Maîtrise de Radio France chantent 3 « carols » (d’après le terme carole qui en vieux français désigne une ronde dansée) : Coventry Carol (évocation du massacre des Innocents), A Virgin most pure (la Vierge Marie) et Wassail Song (selon le rite de générosité du « wassailing » où l’on ouvre sa porte au temps de Noël pour offrir un breuvage réconfortant servi dans un « wassail bowl »).

 

 

Gustav_HolstLe père, Gustav Holst s’intéresse à l’Ave Maria et aux Hymnes choraux du Rig Veda, successivement en 1900 et 1910. Rien à voir avec Les Planètes dont le souffle orchestral avait inspiré toutes les musiques de films des années 1980, jusqu’à la Guerre des étoiles de John Williams pour G Lucas. Dans l’Ave Maria (sa première œuvre éditée), Holst célèbre la mémoire de sa mère Clara qui fut pianiste et chanteuse. Le Rig Veda lui inspire tout un cycle de partitions introspectives et méditatives d’une force « picturale » irrésistible très proche de ses opéras Sita (1901) puis Sàvitri (1908), d’après le Mahâbhârata. On y retrouve cet idéal de pureté et de scintillement intérieurs proche de Ravel, son contemporain et son modèle.

 

 

 

 

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TEASER VIDEO :

 

 

 

Sofi Jeannin dirige la MaĂ®trise de Radio France dans “There is no Rose” (Il n’est pas de rose), extrait de “A Ceremony of Carols” de Benjamin Britten, avec la harpiste Iris Torossian. OCT 2016

 

 

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La Maîtrise de Radio France au TAP de POITIERS

POITIERS, TAP. 18 janv 19, Maîtrise de RADIO FRANCE. La Maîtrise de Radio France, fleuron des phalanges de Radio France avec les deux orchestres maison : le National de France et le Philharmonique, fait escale à Poitiers dans un programme éclectique et emblématique de son niveau d’excellence. Sous la direction de Sofi Jeannin, les jeunes chanteurs évoquent la riche histoire musicale anglaise, inspirée par le temps de Noël : des hymnes chorales du Rig Veda de Gustav Holst, … à la fameuse Ceremony of Carols de Benjamin Britten. Le programme a cappella ou accompagné à la harpe, confirme la puissance expressive du collectif, sa capacité à exprimer la magie des partitions…

 

 

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Sam 18 janvier 2020, 16h30
Maîtrise de RADIO FRANCE : BRITTEN, PUTT, HOLST

RESERVEZ
https://www.tap-poitiers.com/spectacle/maitrise-de-radio-france/

 

 

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Programme :

 

Benjamin Britten : A Ceremony of Carols op. 28

Alastair Putt : Under the Giant Fern of Night (création française)

Imogen Holst : Six Christmas Carols

Gustav Holst : Ave Maria pour double chœur a cappella, hymnes chorales du Rig Veda

 

Iris Torossian, harpe

Maîtrise de Radio France

Sofi Jeannin, direction

 

Présentation du programme

 

LES BRITANIQUES AU TEMPS DE NOËL… Le programme est éclectique : il met en avant les possibilités expressives de la Maîtrise de Radio France. En témoigne ce parcours hors normes inspiré par les chants de Noël et de la Nativité, dont les jalons se nomment Britten, Alastair Putt, Gustav Holst et sa fille, Imogen… soit plusieurs tempéraments britanniques de première valeur.

 

benjamin_britten_vieuxDe BRITTEN à HOLST, père et fille… De retour en Angleterre (mars 1942), sur le paquebot qui le ramène dans sa patrie, Britten, pacifiste convaincu, découvre le recueil The English Galaxy of Shorter Poems, dont il extrait les 10 textes du cycle choral « A Ceremony of Carols ». Inspirés par l’esprit de Noël, et profondément ancrés dans le contexte de la Nativité, ce sont plusieurs volets d’un hymne de paix, serein et calme, à mille lieues de sa traversée de l’Atlantique plutôt agitée. Les voix d’enfants, la harpe, le rythme entêtant, hypnotique, suspendu de la basse obstinée convoquent immédiatement la magie et la ferveur. Le compositeur plus connu pour ses opéras et son War Requiem exprime le temps du recueillement voire de l’émerveillement. 

 

Pour le Finchley Children’s Music Group (FCMG), choeur d’enfants au nord de Londres, fondé par Britten, le compositeur qui est aussi guitariste et ténor, Alastair Putt compose le cycle de 6 chœurs « Under the Giant Fern of Night (« Sous la Grande Fougère de la nuit ») pour les 60 ans du FCMG mais aussi les 60 ans de la … NASA. La création a eu lieu le 13 janvier dernier au Queen Elizabeth Hall de Londres. Les 6 poèmes choisis sont de la montréalaise Rebecca Elson, professeure d’astronomie à Cambridge, mais aussi poétesse, disparue prématurément en 1999 : ils évoquent l’espace et les confins du cosmos. Dans l’ordre : Dark Matter, Girl with a Balloon, Turning Nightward, When You Wish Upon a Star, Let There Always Be Light et Notte di San Giovanni.

 

 

Imogen Holst est la fille du compositeur Gustav Holst, auteur de la célèbre fresque symphonique dramatique et spectaculaire, Les Planètes (composée pendant la première guerre mondiale, en 1916). Née en 1907, Imogen obligée de renoncer à une carrière de pianiste (problème au bras droit), se destine comme son père à la composition ; elle rejoint Benjamin Britten pour travailler avec lui, et participer au déroulement de son festival dans le Suffolk, Aldeburgh dont elle devient la directrice artistique. Les enfants de la Maîtrise de Radio France chantent 3 « carols » (d’après le terme carole qui en vieux français désigne une ronde dansée) : Coventry Carol (évocation du massacre des Innocents), A Virgin most pure (la Vierge Marie) et Wassail Song (selon le rite de générosité du « wassailing » où l’on ouvre sa porte au temps de Noël pour offrir un breuvage réconfortant servi dans un « wassail bowl »).

 

 

Gustav_HolstLe père, Gustav Holst s’intéresse à l’Ave Maria et aux Hymnes choraux du Rig Veda, successivement en 1900 et 1910. Rien à voir avec Les Planètes dont le souffle orchestral avait inspiré toutes les musiques de films des années 1980, jusqu’à la Guerre des étoiles de John Williams pour G Lucas. Dans l’Ave Maria (sa première œuvre éditée), Holst célèbre la mémoire de sa mère Clara qui fut pianiste et chanteuse. Le Rig Veda lui inspire tout un cycle de partitions introspectives et méditatives d’une force « picturale » irrésistible très proche de ses opéras Sita (1901) puis Sàvitri (1908), d’après le Mahâbhârata. On y retrouve cet idéal de pureté et de scintillement intérieurs proche de Ravel, son contemporain et son modèle.

 

 

 

 

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TEASER VIDEO :

 

 

 

Sofi Jeannin dirige la MaĂ®trise de Radio France dans “There is no Rose” (Il n’est pas de rose), extrait de “A Ceremony of Carols” de Benjamin Britten, avec la harpiste Iris Torossian. OCT 2016

 

 

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POITIERS, TAP. BERLIOZ, L’Enfance du Christ : 10 dĂ©c 2019.

fuite en egypte bourdon berlioz enfance du christ annonce critique concert classiquenews opera berlioz 2019 concertPOITIERS, TAP. BERLIOZ : 10 déc 2019. Pour mieux faire accepter sa proposition sacrée, d’un « classicisme » assumé, Hector Berlioz (1803-1869) toujours en mal de reconnaissance, mais véhément militant pour le romantisme musical, depuis la création triomphale de sa Symphonie Fantastique en 1830, « ose » un subterfuge : son oratorio L’Enfance du Christ, véritable opéra biblique miniature, est présenté selon son vœu comme l’oeuvre d’un compositeur baroque français oublié : soit « Pierre Ducré, maître de musique à la Sainte-Chapelle de Paris en 1679 ». Créé en 1850, et présenté sous cette fausse identité, l’Enfance du Christ suscite immédiatement l’intérêt du public et des critiques. Berlioz a composé un pastiche de musique chorale sacrée dont la pureté du style néoclassique enchante les audiences. En particulier le choeur « L’Adieu des bergers à la Sainte Famille », créé le 12 novembre 1850 : sitôt le succès avéré, Berlioz avoue être le véritable auteur et encouragé par l’accueil des parisiens, s’attèle à parachever son drame sacré. En 1854, le pastiche presque sans ambition, devient un solide triptyque pour solistes, chœurs, orchestre et orgue, créé le 10 décembre 1854 à Paris.

berlioz-150-ans-berlioz-2019-dossier-special-classiquenewsLa première partie, « Le Songe d’Hérode », évoque l’épisode sanguinaire où le roi de Judée redoutant la prophétie, ordonne la mise à mort tous les nouveaux-nés, contraignant Marie et Joseph à s’enfuir après la naissance de Jésus dans une étable, à Bethléem. Dans la deuxième partie de l’œuvre, « La Fuite en Égypte », culmine le temps d’adoration et de compassion pour la fuite tragique et dangereuse du couple saint, protecteurs dérisoire de l’Enfant qui sauvera l’humnaité : ainsi le chœur de l’Adieu des bergers, devient le pilier dramatique et psychologique de la trilogie sacrée. La troisième et dernière partie, « L’Arrivée à Saïs », narre comment la Sainte Famille est recueillie par un ismaélite ; ses enfants jouent de la flûte et de la harpe pour distraire un temps Mari Joseph et l’Enfant. Simple, naïve même par sa sobriété lumineuse, l’oratorio se termine dans l’apaisement de la Nativité, mais en ne gommant rien de l’annonce tragique du Sacrifice futur ; quand est suggéré alors la Crucifixion à venir par lequel le Fils sauvera l’humanité… L’archaïsme que maîtrise Berlioz accuse en réalité l’efficacité dramatique de l’action. Argument de la production à Poitiers (créée l’an passé au Festival Berlioz de la Côte Saint-André), Laurent Alvaro en Hérode (tempérament puissant et halluciné pour la scène de folie crépusculaire où le roi de Judée exige le massacre des nouveaux nés). Avec les chœurs de l’Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine. Poitiers célèbre ainsi en fin d’année l’anniversaire BERLIOZ 2019, en soulignant l’inspiration du Romantique français dans une partition trop rarement représentée, mais idéale pour le temps de Noël.

 

 

 

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RÉSERVEZ VOTRE PLACEboutonreservation
https://www.tap-poitiers.com/spectacle/berlioz/
Mardi 10 décembre 2019
TAP Auditorium, 20h35
durée 1h35

Berlioz : L’Enfance du Christ
Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine
Chœur Les Pierres Lyriques

 

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POITIERS. Philippe Herreweghe et Isabelle Faust jouent Brahms

herrewghe Philippe-Herreweghe-c-Michiel-HendryckxPOITIERS, TAP. Dim 10 nov 2019. BRAHMS, BRUCKNER, Herreweghe. Le chef flamand Philippe Herreweghe est familier des deux compositeurs que tout opposa en leur temps. Si Bruckner se rĂ©clame de l’orchestre et de l’esthĂ©tique wagnĂ©rienne- l’auteur du Ring Ă©tant son dieu, Brahms venu de Hambourg se fixe Ă  Vienne oĂą il prolonge la musique Ă©lĂ©gantissime, très architecturĂ©e, inspirĂ©e directement des classiques Haydn, Mozart, Beethoven (Hans von Bulow, chef d’orchestre rĂ©putĂ© ne disait-il pas de sa 1ère symphonie qu’il s’agissait de la 10è du grand Ludwig ?) …
Brahms johannes concertos pianos orchestre par adam laloum nelson freire critique annonce par classiquenewsLe Double Concerto est l’Ĺ“uvre d’un Brahms mĂ»r de plus en plus soucieux de perfection formelle (il venait de crĂ©er sa parfaite 4ème symphonie). Le double Concerto fut d’abord Ă©crit pour violoncelle mais le compositeur y adjoint une partie de violon pour son ami, le cĂ©lèbre violoniste Joseph Joachim, dĂ©dicataire ; il s’agissait alors d’une “partition de rĂ©conciliation” comme l’a Ă©crit très justement la seule femme qui ait vraiment comptĂ© dans sa vie: la virtuose au piano et la compositrice Clara Schumann. L’oeuvre interrompt une brouille avec Joachim qui aura durĂ© 3 annĂ©es. L’écriture des 3 mouvements rĂ©capitule les Ă©pisodes de leur relation en dents de scie.

C’est en compagnie de la violoniste Isabelle Faust venue le jouer à Poitiers en 2012, mais aussi du violoncelliste Christian Poltéra, que Philippe Herreweghe dirige pour la première fois cette œuvre, à la tête de son Orchestre des Champs Elysées.

bruckner anton-499823De Bruckner toujours mĂ©sestimĂ© ou malcompris en France, quand il n’est pas caricaturĂ©-, Philippe Herreweghe s’est fait une quasi spĂ©cialitĂ©, rĂ©vĂ©lant a contrario de la tradition des chefs romantiques allemands sur instruments modernes, souvent Ă©pais et grandiloquents, la transparence et la sensibilitĂ© instrumentale d’un Bruckner soucieux de timbres et de couleurs comme aussi vigilant quant aux plans parfaitement architecturĂ©s. Telle nouvelle approche est permise aujourd’hui par les instruments d’Ă©poque aux timbres mieux caractĂ©risĂ©s.

La 2ème symphonie, aux magnifiques proportions, était la première à exposer la texture inimitable du compositeur autrichien et allait devenir le modèle de ses sept autres symphonies. C’est donc un fabuleux concert symphonique auquel nous convient le chef et ses instrumentistes, immergeant le spectateur au centre de la grande forge orchestrale où se déploient et dialoguent la soie lyrique des cordes, les couleurs des bois, les appels plus véhéments des pupitres de cuivres organisés en fabuleuses et majestueuses fanfares. C’est moins une puissante confrontation de blocs instrumentaux singularisés que la conjonction alternée de pupitres éloquents, complémentaires qui se répondent… Ce qui prime alors chez Bruckner, c’est l’espace et le mysticisme d’un croyant sincère, wagnérien de cœur.

 

 

 

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Durée : 1h45 avec entracte

BRAHMS : Symphonie n°2
BRUCKNER : double concerto pour violon et violoncelle
avec

Isabelle Faust, violon
Christian Poltéra, violoncelle

POITIERS, TAPboutonreservation
Dimanche 10 novembre 2019, 15h

Orchestre des Champs Elysées
Philippe Herreweghe, direction

RÉSERVATIONS ici
https://www.tap-poitiers.com/spectacle/brahms-bruckner/

 

 

 

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Approfondir : cd

Brahms par Philippe Herreweghe et l’Orchestre des Champs ElysĂ©es :

brahms orchestre champs elysees philippe herreweghe symphonie 4 rhapsodie pour alto anna hallenberg critique review cd classiquenews CLIC de classiquenews avril 2017CD, compte rendu critique. CLIC DE CLASSIQUENEWS d’avril 2017. JOHANNES BRAHMS : Symphonie n°4 (2015), Alt-Rhapsodie (2011) – Schcksalslied. Ann Hallenberg, Collegium Vocale Gent, Orchestre des Champs-Elysées. Philippe Herreweghe, direction. 25 ans que l’Orchestre des champs-Élysees défend les vertus sonores, esthétiques, pédagogiques des instruments anciens: les apports en sont multiples dans la précision et la caractérisation des timbres plutôt que le volume ; dans l’acuité renforcée du geste expressif aussi car bien sûr il ne suffit pas de jouer sur des cordes en boyau pour sublimer une partition. Il faut évidemment soigner (aussi, surtout) sa technique (jeu d’archet, etc…), ou aiguiser son style. Mais ici si l’auditeur et l’instrumentiste gagnent une intensité poétique décuplée, l’exigence de précision et d’articulation compensent la netteté souvent incisive du trait et de chaque accent. Autant de bénéfices qui replacent le jeu et l’interprétation au cœur de la démarche… De ce point de vu, 25 ans après sa création, l’OCE porté par la direction affûtée, précise de son chef fondateur, Philippe Herreweghe, affirme une santé régénératrice absolument captivante, dépoussiérant des œuvres que l’on pensait connaître.

philippe herreweghe a conversation with camille de rijck alpha livre 5 cd critique compte rendu alpha par classiquenews annonce reviewCD LIVRE, événement. Annonce et critique. A conversation with …Philippe Herreweghe (Livre, entretien, 5 cd / ALPHA / Phi). La pensée est libre, sans entrave, d’une précision peu commune et surtout, avec le temps qui passe, et « qui reste », comme portée, sublimée par l’obligation viscérale de réaliser ce qui doit encore l’être. C’est un musicien qui a pensé la musique, la façon de la vivre, d’en faire, de la servir. A ce titre, l’excellence a toujours inspiré Philippe Herreweghe, tout au long de son parcours artistique, qui pour ses 70 ans en 2017, et aussi les 25 ans de l’Orchestre des Champs Elysées, – « son » orchestre sur instruments anciens, se dévoile ici, sans mots couverts. A la liberté perfectionniste du geste quelque soit les répertoires (et pas seulement baroque et luthérien : puisque son champs d’exploration va de JS Bach à Stravinsky, en passant par Beethoven, Berlioz, Gesualdo, Dvorak, Mahler, Bruckner et Brahms / superbe et récente Symphonie n°4 – CLIC de CLASSIQUENEWS), répond ici la liberté de la parole, parfois incisive sur la réalité humaine, sociale, artistique des musiciens en France, et en Europe, des orchestres routiniers abonnés au moindre et à la paresse,… pour entretenir le feu sacré, l’excellence donc musicale, mais aussi la cohésion dynamique du groupe, qu’il s’agisse surtout des choeurs dirigés (comme le Collegium vocale gent), ou l’OCE / Orchestre des champs-élysées), rien ne compte plus que … l’absolue perfection. Un but, une vocation qui ne sont jamais négociable.

POITIERS. Philippe Herreweghe et Isabelle Faust dans Brahms

herrewghe Philippe-Herreweghe-c-Michiel-HendryckxPOITIERS, TAP. Dim 10 nov 2019. BRAHMS, BRUCKNER, Herreweghe. Le chef flamand Philippe Herreweghe est familier des deux compositeurs que tout opposa en leur temps. Si Bruckner se rĂ©clame de l’orchestre et de l’esthĂ©tique wagnĂ©rienne- l’auteur du Ring Ă©tant son dieu, Brahms venu de Hambourg se fixe Ă  Vienne oĂą il prolonge la musique Ă©lĂ©gantissime, très architecturĂ©e, inspirĂ©e directement des classiques Haydn, Mozart, Beethoven (Hans von Bulow, chef d’orchestre rĂ©putĂ© ne disait-il pas de sa 1ère symphonie qu’il s’agissait de la 10è du grand Ludwig ?) …
Brahms johannes concertos pianos orchestre par adam laloum nelson freire critique annonce par classiquenewsLe Double Concerto est l’Ĺ“uvre d’un Brahms mĂ»r de plus en plus soucieux de perfection formelle (il venait de crĂ©er sa parfaite 4ème symphonie). Le double Concerto fut d’abord Ă©crit pour violoncelle mais le compositeur y adjoint une partie de violon pour son ami, le cĂ©lèbre violoniste Joseph Joachim, dĂ©dicataire ; il s’agissait alors d’une “partition de rĂ©conciliation” comme l’a Ă©crit très justement la seule femme qui ait vraiment comptĂ© dans sa vie: la virtuose au piano et la compositrice Clara Schumann. L’oeuvre interrompt une brouille avec Joachim qui aura durĂ© 3 annĂ©es. L’écriture des 3 mouvements rĂ©capitule les Ă©pisodes de leur relation en dents de scie.

C’est en compagnie de la violoniste Isabelle Faust venue le jouer à Poitiers en 2012, mais aussi du violoncelliste Christian Poltéra, que Philippe Herreweghe dirige pour la première fois cette œuvre, à la tête de son Orchestre des Champs Elysées.

bruckner anton-499823De Bruckner toujours mĂ©sestimĂ© ou malcompris en France, quand il n’est pas caricaturĂ©-, Philippe Herreweghe s’est fait une quasi spĂ©cialitĂ©, rĂ©vĂ©lant a contrario de la tradition des chefs romantiques allemands sur instruments modernes, souvent Ă©pais et grandiloquents, la transparence et la sensibilitĂ© instrumentale d’un Bruckner soucieux de timbres et de couleurs comme aussi vigilant quant aux plans parfaitement architecturĂ©s. Telle nouvelle approche est permise aujourd’hui par les instruments d’Ă©poque aux timbres mieux caractĂ©risĂ©s.

La 2ème symphonie, aux magnifiques proportions, était la première à exposer la texture inimitable du compositeur autrichien et allait devenir le modèle de ses sept autres symphonies. C’est donc un fabuleux concert symphonique auquel nous convient le chef et ses instrumentistes, immergeant le spectateur au centre de la grande forge orchestrale où se déploient et dialoguent la soie lyrique des cordes, les couleurs des bois, les appels plus véhéments des pupitres de cuivres organisés en fabuleuses et majestueuses fanfares. C’est moins une puissante confrontation de blocs instrumentaux singularisés que la conjonction alternée de pupitres éloquents, complémentaires qui se répondent… Ce qui prime alors chez Bruckner, c’est l’espace et le mysticisme d’un croyant sincère, wagnérien de cœur.

 

 

 

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Durée : 1h45 avec entracte

BRAHMS : Symphonie n°2
BRUCKNER : double concerto pour violon et violoncelle
avec

Isabelle Faust, violon
Christian Poltéra, violoncelle

POITIERS, TAPboutonreservation
Dimanche 10 novembre 2019, 15h

Orchestre des Champs Elysées
Philippe Herreweghe, direction

RÉSERVATIONS ici
https://www.tap-poitiers.com/spectacle/brahms-bruckner/

 

 

 

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Approfondir : cd

Brahms par Philippe Herreweghe et l’Orchestre des Champs ElysĂ©es :

brahms orchestre champs elysees philippe herreweghe symphonie 4 rhapsodie pour alto anna hallenberg critique review cd classiquenews CLIC de classiquenews avril 2017CD, compte rendu critique. CLIC DE CLASSIQUENEWS d’avril 2017. JOHANNES BRAHMS : Symphonie n°4 (2015), Alt-Rhapsodie (2011) – Schcksalslied. Ann Hallenberg, Collegium Vocale Gent, Orchestre des Champs-Elysées. Philippe Herreweghe, direction. 25 ans que l’Orchestre des champs-Élysees défend les vertus sonores, esthétiques, pédagogiques des instruments anciens: les apports en sont multiples dans la précision et la caractérisation des timbres plutôt que le volume ; dans l’acuité renforcée du geste expressif aussi car bien sûr il ne suffit pas de jouer sur des cordes en boyau pour sublimer une partition. Il faut évidemment soigner (aussi, surtout) sa technique (jeu d’archet, etc…), ou aiguiser son style. Mais ici si l’auditeur et l’instrumentiste gagnent une intensité poétique décuplée, l’exigence de précision et d’articulation compensent la netteté souvent incisive du trait et de chaque accent. Autant de bénéfices qui replacent le jeu et l’interprétation au cœur de la démarche… De ce point de vu, 25 ans après sa création, l’OCE porté par la direction affûtée, précise de son chef fondateur, Philippe Herreweghe, affirme une santé régénératrice absolument captivante, dépoussiérant des œuvres que l’on pensait connaître.

philippe herreweghe a conversation with camille de rijck alpha livre 5 cd critique compte rendu alpha par classiquenews annonce reviewCD LIVRE, événement. Annonce et critique. A conversation with …Philippe Herreweghe (Livre, entretien, 5 cd / ALPHA / Phi). La pensée est libre, sans entrave, d’une précision peu commune et surtout, avec le temps qui passe, et « qui reste », comme portée, sublimée par l’obligation viscérale de réaliser ce qui doit encore l’être. C’est un musicien qui a pensé la musique, la façon de la vivre, d’en faire, de la servir. A ce titre, l’excellence a toujours inspiré Philippe Herreweghe, tout au long de son parcours artistique, qui pour ses 70 ans en 2017, et aussi les 25 ans de l’Orchestre des Champs Elysées, – « son » orchestre sur instruments anciens, se dévoile ici, sans mots couverts. A la liberté perfectionniste du geste quelque soit les répertoires (et pas seulement baroque et luthérien : puisque son champs d’exploration va de JS Bach à Stravinsky, en passant par Beethoven, Berlioz, Gesualdo, Dvorak, Mahler, Bruckner et Brahms / superbe et récente Symphonie n°4 – CLIC de CLASSIQUENEWS), répond ici la liberté de la parole, parfois incisive sur la réalité humaine, sociale, artistique des musiciens en France, et en Europe, des orchestres routiniers abonnés au moindre et à la paresse,… pour entretenir le feu sacré, l’excellence donc musicale, mais aussi la cohésion dynamique du groupe, qu’il s’agisse surtout des choeurs dirigés (comme le Collegium vocale gent), ou l’OCE / Orchestre des champs-élysées), rien ne compte plus que … l’absolue perfection. Un but, une vocation qui ne sont jamais négociable.

POITIERS, TAP, temps forts de la saison 2019 – 2020

tap-poitiers-saison-2019-2020-temps-forts-programmation-classiquenews-annonce-concertsPOITIERS, TAP, temps forts de la saison 2019 – 2020   –   Le TAP Théâtre Auditorium Poitiers nous promet une nouvelle saison 2019 2020 Ă  la fois Ă©clectique, riche en partages et en dĂ©couvertes. Preuve que l’institution Ă  Poitiers a la souci d’élargir le rĂ©pertoire comme de diversifier et remodeler l’expĂ©rience du concert et de la performance, auprès du plus grand nombre. Il est vrai que ses formations “associĂ©es” : l’Orchestre de chambre Nouvelle-Aquitaine, Ars Nova, l’Orchestre des Champs-ElysĂ©es, composent in loco un rĂ©servoir foisonnant de personnalitĂ©s, d’initiatives, d’expĂ©riences nouvelles et diverses, aux cĂ´tĂ©s des rĂ©pertoires ainsi remarquablement Ă©quilibrĂ©s. Le TAP de Poitiers en disposant d’un auditorium aux qualitĂ©s acoustiques exceptionnelles, offre pour chaque concert, une expĂ©rience singulière pour le nĂ©ophyte comme pour le mĂ©lomane, plus familier des grands bains symphoniques. C’est pour chaque programme des conditions idĂ©ales pour l’auditeur. Avec son dispositif particulier, favorisant y compris dans le contour de ses murs, les pièges Ă  son, une autre façon de percevoir et de goĂ»ter le son comme les alliances sonores. Les instruments qu’ils soient historiques ou modernes gagnent un nouveau relief. Tout cela rend unique, l’expĂ©rience du concert de musique classique au TAP, Théâtre Auditorium de Poitiers.

