ARTE, direct. Sam 7 dĂ©c 2019 : TOSCA. Netrebko, 20h50. Pas vraiment en direct, mais en trĂšs lĂ©ger diffĂ©rĂ© sur Arte et Arte Concert, la production Ă©vĂ©nement qui ouvre la nouvelle saison de la Scala de Milan 2019 – 2020. Tosca créé en 1900, lâopĂ©ra de Puccini est un chef dâĆuvre lyrique dans le genre vĂ©riste, pourtant ancrĂ© dans la rĂ©alitĂ© de la Rome monarchiste qui voit dâun mauvais Ćil lâavancĂ©e des idĂ©aux libertaires et rĂ©publicaines de Bonaparte. Au devant de la scĂšne, la peintre Cavaradossi bonapartiste convaincu aime et est aimĂ© passionnĂ©ment par la jalouse cantatrice Floria Tosca , la trĂšs pieuse et la trĂšs amoureuse⊠Entre eux se dresse lâinfĂąme prĂ©fet de Rome, le baron Scarpia dans les rĂȘts duquel les deux amants magnifiques seront broyĂ©s. Dâun cĂŽtĂ© la haine jalouse qui manipule et torture ; de lâautre, la force amoureuse qui cependant sâĂ©croule face au souffle de lâhistoire et du cynisme (quâincarne lâinfect Scarpia : mĂȘme mort, son fantĂŽme poursuit encore Tosca qui se suicide par rage et par impuissance aussi). La rĂ©alitĂ© des lieux a inspirĂ© nombre de rĂ©alisateurs et metteurs en scĂšne : trois lieux trĂšs identifiĂ©s. Dâabord San Andrea della Valle ; puis le bureau de Scarpia au Palazzo Farnase ; enfin, le chĂąteau Saint-Ange, prison de la ville dont la terrasse sera le tremplin dâoĂč se jette Tosca.
Pour la soprano austrio-russe, Anna Netrebko , diva hyperfĂ©minine, aux rĂ©cents emplois verdiens (Leonora, Lady MacbethâŠ), aprĂšs sa Iolanta de braise et de voluptĂ© tendre (Tchaikovsky) voici une nouvelle prise de rĂŽle qui marque la bascule de sa voix, de soprano lyrique ) grad soprano dramatique⊠vers Turandot ? Comme elle lâa tentĂ© dans un cd dĂ©sormais lĂ©gendaire. A suivre de prĂšs. De toute Ă©vidence, le caractĂšre ardent, jaloux, inquiet au I ; le tempĂ©rament entier, vengeur et finalement criminel au II ; puis son dernier souffle au III, sans omettre la fameuse « priĂšre » oĂč elle implore Marie de venir Ă son aide⊠sont autant de jalons dâun rĂŽle Ă©crasant qui devrait rĂ©vĂ©ler de nouvelles couleurs et des nuances veloutĂ©es Ă inscrire au crĂ©dit de lâune des voix les plus enivrantes actuellement.
Présentation par Arte :
« Si Ă sa crĂ©ation à Rome, en 1900, Tosca a reçu un accueil mitigĂ©, lâĆuvre est aujourdâhui considĂ©rĂ©e comme lâun des opĂ©ras les plus cĂ©lĂšbres du monde. En Tosca, Anna Netrebko retrouve lâĂ©crin de la Scala, oĂč elle a dĂ©jĂ brillĂ© en 2017 dans Andrea ChĂ©nier. AprĂšs AĂŻda de Verdi Ă Salzbourg, la diva partage de nouveau la scĂšne avec le tĂ©nor Francesco Meli et avec le baryton Luca Salsi, son partenaire dans Le trouvĂšre du mĂȘme Verdi, aux ArĂšnes de VĂ©rone (2019). »
PUCCINI : Tosca en direct de La Scala de Milan – ARTE, sam 7 dĂ©cembre 2019, 20h50
Opéra en trois actes de Giacomo Puccini (Allemagne, 2019, 2h)
Livret : Luigi Illica et Giuseppe Giacosa, dâaprĂšs la piĂšce de Victorien Sardou
Mise en scĂšne : Davide Livermore
Direction musicale : Riccardo Chailly
Avec : Anna Netrebko (Floria Tosca), Francesco Meli (Mario Cavaradossi), Luca Salsi (le baron Scarpia), Vladimir Sazdovski (Angelotti), lâOrchestre et le ChĆur du Théùtre de la Scala
RĂ©alisation : Patrizia Carmine â Coproduction : ARTE/ZDF, RAI, Teatro alla Scala
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Et aussi : JournĂ©e spĂ©ciale Italie sur ARTE le 7 dĂ©cembre de 9h45 Ă 23h50âš : la chaĂźne “culturelle”, mais de moins en moins musique classique…-,  part Ă la dĂ©couverte des merveilles de lâItalie, des spĂ©cialitĂ©s gourmandes de son terroir aux trĂ©sors culturels florentins.