 

 

 

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TAP POITIERS, nouvelle saison 2019 – 2020,
mois par mois, d’octobre 2019 Ă  mai 2020
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OCTOBRE 2019
Départ ce 10 octobre 2019 avec un programme dédié à Offenbach, le « Strauss français », roi de l’opérette et du délire poétique, anniversaire oblige en 2019 : en vedette, dans les rôles pétillants, cocasses inventé par Jacques Offenbach, la soprano colorature Mélanie Boisvert et ses partenaires, avec l’Orchestre de chambre Nouvelle-Aquitaine / Laurent Campellone.

Puis le 17 octobre, immersion symphonique grâce à l’Orchestre des Champs-Elysées et son premier violon Alessandro Moccia qui dirige le collectif sur instruments d’époque: au programme BEETHOVEN en prélude à l’année 2020, celle des 250 ans (Symphonie n°1, Concerto pour piano n°1 avec le pianiste Yury Martynov).

 

 

 

NOVEMBRE 2019
Retour d’une très grande violoniste Isabelle Faust, dans un nouveau concert de l’Orchestre des Champs-Elysées (Philippe Herreweghe, direction), dim 10 novembre 2019 : programme germanique et symphonique où percent l’ampleur architecturée de Brahms (Double Concerto pour violon et violoncelle, avec Isabelle Faust et Christian Poltéra) mais aussi la puissance toute en finesse, une spécialité de Philippe Herrewghe, grand défenseur du compositeur, pour la Symphonie n°2 d’Anton Bruckner.
Après le grand bain orchestral, place Ă  l’intimisme de la musique de chambre… DĂ©couvert au festival estival de Saintes, le jeune Quatuor AROD – aussi prometteur que le Quatuor Elmire parmi la jeune gĂ©nĂ©ration, joue ensuite Schubert, Bartok (4è Quatuor) et Brahms (2è Quatuor), le 14 novembre 2019.

 

 

 

DÉCEMBRE 2019
150 ans de la mort de BERLIOZPour l’annĂ©e BERLIOZ 2019, le TAP rĂ©alise l’oratorio nĂ©o baroque de Berlioz, L’Enfance du Christ que l’auteur de la Fantastique fit passer Ă  l’époque pour une pièce française baroque retrouvĂ©e alors, d’un auteur du XVIIè oubliĂ© depuis (!), et qui eut un immense succès. Le Repos de la Sainte Famille ou le Trio des IsmaĂ©lites tĂ©moignent de la ferveur tendre et recueillie de Berlioz, sa capacitĂ© Ă  ressusciter le souffle et la poĂ©sie de la fable sacrĂ©e… Le plateau rĂ©unit les interprètes de la production de l’an passĂ© au Festival Berlioz de la CĂ´te Saint-AndrĂ©. Mardi 10 dĂ©cembre 2019. Orch de chambre Nouvelle-Aquitaine, Les Pierres Lyriques (Jean-François Heisser, direction).

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© 2009 photographies Arthur Péquin / TAP Poitiers

 

 

JANVIER 2020
Le mercredi 8 janvier, place pour un théâtre inclassable, entre comĂ©die, concerts, performance et dĂ©lire fantastique : « Songs », parcours nocturnes oĂą Ă  ses noces, une jeune femme s’enferme dans les toilettes pour ne plus en sortir. Les invitĂ©s, la famille s’affairent alors pour la divertir et la calmer. Avec le mezzo dĂ©lirant, dĂ©jantĂ© et aux moyens phĂ©nomĂ©naux de Lucile Richardot, avec l’ensemble Correspondances, SĂ©bastien DaucĂ© (musiques des Baroques anglais, Dowland et Purcell – trame musicale conçue par Samuel Achache).
Puis mardi 14 janvier 2020, l’Orchestre de chambre Nouvelle-Aquitaine (JF Heisser, direction) trace un portrait musical de David Krakauer, « immense clarinettiste américain de lointaines origines juives polonaises et russes, dont le nom est immanquablement associé à la musique klezmer, tradition musicale des Juifs d’Europe Centrale. » Au programme, œuvres de Mozart, Kodaly, Golijov, musique klezmer…
Le sam 18 janvier 2020 (16h), le TAP accueille la Maîtrise de Radio France dans un programme Britten (A ceremony of carols), Putt (création française de Under the Giant Fern of Night), Imogen et Gustav Holst (Sofi Jeannin, direction).
Enfin vendredi 31 janvier 2020, concert événement dédié à l’oratorio de Lumières, La Création de Haydn, sommet de l’oratorio classique à Vienne au début du XIXè. Orch des Champs-Elysées, Collegium Vocale Gent / solistes : Mari Eriksmoen, soprano ; Patrick Grahl, ténor ; Florian Boesch, baryton/ Philippe Herreweghe, direction. Le concert est assurément l’un des temps forts de la saison 2019 2020.

 

 

 

FÉVRIER 2020
laloum adam pinao concertos brahms cd sony review cd cd critique par classiquenewsHabituĂ© du Festival de Saintes, le pianiste Adam Laloum a sĂ©duit un large public pour son jeu tout en nuances et poĂ©sie. Une approche qui devrait s’accomplir encore entre souplesse et intĂ©rioritĂ© dans un programme SCHUBERT, jeudi 13 fĂ©vrier 2020 : Sonate pour piano n° 19 en do mineur D. 958, Sonate pour piano n° 21 en si bĂ©mol majeur D. 960. RĂ©cital des plus prometteurs. Soit les piliers schubertiens de la fameuse sensucht romantique germanique, l’Ă©quivalent de notre spleen français…
Le TAP porte depuis plusieurs années un projet musical ambitieux impliquant les jeunes vocations musicales du territoire aux côtés des professionnels (en majorité les instrumentistes de l’Orchestre des Champs-Elysées), mais aussi des amateurs non musiciens… le 19 février 2020 (7è édition du projet), le chœur et l’orchestre des Jeunes présentent ainsi l’aboutissement de plusieurs séances de travail et de répétition : un programme dédié entre autres, à Berlioz, Beethoven pour son 250è anniversaire (il est né en 1770). Au programme : ouverture d’Egmont, extrait de la Damnation de Faust… , une œuvre en création de Lisa Heute… Chœur et Orchestre des Jeunes sous la direction de Mathieu Romano.

 

 

 

MARS 2020

Formation associée, comme l’Orch des Champs-Elysées et l’Orch de chambre nouvelle-Aquitaine, l’ensemble Ars Nova propose le jeudi 26 mars 2020 : « SPECTRE(S) », un programme dédié au compositeur fondateur de l’école spectrale en France, Gérard Grisey (1946-1998) dont Périodes (1974) et Partiels (1975) pour ensemble, sont joués sous la direction de Jean-Michaël Lavoie, nouveau directeur d’Ars Nova (une rencontre avec le directeur musical est proposée après le concert). Puis, lundi 30 mars (19h30) pleins feux sur les musiques poétiques enivrantes qui accompagnent les films de Miyazaki : l’Orchestre d’Harmonie du Conservatoire de Grand Poitiers joue plusieurs partitions signées Joe Hisaishi, véritable légende au pays du soleil levant. Entre Nausicaä de la vallée du vent (1984) et le plus récent, Le vent se lève (2013), des succès tels que Le Château dans le ciel, Mon voisin Totoro ou Le Voyage de Chihiro ressuscitent grâce aux instrumentistes de l’Orchestre d’Harmonie du Conservatoire. Concert épique, intense, poétique…

 

 

 

 

AVRIL 2020

Le compositeur Kurt Weill, de Berlin à New York est aussi passé par la France, dans son exil fuyant l’Allemagne nazie. Mordant autant que poétique, son style ne cesse aussi d’interroger la forme théâtrale. Avec l’Orchestre de chambre Nouvelle-Aquitaine, le chanteur et comédien Lambert Wilson déclare le 16 avril 2020 (20h30) son amour de la comédie déjantée, délirante et musicale conçue dans les années 1930. Le récitant chanteur rend hommage à toutes les facettes du génie de Weill, contestataire berlinois, poète parisien et atypique maître de Broadway.

 
 
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MAI 2020

Grand invité du TAP à Poitiers et certainement collectif sublimé par l’acoustique unique en Europe de l’Auditorium poitevin, le Philharmonique de Radio France passe par le TAP ce 8 mai 2020 pour un nouveau programme symphonique très prometteur car il est aussi dirigé par un jeune maestro finnois, déjà salué par Classiquenews, Santtu-Matias Rouvali (33 ans) qui allie précision, fulgurance, fièvre électrique… Le programme comprend le Concerto variation de Rachmaninov inspiré par Paganini (soliste : Yulianna Avdeeva, piano), la Symphonie n°5 de Chostakovich, composée pendant la terreur stalinienne.

 

 

 

RAVEL en CONCLUSION… Puis, contrepointant cette immersion orchestrale de plus prometteuses, place Ă  la ciselure et aux couleurs ravĂ©liennes, le 26 mai 2020 : Louis ravel-maurice-portrait-compositeur-dossier-ravel-classiquenewsLangrĂ©e, participant Ă  la nouvelle Ă©dition Maurice Ravel, – « qui a l’ambition de retravailler ses manuscrits originaux et possiblement rĂ©vĂ©ler quelques traits, couleurs ou saveurs inĂ©dites chez le compositeur », joue Ă  Poitiers dans la foulĂ©e des enregistrements proches, Une barque sur l’ocĂ©an, Concerto en sol, Concerto pour la main gauche, La Valse, rien de moins d’un Maurice Ravel plus inspirĂ© que jamais. Soliste au piano, l’excellent et facĂ©tieux, David Kadouch. Programme Ă©vĂ©nement et temps fort de la saison 2019 2020 au TAP de Poitiers.

 

 

 

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© 2009 photographies Arthur Péquin / TAP Poitiers

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Concert Beethoven par l’Orchestre des Champs-ElysĂ©es

Fidelio de BeethovenPOITIERS, TAP. Jeudi 17 oct 2019. Beethoven, Orch des Champs ElysĂ©es. Dès ce mois d’octobre 2019, l’Orchestre des Champs-ÉlysĂ©es cĂ©lèbre dĂ©jĂ  les 250 ans de Beethoven (prĂ©cisĂ©ment le 16 dĂ©cembre 2020, Beethoven Ă©tant nĂ© Ă  Bonn le 16 dĂ©cembre 1770). Le chef Philippe Herreweghe, fondateur de son orchestre sur instruments anciens, l’Orchestre des Champs ElysĂ©es, a choisi deux « pièces fondatrices, datant de l’aube du 19e siècle, qui baignent toutes les deux dans une lumineuse tonalitĂ© de do majeur ». La symphonie n°1 – achevĂ©e comme le symbole d’une ère nouvelle dĂ©but 1800, est dĂ©diĂ©e Ă  l’aristocrate hollandais van Swieten, ami et mĂ©cène de Haydn et Mozart. Ă€ 30 ans, Beethoven encore très marquĂ© par le classicisme viennois, celui transmis par Haydn en particulier ; il ose dĂ©jĂ  quelques hardiesses avec un finale (adagio – allegro molto e vivace en ut majeur) quasi rossinien. Le premier concerto pour piano renouvelle tous ceux de Mozart dont il prolonge et rĂ©invente le discours comme l’architecture. Beethoven dont le tempĂ©rament est celui d’un lion rĂ©formateur voire visionnaire, y dĂ©veloppe une relation nouvelle, messianique et hĂ©roĂŻque, oĂą le chant du piano soliste, est traitĂ© comme la figure du hĂ©ros, en constante opposition avec l’orchestre. C’est le premier violon de l’orchestre, Alessandro Moccia, qui prend la direction, nul doute que le remarquable soliste soit un maestro ardent !

 

 

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POITIERS, TAPboutonreservation
Jeudi 17 octobre 2019, 20h30  -  RESERVATIONS

Places numérotées
“Alessandro Moccia a Ă  cĹ“ur de transmettre sa furie intĂ©rieure, une maĂ®trise du jeu collectif qui s’appuie sur une très solide sĂ»retĂ© de l’archet.” (Classiquenews)

 

 

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Ludwig van Beethoven (1770 – 1827)

Symphonie n° 1,
Concerto pour piano n° 1

Alessandro Moccia direction, violon
Yury Martynov, piano
Orchestre des Champs Elysées

 

 

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https://www.tap-poitiers.com/spectacle/beethoven-3/#js-accordion-video

 

 
 

 

POITIERS. OpĂ©rettes d’OFFENBACH au TAP

offenbach-concert-melanis-boisvert-operas-poitiers-TAP-582POITIERS, TAP. le 10 octobre 2019. OFFENBACH, le Strauss français et le petit Mozart des Champs Elysées… Quel regard portez vous sur Jacques Offenbach, l’amuseur du Second Empire, capable de mélodies envoûtantes et de facéties très insolentes ? Né en Allemagne (à Cologne), Jacques Offenbach respire et rêve d’abord auvioloncelle dont il est virtuose (cf ses duos pour deux violoncelles, aussi méconnus que divins) ; mais très vite, ce génie de l’opéra, excelle et brille dans le genre opéra comique et opérette dont il devient le chantre de son siècle.

Délices d’Offenbach
Un âge d’or de l’opérette romantique en France

Il est né à Cologne cinq ans après le roi de la valse (Johann Strauss, son contemporain et ami), mais devient français d’adoption dès son entrée au Conservatoire. Après la guerre de 1870, le sentiment antiallemand ne l’épargnant pas, Offenbach perdra de sa superbe dans l’Hexagone. Popularité revivifiée pourtant de nos jours, tant ses opérettes, d’Orphée aux enfers (son plus grand succès) à La Belle Hélène ou à La Périchole… ont séduit et continuent d’enivrer les spectateurs en France et en Allemagne. Soutien du chant flexible et virtuose de la soprano Mélanie Boisvert, l’Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine, offrent un feu d’artifice de ses airs et ensembles célébrissimes, mais aussi de savoureuses raretés exhumées à l’occasion de son 200ème anniversaire.

Laurent Campellone, direction
Mélanie Boisvert, soprano colorature
Luca Lombardo, ténor
Delphine Haidan, mezzo-soprano
Olivier Grand, baryton

Jacques Offenbach
Extraits des opérettes : La Grande Duchesse de Gérolstein, Les Contes d’Hoffmann, Pepito, Lischen et Fritzschen, Pomme d’Api, La Gaîté parisienne, La Périchole, Tromb-Al-Ca-Zar, Les Brigands, Orphée aux enfers

boutonreservationJeudi 10 octobre 2019
POITIERS, TAP, 20h30
RESERVEZ VOTRE PLACE
https://www.tap-poitiers.com/spectacle/offenbach/

Durée : 1h30 avec entracte

POITIERS: grand concert RAVEL au TAP

POITIERS, TAP. Mar 21 mai 2019. CONCERT RAVEL, OCE, Langrée. Bain de musique française ravélienne pour l’Orchestre des Champs Élysées. Le chef flamand Philippe Herreweghe a façonné l’Orchestre des Champs-Élysées, exceptionnelle phalange sur instruments d’époque, avec lequel le maestro a renouvelé notre approche de Schumann, Mahler, Brahms, Bruckner : révélant dans leur clarté d’origine, les couleurs et ce goût des timbres inventés en leur temps par chaque compositeur. C’est aujourd’hui tout un travail de mesure, d’approfondissement et de mise en forme qui aura « sublimé » les œuvres du romantisme allemand.

 
 
 

SOMPTUEUX CONCERT RAVEL A POITIERS

 
 

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Changement de cap avec le premier chef invité de l’Orchestre qui a sa résidence à Poitiers, Louis Langrée (par ailleurs directeur de l’Orchestre symphonique de Cincinnati). Le maestro français dont on sait le goût de l’opéra et du drame symphonique, dirige ici les instrumentistes dans un concert ambitieux, dédié au génie de la musique française du XXè (avec Debussy) : Maurice Ravel. Ravel a réinventé le langage orchestral, habile alchimiste des timbres et des couleurs instrumentales, dans la mouvance de ses prédécesseurs Berlioz et Rameau. Ravel fusionne tous les registres, de l’intime à l’orgiaque, de l’innocence à la féerie sensuelle, à la fois voluptueuse et mystique, onirique et introspective voire intime. Grâce à lui, ressuscite le souffle du rêve (comme Albert Roussel) mais avec une délicatesse de ton et une fureur (rentrée) qui témoigne d’une connaissance accrue des timbres de l’orchestre.
Après Debussy la saison dernière, voici un bain de couleurs et de fine texture signĂ© Maurice Ravel. Parmi le catalogue de ses Ĺ“uvres symphniques, Ma Mère L’Oye qui plonge en plein songe des contes et lĂ©gendes (cycle inspirĂ© des Charles Perrault), et aussi, Ĺ“uvre chatoyante s’il en est, ShĂ©hĂ©razade – entre sensualitĂ© et mystique poĂ©tique, dont dĂ©sirs et vertiges, attentes et espoirs sont incarnĂ©s ici par Fatma Said, jeune soprano Ă©gyptienne, que d’aucuns comparent dĂ©jĂ  à… Maria Callas. Rien de moins.

 
 
 

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Illustrations : Maurice Ravel – Louis LangrĂ©e (DR)

 
 
 

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POITIERS, TAPboutonreservation
Mardi 21 Mai 2019, 20:30
Auditorium

MAURICE RAVEL
Shéhérazade – ouverture de féérie,
Shéhérazade – poèmes pour chant et orchestre,
Ma mère l’Oye,
La Valse

Orchestre des Champs Elysées
Louis Langrée, direction
Fatma Said, soprano
Durée : 1h25 avec entracte

 
 
 

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https://www.tap-poitiers.com/spectacle/ravel/#js-accordion-1

 
 
 

Poitiers : Haendel, Connesson, Schumann au TAP

G._ConnessonPOITIERS, TAP, le 7 mai 2019. Haendel, Connesson, Schumann. Le concert de Poitiers ambitionne un programme original qui fait dialoguer le Baroque de Haendel, son Ă©cho contemporain conçu par Guillaume Connesson, et un pilier du rĂ©pertoire symphonique romantique, signĂ© Schumann… Le concerto grosso, forme orchestrale concertante, Ă©tait au XVIIIè siècle un concerto pour plusieurs instruments : l’écriture fait alterner le petiti orchestre (ripieno) avec l’ensemble (tutti). Le feu, le rythme, les contrastes dĂ©veloppent un pur esprit du mouvement et du dialogue. Le chef Arie van Beek (qui a assurĂ© la crĂ©ation de nombreuses partitions contemporaines signĂ©es Kaija Saariaho, Aulis Sallinen, MichaĂ«l Levinas…) met en perspective la partition de Haendel et celle de Guillaume Connesson (photo ci dessus : Compositeur de l’annĂ©e aux Victoires de la musique classique de fĂ©vrier 2019), Cythère, concerto pour quatuor de percussions et orchestre, claire rĂ©fĂ©rence par ses cadences, sa rythmicitĂ©, une Ă©nergie dansante parfois frĂ©nĂ©tique… au Bernstein de West Side Story. La partition contemporaine alterne les tutti de l’orchestre avec le groupe instrumental rĂ©duit de percussions… Dans cette pièce crĂ©e en 2014, l’Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine s’associe au Quatuor Beat, laurĂ©at de nombreux prix internationaux, pour qui Guillaume Connesson a Ă©crit ce concerto grosso du XXIè siècle.
En conclusion de ce programme, la Symphonie n° 2 de Robert Schumann : fresque énergisante elle aussi, porté par la fièvre lumineuse du compositeur romantique.

 

 

 

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Haendel, Connesson, SchumannPOITIERS arie van beek maestro chef -concert-TAP-connesson-schumann-haendel-van-Beek-annonce-concert-opera-classiquenews
Orchestre Nouvelle Aquitaine
Mardi 7 mai 2019, 20h30
Poitiers, TAP
Théâtre Auditorium Poitiers
1h30 avec entracte

 

 

 

RESERVEZ VOTRE PLACE
https://www.tap-poitiers.com/spectacle/haendel-connesson-schumann/

 

 

 

 

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Arie van Beek, direction
Quatuor Beat
 : Gabriel Benlolo, Adrien Pineau, Jérôme Guicherd, Laurent Fraiche, percussions

> Georg Friedrich Haendel : Concerto grosso op. 3 n° 2 HWV 313
> Guillaume Connesson : Cythère, concerto pour quatuor de percussions et orchestre
> Robert Schumann : Symphonie n° 2 en do majeur op. 61

 

 

 

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La Symphonie n°2 de Robert Schumann

schumann_2441248bC’est l’opus symphonique où Robert Schumann affirme sa solidité psychique, sa pleine possession psychologique, une clairvoyance affirmée, proclamée. Admirateur du Beethoven combatif lui aussi, atteint, saisi au plus profond de lui-même, Schumann veut dire sa victoire contre la fatalité et l’adversité. La Symphonie n°2 porte et cultive ce sentiment héroïque. Robert semble nous dire : non je ne suis pas fou ! … toujours éperdu, enivré par les beautés de ce monde et les forces mises à disposition pour vaincre les épreuves. L’opus est créé à Leipzig le 6 novembre 1846 — durée indicative : 44 mn.
Le Premier mouvement énergique requiert nerf et vivacité, flux organique impétueux d’où peu à peu émerge la force primitive d’un esprit de conquête d’une irrésistible détermination : c’est un feu volcanique presque dansant que l’orchestre saisit avec une impatience candide échevelée : toute la force de vie d’un Schumann pourtant atteint s’exprime dans ce formidable portique d’ouverture.
Le Scherzo regorge lui aussi de belle vitalité mais ici de nature chorégraphique: à la fois dionysiaque et prométhéen. Où le feu de Prométhée est transmis irradiant aux hommes. Même accomplissement total pour l’Adagio expressivo : plus intérieurs, recueillis, au bord du gouffre, bois et cordes en fusion émotionnelle, s’épanchent par contraste. L’énoncé à la clarinette, flûte/basson, hautbois… accorde pudeur et sensibilité… puis l’alliance cordes/cor dit l’ascension et ce désir des cimes, d’oubli et d’anéantissement. C’est le retour rêvé à l’innocence simultanément à des blessures secrètes.
Enfin dans le Finale s’impose la victoire de l’esprit ; la reprise d’une conscience recouvrée reconstruit dans l’instant une prodigieuse vitalité conquérante : l’ivresse d’un crescendo progressif d’une irrésistible effervescence affirme l’équilibre et la pleine clairvoyance du héros.

 

 

 

Haendel, Connesson, Schumann Ă  Poitiers

G._ConnessonPOITIERS, TAP, le 7 mai 2019. Haendel, Connesson, Schumann. Le concert de Poitiers ambitionne un programme original qui fait dialoguer le Baroque de Haendel, son Ă©cho contemporain conçu par Guillaume Connesson, et un pilier du rĂ©pertoire symphonique romantique, signĂ© Schumann… Le concerto grosso, forme orchestrale concertante, Ă©tait au XVIIIè siècle un concerto pour plusieurs instruments : l’écriture fait alterner le petiti orchestre (ripieno) avec l’ensemble (tutti). Le feu, le rythme, les contrastes dĂ©veloppent un pur esprit du mouvement et du dialogue. Le chef Arie van Beek (qui a assurĂ© la crĂ©ation de nombreuses partitions contemporaines signĂ©es Kaija Saariaho, Aulis Sallinen, MichaĂ«l Levinas…) met en perspective la partition de Haendel et celle de Guillaume Connesson (photo ci dessus : Compositeur de l’annĂ©e aux Victoires de la musique classique de fĂ©vrier 2019), Cythère, concerto pour quatuor de percussions et orchestre, claire rĂ©fĂ©rence par ses cadences, sa rythmicitĂ©, une Ă©nergie dansante parfois frĂ©nĂ©tique… au Bernstein de West Side Story. La partition contemporaine alterne les tutti de l’orchestre avec le groupe instrumental rĂ©duit de percussions… Dans cette pièce crĂ©e en 2014, l’Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine s’associe au Quatuor Beat, laurĂ©at de nombreux prix internationaux, pour qui Guillaume Connesson a Ă©crit ce concerto grosso du XXIè siècle.
En conclusion de ce programme, la Symphonie n° 2 de Robert Schumann : fresque énergisante elle aussi, porté par la fièvre lumineuse du compositeur romantique.

 

 

 

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Haendel, Connesson, Schumann
Orchestre Nouvelle Aquitaine
Mardi 7 mai 2019, 20h30
Poitiers, TAP
Théâtre Auditorium Poitiers
1h30 avec entracte

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Arie van Beek, direction
Quatuor Beat
 : Gabriel Benlolo, Adrien Pineau, Jérôme Guicherd, Laurent Fraiche, percussions

> Georg Friedrich Haendel : Concerto grosso op. 3 n° 2 HWV 313
> Guillaume Connesson : Cythère, concerto pour quatuor de percussions et orchestre
> Robert Schumann : Symphonie n° 2 en do majeur op. 61

 

 

 

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La Symphonie n°2 de Robert Schumann

schumann_2441248bC’est l’opus symphonique où Robert Schumann affirme sa solidité psychique, sa pleine possession psychologique, une clairvoyance affirmée, proclamée. Admirateur du Beethoven combatif lui aussi, atteint, saisi au plus profond de lui-même, Schumann veut dire sa victoire contre la fatalité et l’adversité. La Symphonie n°2 porte et cultive ce sentiment héroïque. Robert semble nous dire : non je ne suis pas fou ! … toujours éperdu, enivré par les beautés de ce monde et les forces mises à disposition pour vaincre les épreuves. L’opus est créé à Leipzig le 6 novembre 1846 — durée indicative : 44 mn.
Le Premier mouvement énergique requiert nerf et vivacité, flux organique impétueux d’où peu à peu émerge la force primitive d’un esprit de conquête d’une irrésistible détermination : c’est un feu volcanique presque dansant que l’orchestre saisit avec une impatience candide échevelée : toute la force de vie d’un Schumann pourtant atteint s’exprime dans ce formidable portique d’ouverture.
Le Scherzo regorge lui aussi de belle vitalité mais ici de nature chorégraphique: à la fois dionysiaque et prométhéen. Où le feu de Prométhée est transmis irradiant aux hommes. Même accomplissement total pour l’Adagio expressivo : plus intérieurs, recueillis, au bord du gouffre, bois et cordes en fusion émotionnelle, s’épanchent par contraste. L’énoncé à la clarinette, flûte/basson, hautbois… accorde pudeur et sensibilité… puis l’alliance cordes/cor dit l’ascension et ce désir des cimes, d’oubli et d’anéantissement. C’est le retour rêvé à l’innocence simultanément à des blessures secrètes.
Enfin dans le Finale s’impose la victoire de l’esprit ; la reprise d’une conscience recouvrée reconstruit dans l’instant une prodigieuse vitalité conquérante : l’ivresse d’un crescendo progressif d’une irrésistible effervescence affirme l’équilibre et la pleine clairvoyance du héros.

 

 

 

Requiem de Fauré à Poitiers

sargent-faure-gabriel-portrait-1280px-John_Singer_Sargent_-_Gabriel_Faure-livres-homepage-magazine-livres-classiquenews-582POITIERS, TAP. Le 20 mars 2019. FAURE : Requiem, Pelléas. C’est la concrétisation attendue d’un projet réalisé entre l’Orchestre des Champs Elysées et le TAP. Depuis sa création en 2014, Chœur et orchestre des jeunes implique des jeunes du territoire poitevin, issus de divers horizons. Cette année les lycéens d’établissement d’enseignements général, technologique, professionnel et agricole, et les élèves des conservatoires sont rejoints par des jeunes en situation de handicap sans pratique musicale régulière. Une expérience de rencontre et de partage, de sensibilisation et de transmission, autour d’une ambition commune. Au programme de cette 6ème édition, le Requiem de Fauré, œuvre majeure du compositeur qui frappe par sa paradoxale douceur et son appel à l’espérance, et la création d’un jeune compositeur, auquel l’Orchestre des Champs-Elysées a passé commande.

Au cĹ“ur de l’expĂ©rience, associant jeunes chanteurs et musiciens sur instruments d’époque de l’Orchestre des Champs ElysĂ©es, l’œuvre raffinĂ©e, profonde mais si mesurĂ©e voire pudique de Gabriel FaurĂ©, qu’il faut jouer avec clartĂ©, transparence et un art des nuances, consommĂ©. Le Requiem version pour grand orchestre de 1900, est couplĂ© avec la suite PellĂ©as, vĂ©ritable manifeste de musique française propre Ă  l’extrĂŞme fin du XIXè (1898) : FaurĂ© Ă©crivant cette musique de scène après que Debussy eut dĂ©clinĂ© la commande Ă©noncĂ©e par l’actrice Mrs Patrick Campbell. Dans sa version pour orchestre, – sans mise en scène, FaurĂ© a lui-mĂŞme orchestrĂ© (la partition pour le théâtre ayant Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par son Ă©lève Charles Koechlin) ; la dĂ©licatesse de l’orchestration n’empĂŞche pas une certaine ampleur proche des climats souterrains, marins du poème initial de Maeterlinck.

 

 

 

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POITIERS, TAPboutonreservation
Mercredi 20 mars 2019, 19h30
Gabriel Fauré  : Requiem op. 48 (version pour grand orchestre de 1900), Pélléas et Mélisande
Louis Daval Frerot : The unquestioned answer
Chœur et orchestre des jeunes
Orchestre des Champs-Elysées
Mathieu Romano, direction

 

 

 

RESERVEZ VOTRE PLACE
https://www.tap-poitiers.com/spectacle/choeur-et-orchestre-des-jeunes-4/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POITIERS, TAP. Le 20 mars 2019. FAURE : Requiem, Pelléas

sargent-faure-gabriel-portrait-1280px-John_Singer_Sargent_-_Gabriel_Faure-livres-homepage-magazine-livres-classiquenews-582POITIERS, TAP. Le 20 mars 2019. FAURE : Requiem, Pelléas. C’est la concrétisation attendue d’un projet réalisé entre l’Orchestre des Champs Elysées et le TAP. Depuis sa création en 2014, Chœur et orchestre des jeunes implique des jeunes du territoire poitevin, issus de divers horizons. Cette année les lycéens d’établissement d’enseignements général, technologique, professionnel et agricole, et les élèves des conservatoires sont rejoints par des jeunes en situation de handicap sans pratique musicale régulière. Une expérience de rencontre et de partage, de sensibilisation et de transmission, autour d’une ambition commune. Au programme de cette 6ème édition, le Requiem de Fauré, œuvre majeure du compositeur qui frappe par sa paradoxale douceur et son appel à l’espérance, et la création d’un jeune compositeur (Louis Daval Frerot The unquestioned answer), auquel l’Orchestre des Champs-Elysées a passé commande.

Au cĹ“ur de l’expĂ©rience, associant jeunes chanteurs et musiciens sur instruments d’époque de l’Orchestre des Champs ElysĂ©es, l’œuvre raffinĂ©e, profonde mais si mesurĂ©e voire pudique de Gabriel FaurĂ©, qu’il faut jouer avec clartĂ©, transparence et un art des nuances, consommĂ©. Le Requiem version pour grand orchestre de 1900, est couplĂ© avec la suite PellĂ©as, vĂ©ritable manifeste de musique française propre Ă  l’extrĂŞme fin du XIXè (1898) : FaurĂ© Ă©crivant cette musique de scène après que Debussy eut dĂ©clinĂ© la commande Ă©noncĂ©e par l’actrice Mrs Patrick Campbell. Dans sa version pour orchestre, – sans mise en scène, FaurĂ© a lui-mĂŞme orchestrĂ© (la partition pour le théâtre ayant Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par son Ă©lève Charles Koechlin) ; la dĂ©licatesse de l’orchestration n’empĂŞche pas une certaine ampleur proche des climats souterrains, marins du poème initial de Maeterlinck.

 

 

 

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Mercredi 20 mars 2019, 19h30
Gabriel Fauré  : Requiem op. 48 (version pour grand orchestre de 1900), Pélléas et Mélisande
Louis Daval Frerot : The unquestioned answer
Chœur et orchestre des jeunes
Orchestre des Champs-Elysées
Mathieu Romano, direction

 

 

 

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POITIERS : Elias de Mendelssohn

mendelssohn elias cd felix-mendelssohn-bartholdy_jpg_240x240_crop_upscale_q95POITIERS, TAP. Le 14 fév 2091. MENDELSSOHN: ELIAS. Philippe Herrewghe s’intéresse au génie oratorien de Mendelssohn, un aspect finalement peu connu de son écriture, du moins en France (en Allemagne il en va tout autrement) ; on connaît davantage ses symphonies, ses concertos, ouvertures et poèmes symphoniques, sans omettre évidemment l’inusable musique du Songe d’une nuit d’été / Midsummer Light’s dream, si respectueuse de la poésie nocturne et amoureuse de Shakespeare.

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MENDELSSOHN : ELIASboutonreservation
POITIERS, TAP (Auditorium)
Jeudi 14 février 2019, 19h30

Philippe Herreweghe, direction
Christina Landshamer soprano
Gerhild Romberger mezzo-soprano
Werner Güra ténor
Andrè Schuen baryton
Felix Mendelssohn Elias op. 70, oratorio en deux parties

2h30 dont entracte
https://www.tap-poitiers.com/spectacle/mendelssohn/

 

 

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Présentation
Tizian, Verklaerung Christi - Titian / Transfig.of Christ / c.1560 - Titien / Transfiguration du ChristUN PROPHETE INSPIRÉ PAR DIEU... Cecil B. DeMille avait choisi Moïse pour son chef-d’œuvre, Mendelssohn, Élie pour le sien. Il faut dire que musicalement et dramatiquement, l’histoire du prophète réserve, elle aussi, quelques moments de bravoure et d’émotion : Élie fait venir la pluie après vingt ans de sécheresse, Élie ressuscite l’enfant de la veuve, Élie confond les faux prophètes et les foudroie. Le chœur participe à l’action mais se met aussi en retrait pour méditer sur la grandeur de Dieu. Quinze ans avant la création d’Elias, Mendelssohn avait ressorti des cartons et exposé à l’admiration de tous la Passion selon saint Matthieu de Bach, ignorée pendant un siècle. Pouvait-il trouver meilleure inspiration ? / Illustration : TITIEN : La Transfiguration du Christ (1565), église San Salvador. Jésus transfiguré est entouré des prophètes (Moïse et ses tables de la loi ; Elie dont les 3 disciples sont allongés, comme terrifiés au sol, se protégeant de la lumière éblouissante et miraculeuse…

 

 

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ELIAS : la veine sacrée, oratorienne de MendelssohnUN ORATORIO POETIQUE ET SPIRITUEL… Après le succès remporté par son Paulus, Felix Mendelssohn (1809-1847) compose son dernier grand chef-d’œuvre, l’oratorio Elias, en 1846. Le livret s’appuie sur le portrait que fait le récit biblique du prophète Élie, au premier livre des Rois, ainsi que sur d’autres textes bibliques (Esaïe, Psaumes, …). Personnage d’une vraie dimension épique, passionné et volontaire, Élie évolue au fil de l’oratorio gagnant en confiance, se révélant à lui-même et prenant conscience de sa foi dans un rapport de plus en plus sobre et intense à Dieu (idéalement exprimé dans les citations à la flûte et surtout et au hautbois : arioso « Ja, es sollen wohl Berge weichen »., dans l’acte II)… Créé au festival triennal de musique de Birmingham (avec pas moins de 400 exécutants), le drame édifiant, est joué chaque année de 1840 à 1930 lors du Three Choirs Festival. Il faut une grande expérience des effectifs importants et aussi un sens de la dentelle instrumentale autant que vocal (chez les choeurs que chez les solistes) pour réussir l’interprétation de ce défi dramatique et sacré. Inscrit dans l’avant dernière année de la courte carrière de Mendelssohn, l’ouvrage ainsi conçu dévoile les dernières recherches du génial Felix, conteur épique autant que fin portraitiste : le portrait d’Elie/Elias revêt dans le cours de l’action, une humanisation de plus en plus admirable, vertueuse et lumineuse. La progression en est l’élément moteur. L’humain et le divin, l’histoire et la prière individuelle se résolvent et fusionnent dans cette vaste peinture musicale particulièrement ciselée.
En témoignent aux côtés des airs du héros, les sections dévolues surtout dans la partie 2, à la soprano (« Höre Israel » air inaugural qui est le plus long : plus de 5mn), et au ténor.
Après l’ouverture fuguée à la Bach, se succèdent en une narration libre et animée, 42 numéros qui racontent le défi du prophète Elie lancé à la face des prêtres de Baal: le héros, en saint miraculeux y guérit le fils d’une veuve, et critique sans ménagement le roi d’Israël, Ahab, comme il réprimande la reine Jézabel. Mais celle-ci soulève son peuple contre le suractif prophète… qui démontre sa filiation divine et miséricordieuse en obtenant la pluie tant espérée (elle n’était pas tombée depuis 3 années), sur le Mont Carmel. Elie, ardent défenseur et proclamateur du monothéisme en des temps chaotiques et barbares, incarne aussi la détermination provocatrice de l’homme désireux d’élever ses semblables: le Prophète n’hésite pas à secouer la somnolence du peuple élu: “Jérusalem, toi qui tues tes prophètes!“. En cela, Elie préfigure cet autre prophète, Jochanaan, qui lui aussi châtie sans mesure l’impie, la corruption, la paresse, tous les vices de ses semblables… Ayant achevé son oeuvre, Elie rejoint le ciel sur un char de feu, au moment où le choeur admiratif entonne un hymne en l’honneur de cet homme admirable qui sut leur montrer la voie par ses actions de grâce.
La ferveur électrique, grandiose et sublime sans jamais de solennité ni de pompe d’un Mendelssohn finalement très schumannien, se déploie ici dans un théâtre sacré qui exalte la tendresse et comme Schumann, un élan de l’âme, viscéralement ascendant, de plus en plus solarisé. Berlioz lors de la reprise d’Elias en 1847, fut saisi par sa grandeur et son humanité. La magie se réalisera-t-elle à Poitiers grâce à Philippe Herreweghe et entre autres, son fabuleux orchestre des Champs Elysées, phalange idéale sur instruments anciens.

 

 

 

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LIRE aussi notre critique du cd ELIAS de MENDELSSOHN par Thomas Hengelbrock, DHM 2016
http://www.classiquenews.com/cd-compte-rendu-critique-mendelssohn-elias-1846-hengelbrock-2016-dhm/

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POITIERS, TAP. Concert WAGNER et BRUCKNER

Philippe Herreweghe et l'Orchestre des Champs Elysées à PoitiersPOITIERS, TAP. Mer 14 nov 2018. Wagner, Bruckner. Soirée symphonique, germanique et romantique au TAP de Poitiers, grâce à la force de persuasion de l’Orchestre des Champs Elysées, phalange en résidence au sein du théâtre poitevin, comprenant un auditorium aux qualités acoustiques exceptionnels, à notre avis pas assez reconnues. A 20h30, récital lyrique et symphonique. Cycle de lieder avec orchestre pour soprano tout d’abord où la cantatrice, experte en mélodies françaises, Véronique Gens, chante le cycle des Wesendonck-Lieder que Richard Wagner dédia à sa passion pour son hôtesse et protectrice en Suisse, Mathilde Wesendock (laquelle a écrit aussi les poèmes du cycle). Idylle consommée ou non, il nous reste plusieurs chants embrasés, où s’accomplissent l’enchantement et l’extase amoureuse, dont la mélodie de Tristan (celle de la nuit d’amour de l’acte II). D’une irrésistible langueur enivrée.

 

 

concert voix et orchestre au TAP de POITIERS

Romantisme lyrique et symphonique

bruckner1Puis l’Orchestre des Champs-Elysées interprète le massif brucknérien qui doit tant à … Wagner. Bruckner vouant une admiration sans borne pour le Maître de Bayreuth. Poitiers affiche la Symphonie n°4 de Bruckner, dite « Romantique » avec ses claires références au monde chevaleresque médiéval, …( tristanesque ?) … « Ville médiévale, chevaliers se lançant au-dehors sur de fiers chevaux, Amour repoussé, et même Danse pour le repas de chasse ».… Philippe Herreweghe aborde la symphonie avec une clarté détaillée et un sens de l’analyse qui restitue le relief de l’architecture et l’acuité des timbres instrumentaux, ce dans un format et des équilibres sonores affinés, comme le permet très justement la spécificité des instruments d’époque.

Dite “Romantique”, la Quatrième ouvre le cycle des Symphonies brucknériennes “en majeur”. Il existe trois versions connues, validées par l’auteur. Bruckner compose la partition originale de janvier à novembre 1874 et la dédie au Prince Constantin Hohenlohe, espérant une protection. La période est difficile pour le musicien qui n’a presque plus rien pour vivre. L’oeuvre ne sera révélée au concert que dans sa version originelle éditée par Nowak… en 1975! En 1878, Bruckner reprenait les deux premiers mouvements, puis en 1880, réécrivait le finale. C’est cette dernière version, la troisième, qui fut créée à Vienne, le 20 février 1881 sous la direction de Hans Richter. Le compositeur cite Parsifal de Wagner et l’instrumentation de son cher modèle…
…
Gestion des cuivres (souvent colossaux), rondeur chantante des bois, mer et houle des cordes… comment le chef saura-t-il piloter le langage brucknérien ? Il est aussi question de souffle majestueux et de grandeur, comme de mysticisme car Bruckner était habité par l’idéal chrétien, étant très croyant. Réponse ce 14 nov 2018 dans le superbe auditorium du TAP de Poitiers.

 

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Programme

> Richard Wagner : Wesendonck-Lieder
> Anton Bruckner : Symphonie n° 4 en mi bémol majeur « Romantique »

ORCHESTRE DES CHAMPS ELYSEES
Philippe Herreweghe, direction
Véronique Gens, soprano

 

 

 

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boutonreservationPOITIERS, TAP.
Mercredi 14 novembre 2018, 20h30
RESERVEZ VOTRE PLACE
https://www.tap-poitiers.com/spectacle/bruckner-wagner/

1h40, avec entracte

 

 

wesendonck-matilde-lieder-wagner-concerts
 

 

Mathilde Wesendonck inspire Ă  Ricahrd Wagner un amour considĂ©rable : les poèmes de la protectrice suscitent l’un des cycles les plus enchanteurs et amoureux du compositeur romantique (DR)

 

 

 

 

POITIERS, Ars Nova. BLACK BOX au TAP

POITIERS, TAP. Ars Nova / Black Box, le 9 octobre 2018. Le contemporain s’implante et s’accomplit dans ses dispositifs variés et sa diversité formelle au TAP Théâtre Auditorium de Poitiers, grâce à l’engagement et à l’activité de l’ensemble dédié Ars Nova, collectif en résidence au sein du bâtiment, et aussi sous le pilotage de son nouveau directeur musical, le franco-canadien Jean-Michaël Lavoie.

jean-michel-lavoie-ars-nova-programme-concert-black-box-annonce-sur-CLASSIQUENEWS-9-octobre-2018Place Ă  une nouvelle forme de concert : les instrumentistes et le collectif d’Ars Nova invitent Ă  un parcours, une expĂ©rience spatiale et sensorielle qui conduit le public Ă  se dĂ©placer (dans la boĂ®te noire du duo RUST), avant de dĂ©couvrir comme une mise en bouche, promesse de nouvelles sensations Ă  vivre pendant la saison 2018 – 2019 Ă  venir, plusieurs compositeurs, en leur prĂ©sence… : Jean-François Laporte et Pierre Michaud (QuĂ©bec), Manon Lepauvre (France), mais aussi Pierre Michaud et AurĂ©lien Dumont. Au programme crĂ©ation d’un quatuor Ă  cordes pour dispositif audiovisuel (… NIENTE . . . de Pierre Michaud).
Ars Nova réinvente ainsi au TAP, l’expérience du concert : une nouvelle approche vivante et décomplexée, pluridisciplinaire,riche en découvertes, en rencontres grâce à la coopération de différents médiums : projection vidéo, spatialisation sonore, objets animés. Grâce à l’étonnante diversité des profils artistiques que Jean-Michaël Lavoie a invité à Poitiers. Jamais l’écriture contemporaine n’a été aussi proche, facile, participative… inventive et surprenante. Concert événement à Poitiers.

 

 

 

 

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BLACK BOX – ARS NOVA
Mardi 9 octobre 2018
TAP Poitiers, 20h30

 

RESERVEZ VOTRE PLACE
https://www.tap-poitiers.com/spectacle/black-box/

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Programme du parcours

 

Duo RUST,
par Jean-François Laporte et Benjamin Thigpen,
explosion, le chant des machines

Maelström,
Manon Lepauvre

. . . NIENTE . . . ,
Pierre Michaud, (création)

abîme apogée, Aurélien Dumont

 
 

Ars Nova
Pierre-Simon Chevry, flûte
Paul Atlan, hautbois
Pierre Ragu, clarinette
Philippe Récard, basson
Patrice Petitdidier, cor
Jacques Charles, saxophone
Fabrice Bourgerie, trompette
Mathilde Comoy, trombone
Isabelle Cornélis, percussions
Michel Maurer, piano
AĂŻda Aragonese Aguado, harpe
Pascal Contet, accordéon
Alain Trésallet, alto
Isabelle Veyrier, violoncelle
Catherine Jacquet, violon
Jean-Louis Constant, violon,
Tanguy Menez, contrebasse

Direction : Jean-Michaël Lavoie

 

Musiciens invités :
Jean-François Laporte, compositeur et interprète
Benjamin Thigpen, musicien-performeur
Pierre Michaud, musique, électronique et vidéo

Deux étudiants de la Faculté de musique de l’Université de Montréal (UdeM) ** :
Victor De Coninck, alto
Ariel Carrabré, violoncelle

 

 

 

 

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Présentation des œuvres

 
 
 

Duo RUST : les concepteurs Jean-François Laporte et Benjamin Thigpen interroge la matière qui s’oxyde et tout en revĂŞtant de somptueuses couleurs et effets plastiques, peut aussi produire des sons fascinants… les deux musiciens jouent des instruments inventĂ©s, aux sonoritĂ©s imprĂ©vues, dĂ©concertantes – acoustiques, Ă©lectroniques ou Ă©lectroacoustiques. Les deux magiciens de la matière et du son, rĂ©inventent la notion d’arbitraire, de hasard aussi… matĂ©rialitĂ© physique ou rĂ©alitĂ©s acoustiques, ils prennent soin d’habiter un espace, en blocs de son, bandes de matière tissĂ©es, enchevĂŞtrĂ©es qui composent alors une forĂŞt de sons, Ă  l’adresse du public, devenu explorateur. ConfrontĂ© au son pur de RUST, l’être entier – « l’esprit, le corps, l’âme et toutes leurs interconnexions sont connectĂ©s avec les univers physiques et spirituels ».

 

 

 

 

« Explosion » des mĂŞmes Jean-François Laporte et Benjamin Thigpen est une pièce courte qui joue de la proximitĂ© de petits Ă©lĂ©ments et de leurs entrechocs qui entraĂ®nent une libĂ©ration soudaine et intense d’Ă©nergie massive.

 

 

 

 

« Le chant des machines » est le dernier Ă©lĂ©ment du triptyque du duo Laporte / Thigpen, prĂ©sentĂ© ce soir au TAP. Au cĹ“ur de cette cĂ©lĂ©bration poĂ©tique des machines, Machinesong qui est sonorisĂ©, traitĂ© et prĂ©sentĂ© directement dans la musique, en mĂŞme temps qu’il est Ă©galement reprĂ©sentĂ© indirectement. Thigpen rend audible l’inaudible magnĂ©tique, quand Laporte amplifie la portĂ©e des phĂ©nomènes sonores qui se produisent… Le chant des machines est un chant de sirènes qui convoque aussi l’audelĂ , l’espace et le cosmos.

 

 

 

 

« Maeström » de Manon Lepauvre nous transporte en Norvège, dans l’évocation du tourbillon impĂ©tueux qui naĂ®t de l’accĂ©lĂ©ration de la marĂ©e et du dĂ©ferlement des fortes houles. En deux parties distinctes, la partition explore deux espaces temporels, l’un dans un mouvement ininterrompu et l’autre dans une temporalitĂ© suspendue oĂą s’agrègent de petits objets musicaux.

 

 

 

 

. . . n i e n t e . . . de Pierre Michaud – création
pour quatuor à cordes amplifié et dispositif audiovisuel (2018)
Pour présentation de la nouvelle partition, le TAP édite le texte poétique suivant :

«
Du silence au silence.
entre les deux :
…construction et destruction…
…la nuit et le jour…
…le changement des saisons…

inspiration et expiration

et le mélancolique constat que tout est impermanence. »

Commande de l’Ensemble Ars Nova, . . . n i e n t e . . . est une oeuvre mixte prĂ©sentant des images d’édifices abandonnĂ©s en Slovaquie, dans des terres agricoles au QuĂ©bec, dans une base militaire dĂ©saffectĂ©e… L’oeuvre est dĂ©diĂ©e Ă  Jean-MichaĂ«l Lavoie

 

 

 

 

Dernière partition au programme de ce fabuleux voyage en terres contemporaines,  ” abĂ®me apogĂ©e ”   est Ă©crit pour un ensemble de quatorze musiciens, Ă©lectronique et chĹ“ur virtuel. La partition mĂŞle cosmologie chinoise et figure d’Hildegarde de Bingen. L’auteur prolonge ainsi sa recherche sur l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des matĂ©riaux « par le dialogue d’une Ă©criture instrumentale effacĂ©e et violente avec une Ă©lectronique harmonique et intimement dĂ©rivĂ©e de la voix ». Entre fixitĂ© du matĂ©riau et mouvement continu, l’œuvre vise un Ă©quilibre en perpĂ©tuelle mouvance, Ă  l’instar de « l’unification des Ă©lĂ©ments de la cosmologie chinoise dans le Taiji/Tû ».
Le chœur de femmes chante un texte écrit par Dominique Quélen à partir des écrits de Hildegarde de Bingen sur le double mouvement « d’élévation spirituelle et de déclin ». Le dispositif électronique suscite des objets musicaux hybrides, entre geste instrumental et réponse vocale. Formellement, abîme apogée appelle au délire et au rêve, en un voyage où l’électronique permet « l’élaboration de paysages sonores oniriques ».

 

 

 

 

POITIERS. Philippe Herreweghe dirige Un Requiem Allemand de Brahms

POITIERS. Le 13 octobre 2016. Brahms : Un Requiem allemand. Philippe Herreweghe relit le sommet du romantisme sacré, que signe Brahms en 1871. Requiem personnel. En croyant connaisseur des textes bibliques, Johannes Brahms n’hésita pas à transgresser les règles en opérant lui-même la sélection des prières et chants qu’il souhaitait mettre en musique pour son Requiem. Intitulé Requiem allemand (Ein deutsche Requiem), l’oeuvre s’écarte ainsi de la tradition en n’étant pas chantée en latin. Sa force et sa ferveur n’en ont que plus d’intensité et d’émotivité, abordant sans ménagements sirupeux, les sujets essentiels que doit affronter le commun des mortels, la mort et la course du temps, la perte des êtres chers, la finitude de toute chose… Il s’agit d’un témoignage personnel traversé par ses impressions et sentiments, par ses expériences personnelles aussi qui ont endeuillé sa propre vie.

Brahms-Johannes-portrait-face-500-brahmsMenée par une jeune âme de 21 ans, la composition s’étend sur plusieurs années, de 1854 à 1868. De graves événements en ont marqué la genèse et la couleur particulière, ainsi “Den alles Aleisch” développe l’esquisse d’une sonate écrite au moment de la tentative de suicide de Robert Schumann dont Brahms était très proche. D’autres parties seraient contemporaines de la mort de Schumann (1856) mais Brahms n’a pas précisé lesquelles, d’autres encore auraient été composées dans la suite du décès de sa mère en 1865.