PLUS D’INFOS sur le site de LA SCALA de MILAN
http://www.teatroallascala.org/en/season/2019-2020/opera/tosca-under30-preview.html
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COMPTE-RENDU, CRITIQUE, OpĂ©ra. Milan, Teatro alla Scala, le 6 mars 2019. Modest Petrovic Moussorgski : La Khovanchina. Valery Gergiev / Mario Martone . Depuis sa crĂ©ation in loco, en 1926, La Khovanchina de Moussorgski nâa pas Ă©tĂ© beaucoup reprĂ©sentĂ© Ă La Scala, et toujours, jusquâen 1973 (annĂ©e de la visite du BolchoĂŻ de Moscou Ă Milan), dans une traduction italienne. En 1981, Milan fait un nouveau grand pas en renonçant Ă la version (fortement coupĂ©e) de Rimski-Korsakov, Russlan Raichev dirigeant la partition orchestrĂ©e par Chostakovitch, dans un spectacle de Yuri Liubimov. En 1997, câest une production trĂšs traditionnelle (signĂ©e par Leonid Baratov) que vient diriger Valery Gergiev Ă la tĂȘte des forces du Mariinsky, spectacle que nous avions pu voir Ă lâOpĂ©ra de Montpellier trois ans plus tĂŽt, lors dâune tournĂ©e de la phalange pĂ©tersbourgeoise en France. Vingt-un ans plus tard, le maestro ossĂšte revient diriger lâouvrage dans la maison scaligĂšre, mais cette fois avec la phalange scaligĂšre en fosse. Sa baguette intelligente et vigoureuse sait alterner Ă merveille brutalitĂ© et intimisme, violence et poĂ©sie, quand le ChĆur maison, qui a fort a faire ici, se couvre de gloire dans chacune de ses interventions.
Gergiev dirige une KHOVANTCHINA captivante Ă la Scala
De son cĂŽtĂ©, la distribution se montre dâun haut niveau, la plupart des interprĂštes rĂ©ussissant des incarnations dâune intensitĂ© indĂ©niable. Le chant un peu rude de MikhaĂŻl Petrenko ne lâempĂȘche pas de camper un Ivan Khovanski fier et inĂ©branlable. Le tempĂ©rament et la prĂ©sence de SergeĂŻ Skorokhodov lui permettent de faire face aux contradictions qui dĂ©chirent AndreĂŻ Khovanski jusquâau sacrifice final. Evgeny Akimov , Ă la voix claire et percutante, est un Golitsine vibrant, et Alexey Markov un Chaklovity agressif et menaçant. Le magnifique basse Stanislav Trofimo v a la stature physique et lâampleur vocale de DossifeĂŻÂ ; il possĂšde par ailleurs ce qui fait dâun homme un chef religieux et un guide spirituel que ses fidĂšles suivent dans la mort : le charisme, lâautoritĂ©, lâintĂ©rioritĂ©. Enfin, la superbe mezzo Ekaterina Semenchuck campe une Marfa digne dâadmiration, voix longue, pleine, chaleureuse, aussi prenante dans la douceur que dans la vĂ©hĂ©mence, la plus attachante, sans doute, de toute cette galerie de personnages poignants.