RENONCEMENT, PAIX ULTIME. A Poitiers, l’Orchestre des Champs-Elysées et Philippe Herreweghe jouent Brahms. Premier temps fort de la saison 2016-2017, le sublime Requiem Allemand / Ein deutsche Requiem de Johannes Brahms, partition non liturgique mais témoignage d’estime du jeune Johann pour son aîné tant admiré et estimé, Robert Schumann… En allemand (et non en latin), Brahms détaille avec pudeur et profondeur plusieurs méditations sur la perte d’un être cher, le deuil obligé, la mort, le renoncement au monde et à l’amour. La traditionnelle métamorphose grâce à la musique se réalise en teintes mordorées et scintillante d’autant plus vibratiles grâce au format et au caractère spécifiques des instruments anciens : de l’angoisse et de la douleur à l’espérance finale, où se précise la promesse d’une vie sereine et éternelle. Philippe Herreweghe retrouve la puissance d’une partition de l’intime, sertie et constellée de joyaux d’une rare pudeur : Brahms rend un hommage personnel à son « maître » tant aimé ; il lui offre une prière faite de pleine conscience et de gravité maîtrisée.

Philippe Herreweghe portraitLe chef fondateur de l’Orchestre des Champs-Elysées en résidence au TAP, prolonge ainsi son précédent enregistrement d’Un Requiem Allemand / Ein Deutsches Requiem de Brahms, gravé en 1996. Les fiançailles magiques fêtent en 2016, leurs 25 ans : la journée spéciale « Cocktail », festival d’un jour autour et par l’Orchestre des Champs-Elysées, le jeudi 9 mars 2017 permettra à Poitiers de retrouver chef et instrumentistes en interaction avec leur public-; 20 ans plus tard, le geste devrait éblouir par une expérience plus riche, une compréhension nourrie par des années de réflexion et de méditation sur le manuscrit de Brahms. Lecture attendue, événement, d’autant plus appréciée dans l’acoustique exceptionnellement détaillée et claire du Théâtre Auditorium de Poitiers. Avec le Collegium Vocale Gent, Eerens, soprano et Kresimir Strazanac, baryton. RESERVEZ

 

 

 

POITIERS, TAP
Jeudi 13 octobre 2016, 20h30
Brahms : Ein Deutsches Requiem / Un Requiem Allemand

Orchestre des Champs-Élysées
Collegium Vocale Gent
Ilse Eerens, soprano
Krešimir Stražanac, baryton

 

 

Philippe Herreweghe, direction

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Toutes les infos et les modalitĂ©s de rĂ©servation sur le site du TAP Poitiers / saison 2016 – 2017

Poitiers, TAP, Théâtre Auditorium de Poitiers, saison 2016 – 2017

poitiers-tap-journee-festival-cocktail-2016-582POITIERS, TAP. Saison 2016 – 2017 : c’est une saison rĂ©solument internationale qui s’ouvre Ă  Poitiers, oĂą les artistes de toutes nationalitĂ©s Ă©crivent une nouvelle page du vivre ensemble, dĂ©fendant une conscience partagĂ©e, ouverte, gĂ©nĂ©reuse, fraternelle. Car « le multiculturalisme est une richesse et une force », comme le prĂ©cise dans son Ă©dito, JĂ©rĂ´me Lecardeur, directeur du TAP, Théâtre Auditorium de Poitiers. Pour sa programmation danse et musique classique, le TAP dans les faits cultive les mĂ©tissages et l’esprit de la rencontre : d’emblĂ©e la danse fait ici une percĂ©e remarquable grâce aux thĂ©matiques dĂ©fendues et aux personnalitĂ©s chorĂ©graphiques invitĂ©es, cĂ©lĂ©brĂ©es : Nijinsky, Anne Teresa De Keersmaeker (Rain), JĂ©rĂ´me Bel, William Forsythe et Merce Cunningham, ces deux derniers crĂ©ateurs, Ă©tant jouĂ©s par le Ballet de l’OpĂ©ra national de Paris dont les danseurs n’avaient jamais dĂ©posĂ© leurs chaussons au TAP ! Une première particulièrement importante (les 10 et 11 janvier 2017).

Les mélomanes retrouvent au cours de la saison le travail et l’exploration des répertoires menée par les orchestres et ensembles en résidence au TAP : Orchestre des Champs-Elysées, Orchestre Poitou-Charentes, Ars Nova ensemble instrumental, et cette année, une nouvelle invitée, Vanessa Wagner, pianiste curieuse qui aime elle aussi partager ses découvertes et ses expérimentations depuis son clavier défricheur…

Parmi les autres invités dont les récitals et programmes sont des événements complémentaires : Jean Rondeau, claveciniste en vue (21 mars 2017 : programme, Concertos de JS Bach et fils), et l’excellente mezzo Isabelle Druet dont classiquenews a précédemment salué la justesse expressive dans Tancrède de Campra ou son dernier album discographique édité chez Klarthe (Alma Mahler, Zemlinsky…). Toujours en jaune, comme la parure de sa façade dominant la ville, le TAP affiche une éclatante énergie, claire et fluo, proposition à penser notre société et garder le cap vers l’excellence dans le partage. Anne peut qu’y souscrire.
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Temps forts au TAP de Poitiers
saison 2016 – 2017

9 programmes incontournables pour ne rien manquer de la très riche saison nouvelle au TAP

 
 

herrewghe Philippe-Herreweghe-c-Michiel-HendryckxJeudi 13 octobre 2016, 20h30. L’Orchestre des Champs-Elysées et Philippe Herreweghe jouent Brahms. Premier temps fort de cette saison, le sublime Requiem Allemand / Ein deutsche Requiem de Johannes Brahms, partition non liturgique mais témoignage d’estime du jeune Johann pour son aîné tant admiré et estimé, Robert Schumann… En allemand (et non en latin), Brahms détaille avec pudeur et profondeur plusieurs méditations sur la perte d’un être cher, le deuil obligé, la mort, le renoncement au monde et à l’amour. La traditionnelle métamorphose grâce à la musique se réalise en teintes mordorées et scintillante d’autant plus vibratiles grâce au format et au caractère spécifiques des instruments anciens : de l’angoisse et de la douleur à l’espérance finale, où se précise la promesse d’une vie sereine et éternelle. Philippe Herreweghe retrouve la puissance d’une partition de l’intime, sertie et constellée de joyaux d’une rare pudeur : Brahms rend un hommage personnel à son « maître » tant aimé ; il lui offre une prière faite de pleine conscience et de gravité maîtrisée. Le chef fondateur de l’Orchestre des Champs-Elysées en résidence au TAP, prolonge ainsi son précédent enregistrement d’Un Requiem Allemand / Ein Deutsches Requiem de Brahms, gravé en 1996. Les fiançailles magiques fêtent en 2016, leurs 25 ans : lire plus loin la journée spéciale « Cocktail », festival d’un jour autour et par l’Orchestre des Champs-Elysées, le jeudi 9 mars 2017-; 20 ans plus tard, le geste devrait éblouir par une expérience plus riche, une compréhension nourrie par des années de réflexion et de méditation sur le manuscrit de Brahms. Lecture attendue, événement, d’autant plus appréciée dans l’acoustique exceptionnellement détaillée et claire du Théâtre Auditorium de Poitiers. Avec le Collegium Vocale Gent, Eerens, soprano et Kresimir Strazanac, baryton. RESERVEZ

 
 

bakst-ballets-russes-nijinsky-prelude-faune-1912-classiquenewsLes 18 et 19 octobre 2016, 20h30. Hommage à Nijinsky. La chorégraphe Dominique Brun remonte les ballets révolutionnaires de Nijinsky : Le Sacre du Printemps (musique de Stravinsky) et L’Après midi d’un Faune (Debussy). A Paris, en 1912 et 1913, le langage corporel et musical évolue considérablement, exprimant des secousses et convulsions, de nouveaux paysages sonores que les musiques (païennes, expressionnistes, saisissantes) de Stravinsky, ivres d’une sensualité pointilliste (de Debussy) éclairent d’un nouveau souffle. Avec Jeux de Debussy, les Ballets les plus essentiels de l’histoire musicale et chorégraphique s’invitent et se réinventent à Poitiers, les 18 et 19 octobre 2016 avec en soliste l’excellent et rayonnant Benjamin Alu, danseur étoile de l’ Opéra national de Paris. Ainsi le langage des danseurs changent totalement privilégiant les profils pointés, les marches terriennes, les figures angulaires comme inspirées par les bas reliefs antiques… C’est un tout nouveau rapport entre le corps et l’espace, le mouvement et le plateau, le soliste et le corps de ballet… Le relief des instruments comme la trépidation convulsive, onirique des danses rejaillissent avec d’autant plus d’acuité que la bande sonore utilisée est celle des versions historiques, récemment jouées par l’orchestre Les Siècles, sur instruments d’apique, enregistrement (dont Le Sacre de Stravinsky) distingué par un CLIC de CLASSIQUENEWS en 2014. Dominique Brun présente donc un triptyque particulièrement intéressant, composant l’intégralité de sa recherche actuelle sur les Ballets Russes. RESERVEZ

 
 

JFHeisser-196Mercredi 16 novembre 2016, 19h30. « Variations Diabelli » : l’Orchestre Poitou-Charentes et son chef d’orchestre fondateur, Jean-François Heisser jouent Beethoven et Zender. Au programme, virtuositĂ© pour clavier seul (Variations Diabelli de Beethoven jouĂ© par Jean-François Hisser), puis rĂ©ponse aux 33 Variations ainsi Ă©coutĂ©s, Ă  l’orchestre, grâce au 33 Variations d’après Beethoven (2011) de Hans Zender. Le compositeur contemporain est bien connu des mĂ©lomanes par ses relectures iconoclastes des sommets romantiques : avant les Diabelli, Zender s’était intĂ©ressĂ© Ă  retranscrire pour orchestre Le Voyage d’hiver de Schubert : en passant de la forme chambriste et intime, au grand orchestre, que gagne la musique et l’expressivitĂ© du motif dans son passage du confidentiel au dĂ©monstratif ? L’univers sonore de Zender semble Ă©clairer plus qu’il ne le dĂ©nature, le propos originel de Beethoven. En façonnant un nouvel Ă©difice musical et esthĂ©tique oĂą brille l’éclat de nouveaux instruments (accordĂ©on, percussions Ă  la fĂŞte), l’idĂ©e de Zender est de relire le chef d’Ĺ“uvre originel de Beethoven en en soulignant la profusion comme la richesse intĂ©rieure. Le propos de Zender est d’autant plus lĂ©gitime que Beethoven dĂ©jĂ  Ă  son Ă©poque avait repris et analysĂ© une Valse d’Anton Diabelli pour concevoir l’enchaĂ®nement de ses 33 Variations (1819-1823). Au dĂ©part, Ă©diteur et compositeur, Diabelli propose aux compositeurs viennois, d’écrire une variation d’après sa propre valse : les droits du recueil, englobant toutes les variations seraient reversĂ©s au profit des veuves et des orphelins des guerres napolĂ©oniennes… Beethoven piquĂ© au vif (et souhaitant aussi percevoir le salaire gĂ©nĂ©reux promis pour une telle composition), s’intĂ©resse finalement au projet et commence par Ă©crire 23 Variations Ă  l’étĂ© 1819, puis interrompt son travail pour composer la Missa Solemnis ; enfin termine le cycle d’après Diabelli, en 1823. Toute la dĂ©marche de Beethoven consiste Ă  dĂ©velopper l’idĂ©e du motif jusqu’à son implosion (d’ailleurs le vĂ©ritable titre donnĂ© par Ludwig au moment de la livraison de l’ensemble est « 33 transformations » / 33 Veränderugnen, sur une valse de Diabelli…) souhaitant dĂ©montrer le potentiel immense d’une motif originel simple, grâce Ă  la puissance de son gĂ©nie recrĂ©ateur. L’opus 120 est ainsi connu et bien documentĂ©, portant une dĂ©dicace Ă  l’Immortelle Bien-AimĂ©e, c’est Ă  dire probablement, Antonia Brentano. RESERVEZ

 
 

Mardi 22 novembre 2016, 20h30. UM : souverain moteur de toutes choses : Zad Moultaka, Ars Nova ensemble instrumental… Le TAP prĂ©sente en novembre 2016, une crĂ©ation majeure, fruit de la collaboration du compositeur contemporain Zad Moulataka et l’ensemble en rĂ©sidence Ars nova instrumental. Comme un Ă©cho au Requiem profane de Brahms (cohĂ©rence interne de la programmation 2016 – 2017), Ars Nova ensemble instrumental et son chef fondateur Philippe Nahon rĂ©alisent la nouvelle partition de Zad Moultaka d’après Le Livre des Morts tibĂ©tain (Bardo Thödol), permettant la rencontre entre voix, machine et instruments, le compositeur explore le registre sacrĂ© en Occident. UM fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’énoncĂ© d’un mantra, c’est aussi les initiales pour « United Motors », c’est Ă  dire rĂ©fĂ©rence Ă  la pensĂ©e : « Dieu est le premier moteur, le souverain moteur de toutes choses ». Que signifie pour nous, dans notre sociĂ©tĂ© contemporaine, l’idĂ©e d’une Ă©nergie première et primordiale ? Vers quel but et dans quelle direction nous mènerait-elle ? La question de la spiritualitĂ© dans la sociĂ©tĂ© est ainsi posĂ©e. Ainsi, inspirĂ©es par la conscience d’un compositeur soucieux du sens et des Ă©nergies propices Ă  rééquilibrer le monde, « entre l’infra-grave et l’ultra-aigu, les rĂ©sonances vrombissent, se fondent, se confrontent ; elles dessinent le visage de nouveaux matras. » Et si Zad Moultaka recomposait la matrice sonore d’oĂą allait jaillir un nouveau monde? on ne peut que l’espĂ©rer… CrĂ©ation (environ 1h10mn), avec l’Ircam (rĂ©alisation informatique musicale), 6 chanteurs de Neue Vocalsolisten, Ars Nova ensemble instrumental / Philippe Nahon, direction. RESERVEZ

 
 

Mardi 10, mercredi 11 janvier 2017, 20h30. Rain de Anne Teresa De Keersmaeker. Suite d’une série à présent bien documentée au TAP : Anne Teresa De Keermaesker a déjà présenté à Poitiers, Rosas Danst Rosas (2010), En attendant (2011)… en janvier 2017, la reine de la danse contemporaine présente son ballet mythique créé en 2001 sur la musique répétitive, entêtante, envoûtante de Steve Reich. Hymne au mouvement, flux continu d’une ivresse organique collective, les 10 danseurs recréent au TAP, l’un des ballets devenus classiques du XXIème siècle. La fusion du groupe mouvant et de la musique atteint une jubilation dont il est difficile de se défaire… Rain est une pluie énergisante d’un souffle irrépressible, irrésistible. RESERVEZ

 
 

Mardi 24 janvier 2017, 20h30. ComĂ©die dĂ©jantĂ©e Renaissance. La fĂŞte Ă  laquelle convie les solistes instrumentistes et chanteurs de l’ensemble Doulce MĂ©moire excite tous les sens : l’esprit, la finesse ; le vin, l’ivresse et la table… tout ce qui compose l’ordinaire de Rabelais : une tablĂ©e de solides amateurs, inspirĂ©s par la verve gouleyante du truculent poète philosophe. Le texte de Rabelais sert une moisson de mĂ©lodies divines concoctĂ©es par les compositeurs de la Cour de François Ier dont Jannequin lui-mĂŞme, avec comme acteurs riches en couleurs, caractères et accents, les instruments rois de la Renaissance : Ă©pinette, luth, guitare, cistre, flĂ»tes Ă  bec, bombardes et doulcianes, et … tournebout! Au Théâtre Blossac, Les 3T – Théâtre de Chatellerault dont est originaire Jannequin justement. Bus au dĂ©part du TAP Ă  19h. RESERVEZ

 
 

Mardi 31 janvier 2017, 19h30. Grande soirée à la fois d’intimité chambriste, ardente et éruptive avec d’abord, l’épure irrésistible de Fratres d’Arvo Pärt, dans sa version pour violon (Matthieu Arama, violon) et piano, conçu au moment de la mort de Benjamin Britten, le plus grand et le plus poignant des compositeurs d’opéras britanniques du XXè. Puis, dans le cadre de sa résidence au TAP, la pianiste Vanessa Wagner joue le Concerto pour piano n°23 de Mozart ; enfin, l’Orchestre Bordeaux Aquitaine (Paul Daniel, direction) interprète la 7ème Symphonie de Bruckner, dont l’adagio sublime et intérieur est lui aussi inspiré par la mort d’un proche, et un maître pour Bruckner, Richard Wagner. RESERVEZ

 
 

Cocktail : journĂ©e spĂ©ciale pour “Les 25 ans de l’Orchestre des Champs-ÉlysĂ©es”

 

JOA-jene-orchestre-abbaye-saintes-philipe-herreweghe-concert-repetition-rehearsalCOCKTAIL AU TAP, jeudi 9 mars 2016… Les 25 ans de l’Orchestre des Champs-ELysĂ©es / Philippe Herreweghe… A partir de 12h30, puis dès 18h. Toute la journĂ©e. La première Ă©dition de « Cocktail » en 2015 fut une totale rĂ©ussite : festival en une journĂ©e, l’offre concoctĂ©e par le TAP offre plusieurs concerts de formes diffĂ©rentes dans divers lieux du TAP, avec en invitĂ© principal, l’orchestre en rĂ©sidence, l’Orchestre des Champs-ÉlysĂ©es qui fĂŞte en 2016 ses . 25 ans d’activitĂ©. FondĂ© par le charismatique, Philippe Herreweghe, l’ensemble investit tous les espaces publiques du TAP ce 9 mars, de 12h30 (PrĂ©lude : concert sandwich, Quintette Ă  cordes de Johannes Brahms, accès gratuit)… Puis Ă  18h (prĂ©sentation- rencontre thĂ©matisĂ©e ouverte Ă  tous : « Pourquoi les chefs d’orchestre mènent-ils tout le monde Ă  la baguette? » avec les instrumentistes de l’Orchestre des Champs ElysĂ©es : David Wahl et Marie-Ange Petit) – le programme furieusement romantique et gĂ©nĂ©reux est bâti autour des symphonies de Beethoven : n°5 (tellurique, fracassante, rĂ©volutionnaire, Ă  19h15 – durĂ©e : 35 mn) puis la n°7 (dansante, dionysiaque, palpitante, Ă  21h45 – durĂ©e : 45 mn).

Auparavant et entre temps, 3 offre complémentaires s’offrent au public : Choeur et orchestre des jeunes à 20h15 (soit 70 choristes et 20 musiciens des lycées et conservatoires de la région) réunis autour de l’Orchestre des Champs Elysées pour une performance sacrée et romantique : Requiem de Cherubini, italien devenu directeur du Conservatoire à Paris, doué dans le sillon tracé par Gluck, d’une fièvre préromantique irrésistible, d’avant plus ciselée dans les grands effectifs incluant le chœur (Requiem à la mémoire de Louis XVI, 1816) ; à 21h, double proposition pour un choix difficile : au plateau B : Concert quizz anniversaire (les questions sur l’orchestre des Champs-Elysées ouvrent la promesse de cadeaux à gagner) ou sur le quai de livraison : accents et nuances turques à la manière du XVIIIè, c’est à dire dans le style de la musique des Janissaires avec la percussionniste Marie-Ange Petit, timbalière (mais pas seulement) de l’Orchestre dirigé par Philippe Herreweghe. En concentrant sur une journée et une grande soirée, de nombreuses offres musicales, dans des formats et programmes différents, le TAP entend aussi redéfinir avec sa proposition « COCKTAIL », une nouvelle expérience de la musique à l’adresse de tous les publics… Expérience hors normes, pour tous. RESERVEZ

 
 

KLARTHE records Isabelle Druet Orchestre victor Hugo Jean-francois verdier review cd critique cd classiquenews 14212074_595876500615906_8258988974444649069_nJeudi 16 mars 2016, 20h30. RĂ©cital lyrique de haut vol avec le mezzo riche, colorĂ©, articulĂ© d’Isabelle Druet dont on ne cesse d’apprĂ©cier le sens du verbe, l’écoute intĂ©rieure et une grande intelligence de l’expressivitĂ©, jamais outrĂ©e ni forcĂ©e. Au TAP, la jeune cantatrice que CLASSIQUENEWS a rĂ©cemment distinguĂ©e en dĂ©cernant Ă  son rĂ©cent disque Ă©ditĂ© par Klarthe, le CLIC de CLASSIQUENEWS (programme : lieder d’Alma Mahler, de Zemlinsky…) interprète avec la complicitĂ© de la pianiste Anne Le Bozec plusieurs compositeurs inspirĂ©s par Shakespeare. Schubert, Schumann, … pour les diseurs germaniques ; plus rares : Sibelius, – sans omettre, Rossini pour que s’animent la prière langoureuse des jeunes incrĂ©dules sacrifiĂ©es, l’hymne crĂ©pusculaire d’OphĂ©lie et de DesdĂ©mone, âmes passionnĂ©es, amoureuses vouĂ©es Ă  la mort ; ou les figures plus souriantes et lĂ©gères de Silvia, Cymbeline. La chanteuse rĂ©cidive avec la mĂŞme complice, Anne Bozec en un duo des plus expressifs, allusifs, habitĂ©s : comme dans son album discographique prĂ©citĂ© « Muses » (Lieder de Alma Mahler et de Zemlinsky), Isabelle Druet cantatrice rend hommage Ă  des femmes mythiques inspiratrices… Eternelles icĂ´nes du romantisme fĂ©minin. RESERVEZ

 
 

TOUTES LES INFOS, les concerts, le modalitĂ©s pratiques sur le site du TAP, Théâtre Auditorium Poitiers / saison 2016 – 2017

 
 

POITIERS. SoirĂ©e ” COCKTAIL ” au TAP, dès 12h30

poitiers-tap-cocktail-19-mai-journee-festival-presentation-compte-rendu-annonce-classiquenews-evenement-clic-de-classiquenews-jean-francois-heisser-orchestre-poitou-charentesPOITIERS, TAP. JournĂ©e “Cocktail”, jeudi 19 mai 2016, dès 12h30. Juste après le lundi de la PentecĂ´te, le TAP de Poitiers offre un jeudi pas comme les autres. Concerts, rencontres, performances… toute la journĂ©e du 19 mai, le Théâtre Auditorium de Poitiers et les instrumentistes de l’Orchestre Poitou-Charentes, l’un de ses orchestres associĂ©s, imaginent de nouvelles expĂ©riences musicales, dĂ©calĂ©es, surprenantes, gratuites et payantes, dans tous les sites du bâtiment qui surplombe la ville : parvis, plateau B, quai des livraisons, Ă©videmment salles du Théâtre et de l’Auditorium : soit 6 programmes-concerts d’un nouveau genre, Ă  destination de tous les publics. Le temps d’une journĂ©e pas comme les autres, le TAP devient un grand vaisseau ouvert Ă  tous, offrant de nouvelles formes de concerts et de spectacles musicaux.
En sollicitant la part crĂ©ative de ses ensembles et musiciens en rĂ©sidence, le TAP devient laboratoire et scène ouverte Ă  la rencontre de tous ses publics lors d’une journĂ©e particulièrement festive. Pour ce cocktail dĂ©tonant, “surprise”, Manu a concoctĂ© son propre breuvage “OPC”, et l’orchestre en rĂ©sidence, l’Orchestre Poitou Charentes et son chef Jean-François Heisser inventent une nouvelle façon de jouer, partager, dĂ©fricher… A leurs cĂ´tĂ©s les solistes invitĂ©s donnent aussi le ton et le diapason d’une journĂ©e hors normes : le pianiste Bertrand Chamayou, le violoncelliste François Salque, l’accordĂ©oniste Vincent Peirani ; enfin le compositeur Samuel Strouk prĂ©sente sa nouvelle partition qui redĂ©finit le jeu concertant entre orchestre, solistes et public. Le TAP de Poitiers propose ainsi une expĂ©rience singulière en fin d’après midi, Ă  partir de 12h30.

 

6 concerts simultanés ou enchaînés
Poitiers, TAP, jeudi 19 mai 2016, Ă  partir de 12h30
TAP – Théâtre Auditorium de Poitiers
1 boulevard de Verdun / F-86000
Adm / Tech : 05 49 39 40 00
Billetterie : 05 49 39 29 29
VOIR la PAGE COCKTAIL sur le site du TAP de Poitiers


1 SOIREE / 3 concerts : 21 euros / 40 euros
voir modalités de réservations sur le site du TAP, Poitiers, journée COCKTAIL 2016

 

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Programme de la journĂ©e “Cocktail” au TAP
L’Orchestre Poitou-Charentes Ă  l’honneur
Jeudi 19 mai 2016 / 6 concerts dès 12h30

 

 

12h30 : concert sandwich, l’Orchestre Poitou-Charentes se met au saxo 
Concert gratuit : le percussionniste solo de l’Orchestre, Thierry Briard imagine avec les Ă©tudiants saxophonistes du CESMD et des danseuses du CRR un programme festif, crĂ©atif Ă  la mesure de l’Ă©vĂ©nement. Au programme : Escualo de Piazzolla, Rebonds B de Xenakis, sans omettre Le BolĂ©ro de Ravel dans un arrangement spĂ©cifique…

 

 

18h30 : Apéro-concert : Quintette de cuivres
TAP Parvis – Gratuit. Le quintette de cuivres de l’Orchestre Poitou-Charentes joue plusieurs transpositions festives Ă  l’adresse du plus grand nombre sur le parvis du TAP de Poitiers : arrangements d’après Lully, Grieg, Gershwin, Bernstein, Rota…

 

 

19h15 : L’Orchestre Poitou-Charentes et Bertrand Chamayou
Percuphonie au TAP Auditorium – durĂ©e : 1h
Ouverture avec la performance des lycĂ©ens des LycĂ©es du Pays d’Aunis de Surgères et Palissy de Saintes, avec StĂ©phane Grosjean et sa compagnie Toumback, vĂ©ritables corps dansants et rĂ©sonnants (“percussions humaines”). Puis, chef d’oeuvre romantique français, le Concert pour piano et orchestre n°2 de Camille Saint-SaĂ«ns avec le pianiste Bertrand Chamayou, pilote enchanteur dans une partition de bravoure et de profondeur.

 

 

21h : Solo de Vincent Peirani (accordéon)
TAP quai des livraisons – durĂ©e : 30 mn
Entre classique et jazz, l’accordĂ©oniste, “Victoire du Jazz 2015″, improvise au TAP de Poitiers…

 

 

21h : Quintette pour piano et vents de Mozart
TAP Auditorium – durĂ©e : 30 mn
Autour de Jean-François Heisser au piano, 4 instrumentistes de l’Orchestre Poitou-Charentes jouent le Quintette pour piano et instruments Ă  vents : hautbois, clarinette, cor et basson K 452 de Wolfgang Amadeus Mozart. Elegance viennoise et esprits concertant et facĂ©tieux Ă  l’Auditorium

 

 

21h : Duo piano / violoncelle : Chamayou / Salque
TAP plateau B – durĂ©e : 30 mn
Le violoncelliste François Salque retrouve le pianiste Bertrand Chamayou pour un instant de musique de chambre, intense et fulgurant car les deux goĂ»tent particulièrement l’expĂ©rience de la conversation musicale.
poitiers-tap-cocktail-19-mai-journee-festival-presentation-compte-rendu-annonce-classiquenews-evenement-clic-de-classiquenews-jean-francois-heisser-orchestre-poitou-charentes21h45 : L’Orchestre Poitou-Charentes invite Samuel Strouk
Programme mĂ©tissĂ© au TAP Théâtre : proche de l’univers Ă©clectique, Ă©picĂ©, rythmĂ© du compositeur et guitariste Samuel Strouk : Ă©criture innovatrice, expĂ©rimentale associant les deux solistes (violoncelle et accordĂ©on) dans un maelstrom atypique, au carrefour des mondes et des cultures… (concert, 55 mn).

 

 

 

Compte rendu, concert. Poitiers. Auditorium, le 8 mars 2016. Haendel, Berlioz, Schoeller, Haydn, Mozart (bis). Gaëlle Arquez, mezzo soprano, Orchestre Poitou Charentes. Arie Van Beek, direction.

De retour au Théâtre Auditorium de Poitiers, l’Orchestre Poitou Charentes accueille, pour son premier concert de l’annĂ©e 2016, la mezzo soprano saintaise GaĂ«lle Arquez et le chef nĂ©erlandais Arie Van Beek. Le programme de ce concert est hĂ©tĂ©roclite puisqu’en une heure trente il balaie les quatre grandes pĂ©riodes de l’histoire de la musique. Il reste nĂ©anmoins cohĂ©rent, puisque chacune des Ĺ“uvres de la soirĂ©e Ă©voque, l’eau, la nature, la forĂŞt. Ce concert est aussi l’occasion de voir un public nombreux au sein duquel les enfants et les adolescents sont très prĂ©sents. Notons la prĂ©sence d’Ă©lèves de seconde venus de Montmorillon : «Ce sont des jeunes qui suivent une option «son» pendant leur annĂ©e de seconde» nous dit leur professeur qui ajoute : «C’est leur première sortie au Théâtre Auditorium et c’est une organisation importante, et nous sommes satisfaits de les voir prĂŞts Ă  dĂ©couvrir un univers qu’ils ne connaissent pas.»

L’Orchestre Poitou Charentes menĂ© Ă  la baguette par Arie Van Beek

BEEK arie von arie_van_beek_2_g-8Avec la suite n°3 en sol majeur du Water Music de Georg Friedrich Haendel (1685-1759), l’Orchestre Poitou Charentes donne le ton d’une soirĂ©e haute en couleurs. La dernière des suites du Water Music, celle donnĂ©e en ce mardi soir, a Ă©tĂ© composĂ©e en 1736 Ă  l’occasion du mariage du prince de Galles. Sous la direction ferme et attentive d’Arie Van Beek, l’Orchestre Poitou Charentes en donne une lecture dynamique, vive, sans excès. C’est avec Le cycle de mĂ©lodies Les nuits d’Ă©tĂ©, d’Hector Berlioz (1803-1869) que GaĂ«lle Arquez revient sur la scène du Théâtre Auditorium de Poitiers. Après un Poème de l’amour et de la mer, certes très bien chantĂ© mais Ă  la diction alĂ©atoire, donnĂ© avec l’Orchestre des Champs ElysĂ©es le 4 fĂ©vrier dernier, la jeune mezzo s’engage sans compter. Arquez visiblement survoltĂ©e par le dĂ©fi, c’Ă©tait la première fois qu’elle interprĂ©tait ainsi Les Nuits d’Ă©tĂ©-, chante avec un plaisir Ă©vident une musique qui lui va comme un gant; et enfin la diction, qui nous avait tant manquĂ© en fĂ©vrier, est au rendez-vous. L’Orchestre accompagne la soliste avec gĂ©nĂ©rositĂ©, Arie Van Beek veillant avec une bienveillante autoritĂ© Ă  ne jamais couvrir la chanteuse.

Au retour de l’entracte, l’Orchestre commence par jouer le second mouvement de Tiger, Concerto pour orchestre, composĂ© en 2012 par Philippe Schoeller (nĂ© en 1957). C’est par les vents puis les bois que Schoeller Ă©voque la nature avec une certaine poĂ©sie; le chef, dont la battue est claire et prĂ©cise, se montre enjouĂ© et inspirĂ© dans une Ĺ“uvre pourtant peu Ă©vidente. C’est cependant avec Joseph Haydn (1732-1809) et sa symphonie N°73 «La chasse», que la nature prend ses aises, notamment avec les «scènes de chasse» du dernier mouvement, le presto final. Arie Van Beek, plus inspirĂ© encore, survolte ses musiciens, les poussant avec fermetĂ© dans leurs retranchements et les incitant Ă  donner le meilleur d’eux-mĂŞmes. Ravi, le public rĂ©serve un accueil chaleureux aux musiciens et Ă  leur chef, qui concède en bis l’ouverture des Nozze di Figaro de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791). Si nous regrettons que cette ouverture soit donnĂ©e sur un tempo un peu trop vif par rapport au reste du concert, nous apprĂ©cions l’incursion symphonique / lyrique de Van Beek dans un programme très «nature».

C’est un concert de haute volĂ©e que l’Orchestre Poitou Charentes a donnĂ© au Théâtre Auditorium de Poitiers. Arie Van Beek, qui est invitĂ© de temps en temps par Jean François Heisser depuis 2001, dirige son orchestre avec un plaisir Ă©vident : «Le courant passe bien avec les musiciens; et ils sont très soudĂ©s entre eux» nous disait-il, la veille du concert, et cela transparaĂ®t pendant toute la soirĂ©e. Musiciens, chef, chanteuse formaient un ensemble solide; si solide, d’ailleurs, que le public serait volontiers restĂ© plus longtemps pour en mesurer encore et encore la bienfaisante complicitĂ©.

Poitiers. Auditorium, le 8 mars 2016. Gerog Friedrich Haendel (1685-1759) : Water Music : suite N°3 en sol majeur, Hector Berlioz (1803-1869) : Les nuits d’Ă©tĂ© opus 7, Philippe Schoeller (nĂ© en 1957) : Tiger (2e mouvement), Joseph Haydn (1732-1809) : symphonie N°73 «La chasse», Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Le nozze di Figaro, ouverture (bis). GaĂ«lle Arquez, mezzo soprano, Orchestre Poitou Charentes. Arie Van Beek, direction. Illustration : Arie Van Beek © Ludovic Combe

Poitiers. Théâtre, le 11 fĂ©vrier 2016. Andrea Liberovici (nĂ© en 1962) : Faust’s box (crĂ©ation). Helga Davis,Andrea Liberovici.Ars Nova Ensemble. Philippe Nahon

Faust en crĂ©ation Ă  PoitiersDe tous les mythes existants, celui de Faust est celui qui rĂ©ussit l’exploit de concentrer le plus grand nombre d’oeuvres littĂ©raires, cinĂ©matographiques ou musicales depuis son apparition. Parmi les plus cĂ©lèbres, figurent le Faust de Johann Wolfgang Von Goethe (1749-1832), celui de Charles Gounod (1818-1893) ou celui de RenĂ© Clair (1898-1981). Dans cet univers de chefs d’oeuvres, le dernier opus du compositeur italien Andrea Liberovici (nĂ© en 1962) ne fait que confirmer le succès jamais dĂ©menti du mythe de Faust. Faust’s box est la dernière commande d’Ars Nova Ensemble et de son directeur musical Philippe Nahon. A l’occasion de la crĂ©ation mondiale de Faust’s Box, c’est Helga Davis, actrice et chanteuse Ă  la voix assez jazzy, qui a Ă©tĂ© invitĂ©e Ă  chanter et Ă  dĂ©clamer l’oeuvre prĂ©sentĂ©e en crĂ©ation Ă  Poitiers, une partition particulièrement exigeante de Liberovici.

Création saluée unanimement, le mythe de Faust réinventé par Andrea Liberovici

Faust’s box au TAP de Poitiers

Comme nombre de compositeurs contemporains, Liberovici utilise une bande son sur laquelle est enregistrĂ©e la voix de Robert Wilson, le «narrateur de l’ombre», mĂŞlĂ©e Ă  des sons captĂ©s dans la ville et dans la nature. Quant Ă  l’orchestre, outre les cordes et les timbales, paraissent des «instruments» surprenants que Liberovici est allĂ© chercher dans la vie quotidienne : marteaux, cravaches, roues Ă  eau par exemple. Faust damnĂ© après son pacte avec MephistophĂ©lès, arrivĂ© en enfer, s’Ă©chappe comme il peut pour tenter de rendre sa situation vivable, Ă  dĂ©faut d’ĂŞtre acceptable. L’actrice et chanteuse Helga Davis s’intègre dans le spectacle avec talent ; d’une voix chaleureuse, l’artiste alterne texte chantĂ© et parlĂ© et fait transparaĂ®tre avec talent le dĂ©sespoir de Faust enfermĂ© dans sa boite infernale. Le miroir installĂ© au fond de la boĂ®te oĂą se trouve Faust, oblige le malheureux damnĂ© Ă  affronter son passĂ© et les raisons qui l’ont poussĂ© Ă  accepter de passer un pacte avec le diable.
Philippe Nahon dirige Ars Nova avec souplesse et rigueur ; la battue est claire, nette, prĂ©cise ; d’ailleurs la musique de Liberovici ne permet pas vraiment d’improviser. Musicalement et textuellement, Liberovici alterne avec talent, espoir, dĂ©sespoir, tentative d’Ă©vasion, rĂ©signation. C’est la complicitĂ© entre Nahon et ses musiciens qui forme le socle du succès de la soirĂ©e, alliĂ©e Ă  une artiste exceptionnelle, Helga Davis, et Ă  un compositeur talentueux, Andrea Liberovici ; le collectif s’est appropriĂ© le mythe de Faust en une Ĺ“uvre absolument personnelle qui ne copie ni ne s’inspire de personne.

N’oublions pas qu’Ars Nova rĂ©alise une crĂ©ation Ă  peu près chaque annĂ©e. Après « A l’agitĂ© du bocal » de Bernard Cavanna en 2013 et ” Courte longue vie au grand petit roi » d’Alexandros MarkĂ©as, en 2014, Faust’s box » d’AndrĂ©a Liberovici qui voit le jour en ce mois de fĂ©vrier 2016, s’impose Ă  nous avec force et poĂ©sie. Le public venu nombreux rĂ©serve un accueil triomphal Ă  chacun, et Liberovici, prĂ©sent, car il assurait lui mĂŞme la mise en espace, reçoit largement sa part des «bravos» qui fusent ici et lĂ . Souhaitons longue vie Ă  ce «Faust’s box» dont la crĂ©ation a reçu comme rarement, un accueil spontanĂ© et plutĂ´t très chaleureux du public venu pour sa crĂ©ation. Preuve qu’il y a bien une audience pour la musique contemporaine, et que le TAP Ă  Poitiers a su parfaitement le fidĂ©liser.

Poitiers. Théâtre, le 11 fĂ©vrier 2016. Andrea Liberovici (nĂ© en 1962) : Faust’s box. Helga Davis, voix, Robert Wilson, narrateur de l’ombre, Andrea Liberovici, musique, texte, mise en scène, Ars Nova Ensemble. Philippe Nahon, direction.

Macbeth barbare de Brett Bailey Ă  POITIERS

Brett Bailey Macbeth 2 DR OpĂ©ra de RotterdamPoitiers, TAP. Macbeth, les 17 et 18 fĂ©vrier 2016. D’après l’opĂ©ra de Verdi, sommet fantastique et hallucinĂ© (lui mĂŞme inspirĂ© du drame de Shakespeare), Macbeth est un spectacle d’opĂ©ra rĂ©alisĂ© par le metteur en scène sud-africain Brett Bailey qui avait marquĂ© les esprits de Poitiers au TAP Ă©galement l’annĂ©e dernière avec le splendide Exhibit B (dĂ©diĂ© Ă  la dĂ©nonciation des crimes racistes commis dans l’Afrique coloniale et dans l’Europe actuelle). Dans ce nouveau spectacle fort qui tourne depuis 2013 en Europe, une Ă©tape est franchie : celle d’un geste antiraciste et de l’opĂ©ra romantique. En fĂ©vrier 2016 pour le TAP, Brett Bailey propose de relire le drame lyrique de Verdi (avec cette ivresse mĂ©lodique et âpre propre au grand opĂ©ra romantique italien), mais dans une transposition au Congo (prĂ©cisĂ©ment au Congo-Kinshasa pendant la guerre du Kivu), et sous un prisme satirique : l’homme de théâtre dĂ©veloppe un message anticolonialiste saisissant.
Pour fournir au monde dĂ©veloppĂ©, les ressources naturelles dont il dispose, le pays est ainsi en proie Ă  la guerre entre seigneurs de guerre et sociĂ©tĂ© d’exploitation minière : un seul but les motivent jusqu’Ă  la mort, l’argent et le pouvoir. La troupe sud africaine s’investit sur la scène (soit 24 chanteurs et musiciens), exprimant dans une exaltation physique millimĂ©trĂ©e la passion dĂ©vorante du pouvoir : ici, le couple Macbeth mène les jeux de l’arène, jusqu’Ă  la mort et la folie. On reste souvent dubitatif face aux adaptations prĂ©tendument digestes, rythmĂ©es, vĂ©hĂ©mentes… plus accessibles qu’un opĂ©ra original, souvent d’une durĂ©e impressionnante de plus de 3h de musique et de chant.
Mais le spectacle imaginĂ© par Brett Bailey – nĂ© en 1967, heureux dĂ©fenseur d’une rĂ©appropriation flamboyante (grâce Ă  son scĂ©nario d’une prĂ©cision extrĂŞme, donc d’un impact calibrĂ© irrĂ©sistible), a Ă©tĂ© minutieusement pensĂ©, rĂ©duit Ă  l’essentiel, visant le relief spectaculaire des passions humaines et aussi l’Ă©clat moderne voire polĂ©mique de l’action qui s’y dĂ©roule : tout cela nous renvoie Ă  des situations politiques et sociĂ©tales très rĂ©elles.. TĂ©moin du racisme organisĂ©, Ă©tatifiĂ© (par l’apartheid), Bailey qui est nĂ© et a Ă©tĂ© Ă©levĂ© dans la haine de l’autre, dĂ©nonce toutes les formes d’oppression et de violence ; exit les airs de Macduff et plusieurs scènes originelles, ce Macbeth a la force expressive des films inspirĂ©s par le thème, et dans un arrangement musical (aux cordes frissonnantes et terrifiantes) inspirĂ© de l’opĂ©ra verdien, conçu par Fabrizio Cassol pour son excellent ensemble de 12 instrumentistes, les musiciens transbalkaniques du No Borders Orchestra. Une version de chambre, intimiste et mordante qui rĂ©gĂ©nère le sens de la fulgurance dramatique du grand Giuseppe Verdi.

Macbeth de Verdi, satire barbare de Brett Bailey

04.JPGMacbeth est alors le commandant d’une armĂ©e de mercenaires au Congo, rongĂ© par la superstition, la corruption, la vĂ©nalitĂ©, la lâchetĂ© collective… Très inspirĂ© (manipulĂ©e?) par sa femme d’une rare cruautĂ© dĂ©guisĂ©e, le gĂ©nĂ©ral magnifique devient tyran psychotique, potentat terrorisant une armĂ©e d’esclaves qu’il fait travailler dans les mines d’or… Le drame intimiste se concentre sur les 3 personnages clĂ©s de ce huit-clos grinçant et magnifique : Macbeth et sa femme, monstre dĂ©vorĂ© par le pouvoir et le crime, leur ami puis rival Banquo. Toute la conception visuelle et dramaturgique (nombreuses projections en fond de scène) dĂ©nonce plusieurs rĂ©gimes politique de l’Afrique noire subsaharienne, un terrain minĂ© et sulfureux, politiquement explosif que le scĂ©nographe blanc sud-africain a choisi d’interroger tout au long de ses spectacles. La production a Ă©tĂ© montrĂ©e auparavant Ă  Avignon et Ă  Paris (Centquatre) en 2013, dans le cadre du festival d’Automne 2014 Ă  Montreuil et Ă  la Ferme du Buisson… RĂ©cemment, en Barbican Center de Londres, – preuve que la question coloniale et le racisme souterrain continuent d’agir, – septembre 2014-, le spectacle a Ă©tĂ© dĂ©programmĂ© sous la pression d’une partie du public qui s’Ă©tait offusquĂ©e que les spectacles de Brett Bailey s’identifiaient aux “zoos humains” du XIXème siècle… comme on pouvait le lire sous la plume d’un critique anglais. Pourtant quand on connaĂ®t l’oeuvre du Sud-Africain, pas haineux pour un sou, force est de constater son profond humanisme, et sa volontĂ© de dĂ©noncer la haine et le racisme… Aux spectateurs du TAP de Poitiers de juger sur pièces, les 17 et 18 fĂ©vrier prochains.

Opéra
Macbeth de Verdi, adapté par Brett Bailey
Poitiers, TAP. Les 17 et 18 février 2016
Mercredi 17 février 2016, 20h30
Jeudi 18 février 2016, 19h30

musique : Fabrizio Cassol
d’après Macbeth de Verdi
direction : Premil Petrovic

avec Owen Metsileng, Nobulumko Mngxekeza, Otto Maidi et les chanteurs d’opéra Sandile Kamle, Jacqueline Manciya, Monde Masimini, Siphesihle Mdena, Bulelani Madondile, Philisa Sibeko, Thomakazi Holland avec le No Borders Orchestra.
Durée : 1h40

Concert sandwich avec les chanteurs d’opĂ©ra de Macbeth
Airs d’opĂ©ra, lundi 15 fĂ©vrier 2016, 12h30
Entrée libre.

Compte-rendu, concert. Poitiers, Auditorium, le 4 fĂ©vrier 2016. Chausson, Debussy… Orchestre des Champs ElysĂ©es. Louis LangrĂ©e

SOMPTUEUX CONCERT SYMPHONIQUE A POITIERS. Pour son premier concert de l’annĂ©e 2016, l’Orchestre des Champs ElysĂ©es a invitĂ© le chef Louis LangrĂ©e Ă  diriger un programme composĂ© uniquement d’oeuvres françaises de la fin du XIXe siècle et du dĂ©but du XXe siècle. Pour cette soirĂ©e exceptionnelle, l’Orchestre des Champs ElysĂ©es a Ă©galement invitĂ© la mezzo soprano saintaise GaĂ«lle Arquez.

En ouverture, Louis LangrĂ©e lance l’Hymne Ă  la justice d’AlbĂ©ric Magnard (1865-1914). Rapidement Magnard fut l’un des soutiens du capitaine Alfred Dreyfus ; choquĂ© par l’Ă©vident dĂ©ni de justice que constituait l’affaire Dreyfus, Magnard, après Emile Zola et son cĂ©lèbre “J’accuse” (publiĂ© en 1898), compose une Ĺ“uvre cinglante, forte, intense. A sa façon, il fait transparaitre nettement le dĂ©goĂ»t que lui inspire la situation du capitaine Dreyfus. Dès les premières mesures, Louis LangrĂ©e dirige l’Orchestre des Champs ElysĂ©es avec une Ă©nergie et une maĂ®trise manifeste ; la battue du chef est claire, nette, prĂ©cise, implacable ; avec les musiciens, il entraĂ®ne le public au cĹ“ur mĂŞme de l’affaire Dreyfus : l’effrayant dĂ©ni de justice qu’elle constitue. La violence de la première partie de l’oeuvre de Magnard dĂ©crit bien la dĂ©tresse du malheureux capitaine et de ses soutiens. Si la suite de l’hymne est plus apaisĂ©e, elle n’en montre pas moins Ă  quel point la notion mĂŞme de justice a Ă©tĂ© malmenĂ©e, voire bafouĂ©e, niĂ©e sous un torrent de boue et de mensonges jamais reconnus par ailleurs. LangrĂ©e s’approprie le chef d’oeuvre de Magnard avec une virtuositĂ© peu commune; en grand dĂ©fenseur de la musique française, il impulse une vie et un dynamisme saisissants Ă  cet hymne dense, plein de colère, de tristesse et, en mĂŞme temps, d’espoir. 

langree1Après une brève pause, Louis LangrĂ©e revient avec la mezzo soprano GaĂ«lle Arquez pour la seconde Ĺ“uvre du programme : Poème de l’amour et de la mer op.19 d’Ernest Chausson (1855-1899). Tout comme dans l’Hymne Ă  la justice, Louis LangrĂ©e dirige d’une main ferme et souple une Ĺ“uvre qui prĂ©figure ce que sera La mer quelques annĂ©es plus tard. GaĂ«lle Arquez, la rĂ©gionale de l’Ă©tape, – elle est en effet nĂ©e Ă  Saintes-, est dotĂ©e d’une jolie voix de mezzo. Si la jeune femme connaĂ®t bien l’oeuvre, la diction est parfois alĂ©atoire ; regrettable dĂ©faillance d’autant que les poèmes de Maurice Bouchor (1855-1929) sont superbes. NĂ©anmoins la jeune femme s’implique totalement dans une Ĺ“uvre qui, sous une apparente facilitĂ©, est complexe, pleine de pièges et très difficile Ă  interprĂ©ter. Remarquablement dirigĂ©e par un chef qui connaĂ®t parfaitement ce rĂ©pertoire, GaĂ«lle Arquez fait entendre une couleur vocale somptueuse et expressive mĂŞme si la voix est parfois couverte par les musiciens; cependant l’orchestre accompagne la mezzo avec sensibilitĂ© et efficacitĂ©.

Après l’entracte, Louis LangrĂ©e et l’Orchestre des Champs ElysĂ©es attaquent la seconde partie du programme consacrĂ©e Ă  Claude Debussy (1862-1918). Avec La mer, nous retrouvons un peu de l’esprit du Poème de l’amour et de la mer de Chausson créé une dizaine d’annĂ©es auparavant. Le chef, debussyste avĂ©rĂ©, dirige La mer conciliant fermetĂ© et souplesse ; il cisèle la partition sans jamais l’alourdir. L’Orchestre des Champs ElysĂ©es aborde le cycle purement orchestral avec une maĂ®trise quasi parfaite ; et la direction prĂ©cise et dynamique de Louis LangrĂ©e galvanise les musiciens. Après des applaudissements très nourris saluant une performance remarquable, le chef annonce le bis; et c’est une autre pièce de Debussy : PrĂ©lude Ă  l’après midi d’un faune. Après la violence des vents marins de La mer, sa houle ocĂ©ane impĂ©tueuse, scintillante,  chef et musiciens, soudĂ©s et complices, rĂ©alisent une lecture alerte et enjouĂ©e du PrĂ©lude ; les interventions solos sont excellentes et l’orchestre joue avec un plaisir Ă©vident sous la direction d’un chef survoltĂ© par une ambiance très chaleureuse.

C’est un concert de très haute volĂ©e que l’Orchestre des Champs ElysĂ©es a proposĂ© Ă  un public venu nombreux. D’autant que le programme, exclusivement français, Ă©tait dirigĂ© par Louis LangrĂ©e, grand dĂ©fenseur de ce rĂ©pertoire. La prĂ©sence de GaĂ«lle Arquez pour interprĂ©ter Le poème de l’amour et de la mer a apportĂ© une touche lumineuse Ă  la soirĂ©e. PlĂ©nitude et cohĂ©rence du son de ce concert symphonique et lyrique ont convaincu, apportant Ă  Saintes, un nouveau jalon mĂ©morable de sa saison symphonique. On regrette qu’un disque n’en perpĂ©tue pas le souvenir ni la totale rĂ©ussite.

Compte-rendu, concert. Poitiers. Auditorium, le 4 fĂ©vrier 2016. AlbĂ©ric Magnard (1865-1914) : Hymne Ă  la justice op.14, Ernest Chausson (1855-1899) : Poème de l’amour et de la mer op.19, Claude Debussy (1862-1918) : La mer, trois esquisses symphoniques pour orchestre, PrĂ©lude Ă  l’après midi d’un faune (bis). GaĂ«lle Arquez, mezzo soprano, Orchestre des Champs ElysĂ©es. Louis LangrĂ©e, direction.

Faust’s Box au TAP de Poitiers

TAP-visuel-660-2016-poitiers-tap1Poitiers, TAP. Le 11 fĂ©vrier 2016, 20h30. Faust in the box / Faust’s Box, crĂ©ation. Nouvel objet sonore en crĂ©ation Ă  Poitiers avec cette production inclassable dans sa forme musicale mais si riche en sens et questionnement que son thème suscite : Faust (dans une boĂ®te) interroge la destinĂ©e humaine, le sens d’une vie terrestre. DĂ©sirs comblĂ©s au delĂ  de ses espĂ©rances, le docteur Faust n’espère ni n’aspire Ă  rien. Peut-il encore vivre ? En a t il encore la volontĂ© et le vouloir ? A trop s’ĂŞtre perdu, peut-il se (re)trouver ? C’est tout l’enjeu de la nouvelle production qui met en scène les multiples interrogations de Faust dans sa boĂ®te.