ConfiĂ©e Ă Mario Martone , la production situe lâaction dans une Russie post-apocalyptique, la scĂ©nographie (signĂ©e par Margherita Palli ) laissant entrevoir une raffinerie de pĂ©trole bombardĂ©e, oĂč sâamassent voitures calcinĂ©es et des monceaux de tĂŽles rouillĂ©es. On ne peut sâempĂȘcher de penser Ă Mad Max ou Ă Blade Runner en contemplant cette atmosphĂšre dĂ©solĂ©e particuliĂšrement rĂ©ussie. A lâexception de Marfa et DossifeĂŻ, chaque protagoniste ne paraĂźt soucieux que de rabaisser et brutaliser son interlocuteur, chaque groupe populaire semble perpĂ©tuellement en quĂȘte dâun souffre-douleur Ă importuner ou tabasser⊠Une impression de glauque qui ne disparaĂźtra, si contradictoire que cela puisse paraĂźtre, quâavec la scĂšne finale dâimmolation collective : les croyants sâavancent vers une immense boule de feu qui grandit peu Ă peu et finit par engloutir tout le mondeâŠ
Mais pourquoi nâentend-on pas plus souvent cette partition marquĂ©e du sceau du gĂ©nie ?
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COMPTE-RENDU, CRITIQUE, Opéra. Milan, Teatro alla Scala, le 6 mars 2019. Modest Petrovic Moussorgski : La Khovanchina. Valery Gergiev / Mario Martone.
DVD, critique. PUCCINI : Madama Butterfly (Chailly – Hermanis, dĂ©c 2016 – 1 dvd DECCA). DĂ©cembre 2016 sur la scĂšne scaligĂšne (de la Scala Ă Milan), le nouveau directeur musical poursuit son intĂ©grale Puccini, avec Butterfly, aprĂšs La Fanciulla del West ⊠Choisir la version originale critique de 1904 (crĂ©ation de lâĆuvre) est un argument prometteur. Evidemment Chailly fait du Chalilly : direction engagĂ©e, ardente, hautement dramatique, mais peu dĂ©monstrative et boursouflĂ©e : une qualitĂ© chez le compositeur. Les dĂ©tails, la couleur scintillent dâune façon cinĂ©matographique, mĂȘme si du coup, livret oriignal oblige, certaines scĂšnes ont perdu la force et lâefficacitĂ© expressive de ce qui a Ă©tĂ© affinĂ© par la suite. Le profil de la geisha y semble moins subtil, parfois caricatural, Ă la maniĂšre dâune carte postale ou dâune schĂ©matisation creuse, un rien artificielle. La musique est juste mais perd en souffle. En partie Ă cause de rĂ©citatifs trop dĂ©veloppĂ©s qui ralentissent lâaction, et affadissent la caractĂ©risation des protagonistes. Le couple Butterfly / Pinkerton (Siri / Hymel ) reste engagĂ©, mais vocalement limitĂ©, et Ă©motionnellement trop lisse et rĂ©pĂ©titif. Ce qui nuit Ă la vraisemblance de lâhistoire⊠un rien minaudante et anecdotique dans sa version originelle ainsi dĂ©voilĂ©e. Alvarez se distingue en Sharpless ; mĂȘme adhĂ©sion au Goro, impeccable de Carlo Bosi ; et lâon regrette dâautant plus, le format rĂ©duit dâAnnalisa Stroppa qui manque sa partie en Suzuki : double, confidente, mĂšre trop faible et presque timorĂ©e aux cĂŽtĂ©s de sa protĂ©gĂ©e Cio-Cio-San.
Il est vrai que visuellement et dramatiquement, la mise en scĂšne dâHermanis manque elle aussi de cohĂ©rence comme de clartĂ©. Les thĂšmes que dĂ©noncent Puccini : lâesclavage sexuel institutionalisĂ©, la manipulation dâune fillette trop naĂŻve, lâhypocrisie de la prĂ©sence occidentale en Orient⊠tout cela est totalement Ă©cartĂ© en une succession de tableaux sans profondeur mais bavards et dĂ©corativement (trop) aguicheurs. Production insatisfaisante, surtout pour la Scala.
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DVD, critique. PUCCINI : Madama Butterfly (Chailly – Hermanis, dĂ©c 2016) – 1 dvd DECCA.
Cio-Cio San : Maria José Siri
Suzuki : Annalisa Stroppa
Kate Pinkerton: Nicole Brandolino
Pinkerton : Bryan Hymel
Sharpless : Carlos Alvarez
Goro : Carlo Bosi
Il Bonzo : Abramo Rosalen
Il Principe Yamadori : Costantino Finucci
Il Commissario Imperiale : Gabriele Sagona
Orchestre et ChĆurs du Teatro alla Scala
Riccardo Chailly, direction
Milan, Teatro alla Scala, tournage réalisé en décembre 2016
Mise en scĂšne : Alvis Hermanis
Scénographie : Alvis Hermanis et Leila Fteita
Dramaturgie : Olivier Lexa
FRANCE MUSIQUE, Ven 7 dĂ©c 18 : 20h. VERDI: ATTILA, Chailly.  En direct (ou presque) de La Scala de Milan, lâopĂ©ra de Verdi créé Ă la Fenice de Venise le 17 mars 1846, ouvre ainsi sur le petit Ă©cran mais en quasi direct, la nouvelle saison du théùtre scaligĂšne. On sait combien le librettiste de dĂ©part Solera, qui pourtant dut partir avant de livrer la fin de lâintrigue, se brouilla avec Verdi : celui ci commanda Ă Piave, un nouveau final, non pas un chĆur comme le voulut Solera, mais un ensemble (et quel ensemble! : un modĂšle du genre). Du nerf, du sang, du crime⊠le premier Verdi semble sâessayer Ă toutes les ficelles du drame sanglant et terrible. Au VĂš siĂšcle, la ville dâAquilĂ©e prĂšs de Rome, fait face aux invasions des Huns et Ă la superbe conquĂ©rante dâAttila (basse). Ce dernier, cruel et barbare en diable, refuse toute entente pacifique avec le romain Ezio (baryton) ; câest pourtant ce dernier qui a lâĂ©toffe du hĂ©ros, patriote face Ă lâennemi Ă©tranger (« Tu auras lâunivers, mais tu me laisses lâItalie » / une dĂ©claration qui soulĂšve lâenthousiasme des spectateurs de Verdi, Ă quelques mois de la RĂ©volution italienneâŠ).
Au I : Attila marche sur Rome, mais frĂ©mit devant lâErmite dont il a rĂȘvĂ© la figure⊠cependant que parmi les vaincus, Foresto (tĂ©nor) rejoint la fiĂšre Odabella (soprano) qui entend se venger des Huns, arrogants, victorieuxâŠ
Au II : Attila dĂ©fie Ezio qui proteste vainement ; tandis que, coup de théùtre, Odabella dĂ©joue la tentative dâempoisonnement dâAtiila par Foresto : elle Ă©pouse mĂȘme le vainqueur AttilaâŠ
Au III : Odabella qui nâen est pas Ă une contradiction prĂšs, se repend, rejoint Foresto et tue son Ă©poux Attila, tandis que les troupes romaines menĂ©es par Ezio, le sauveur, attaquent les HunsâŠ
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Sans vraiment de profondeur encore, ni dâambivalence ciselĂ©e, (cf la maniĂšre avec laquelle, les Ă©pisodes et les situations se succĂšdent au III), les personnages dâAttila ne manquent pas cependant de noblesse ni de grandeur voire de noirceur trouble (comme Attila, dĂ©vorĂ© par les songes et les rĂȘves au I, prĂ©figuration des tourments de Macbeth). Le protagoniste ici est une femme, soprano aux possibilitĂ©s Ă©tendues digne dâAbigaille (Nabucco) : ample medium, belcanto mordant, Ă la fois raffinĂ© et sauvage⊠comme la partition de ce Verdi de la jeunesse. A Milan, le directeur musical de La Scala, Riccardo Chailly devrait dĂ©fendre la partition avec intensitĂ© et profondeur, malgrĂ© les Ă©videntes maladresses et dĂ©sĂ©quilibres de la partition de 1846…  Le chef dirige les forces locales, et la basse Ildar Abdrazakov incarne Attila, sur les traces du lĂ©gendaire Nicolai Ghiaurov dans le rĂŽle-titreâŠ