Création au TAP de Poitiers

Faust’s Box / Faust in the box

Andrea Liberovici / Ars Nova ensemble instrumental

Faust en création à Poitiers

 

Faust est seul, enfermĂ© dans une boĂ®te. Il vient d’être damnĂ© et il est en fuite. Non plus vers un monde extĂ©rieur mais en lui-mĂŞme. Il ne cherche plus rien sinon retrouver sa voix. S’ouvre alors un dialogue entre lui et son ombre. La chanteuse Helga Davis, remarquĂ©e dans la recrĂ©ation de Einstein on the Beach de Philip Glass et Robert Wilson, campe un Faust ni homme ni femme. Un ĂŞtre qui pense et dit Ă  la fois l’horreur et le miracle de la condition humaine. Narrateur, chanteuse et musiciens interprètent une partition Ă  la croisĂ©e des esthĂ©tiques, dĂ©multipliant les espaces grâce Ă  l’électronique et ouvrant la voie Ă  de multiples illusions sonores. Andrea Liberovici signe une Ĺ“uvre très originale pour voix, corps, instruments, ombres en mouvement, et crĂ©e un seul et mĂŞme langage, nouveau et profondĂ©ment expressif.

liberovici-andrea-faust-creation-opera-poitiers-presentation-annonce-CLASSIQUENEWS-fevrier-2016FACE AU MIROIRAndrea Liberovici qui a conçu la musique, le texte et la mise en scène du spectacle imagine Faust dans un ultime face Ă  face : lui-mĂŞme et son ombre. C’est face au miroir, le bilan d’une existence en quĂŞte de sens. Le hĂ©ros (la chanteuse Helga Davis) interroge l’enjeu et le but d’une vie terrestre Ă  travers sa propre quĂŞte. C’est un voyage intĂ©rieur et intime qui Ă  travers l’Ă©vocation de son enfance, de l’amour, du pouvoir, de l’argent, rĂ©capitule enjeux et dĂ©sirs, finalitĂ© et moralitĂ© de toute une vie, entre passion, dĂ©sir, ambition. Face au miroir de son âme, que va dĂ©couvrir Faust de lui-mĂŞme ? Le spectacle d’Andrea Liberovici souligne la vacuitĂ© des existences solitaires et dĂ©sespĂ©rĂ©es oĂą le lien humain, la conscience Ă  la Nature font dĂ©faut. La force du spectacle tient Ă  la figure centrale de la chanteuse-Faust, ni homme ni femme ; au concours d’une voix off (celle de Robert Wilson, prĂ©enregistrĂ©e, sorte de “ghost-writer” ou narrateur de l’ombre dont la voix structurante mordante et juste par la pertinence des propos, organise l’action et lui apporte sa continuitĂ© dramaturgique). Avec l’apport de l’Ă©lectronique, la rĂ©alisation visuelle produit de superbes illusions sonores. Les 7 instrumentistes se fondent dans une rĂ©flexion vivante d’une tension irrĂ©sistible. Car le théâtre de Liberovici nous parle Ă  travers Faust du chemin qui s’offre Ă  chacun de nous. Faust, c’est nous.

Le spectacle est repris à Paris, Philharmonie, le 17 septembre 2016 ; puis du 29 nomvebre au 4 décembre 2016, au Teatro Stabile de Gènes (Italie)

 

 

boutonreservationPoitiers, TAP. Le 11 fĂ©vrier 2016, 20h30. Faust in the box / Faust’s Box, crĂ©ation
Placement libre / Création
Andrea Liberovici, musique, texte et mise en scène
Helga Davis, chant
Philippe Nahon, direction
Ars Nova ensemble instrumental (7 musiciens)
Robert Wilson, narrateur de l’ombre
Controluce – Teatro d’ombre, ombres en vidĂ©o

Autour de Faust au TAP de Poitiers

Dialogue des plateaux : Faust, une légende allemande de Murnau, dim 14 fév 11h

Pourquoi les chefs d’orchestre mènent-ils tout le monde à la baguette ? avec François Martel, jeu 11 fév 18h30

Une question existentielle à laquelle tentera de répondre par trois fois au cours de la saison un comédien ou metteur en scène avec la complicité d’un musicien ou chef d’orchestre. Ce duo s’interrogera sur une oeuvre du répertoire, un air connu ou un compositeur célèbre, il nous ouvrira avec humour et espièglerie les portes de la musique classique et contemporaine. Des « non-conférences », élaborées avec nos trois orchestres associés, à déguster au bar de l’auditorium.
jeudi 11 février 18h30
La réponse de François Martel, comédien, avec la complicité d’Alain Tresallet, altiste d’Ars Nova ensemble instrumental.
En lien avec Faust in the box

 

faust-andrea-liberovici-creation-poitiers-classiquenews-fevrier-2016

 

L’Orchestre des Champs-ElysĂ©es joue Debussy et Chausson Ă  Poitiers

TAP-visuel-660-2016-poitiers-tap1Poitiers, TAP. Jeudi 4 fĂ©vrier 2016. Orchestre des Champs ElysĂ©es : Debussy, Chausson, Magnard.... Somptueuse soirĂ©e symphonique au TAP de Poitiers ce soir avec l’Ă©clat poĂ©tique des instruments d’Ă©poque dans un programme de musique romantique française (et post romantique avec le sommet liquide et impressonniste, La mer de Debussy). Sous la conduite du chef Louis LangrĂ©e (applaudi la saison dernière pour PellĂ©as et MĂ©lisande, les instrumentistes si passionnĂ©ment engagĂ©s dans le jeu historiquement informĂ© et toujours soucieux du timbre et du format sonore originel de chaque instrument, s’engagent pour une trilogie de compositeurs dont l’Ă©criture devrait ce soir gagner en mordant expressif, raffinement poĂ©tique, justesse caractĂ©risĂ©e, subtil Ă©quilibre entre lecture analytique et formidable texture sensuelle. Si le propre des auteurs français est souvent prĂ©sentĂ© comme ce scrupule particulier pour la transparence, la couleur, la clartĂ©, l’apport de l’Orchestre des Champs ElysĂ©es devrait le dĂ©montrer dans ce programme qui associe : Debussy, Chausson et Magnard, particulièrement convaincant. C’est de Chausson Ă  Debussy, une leçon d’Ă©quilibre entre dĂ©tails et souffle dramatique qui attend les spectateurs auditeurs du TAP de Poitiers lors de cette grande soirĂ©e de vertiges symphoniques.

chaussonSi la pièce maĂ®tresse sur le plan symphonique et orchestral demeure Ă©videmment La Mer de Debussy – sublime triptyque climatique pour grand orchestre, le concert offre un aperçu significatif du wagnĂ©risme personnel d’Ernest Chausson, l’un des symphoniste et poète musicien les plus douĂ©s de sa gĂ©nĂ©ration (il est nĂ© en 1855, et s’Ă©teint fauchĂ© trop tĂ´t avant la fin du siècle en 1899). ComposĂ© entre 1882 et 1890, le cycle est créé lors de ses 38 ans en 1893 ; Le Poème de l’amour et de la mer opus 19 d’après le texte de son exact contemporain et ami, le poète Maurice Bouchor (1855-1929), le Poème comprend deux volets :
I. La Fleur des eaux : « L’air est plein d’une odeur exquise de lilas » – « Et mon cœur s’est levé par ce matin d’été » – « Quel son lamentable et sauvage »
Interlude
II. La Mort de l’amour : « Bientôt l’île bleue et joyeuse » – « Le vent roulait les feuilles mortes » –  « Le temps des lilas »

Comprenant l’intervention d’une soliste (aujourd’hui soprano ou mezzo, bien que la version de crĂ©ation ait Ă©tĂ© rĂ©aisĂ©e par un tĂ©nor DĂ©sirĂ© Desmet), la partition est Ă  la fois cantate, monologue, ample mĂ©lodie pour voix et orchestre oĂą les couleurs et le formidable chant de l’orchestre rivalise d’Ă©clats et de vie intĂ©rieure avec la voix humaine. Le cycle des 6 poèmes Ă©tait probablement quasi achevĂ© quand Chausson commence son opĂ©ra Le Roi Arthus, puis après la composition de ce dernier, il rĂ©vise en 1893 Le Poème pour lui apporter une parure dĂ©finitive et le faire crĂ©er dans une version piano / chant par le tĂ©nor DĂ©sirĂ© Desmet (Bruxelles, le 21 fĂ©vrier 1893). La version orchestrale est assurĂ©e ensuite en avril suivant par la cantatrice ElĂ©onore Blanc.
Musique empoisonnĂ©e, langoureuse et très fortement mĂ©lancolique, le chant de Chausson qu’il s’agisse Ă  la voix ou dans l’orchestre exprime une extase mortifère et nostalgique d’une incurable torpeur qui semble s’insinuer jusqu’Ă  l’intimitĂ© la plus secrĂŞte, dĂ©veloppant une Ă©criture scintillante et suspendue…. wagnĂ©rienne. Chausson a Ă©videmment Ă©coutĂ© Tristan et Yseult ; il ne cesse de dĂ©clarer son allĂ©geance Ă  l’esprit du maĂ®tre de Bayreuth, en particulier dans un motif mĂ©lodique, obsessionnel, qui traverse toutes les mĂ©lodies et surtout se dĂ©veloppe explicitement dans l’interlude qui relie les deux volets du cycle : La Fleur des eaux et La Mort de l’amour.
Musique “proustienne”, d’un Ă©clectisme rentrĂ©, (typique en cela de la IIIè RĂ©publique), d’un parfum wagnĂ©rien Ă©vident mais si original et personnel (en cela digne des recommandations de son professeur CĂ©sar Franck, lui aussi partisan d’un wagnĂ©risme original et renouvelĂ©), douĂ©e d’une forte vie intĂ©rieure, l’Ă©criture de Chausson est rĂ©itĂ©ration, connotations, intentions masquĂ©es, plĂ©nitude des souvenirs et des songes enivrĂ©s et embrumĂ©s, l’expression d’une langueur presque dĂ©pressive qui ne cesse de dire son impuissante solitude. C’est en plus de Tristan, le modèle de Parsifal de Wagner (Ă©coutĂ© Ă  sa crĂ©ation en 1882 Ă  Bayreuth) qui est rĂ©interprĂ©tĂ©, “recyclĂ©” sous le filtre de la puissante sensibilitĂ© d’un compositeur esthète et poète. Encore scintillante et claire, La Mort de l’amour, cède la place Ă  l’ombre inquiète et l’anĂ©antissement graduel (La Fleur des eaux); les images automnales, crĂ©pusculaires, souvent livides et lĂ©thales dĂ©crivent un monde Ă  l’agonie, perdu, sans rĂ©mission (“le vent roulait les feuilles mortes”… est une marche grave et prenante). Et pour finir, tel une prophĂ©tie terrifiante, la dernière mĂ©lodie, Le temps des Lilas (Ă©crite dès 1886, et souvent chantĂ© comme une mĂ©lodie sĂ©parĂ©e, autonome) confirme qu’après cette agonie il n’y aura plus de printemps. Le Poème de l’amour et de la mer est la prĂ©diction d’une apocalypse inĂ©vitable. Il appartient aux interprètes d’en restituer et la langueur hynoptique et la magie des couleurs orchestrales d’un scintillement dont le raffinement annonce La Mer de Debussy… Le chef quant Ă  lui doit veiller aux Ă©quilibres, au format orchestre / voix, pour servir l’une des plus belles musique de chambre au souffle symphonique. L’ampleur et la profondeur mais aussi l’exquise lisibilitĂ© mortifère du texte, de ses images d’une sourde et maladive mĂ©lancolie.
MĂŞme s’il fut fils de famille, et d’un train de vie supĂ©rieur Ă  celui de ses confrère compositeur, Chausson, mort stupidement après une mauvaise chute de vĂ©lo, savit entretenir autour de lui, l’ambiance d’un foyer artistique et intellectuel ouvert aux tendances les plus avancĂ©es de son temps : son salon de la rue de Courcelles Ă  Paris reçoit ses amis FaurĂ©, Duparc et Debussy, mais aussi MallarmĂ©, Puvis de Chavannes et Monet… A l’Ă©coute de son Poème opus 19, l’auditeur convaincu tirera bĂ©nĂ©fice en poursuivant son exploration de l’univers de Chausson avec Le Roi Arthus (offrande personnelle sur l’autel wagnĂ©rien), Viviane, Symphonie en si bĂ©mol et bien sur, toute sa musique de chambre…

boutonreservationL’Orchestre des Champs-ElysĂ©es au TAP, Poitiers
Jeudi 4 février 2016, 19h30

Albéric Magnard : Hymne à la justice op.14
Ernest Chausson : Poème de l’amour et de la mer op.19
Claude Debussy : La Mer, trois esquisses symphoniques pour orchestre
Durée du concert : 1h20mn (entracte compris)
Louis Langrée, direction
Gaëlle Arquez, mezzo-soprano

Louis Langrée, premier chef invité de l’Orchestre des Champs-Élysées, défend la musique française partout dans le monde. La saison passée à l’Opéra Comique, ils ont créé ensemble l’un des plus beaux Pelléas et Mélisande qu’on ait entendu depuis longtemps, encensé par le public et la critique. C’est justement Debussy qui constitue la pièce maîtresse de ce concert avec le poème symphonique La Mer, fresque impressionniste où le chatoiement des couleurs devrait être magnifié par les instruments d’époque. Le Poème de l’amour et de la mer fut composé seulement 20 ans avant mais illustre une esthétique fort différente, empreinte de l’influence wagnérienne qui dominait encore en France en cette fin du 19e siècle.

Poitiers, TAP. Le Quatuor Artemis joue Schumann et Brahms

TAP poitiers theatre auditorium poitiersPoitiers, TAP. Quatuor Artemis. Mercredi 20 janvier 2016. Quatuors pour piano de Schumann et Brahms. In memoriam Friedeman Weigle…. rĂ©cital chambriste en forme d’hommage. Les instrumentistes du très brillant Quatuor Artemis rendent un adieu plein de respect affectueux Ă  l’altiste Friedemann Weigle. Les trois musiciens du Quatuor Artemis, Vineta Sareika (violon), Gregor Sigl (violon) et Eckart Runge (violoncelle), remodèlent leur programme, change ce qui Ă©tait annoncĂ© prĂ©alablement pour composer avec le pianiste Alexander Lonquich un dernier au revoir Ă  leur compagnon de route et ami dĂ©cĂ©dĂ©. D’un commun accord, ils offrent leur engagement dĂ©cuplĂ© au diapason de cette cĂ©lĂ©bration intime et personnelle, dans un cycle d’Ĺ“uvres que Friedemann apprĂ©ciait particulièrement, qu’il s’agisse du compositeur concernĂ©, ou de la partition ainsi Ă©lue. Au cĹ“ur de ce parcours plein de tendresse nostalgique, les deux Quatuors pour piano de Schumann et de Brahms, opus 47 et 60, immenses polyptiques dont le romantisme fougueux et introspectifs, idĂ©alement inscrits dans la vie intĂ©rieure si passionnante de leur auteur respectif, expriment le lyrisme assumĂ© du programme.

ARTEMIS A4462_Quatuor_Artemis_2012_gdProgramme spécial hommage :
Johann Sebastian Bach / Astor Piazzolla : Partita pour trio à cordes « in Memoriam Friedemann Weigle »
Robert Schumann : Quatuor pour piano et cordes en mi bémol majeur op. 47
Johann Brahms : Quatuor pour piano et cordes en ut mineur op. 60


boutonreservationPoitiers, TAP. Quatuor Artemis.
Mercredi 20 janvier 2016, 20h30
In memoriam Friedeman Weigle….

Durée : 1h40 (avec entracte)
TAP Auditorium

LIVRES. Nouvel essai biographique sur Robert SchumannL’opus 47 de Robert Schumann : le Quautor pour piano, violon, alto et violoncelle, composĂ©e en 1842, est créé Ă  Leipzig en dĂ©cembre 1844 (quand les Schumann quitte la ville), dĂ©dicacĂ© au Comte Wielhorsky qui avait hĂ©bergĂ© Robert et Clara pendant leur tournĂ©e en Russie en 1844. Sa fraĂ®cheur et sa juvĂ©nilitĂ©, comme le souligne Clara, l’Ă©pouse de Robert dans son Journal, impressionne et saisit l’auditeur. L’activitĂ© intĂ©rieure qu’y dĂ©ploie l’auteur a souvent Ă©tĂ© minimisĂ©e, jugĂ©e moins convaincante et plus imperceptible que l’Ă©clatant Quintette opus 44 (dĂ©cembre 1842, dĂ©dicacĂ© Ă  Clara). Pourtant ses 4 mouvements annoncent par leur dĂ©veloppement mesurĂ©, finement contrĂ´lĂ© et finalement allusif, et Brahms et FaurĂ©.

Poitiers. Les Artemis rendent hommage Ă  leur compagnon Friedemann

TAP poitiers theatre auditorium poitiersPoitiers, TAP. Quatuor Artemis. Mercredi 20 janvier 2016. Quatuors pour piano de Schumann et Brahms. In memoriam Friedeman Weigle…. rĂ©cital chambriste en forme d’hommage. Les instrumentistes du très brillant Quatuor Artemis rendent un adieu plein de respect affectueux Ă  l’altiste Friedemann Weigle. Les trois musiciens du Quatuor Artemis, Vineta Sareika (violon), Gregor Sigl (violon) et Eckart Runge (violoncelle), remodèlent leur programme, change ce qui Ă©tait annoncĂ© prĂ©alablement pour composer avec le pianiste Alexander Lonquich un dernier au revoir Ă  leur compagnon de route et ami dĂ©cĂ©dĂ©. D’un commun accord, ils offrent leur engagement dĂ©cuplĂ© au diapason de cette cĂ©lĂ©bration intime et personnelle, dans un cycle d’Ĺ“uvres que Friedemann apprĂ©ciait particulièrement, qu’il s’agisse du compositeur concernĂ©, ou de la partition ainsi Ă©lue. Au cĹ“ur de ce parcours plein de tendresse nostalgique, les deux Quatuors pour piano de Schumann et de Brahms, opus 47 et 60, immenses polyptiques dont le romantisme fougueux et introspectifs, idĂ©alement inscrits dans la vie intĂ©rieure si passionnante de leur auteur respectif, expriment le lyrisme assumĂ© du programme.

ARTEMIS A4462_Quatuor_Artemis_2012_gdProgramme spécial hommage :
Johann Sebastian Bach / Astor Piazzolla : Partita pour trio à cordes « in Memoriam Friedemann Weigle »
Robert Schumann : Quatuor pour piano et cordes en mi bémol majeur op. 47
Johann Brahms : Quatuor pour piano et cordes en ut mineur op. 60


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Mercredi 20 janvier 2016, 20h30
In memoriam Friedeman Weigle….

Durée : 1h40 (avec entracte)
TAP Auditorium

LIVRES. Nouvel essai biographique sur Robert SchumannL’opus 47 de Robert Schumann : le Quautor pour piano, violon, alto et violoncelle, composĂ©e en 1842, est créé Ă  Leipzig en dĂ©cembre 1844 (quand les Schumann quitte la ville), dĂ©dicacĂ© au Comte Wielhorsky qui avait hĂ©bergĂ© Robert et Clara pendant leur tournĂ©e en Russie en 1844. Sa fraĂ®cheur et sa juvĂ©nilitĂ©, comme le souligne Clara, l’Ă©pouse de Robert dans son Journal, impressionne et saisit l’auditeur. L’activitĂ© intĂ©rieure qu’y dĂ©ploie l’auteur a souvent Ă©tĂ© minimisĂ©e, jugĂ©e moins convaincante et plus imperceptible que l’Ă©clatant Quintette opus 44 (dĂ©cembre 1842, dĂ©dicacĂ© Ă  Clara). Pourtant ses 4 mouvements annoncent par leur dĂ©veloppement mesurĂ©, finement contrĂ´lĂ© et finalement allusif, et Brahms et FaurĂ©.

Philippe Herreweghe et Isabelle Faust joue Beethoven Ă  Poitiers

Poitiers, TAP. Lundi 7 dĂ©cembre 2015. 20h. Concert Beethoven, Philippe Herreweghe.Superbe concert symphonique au Théâtre Auditorium de Poitiers, ce 7 dĂ©cembre 2015 oĂą la fine caractĂ©risation des instruments d’Ă©poque renouvelle notre perception des deux premières Symphonies et du Concerto en rĂ© de Ludwig van Beethoven. Philippe Herreweghe s’intĂ©resse au Beethoven le plus fougueux, le plus libĂ©rateur celui qui des cendres encore chaudes de la RĂ©volution, bâtit un nouvel ordre musical, poĂ©tique et esthĂ©tique offrant enfin au siècle romantique, un langage digne de ses ambitions et de ses dĂ©fis. Partenaire de l’orchestre dans le Concerto pour violon, l’Ă©blouissante violoniste Isabelle Faust, alliant finesse, pudeur, intĂ©rioritĂ© restitue au Concerto en rĂ© majeur, son Ă©toffe Ă©motionnelle tissĂ©e d’Ă©lan et de promesse amoureuse car Beethoven est alors le fiancĂ© secret de ThĂ©rèse de Brunswick.

Philippe Herreweghe et l'Orchestre des Champs Elysées à Poitiers

Fidelio de BeethovenAux sources du romantisme beethovĂ©nien. Le collectif d’instrumentistes sur instruments d’Ă©poque fondĂ© par Philippe Herreweghe revisite le pilier de son rĂ©pertoire : le premier romantisme avec le Beethoven des annĂ©es 1800 / 1803. Revenir Ă  Beethoven reste pour un orchestre un dĂ©fi qu’il est toujours indispensable de requestionner, c’est tout un imaginaire esthĂ©tique, tout un monde sonore qui s’affirme dans les derniers feux du classicisme viennois, ceux Ă©blouissants des inventeurs et des poètes – Haydn et Mozart ; chantre de l’avenir, Ludwig trentenaire Ă  Vienne en 1800 (Symphonie n°1) puis 1803 (n°2), affirme de nouveaux horizons dĂ©finissant le romantisme allemand, quand Bonaparte, hĂ©ros des Lumières, semble redessiner une nouvelle Europe politique et sociĂ©tale, fruit de la sociĂ©tĂ© des Lumières et de la RĂ©volution française (de facto, la n°3 “HĂ©roĂŻca”, créée en 1804, porta comme première dĂ©dicace “Bonaparte”, le hĂ©ros libĂ©rateur de la tyrannie des monarchies).

Faust-Isabelle-violon-582CritiquĂ©e pour sa fureur militaire qui dĂ©chirait les tympans plutĂ´t qu’elle ne touchait le cĹ“ur, la Symphonie n°1 est encore très redevable Ă  Haydn. De fait, la partition de ce premier opus symphonique beethovĂ©nien, est dĂ©diĂ© au librettiste de Haydn, le baron Gottfried van Swieten, poète de la CrĂ©ation, l’oratorio prophĂ©tique et panthĂ©iste du bon papa Haydn. Le large accord dissonant d’ouverture est un signe sans appel : ce qui suit ouvre une nouvelle ère (accord dissonant de septième de dominante du ton de fa majeur). L’offrande la plus originale cependant est reste le “Menuet” (3ème mouvement Menuetto : Allegro molto e vivace) qui est dĂ©jĂ  un vĂ©ritable scherzo, dont le tempo est deux fois plus vif et alerte que les menuets de Haydn et Mozart. LIRE notre prĂ©sentation complète du concert Beethoven au TAP de Poitiers avec Philippe Herreweghe et Isabelle Faust (photo ci dessus)

 

boutonreservationBeethoven au TAP de Poitiers
Lundi 7 décembre 2015, 20h

Ludwig van Beethoven :
Concerto pour violon en ré majeur op. 61,
Symphonie n°1 en ut majeur op. 21,
Symphonie n°2 en ré majeur op. 36

Places numérotées
Durée : 2h avec entracte
1 bd de Verdun 86000 Poitiers
Résa-info +33 (0)5 49 39 29 29

Orchestre des Champs-Elysées

Philippe Herreweghe, direction
Isabelle Faust, violon

 

Illustration : Philippe Herreweghe dirige l’Orchestre des Champs ElysĂ©es © A.PĂ©quin

Poitiers TAP. Temps forts de la saison 2015 – 2016

TAP poitiers theatre auditorium poitiersPoitiers TAP. Temps forts de la saison 2015 – 2016. Elle est pas jaune la vie ? le TAP Poitiers, Théâtre Auditorium de Poitiers promet pour la saison musicale 2015 – 2016, le grand frisson et se pare d’une belle et lumineuse robe jaune (la couleur de ses façades qui surplombe la ville) pour porter sa nouvelle saison, une saison qui au moment oĂą nous bouclons cet article, est marquĂ©e comme c’est le cas de tout le milieu culturel en France par les attentats survenus Ă  Paris le 13 novembre 2015. L’attaque a ciblĂ© des lieux de vie, de culture, l’art de vivre Ă  la française. “Pour notre part prĂ©cise le TAP dans un encadrĂ© spĂ©cial depuis sa homepage, “nous continuerons avec vous Ă  favoriser l’intelligence, le partage, la pensĂ©e, l’art et la culture”. RĂ©sister en allant au spectacle… la culture, arme de rĂ©sistance contre la barbarie ? L’idĂ©e nous plaĂ®t. A Poitiers, la culture vivante, diffĂ©rente, stimulante Ă  partager tout au long des mois Ă  venir, c’est au TAP. En voici les temps forts :

 

 

Saison 2015 – 2016 au TAP de Poitiers

La vie en jaune

 

 

poitiers-TAP-saison-15-16-jaune-bandeau-582-pour-articles-classiquenews

 

La nouvelle programmation privilĂ©gie l’Allemagne comme une destination rĂ©gulière Ă  laquelle rĂ©pondent prĂ©sents Ă©videmment les orchestres associĂ©s du TAP : Orchestre Poitou-Charentes, Orchestre des Champs-ElysĂ©es, Ars Nova ensemble instrumental. C’est Ă  nouveau une fĂŞte orchestrale grâce Ă  l’engagement et la passion des chefs qui dirigent chaque phalange respectivement Jean-François Heisser, Philippe Herrewghe, Philippe Nahon. Orchestre sur instruments modernes, sur instruments anciens et ensemble dĂ©diĂ© Ă  la crĂ©ation et Ă  la musique contemporaine : le TAP propose une offre particulièrement complète, intĂ©grant toutes les esthĂ©tiques et les types d’interprĂ©tation actuels. Le TAP joue aussi la diversitĂ© des formes (complĂ©mentaires : chorales, musique de chambre, symphonique, opĂ©ra, danse…). Dans son exceptionnel auditorium Ă  l’acoustique somptueuse, les ensembles virtuoses tels Vox Luminis, le Quatuor Artemis, la pianiste Anne QueffĂ©lec entre autres sauront illuminer une saison Ă  la fois exigeante et festive. NouveautĂ© cette annĂ©e, l’Ă©vĂ©nement hors normes annoncĂ© le 19 mai 2016 (“concept vitaminĂ© et original”) : un cycle festif d’un nouveau genre associant les orchestres associĂ©s en rĂ©sidence au TAP dans plusieurs performances simultanĂ©es Ă  21h. Cerise attendue, liĂ©e Ă  un beau souvenir produit de la saison dernière, l’opĂ©ra Macbeth : oĂą le metteur en scène sud-africain Brett Bailey entourĂ© de toute son Ă©quipe, instrumentistes, chanteurs-, revisite la partition shakespearienne de Verdi. Au total 14 dates Ă  ne pas manquer pour une saison diversifiĂ©e, audacieuse, surprenante.