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Giuseppe Verdi : Attila
OpĂ©ra en un prologue et trois actes sur un livret de Temistocle Solera et Francesco Maria Piave tirĂ© de la tragĂ©die de Zacharias Werner : “Attila, König der Hunnen  »
Ildar Abdrazakov, basse, Attila, roi des Huns
Saioa Hernandez, mezzo-soprano, Odabella, fille du seigneur d’Aquileia
Simone Piazzola, baryton, Ezio, général romain
Fabio Sartori, ténor, Foresto, chevalier aquiléen
Francesco Pittari, tĂ©nor, Uldino, jeune breton esclave d’Attila
Gianluca Buratto, basse, Leone, vieux romain
Choeur et Orchestre de la Scala de Milan
Direction : Riccardo Chailly
(Davide Livermore, mise en scĂšne)
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Plus dâinfos sur le site de la Scala de Milan / Teatro alla Scala :
http://www.teatroallascala.org/en/index.html
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ARTE,mercredi 21 septembre 2016. La FlĂ»te EnchantĂ©e de Mozart, 20h45. En lĂ©ger diffĂ©rĂ© de la Scala de Milan , voici la nouvelle production de la FlĂ»te enchantĂ©e de Mozart, lâopĂ©ra populaire fĂ©erique en langue germanique conçu par Wolfgang Ă Vienne, lâannĂ©e de sa mort, 1791. A lâaffiche du 2 au 26 septembre, la nouvelle production du conte initiatique mozartien, est mis en scĂšne par le berlinois Peter Stein, professeur Ă lâAcadĂ©mie de La Scala, pilotant les premiers scĂ©niques des jeunes et prometteurs chanteurs : car tous ici prĂ©sentent ainsi leur travail de professionnalisation, au cĆur dâune maison lyrique soucieuse de transmission et dâexcellence. Au total 10 reprĂ©sentations oĂč les spectateurs milanais pourront mesurer le degrĂ© dâengagement et la musicalitĂ© des jeunes apprentis acadĂ©miciens. Dans la fosse, le mozartien vĂ©tĂ©ran, ĂdĂĄm Fischer, revient au pupitre pour la premiĂšre fois depuis 1998.
LâopĂ©ra de Mozart, suit les prĂ©ceptes des LumiĂšres et aussi de la symbolique franc-maçonne Ă laquelle adhĂ©rait Mozart : de lâombre Ă la lumiĂšre. Des stridences envoĂ»tante (et trompeuses) de la Reine de la nuit, au temple Ă©gyptien solaire et Ă©blouissant dâAmonasro. Qui est la mĂšre ? Qui est le pĂšre ? Qui manipule qui ? Le couple des hĂ©ros amoureux (Tamino et Pamina), le couple secondaire plus comique et moins tragique (Papageno / Papagena), les 3 fĂ©es, les 3 garçons guides protecteurs, lâinfĂąme Monostatos, geĂŽlier mĂ©prisable et barbare (comme Osmin dans lâEnlĂšvement au SĂ©rail), ⊠sont autant de personnes clĂ©s dâune action aux allures de parcours initiatique qui Ă©prouvant le courage et la fidĂ©litĂ© des jeunes hĂ©ros, nâa pour but que de les rĂ©vĂ©ler Ă eux-mĂȘmes : purs, responsables, justes⊠en pleine lumiĂšre !