 

 

 

 

Jeudi 12 novembre 2015, 20h
Orchestre Poitou Charentes, Nicolas Dautricourt (violon)
Mendelssohn, Sibelius, Schumann

 

 

Lundi 7 décembre 2015, 20h
Orchestre des ChampPhilippe Herreweghe et l'Orchestre des Champs Elysées à Poitierss-Elysées, Isabelle Faust (violon)
Philippe Herrewghe
Beethoven : Symphonies et Concerto pour violon. Superbe concert symphonique au Théâtre Auditorium de Poitiers, ce 7 décembre 2015 où la fine caractérisation des instruments d’époque renouvelle notre perception des deux premières Symphonies et du Concerto en ré de Ludwig van Beethoven. Philippe Herreweghe s’intéresse au Beethoven le plus fougueux, le plus libérateur celui qui des cendres encore
chaudes de la Révolution, bâtit un nouvel ordre musical, poétique et esthétique offrant
Faust-Isabelle-violon-582enfin au siècle romantique, un langage digne de ses ambitions et de ses défis. Partenaire de l’orchestre dans le Concerto pour violon, l’éblouissante violoniste Isabelle Faust, alliant finesse, pudeur, intériorité restitue au Concerto en ré majeur, son étoffe émotionnelle tissée d’élan et de promesse amoureuse car Beethoven est alors le fiancé secret de Thérèse de Brunswick. Présentation du concert, informations, réservations

 

 

Dimanche 20 décembre 2015, 15h
Concert de NoĂ«l – Orchestre Poitou Charentes
Adrien Perruchon, direction
L’opĂ©rette fait la fĂŞte : air des clochettes de LakmĂ©, La Traviata, le Chanteur de Mexico avec Isabelle Philippe (soprano) entre autres…

 

 

Vendredi 8 janvier 2015, 20h30
Théâtre Blossac
rondeau-jean-clavecin-poitiers-tap-classiquenewsNeevermind. Couperin versus Bach : le clavecin dĂ©lirant, insolent, percutant. Avec ses airs d’ado Ă©chevelĂ©, le claveciniste français Jean Rondeau s’entoure de quelques amis instrumentistes pour jouer François Couperin (extraits des Nations) et Jean-SĂ©bastien Bach (Sonate BWV 1039, extrait de L’Offrande musicale). Couperin, musicien proche de la Cour de Louis XIV et Bach, directeur de la musique de Leipzig (Cantor Ă  Saint-Thomas) sont Ă  la fois proches car contemporains mais aussi très diffĂ©rents…

 

 

Mercredi 20 janvier 2016, 20h30
Quatuor Artemis
Schubert, Chostakovitch, Brahms
Le TAP poursuit ses invitations aux grandes formations dédiées à la musique de chambre. Après les Modigliani, Diotima, Jerusalem, voici les Artemis : ils décochent leurs flèches /archets avec une maîtrise exceptionnelle de la sonorité chaude et intérieure et de la vivacité. Les quatre instrumentistes du Quatuor berlinois traversent en la ciselant la mélancolie chaleureuse et envoûtante de Schubert et Brahms (les grands romantiques allemands), mis en dialogue avec Chostakovitch.

 

 

Jeudi 4 février 2016, 19h30
Orchestre des Champs Elysées
Debussy, Magnard, Chausson
Louis Langrée, direction
SoirĂ©e de musique symphonique romantique et française avec l’Orchestre des Champs ElysĂ©es sous la direction de son premier chef invitĂ©, Louis LangrĂ©e. Au programme, scintillement liquide et impressionniste (sur instruments d’Ă©poque donc) : avec La Mer de Claude Debussy ; le Poème de l’amour et de la mer de Chausson dont la force poĂ©tique captive comme un parfum vĂ©nĂ©neux ; mais aussi le rare Hymne Ă  la justice de Magnard. Avec GaĂ«lle Arquez, mezzo-soprano (que l’on retrouve dans Les Nuits d’Ă©tĂ© de Berlioz, le 8 mars 2015).

 

 

Jeudi 11 février 2016, 20h30
Théâtre musical. Faust in the box
Ars Nova ensemble instrumental, le collectif créé et dirigĂ© par Philippe Nahon porte l’intensitĂ© fantastique, dramatique d’un spectacle inĂ©dit (crĂ©ation) qui revisite le mythe de Faust ; qui est Faust? C’est un professeur dĂ©senchantĂ© qui accepte de servir le Diable pour obtenir tout ce qu’il veut : vendre son âme au diable n’est pas un geste insignifiant et le spectacle conçu et mis en scène par Andrea Liberovici s’intĂ©resse Ă  la quĂŞte du philosophe, sa course Ă  l’abĂ®me qui est en fait sa quĂŞte de lui-mĂŞme. La chanteuse Helga Davis (qui a participĂ© Ă  la rĂ©cente recrĂ©ation d’Einstein on the beach de Glass / Wilson) incarne Ă  Poitiers un Faust, hĂ©ros universel, mi homme mi femme qui traversant plusieurs scènes comme autant d’illusions troublantes (théâtre d’ombres en vidĂ©o), indique ici la voie/voix intĂ©rieure profonde, dĂ©chirante et impuissante d’un solitaire dĂ©sĹ“uvrĂ© en recherche de sa propre identitĂ©.

 

 

Mercredi 17 et jeudi 18 février 2016
20h30, 19h30
OpĂ©ra. Macbeth de Brett Bailey d’après Verdi
macbeth-verdo-opera-tap-poitiersAprès son Ă©tonnant et mĂ©morable Exhibit B prĂ©sentĂ© la saison passĂ©e au TAP, voici l’opĂ©ra Macbeth du metteur en scène sud-africain Brett Bailey. Le drame shakespearien, portrait bouleversant de deux bourreaux sanguinaires, se passe ici au Congo. L’ascension au pouvoir du couple Macbeth, ivre de pouvoir, dresse la satire du nĂ©o-colonialisme. SociĂ©tĂ©s d’exploitation minières et seigneurs de guerre s’entendent pour confisquer et exploiter les ressources naturelles au mĂ©pris de la justice et de la loyautĂ©. A partir de l’opĂ©ra de Verdi, composĂ© au XIXè et source d’un rĂ©alisme dramatique violent et sauvage, Brett Bailey concocte un rĂ©sumĂ© flamboyant et lyrique des pulsions les plus terrifiantes de l’âme humaine. Atroce et grandiose Ă  la fois. La production rĂ©unit 24 chanteurs et musiciens (No Borders Orchestra).

 

 

Mardi 8 mars 2016, 20h30
Orchestre Poitou-Charentes
Haendel, Berlioz, Schoeller, Haydn
Le chef nĂ©erlandais Arie Van Beek, grand virtuose des relectures sur instruments anciens, nous offre un programme Ă©clectique, baroque (Water music de Haendel), romantique (Les Nuits d’Ă©tĂ© avec Gaelle Arquez, mezzo soprano), contemporain (2ème mouvement de Tiger, “concerto animal”), sans omettre pilier du rĂ©pertoire des orchestres classiques en formation Mannheim propre Ă  la fin du XVIIIè : la Symphonie n°73 La Chasse de Joseph Haydn, le père de la Symphonie viennoise y combine avec une science inĂ©galĂ©e (sauf Mozart), Ă©lĂ©gance, raffinement et humour.

Jeudi 17 mars 2016, 20h30

Joseph Haydn : Les 7 dernières paroles du Christ en croix
Orchestre des Champs Elysées / Collegium Vocale Gent
Philippe Herrewghe choisit une pièce plus connue dans sa version pour quatuor Ă  cordes. Ici, l’orchestre et le chĹ“ur expriment chacune des stations de la Passion du Christ : musique ardente et dramatique, intĂ©rieure et spirituelle, ciselĂ©e avec une finesse pudique et une subtilitĂ© d’intonation inouĂŻes. Haydn y affirme sa maĂ®trise de la mesure, de l’Ă©quilibre, de la profondeur. Avec point spectaculaire et final : le tremblement de terre qui conclue le cycle christique, quand expire et meurt JĂ©sus crucifiĂ©.

 

 

Lundi 4 avril 2016, 20h30
Dans le cadre du Festival de danse Ă corps
Bach / Passion / Johannes
Laurent Chétouane / Solistenensemble Kaleidoskop
5 danseurs et 7 instrumentistes expriment librement la force dramatique et mystique de la Passion de Jean-SĂ©bastien Bach, la plus dramatique et la plus noire aussi, la Saint-Jean. Autant la Saint-Matthieu est humaine et tendre, fraternelle et portĂ©e par un sentiment de compassion, autant la Saint-Jean, plus resserrĂ©e, saisit par sa violence, ses Ă©clairs intĂ©rieurs, l’âpretĂ© du drame qui se joue. Les interprètes proposent une lecture libre de la partition de Bach : non pas lecture traditionnelle mais rĂ©appropriation originale pour “y rechercher le renouveau par un ascĂ©tisme profond”. Après une vision du Sacre du Printemps marquante en 2014, le nouveau spectacle de Laurent ChĂ©touane, entre magie et libertĂ©, poĂ©sie et fausse impro, s’annonce prometteur.

 

 

Vendredi 8 avril 2016, 20h30
Danse. Tragédie par Olivier Dubois.
Créé au Festival d’Avignon en 2012, la chorĂ©graphie d’Olivier Dubois emmène spectateurs et danseurs entre transe et danse tribale. Au total 9 hommes et 9 femmes totalement nus, exposent leur nuditĂ© engagĂ©e dans une ronde universelle, dans une marche sublimĂ©e oĂą le corps exposĂ© affiche une humanitĂ© fière, militante, magnĂ©tique… oĂą le mouvement collectif se fait hymne et rĂ©volution. Le corps dĂ©nudĂ© veut dire la libertĂ© et la fraternitĂ©, le miracle d’ĂŞtre et d’agir ensemble…

 

 

Mardi 26 avril 2016, 20h30
Vox Luminis. Lionel Meunier
SchĂĽtz et ancĂŞtres de Bach
vox-luminis-lionel-meunier-classiquenews-582L’ensemble Vox Luminis portĂ© par l’engagement et l’Ă©nergie de son crĂ©ateur le baryton basse Lionel Meunier aborde les compositeurs qui ont fait son succès et nourri sa rĂ©putation : les auteurs baroques d’un mysticisme accessible, franc et direct. Ancien Ă©lève du flĂ»tiste Hugo Reyne, venu par passion et rĂ©vĂ©lation au chant en Ă©coutant / dĂ©couvrant Peter Kooy dirigĂ© par Philippe Herreweghe dans Bach justement, Lionel Meunier joue Ă  Poitiers le programme de son rĂ©cent album dĂ©diĂ© aux prĂ©-baroques germaniques, aux ancĂŞtres de Jean-SĂ©bastien : non pas ses fils de mieux en mieux connus tels Carl Philipp Emanuel, mais ses aĂ®nĂ©s virtuoses dans le genre du motet. Au programme Ă©galement, la Bible musical sacrĂ©e de tout amateur du Baroque allemand : Musikalische Exequien de SchĂĽtz, cathĂ©drale chorale d’une absolue poĂ©sie, entre ferveur et mĂ©ditation collective.

 

 

Jeudi 19 mai 2016
COKTAIL avec l’Orchestre Poitou Charentes
L’enjeu est passionnant : le TAP propose au public de renverser les codes et les traditions habituelles du concert classique. Plusieurs espaces (surprenants, donc engageant un rapport public / musiciens, diffĂ©rent ; une rĂ©alitĂ© sonore inhabituelle aussi) sont investis par les orchestres et ensembles associĂ©s au TAP, en rĂ©sidence in situ, dans plusieurs performances gratuites et payantes. Pour ce rendez-vous hors normes promis Ă  ce renouveler chaque annĂ©e (pour chaque fin de saison), un orchestre en particulier est mis Ă  l’honneur : en mai 2015, il s’agit de l’Orchestre Poitou-Charentes dont les musiciens s’ils font tomber la cravate, n’oublient pas leurs instruments, invitants des solistes extĂ©rieurs pour des joutes nouvelles et stimulantes (accordĂ©on, piano, violoncelle…). Un cocktail spĂ©cialement conçu et servi pour l’occasion sera proposĂ© aux spectateurs, d’oĂą le nom de l’Ă©vĂ©nement. C’est une forme de spectacle conviviale et dĂ©complexĂ©e oĂą les musiciens entendent renouveler la relation au public. Le chef Jean-François Heisser pourrait bien jouer le maĂ®tre de cĂ©rĂ©monie et Ă©grener au piano, les airs enivrants que l’on joue au bar d’un grand hĂ´tel…

 

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déroulé indicatif de la soirée COCKTAIL au TAP Poitiers :

19h15 : Concerto pour piano n°2 de Camille Saint-Saëns
TAP Auditorium
Bertrand Chamayou joue l’un des Concertos les plus passionnĂ©s de la musique romantique française (composĂ© par Saint-SaĂ«ns en 1868), vrai dĂ©fi pour le soliste, le chef et les instrumentistes de l’orchestre. Un rĂ©cent enregistrement du Concerto par le pianiste virtuose sinosuisse Louis Schwizgebel (1 cd ApartĂ©) avait particulièrement convaincu rĂ©vĂ©lant la ferveur virtuose et fantaisiste, parfois dĂ©lirante de l’inspiration d’un saint-SaĂ«ns lui-mĂŞme prodige pour le clavier… Le dĂ©but du Concerto plagie Bach en une sublime phrase introductive puis sa savante et libre architecture s’inspire aussi des grands romantiques allemands (Chopin, Schumann, Liszt), Jean-François Heisser et son orchestre Poitou Charentes devraient dĂ©fendre avec autoritĂ© et expressivitĂ© ce sommet du Concerto romantique français, si rarement jouĂ©, justement en raison de ses difficultĂ©s.

21h : Quintette pour piano et vents de Mozart
TAP Auditorium

21h : Solo Vincent Peirani, accordéon
TAP Quai de livraison

21h : Duo Bertrand Chamayou, piano et François Salque, violoncelle
TAP Plateau B

21h45 : Samuel Strouk, grand invitĂ© de l’Orchestre Poitou Charentes
TAP Théâtre. Samuel Strouk entre jazz et World music compose spĂ©cialement une pièce pour l’Orchestre Poitou Charentes, sachant exploiter au mieux toutes les nuances expressives, les couleurs, les timbres des instruments. François Salque au violoncelle et Vincent Peirani Ă  l’accordĂ©on participent activement Ă  ce bain bouillonnant d’accents et de nuances, Ă©lĂ©ments d’une World Music symphonique d’un nouveau genre dont la rĂ©sonance inĂ©dite sera inaugurĂ©e au TAP pour l’Ă©vĂ©nement COCKTAIL 2016. En prĂ©lude Ă  cette crĂ©ation orchestrale, la CrĂ©ation du Monde, très jazzy de Darius Milhaud.

 

La saison musicale au TAP de Poitiers 2015 – 2016
découvrez ici tous les événements musique classique et musique contemporaine 

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Premier Beethoven au TAP de Poitiers

Poitiers, TAP. Lundi 7 dĂ©cembre 2015. 20h. Concert Beethoven, Philippe Herreweghe.Superbe concert symphonique au Théâtre Auditorium de Poitiers, ce 7 dĂ©cembre 2015 oĂą la fine caractĂ©risation des instruments d’Ă©poque renouvelle notre perception des deux premières Symphonies et du Concerto en rĂ© de Ludwig van Beethoven. Philippe Herreweghe s’intĂ©resse au Beethoven le plus fougueux, le plus libĂ©rateur celui qui des cendres encore chaudes de la RĂ©volution, bâtit un nouvel ordre musical, poĂ©tique et esthĂ©tique offrant enfin au siècle romantique, un langage digne de ses ambitions et de ses dĂ©fis. Partenaire de l’orchestre dans le Concerto pour violon, l’Ă©blouissante violoniste Isabelle Faust, alliant finesse, pudeur, intĂ©rioritĂ© restitue au Concerto en rĂ© majeur, son Ă©toffe Ă©motionnelle tissĂ©e d’Ă©lan et de promesse amoureuse car Beethoven est alors le fiancĂ© secret de ThĂ©rèse de Brunswick.

Philippe Herreweghe et l'Orchestre des Champs Elysées à Poitiers

 
 

Fidelio de BeethovenAux sources du romantisme beethovĂ©nien. Le collectif d’instrumentistes sur instruments d’Ă©poque fondĂ© par Philippe Herreweghe revisite le pilier de son rĂ©pertoire : le premier romantisme avec le Beethoven des annĂ©es 1800 / 1803. Revenir Ă  Beethoven reste pour un orchestre un dĂ©fi qu’il est toujours indispensable de requestionner, c’est tout un imaginaire esthĂ©tique, tout un monde sonore qui s’affirme dans les derniers feux du classicisme viennois, ceux Ă©blouissants des inventeurs et des poètes – Haydn et Mozart ; chantre de l’avenir, Ludwig trentenaire Ă  Vienne en 1800 (Symphonie n°1) puis 1803 (n°2), affirme de nouveaux horizons dĂ©finissant le romantisme allemand, quand Bonaparte, hĂ©ros des Lumières, semble redessiner une nouvelle Europe politique et sociĂ©tale, fruit de la sociĂ©tĂ© des Lumières et de la RĂ©volution française (de facto, la n°3 “HĂ©roĂŻca”, créée en 1804,  porta comme première dĂ©dicace “Bonaparte”, le hĂ©ros libĂ©rateur de la tyrannie des monarchies).

CritiquĂ©e pour sa fureur militaire qui dĂ©chirait les tympans plutĂ´t qu’elle ne touchait le cĹ“ur, la Symphonie n°1 est encore très redevable Ă  Haydn. De fait, la partition de ce premier opus symphonique beethovĂ©nien, est dĂ©diĂ© au librettiste de Haydn, le baron Gottfried van Swieten, poète de la CrĂ©ation, l’oratorio prophĂ©tique et panthĂ©iste du bon papa Haydn. Le large accord dissonant d’ouverture est un signe sans appel : ce qui suit ouvre une nouvelle ère (accord dissonant de septième de dominante du ton de fa majeur). L’offrande la plus originale cependant est reste le “Menuet” (3ème mouvement Menuetto : Allegro molto e vivace) qui est dĂ©jĂ  un vĂ©ritable scherzo, dont le tempo est deux fois plus vif et alerte que les menuets de Haydn et Mozart.

La Seconde Symphonie de Beethoven prolonge les avancĂ©es de la n°1 : elle est contemporaine d’une grave crise dans la vie du compositeur : Ă©poque critique et dĂ©pressive mais aussi refondatrice de la pensĂ©e musicale telle qu’elle est alors rĂ©digĂ©e dans le testament d’Heiligenstadt, marquant la maturitĂ© d’un auteur qui s’enfonce un peu plus dans la surditĂ©. C’et le point culminant donc finale de la Symphonie Sonate hĂ©ritĂ©e des Lumières, d’une joie enivrante malgrĂ© les Ă©vĂ©nements tragiques de la vie intime. Ici, Beethoven parachève l’Ă©volution de la Symphonie moderne : le Scherzo est nommĂ©ment signifiĂ© et Ă©crit sur le manuscrit (au lieu de “Menuet”). Une page est tournĂ©e dans le grand livre de la Symphonie beethovĂ©nienne…

Le Concerto pour violon en rĂ© majeur opus 61, d’une architecture solaire, est contemporain de la Symphonie n°4 et des 3 Quatuors Razumowski : il est dĂ©diĂ© au violoniste virtuose Franz Clement qui en assure la crĂ©ation le 23 dĂ©cembre 1806. C’est l’heure de l’insuccès de l’opĂ©ra Fidelio et aussi des fiançailles secrètes avec ThĂ©rèse de Brunswiick en mai 1806. De fait reliĂ© Ă  ce miracle de la vie intime, le Concerto pour violon est souvent considĂ©rĂ© comme un poème amoureux, portĂ© par le bonheur et la promesse d’un amour durable, comme en tĂ©moigne surtout la tonalitĂ© bienheureuse, extatique de mouvement central (Larghetto en sol majeur).

 
 
 

boutonreservationBeethoven au TAP de Poitiers
Lundi 7 décembre 2015, 20h

Ludwig van Beethoven :
Concerto pour violon en ré majeur op. 61,
Symphonie n°1 en ut majeur op. 21,
Symphonie n°2 en ré majeur op. 36

Places numérotées
Durée : 2h avec entracte
1 bd de Verdun 86000 Poitiers
Résa-info +33 (0)5 49 39 29 29

Orchestre des Champs-Elysées

Philippe Herreweghe, direction
Isabelle Faust, violon

 

Illustration : Philippe Herreweghe dirige l’Orchestre des Champs ElysĂ©es © A.PĂ©quin

Concert Mendelssohn, Sibelius au TAP de Poitiers

dautricourt-nicolas-violon-582-390-UNE-CLASSIQUENEWSPoitiers, TAP. Jeudi 12 novembre 2015, 20h30. Mendelssohn, Sibelius, Schumann... Superbe concert symphonique Ă  Poitiers au TAP, ce 12 novembre avec plusieurs oeuvres de compositeurs exaltĂ©s par le spectacle de la nature, flamboyante et insaisissable : Mendelssohn et Schumann, deux romantiques allemands (d’autant plus “naturels” dans ce programme puisque la saison 2015 – 2016 du TAP fĂŞte l’Allemagne) ; mais aussi des Ĺ“uvres rares et concertantes (avec le concours du violoniste français Nicholas Dautricourt) du plus grand compositeur pour l’orchestre en Finlande : Jean Sibelius.

 

 

 


poitiers-TAP-saison-15-16-jaune-bandeau-582-pour-articles-classiquenewsDès 18h30…
A l’occasion de ce grand concert symphonique de la nouvelle saison 2015-2016 du TAP de Poitiers, les spectateurs pourront assister dès 18h30 au Bar de l’Auditorium Ă  une rencontre confĂ©rence (entrĂ©e libre) en prĂ©sence du chef invitĂ© (Jean-François Verdier) oĂą un comĂ©dien (JĂ©rĂ´me Rouger) Ă©lucidera non sans facĂ©tie les enjeux de la question qui fait dĂ©bat : pourquoi les chefs d’orchestre mènent-ils tout le monde Ă  la baguette ? (première de trois sessions programmĂ©es au TAP : les 12 novembre donc, puis 11 fĂ©vrier et 17 mars 2016).

 

 

 

 

Mendelssohn, Sibelius, Schumann

3 poètes de la Nature

 

 

 

poitiers-TAP-saison-15-16-jaune-bandeau-582-pour-articles-classiquenewsA 20h30… La Nature, étourdissante, flamboyante, inspirant un lyrisme éperdu, triomphe dans ce programme qui réunit les Romantiques Mendelssohn et Schumann, et aussi le moderne, génie de la musique symphonique en Finlande, Jean Sibelius (dont 2015 célèbre le 150ème anniversaire : LIRE notre dossier Sibelius dossier 2015).

Mendelssohn Felix-MendelssohnD’abord, l’ouverture “Les HĂ©brides” du hambourgeois FĂ©lix Mendelssohn traduit le processus crĂ©ateur que cultivent les compositeurs : la nature leur fournit des sensations souvent vĂ©cues sur le motif (c’est le cas de Mendelssohn, spectateur exaltĂ© pendant un voyage en Ecosse en 1829). L’écriture n’est pas descriptive ou strictement narrative mais plutĂ´t subjective et intensĂ©ment Ă©vocatrice, recomposant le sujet observĂ©, traduisant les riches impressions ressenties devant cette Grotte de Fingal, – autre titre de la pièce -,  prodige minĂ©ral balayĂ© et fouettĂ© par la mer,  et qui offre Ă  Mendelssohn panthĂ©iste et naturaliste de premier ordre, l’occasion d’exprimer en musique la grandeur et le caractère surnaturel du spectacle ainsi dĂ©couvert pendant son voyage. RĂ©visĂ©e et achevĂ©e en 1830 (Ă  Paris), l’annĂ©e de la Symphonie Fantastique de Berlioz, l’ouverture “Les HĂ©brides” diffuse intactes, la puissance et la magie de l’impĂ©nĂ©trable Nature.

 

 

 

Sibelius 2015Tout aussi sensible à la Nature, Jean Sibelius (mort en 1957) en Finlande incarne le miracle symphonique scandinave qui prend son essor dans la première moitié du XXème (aux côtés de Nielsen, son contemporain danois). Après le premier romantique Mendelssohn, Sibelius approfondit encore l’expression musicale de la Nature dans un style encore plus personnel et surtout synthétique : élan printanier, éblouissement solaire ou plénitude suspendue de l’hiver, l’écriture de Sibelius apporte autant que Mahler, le génie d’un imaginaire inédit pour l’orchestre. Où le jeu des timbres associés, le dialogue entre les pupitres (cordes, cuivres, bois et vents), surtout l’exposition unique des thèmes caractérisent un style immédiatement reconnaissable par son irrépressible ardeur, entre passion, mystère, intériorité.

Les Deux Sérénades pour violon et orchestre opus. 69, créées en 1915 colorent la sensibilité instrumentale du compositeur, son souci de la couleur comme de la construction, par une teinte profondément mélancolique (que l’on retrouve aussi dans son exceptionnel Concerto pour violon composé 10 ans auparavant en 1905).

Cycle d’une rare cohérence poétique, les Six Humoresques (1917-1919) consultent les pages d’un livre de paysages d’une âpre et pénétrante beauté : Sibelius y redouble d’exaltation et d’introspection, sachant varier les climats et soigner l’enchaînement des 6 pièces dont la dernière, la plus bouleversante, bascule en un rêve intérieur.

 

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Nicholas Dautricourt, violon (DR)

 

 

 

La Valse triste de 1904 est contemporaine de la composition de la Symphonie n°3 en ut majeur : elle est emblĂ©matique de la rĂ©ception des oeuvres de Sibelius : au dĂ©part destinĂ©e comme musique de scène Ă  la pièce Kuolema d’Arvid Jarnefeld, la force pudique de son irrĂ©pressible Ă©lan l’a immĂ©diatement distinguĂ©e et depuis le chef lĂ©gendaire Karajan, (celui mĂ©ditatif et le plus rentrĂ©, – qui aima l’enregistrer avec le Berliner Philharmoniker-), la pièce jouĂ©e dĂ©sormais de façon indĂ©pendante, fait partie des grands tubes des concerts symphoniques : elle touche par sa pudeur mesurĂ©e, et son intensitĂ© quasi spirituelle, construite sur le plan favori du compositeur : une croissance progressive du matĂ©riau sonore qui de fait, en sĂ©quence finale, exulte et s’embrase, pour revenir au murmure du dĂ©but. Un chef d’oeuvre dramatique, qui saisit aussi par sa science de l’instrumentation.

 

 

 

 

schumann robert clara essai Philippe andreAprès l’entracte, la Symphonie n°1 «  Le Printemps » de Robert Schumann regarde du cĂ´tĂ© de l’exaltation juvĂ©nile d’un Mendelssohn. En 1841, Schumann est l’heureux Ă©poux de la pianiste Clara Wieck dont le père n’avait cessĂ© d’oeuvrer pour reporter la noce. ExaltĂ©e elle aussi, mais aussi d’un tendresse qui sait ĂŞtre recueillie et intensĂ©ment pudique (rĂŞverie du Larghetto), la première Symphonie de Schumann est un feu ardent et lumineux, le premier essai – rĂ©ussi- du compositeur dans le format symphonique, lui qui n’avait jusque lĂ  que traiter en maĂ®tre, les oeuvres pour piano et le lied (mĂ©lodie germanique). Et signe d’une filiation fraternelle prĂ©sente dans le choix du programme de ce concert, c’est Mendelssohn lui-mĂŞme au Gewandhaus de Leipzig, qui crĂ©e la partition le 31 mars 1841, dĂ©livrant cette joie spontanĂ©e, de fait printanière qui est la couleur gĂ©nĂ©rale de toute la Symphonie.

 

 

 

 

 

 

 

boutonreservationPoitiers, TAP Théâtre Auditorium
Jeudi 12 novembre 2015, 20h30
Concert Mendelssohn, Sibelius, Schumann

 

 

Felix Mendelssohn : Les Hébrides op. 26 (ouverture)

Jean Sibelius :

Sérénade n°2 pour violon et orchestre en sol mineur op. 69,
Humoresques pour violon et orchestre
(Nicholas Dautricourt, violon)

Valse Triste op.44

Robert Schumann : Symphonie n° 1 en si bémol majeur op. 38 Le Printemps 

Orchestre Poitou-Charentes
Jean-François Verdier, direction

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Poitiers : Soirée Paysages composés / Fauré

tap-son-video-2-apprentis-ingenieurs-du-son-tap-poitiers-classiquenews-juin-2015Poitiers, TAP. Auditorium. Paysages composĂ©s, FaurĂ©. Mercredi 3 juin 2015, 19h30. SoirĂ©e spĂ©ciale prĂ©sentant deux programmes qui dĂ©coulent du travail des jeunes lycĂ©ens et Ă©lèves des conservatoires de la rĂ©gion Poitou-Charentes. D’abord, une Ĺ“uvre vidĂ©o mĂŞlant ingĂ©nieurs apprentis du sons et instrumentistes d’Ars Nova, l’ensemble dirigĂ© par Philippe Nahon et en rĂ©sidence au TAP de Poitiers. Puis, volet français romantique avec plusieurs Ĺ“uvres de Gabriel FaurĂ©, peu connues : Masques et bergamasques, la Messe des PĂŞcheurs de Villerville. Instrumentistes professionnels de l’Orchestre des Champs ElysĂ©es et lycĂ©ens et instrumentistes des Conservatoires rĂ©gionaux se retrouvent dans ce programme original, hautement pĂ©dagogique oĂą la transmission porte ses fruits. La performance prĂ©sentĂ© dans l’excellente acoustique du Théâtre Auditorium de Poitiers.

1 – première partie de soirĂ©e : ” Paysages composĂ©s “
tap-son-video-soiree-paysages-composes-classiquenews-microPaysages composĂ©s associe musique et vidĂ©o. RĂ©sultat d’un travail au long cours dĂ©butĂ© fin 2013 avec des lycĂ©ens de la rĂ©gion Poitou-Charentes, et pilotĂ© par les instrumentistes professionnels de l’ensemble de musique contemporaine Ars Nova, cette grande forme est structurĂ©e en plusieurs sections. AccompagnĂ©s par un compositeur et un vidĂ©aste dans l’ensemble de la dĂ©marche crĂ©ative, les lycĂ©ens ont créé des sĂ©quences musicales et vidĂ©os qui dialoguent avec celles composĂ©es par les deux artistes, cultivant ainsi la notion de paysage rĂ©inventĂ©. Un environnement revu et corrigĂ© qui crĂ©e un nouvel apprentissage de l’Ă©coute et du regard : en captant des sons et des images,  tout un univers auparavant insoupçonnĂ© se dĂ©voile. L’exploration peut alors commencer… Musique et images parlent de nos paysages intĂ©rieurs, de notre environnement, de notre rapport Ă  lui par le corps, l’Ă©coute, le regard. En somme, l’Ĺ“uvre dans sa mixitĂ© parle de nous. Projet musical rĂ©gional menĂ© par Ars Nova ensemble instrumental

2 – seconde partie de soirĂ©e : FaurĂ© retrouvĂ©. ChĹ“ur et orchestre des jeunes
ars-nova-philippe-Nahon-faure-tap-juin-2015Après la saisissante expĂ©rience Schubert la saison passĂ©e, associant lĂ  aussi jeunes et professionnels, les chanteurs et instrumentistes des lycĂ©es et conservatoires de la rĂ©gion retravaillent avec leurs ainĂ©s de l’Orchestre des Champs-ÉlysĂ©es. Un programme construit autour de l’œuvre de Gabriel FaurĂ© qui, outre son cĂ©lèbre Requiem, a Ă©crit pour la voix. Quel Ă©tudiant en chant n’a pas appris au moins une de ses nombreuses mĂ©lodies ? Si Cantique de Jean Racine et Pavane sont bien connus, les petits bijoux pour chĹ“ur et petit orchestre que sont Masques et bergamasques ou la Messe des PĂŞcheurs de Villerville mĂ©ritent absolument d’ĂŞtre redĂ©couverts. En particulier auprès des jeunes.
Projet musical régional mené par l’Orchestre des Champs-Élysées et le TAP

Durée de la soiré : 2h avec entracte

boutonreservationSoirée en deux parties
Paysages composés
Fauré
TAP Poitiers, Théâtre Auditorium de Poitiers
Mercredi 3 juin 2015, 19h30
1 bd de Verdun 86000 Poitiers
Résa-info : +33 (0)5 49 39 29 29

Paysages composés :
Grégoire Lorieux, direction artistique et composition
Elèves des lycées André Theuriet de Civray, René Josué Valin de La Rochelle, Desfontaines de Melle et Jean Caillaud de Ruelle-sur-Touvre, composition et création vidéo
avec des musiciens d’Ars Nova ensemble instrumental et des étudiants du CESMD de Poitou-Charentes

Chœur et orchestre des jeunes :
Matthias von Brenndorf, direction
avec des musiciens de l’Orchestre des Champs-Élysées, des choristes et musiciens des Conservatoires de la région Poitou-Charentes

> Gabriel Fauré : Masques et Bergamasques Suite op. 112, extraits: (Ouverture, Madrigal, Gavotte, Pavane), Cantique de Jean Racine
> Félix Mendelssohn : Gloria In Es (Gloria, Qui tollis), Magnificat In D (Magnificat, Et misericordia)

Poitiers, TAP : Patricia Kopatchinskaia et Philippe Herreweghe jouent Mendelssohn (annonce)

kopatchinskaja patricia violon mendelssohnPoitiers, TAP. Mardi 21 avril 2015, 20h30. Philippe Herreweghe, Patricia Kopatchinskaia. Nouveau jalon finement ciselĂ© sur le plan instrumental, de la saison symphonique Ă  Poitiers.  Après les concertos de Schumann et TchaĂŻkovski, la saison symphonique au TAP de Poitiers se poursuit avec deux autres perles romantiques : le 21 avril, Philippe Herreweghe et les instrumentistes de l’Orchestre des Champs ElysĂ©es s’associent au feu ardent de la violoniste moldave Patricia Kopatchinskaia qui, il y a huit ans Ă  Poitiers avait dĂ©jĂ  marquĂ© les esprits dans le Concerto de Beethoven. Celle qui joue pieds nus, pour mieux sentir les vibrations du plateau transmises par les respirations et pulsions de l’orchestre, affirme depuis plusieurs annĂ©es, une sensibilitĂ© fĂ©line d’une intensitĂ© rare. En seconde partie, l’Orchestre des Champs-ÉlysĂ©es interprète sur instruments d’Ă©poque la Symphonie n°2 de Brahms(composĂ©e plus de 30 ans après le Concerto de Mendelssohn), dans une configuration proche de la crĂ©ation par l’Orchestre de Meiningen. LIRE notre prĂ©sentation complète du concert de Patricia Kopatchniskaya et de Philippe Herreweghe au TAP de Poitiers

 

boutonreservationPoitiers, TAP. Mardi 21 avril 2015, 20h30
Brahms, Mendelssohn
Orchestre des Champs-Élysées

Philippe Herreweghe, direction
Patricia Kopatchinskaia, violon

Felix Mendelssohn : Concerto pour violon en mi mineur op. 64
Johannes Brahms : Symphonie n°2 en ré majeur op. 73

Illustration : Patricia Kopatchinskaja (© Marco Borggreve)

 

 

 

Patricia Kopatchinskaia et Philippe Herreweghe jouent Mendelssohn Ă  Poitiers

kopatchinskaja patricia violon mendelssohnPoitiers, TAP. Mardi 21 avril 2015, 20h30. Philippe Herreweghe, Patricia Kopatchinskaia. Nouveau jalon finement ciselĂ© sur le plan instrumental, de la saison symphonique Ă  Poitiers.  Après les concertos de Schumann et TchaĂŻkovski, la saison symphonique au TAP de Poitiers se poursuit avec deux autres perles romantiques : le 21 avril, Philippe Herreweghe et les instrumentistes de l’Orchestre des Champs ElysĂ©es s’associent au feu ardent de la violoniste moldave Patricia Kopatchinskaia qui, il y a huit ans Ă  Poitiers avait dĂ©jĂ  marquĂ© les esprits dans le Concerto de Beethoven. Celle qui joue pieds nus, pour mieux sentir les vibrations du plateau transmises par les respirations et pulsions de l’orchestre, affirme depuis plusieurs annĂ©es, une sensibilitĂ© fĂ©line d’une intensitĂ© rare. En seconde partie, l’Orchestre des Champs-ÉlysĂ©es interprète sur instruments d’Ă©poque la Symphonie n°2 de Brahms(composĂ©e plus de 30 ans après le Concerto de Mendelssohn), dans une configuration proche de la crĂ©ation par l’Orchestre de Meiningen.

 

 

 

Tendresse et lumière de Mendelssohn
Mendelssohn Felix-MendelssohnParadoxe de l’art: l’apparente virtuositĂ© masque la simplicitĂ© lumineuse de la partition. Souvent, dans le Concerto pour violon n°2 de Mendelssohn, les interprètes ont l’habitude de forcer ou de souligner le brio. Or l’esprit de l’oeuvre ne le commande pas forcĂ©ment. Les multiples acrobaties de l’archet, font oublier la vraie nature d’une partition tissĂ©e de sobriĂ©tĂ©, d’insouciance voire d’innocence rĂŞveuse et lumineuse, de mesure. ComposĂ© de 1838 Ă  1844, le concerto fut créé par le violoniste Ferdinand David au Gewandhaus de Leipzig, le 13 mars 1845… Mendelssohn, alitĂ©, ne put assister Ă  la crĂ©ation de son chef-d’oeuvre. Quand le compositeur fut rĂ©tabli, dĂ©couvrant l’arche ardente et rayonnante de son oeuvre, sous les doigts de Josef Joachim, le 3 octobre 1847, il Ă©tait presque trop tard… il devait s’éteindre le mois suivant, le 4 novembre 1847, Ă  38 ans. LIRE notre prĂ©sentation complète du concert Mendelssohn et Brahms au TAP de Poitiers

 

 

 

 

boutonreservationPoitiers, TAP. Mardi 21 avril 2015, 20h30
Brahms, Mendelssohn
Orchestre des Champs-Élysées

Philippe Herreweghe, direction
Patricia Kopatchinskaia, violon

Felix Mendelssohn : Concerto pour violon en mi mineur op. 64
Johannes Brahms : Symphonie n°2 en ré majeur op. 73

Illustration : Patricia Kopatchinskaja (© Marco Borggreve)

 

 

 

 

Poitiers, TAP. Philippe Herreweghe joue Mendelssohn et Brahms

kopatchinskaja patricia violon mendelssohnPoitiers, TAP. Mardi 21 avril 2015, 20h30. Philippe Herreweghe, Patricia Kopatchinskaia. Nouveau jalon finement ciselĂ© sur le plan instrumental, de la saison symphonique Ă  Poitiers.  Après les concertos de Schumann et TchaĂŻkovski, la saison symphonique au TAP de Poitiers se poursuit avec deux autres perles romantiques : le 21 avril, Philippe Herreweghe et les instrumentistes de l’Orchestre des Champs ElysĂ©es s’associent au feu ardent de la violoniste moldave Patricia Kopatchinskaia qui, il y a huit ans Ă  Poitiers avait dĂ©jĂ  marquĂ© les esprits dans le Concerto de Beethoven. Celle qui joue pieds nus, pour mieux sentir les vibrations du plateau transmises par les respirations et pulsions de l’orchestre, affirme depuis plusieurs annĂ©es, une sensibilitĂ© fĂ©line d’une intensitĂ© rare. En seconde partie, l’Orchestre des Champs-ÉlysĂ©es interprète sur instruments d’Ă©poque la Symphonie n°2 de Brahms(composĂ©e plus de 30 ans après le Concerto de Mendelssohn), dans une configuration proche de la crĂ©ation par l’Orchestre de Meiningen.

 

 

 

Tendresse et lumière de Mendelssohn
Mendelssohn Felix-MendelssohnParadoxe de l’art: l’apparente virtuositĂ© masque la simplicitĂ© lumineuse de la partition. Souvent, dans le Concerto pour violon n°2 de Mendelssohn, les interprètes ont l’habitude de forcer ou de souligner le brio. Or l’esprit de l’oeuvre ne le commande pas forcĂ©ment. Les multiples acrobaties de l’archet, font oublier la vraie nature d’une partition tissĂ©e de sobriĂ©tĂ©, d’insouciance voire d’innocence rĂŞveuse et lumineuse, de mesure. ComposĂ© de 1838 Ă  1844, le concerto fut créé par le violoniste Ferdinand David au Gewandhaus de Leipzig, le 13 mars 1845… Mendelssohn, alitĂ©, ne put assister Ă  la crĂ©ation de son chef-d’oeuvre. Quand le compositeur fut rĂ©tabli, dĂ©couvrant l’arche ardente et rayonnante de son oeuvre, sous les doigts de Josef Joachim, le 3 octobre 1847, il Ă©tait presque trop tard… il devait s’éteindre le mois suivant, le 4 novembre 1847, Ă  38 ans.

 

 

 

Rage et passion de Brahms
brahms 280En Carinthie, Brahms (44 ans) achève sa lumineuse et tendre Symphonie n°2, créée par Hans Richter Ă  Vienne en dĂ©cembre 1877: le calme majestueux, d’une Ă©loquence discrète, tendre, presque amoureuse du premier mouvement est un prĂ©ambule très accessible: le raffinement de l’orchestration (bois, cuivres) renvoie Ă  Beethoven tandis que l’écoulement narratif n’empĂŞche pas une certaine grandeur musclĂ©e et carrĂ©e propre Ă  la soliditĂ© finalement très nordique de Johannes; grave et tendre Ă  la fois, lĂ  encore, le sub lime second mouvement est une confession amoureuse, pudique et sensible, d’une intensitĂ© rare (adagio ma non troppo : est ce l’hymne amoureux Ă  l’aimĂ©e, Clara Schumann ?). Puis, le compositeur revient Ă  la clartĂ© rythmique beethovĂ©nienne dans l’Allegretto grazioso quasi andantino oĂą l’esprit enjouĂ©, innocent d’un ländler semble jaillir, premier, vif argent, souvenir aussi de la trĂ©pidation mendelssohnienne. C’est peu dire que l’éclat et le rire triomphal du dernier et quatrième mouvement (Allegro con spirito) rappellent le finale de la Jupiter de Mozart (jusqu’à la clarinette noble et Ă©lĂ©gante prise dans le flux d’une lumineuse envolĂ©e). LĂ  aussi, cet amour pour le classicisme distingue l’écriture de Brahms: une vitalitĂ© qui traverse tous les pupitres que les chefs gagnent Ă  ne jamais jouer ni tendu ni Ă©pais.

 

 

 

boutonreservationPoitiers, TAP. Mardi 21 avril 2015, 20h30.
Brahms, Mendelssohn
Orchestre des Champs-Élysées

Philippe Herreweghe, direction
Patricia Kopatchinskaia, violon

Felix Mendelssohn : Concerto pour violon en mi mineur op. 64
Johannes Brahms : Symphonie n°2 en ré majeur op. 73

Illustration : Patricia Kopatchinskaja (© Marco Borggreve)

 

 

 

 

Poitiers : 2 concerts Baroques au TAP

Poitiers, TAP. 2 concerts baroques, les 24 et 31 mars 2015. Le Théâtre Auditorium de Poitiers offre en mars 2 événements de musique baroque, les 24 et 31 mars 2015.

DOWLAND-john-luth-angleterre-John-Dowland-MaturePoitiers, TAP. Le 24 mars 2015, 20h30. Thomas Dunford, thĂ©orbe, archiluth. John Dowland : Lachrimæ. Un luth, quatre chanteurs : Thomas Dunford explore la tendre mĂ©lancolie du rĂ©pertoire de John Dowland, entre Renaissance et Baroque. Les « chansons et airs Ă  jouer ou chanter avec le luth » sont ici donnĂ©s tels qu’ils furent Ă©crits et pratiquĂ©s Ă  l’Ă©poque : la polyphonie vocale dialogue avec le luth, tantĂ´t accompagnant, tantĂ´t soliste, restituant ainsi une pratique intimiste “around the table”, si chère aux musiciens de cette pĂ©riode. Tous les ensembles baroques du moment s’arrachent Thomas Dunford, 25 ans, dont le disque consacrĂ© Ă  ce rĂ©pertoire a gravi les sommets de ventes et mis la critique Ă  genoux. Il s’entoure d’une Ă©quipe de merveilleux chanteurs, majoritairement anglophones, rompus Ă  cet exercice si particulier du « consort ».

John Dowland. Probablement né à Londres, Dowland suit son patron Sir Henry Cobhams, diplomate anglais à Paris, de 1579 à 1584. Il s’y convertit au catholicisme. Il se voyait successeur du luthiste attiré de la Cour anglaise, John Johnson, Dowland séjourne finalement à Cassel, Florence, Nuremberg. Début 1597, le musicien est à Londres sans poste officiel. Jusqu’en 1606, Dowaln est luthiste officiel due Christian IV de Danemark. Avant de renter à Londres où enfin, le poste de luthiste officiel lui est attribué.

Avec Lacrymae antiqua, son opus le plus célèbre demeure « Lachrimae or Seaven Teares Figured in Seaven Passionate Pavans (Pleurs ou Sept larmes représentées par sept pavanes passionnées) »,  cycle de sept pavanes pour cinq violes et luth, chacune reprenant le célèbre air à la mode :Flow My Tears. Compositeur pour le luth, la voix et le consort de violes, Dowland réalise une œuvre inégalée, par sa grâce nostalgique, sa profonde mélancolie, sa pudeur sensuelle. Sa pièce : « Semper Dowland, semper dolens (toujours Dowland, toujours souffrant), riche en dissonance inquiète et coloriste pourrait résumer à elle seule l’ensemble de son inspiration.

 

 

John Dowland : Lachrimæ

Thomas Dunford, luth et direction
Ruby Hughes, soprano
Reinoud Van Mechelen, ténor
Paul Agnew, ténor
Christian Immler, baryton

 Le 24 mars 2015, 20h30

Offre spéciale pour les 2 concerts achetés :
Offre duo baroque 30€
Dowland/Thomas Dunford +
Couperin/Le Concert Spirituel du 31 mars 2015
Offre valable du 9 février au 24 mars

 

 

couperinPoitiers, TAP. Le 31 mars 2015, 20h30. Couperin, HervĂ© Niquet. Les Leçons de TĂ©nèbres de Couperin, chantĂ©es pendant la semaine de la Passion, sans Ă©gales en beautĂ©, en grâce, en poĂ©sie, en Ă©motion contenue, atteignirent leur apogĂ©e avec les Ĺ“uvres de Couperin, Charpentier et Delalande. Elles sont ici confiĂ©es par HervĂ© Niquet Ă  un ensemble de six chanteuses, au service de textes prophĂ©tiques, dramatiques, voire douloureux. La musique y est d’une grande expressivitĂ© mĂ©lodique et d’une vraie richesse harmonique oĂą alternent des rĂ©citatifs et d’autres passages de style plus figurĂ© et dĂ©clamatoire, notamment sur les lettres hĂ©braĂŻques oĂą rayonne en permanence une sensualitĂ© qui contraste avec les textes. Sans effets appuyĂ©s, par le simple dĂ©roulement d’une voix de soprano ou d’un duo accompagnĂ© par l’orgue et la viole de gambe, c’est la musique la plus bouleversante qui soit, nĂ©e de la plume de ce musicien poète et contemplatif.

 

 

Le Concert Spirituel / Hervé Niquet
Couperin : Leçons de Ténèbres
Hervé Niquet, orgue et direction

Le 31 mars 2015, 20h30

Tormod Dalen, violoncelle
Yuka SaĂŻto, viole de gambe
Caroline Delume et Bruno Helstroffer, théorbes
Elisabeth Geiger, clavecin

Marie-Pierre Wattiez, Aude Fenoy, Agathe Boudet, Marie Griffet, Nadia Lavoyer et Anne-Marie Jacquin, sopranos

François Couperin : Leçons de Ténèbres

Marc-Antoine Charpentier : Répons
Michel-Richard Delalande : Miserere

Récital Rémi Geniet, piano au TAP de Poitiers, annonce.

Remi-Geniet_Folle_JourneePoitiers, TAP. RĂ©mi Geniet, piano. Le 18 fĂ©vrier 2015, 20h30. Le pianiste RĂ©mi Geniet offre un rĂ©cital soliste Bach et Chopin. A 21 ans,  le jeune pianiste (nĂ© en 1992 Ă  Montpellier) a dĂ©jĂ  remportĂ© nombres de Prix et rĂ©compenses enviĂ©s dont le Premier Prix du Concours Horowitz de Kiev 2010, le troisième Prix du Concours Beethoven de Bonn 2011, le deuxième prix du concours Reine Elisabeth de Belgique 2013 (Ă  20 ans) … Son jeu puissant et finement caractĂ©risĂ© a trouvĂ© dans les Ĺ“uvres de Bach et de Chopin, deux formes et des Ă©critures Ă  la mesure de son tempĂ©rament entier, sincère, engagĂ©. Elève de Rena Shereshevskaya Ă  l’Ecole Normale de Paris, de la regrettĂ©e Brigitte Engerer et d’Evgueni Koroliov (Ă  Hambourg), RĂ©mi Geniet enrichit sa jeune expĂ©rience en jouant rĂ©gulièrement avec un complice chambriste, le violoncelliste Henri Demarquette. Le pianiste s’intĂ©resse depuis ses dĂ©buts Ă  l’Ĺ“uvre de Jean-SĂ©bastien Bach. Le programme prĂ©sentĂ© en concert en ce mois de fĂ©vrier 2015 reprend partie des partitions enregistrĂ©es Ă  Poitiers Ă  l’automne 2014. A quelques voix près, RĂ©mi Geniet remportait la Victoire Soliste instrumental de l’annĂ©e lors des dernières Victoires de la musique classique 2015. Le jeu est puissant ; la vision, intĂ©rieure et profonde : la maturitĂ© et l’instinct musical colorent une intelligence peu commune. La digitalitĂ© dĂ©liĂ©e, très clairement Ă©noncĂ©e fonde une technique prĂ©cise et Ă©tonnamment structurĂ©e. RĂ©mi Geniet est un jeune talent Ă  suivre.
L’esprit des danses anime la Suite anglaise n°1, auxquels fait Ă©cho la Mazurka du Romantique Chopin. RemĂ© Geniet conclue son concert avec la Sonate n°3 en si mineur opus 58.

 

 

 

boutonreservationRécital du pianiste Rémi Geniet
JS Bach, Chopin
Mercredi 18 février 2015, 20h30
Poitiers, TAP, Auditorium

J. S. Bach :
Suite anglaise n°1 en la majeur BWV 806,
Caprice sur le départ de son frère bien-aimé BWV 992,
Toccata en do mineur BWV 911

Frédéric Chopin :
Mazurkas op. 17,
Sonate n°3 en si mineur op. 58

Durée du récital : 1h35 (entracte inclus)