La Flûte enchantée de Mozart à la Scala de Milan
Direction musicale : ĂdĂĄm Fischer
Mise en scĂšne : Peter Stein
Décors: Ferdinand Wögerbauer
Costumes: Anna Maria Heinreich
LumiĂšre: Joachim Barth
Solistes, Choeur et Orchestre de Accademia Teatro alla Scala
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Milan, Scala. Verdi : Giovanna d’Arco. Anna Netrebko, 7-23 dĂ©cembre 2015 . Pour lancer sa nouvelle saison lyrique 2015-2016, La Scala produit un opĂ©ra créé sur ses planches en 1845, Giovanna d’Arco, ardente fresque historique Ă laquelle Verdi offre un Ă©clairage psychologique particulier en soulignant le lien entre le pĂšre de Giovanna (au dĂ©but opposĂ© Ă sa fille qu’il dĂ©nonce comme sorciĂšre) puis proche et loyal Ă ses cĂŽtĂ© jusqu’Ă sa mort. On sait quelle importance revĂȘt ensuite, opĂ©ra par opĂ©ra, le rapport pĂšre / fille dans les opĂ©ras verdiens. Giovanna d’Arco est le dernier des ouvrages de jeunesse de verdi, ses fameuses annĂ©es de galĂšre oĂč il Ă©crivait plus de un ouvrage par an, s’affirmant par un sens de l’occupation et du nombre mais surtout par une sensibilitĂ© dramatique alors inouĂŻe faisant imploser les conventions de l’opĂ©ra italien.
Sur un sujet qui se passe en France en 1429 quand Charles VII abdique sous la pression des anglais, mĂȘme introspectif, Verdi Ă©blouit par son sens et de l’architecture (enchaĂźnement d’Ă©pisodes contrastĂ©s) et dans ses scĂšnes collectives (finale vers la CathĂ©drale du I, et aussi dĂ©nonciation par le pĂšre devant la foule prĂȘte au lynchage Ă la fin du II). Le profil de Giovanna qui s’Ă©lĂšve vers son sacrifice final est particuliĂšrement bien traitĂ© : dans ce rĂŽle qui annonce les grandes hĂ©roĂŻnes angĂ©liques et fortes (Leonora, Traviata, Gilda…), Tebaldi ou Anderson se sont particliĂšrement illustrĂ©es. Aujourd’hui une diva charnelle, intense et voluptueuse relĂšve le dĂ©fi, avec d’autant plus de maĂźtrise annoncĂ©e qu’elle a fait de Verdi, son compositeur presque exclusif : dĂ©voilant sa fĂ©minitĂ© expressive dans le rĂŽle de Leonora (Le TrouvĂšre / Il Trovatore), surtout plus rĂ©cemment Lady Macbeth (Macbeth : prise de rĂŽle que beaucoup jugeait suicidaire). En dĂ©cembre 2015, voici donc sa Giovanna : Ă la puretĂ© de la ligne, Netrebko saura-t-elle ajouter l’Ă©lĂ©gance vocale, entre expressivitĂ© et finesse ? RĂ©ponse Ă partir du 7 dĂ©cembre 2015 Ă Milan. Deutsche Grammophon a Ă©ditĂ© l’enregistrement de l’opĂ©ra  Giovanna d’Arco avec la diva austrorusse Anna Netrebko (avec Placido Domingo dans le rĂŽle du pĂšre Giacomo, et Francesco Meli en Carlo , 2013).
Prochains rĂŽles pour Anna Netrebko :
PARIS, Opéra bastille : du 28 janvier au 15 février 2016. VERDI : Il Trovatore (Leonora)
DRESDE, Semperoper : Du 19 au 29 mai 2016. WAGNER : Lohengrin (Elsa)
VIENNE, Staatsoper : Du 20 au 30 juin 2016. PUCCINI : Manon Lescaut (Manon)
BERLIN, Schiller Théùtre : Les 8,11 et 14 juillet 2016. VERDI : Il Trovatore (Leonora)
Les 7,10,13,15,18,21, 23 décembre 2015
Giovanna d’Arco de Verdi Ă la Scala de Mil an
inauguration de la nouvelle saison lyrique scaligĂšne 2015 – 2016
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Nouvelle production
Anna Netrebko, Giovanna D’Arco
Francesco Meli, Carlo VII
Carlos Alvarez, Giacomo
Riccardo Chailly, direction
M Leiser et P Caurier, mise en scĂšne
Durée : 2h20mn avec entractes
TĂ©lĂ©. DiffusĂ© sur l’antenne d’ARTE en diffĂ©rĂ© le 7 dĂ©cembre 2015, 22h20
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Arte. Jeudi 17 septembre 2015, 20h50. Donizetti : L’Elixir d’amour Ă l’aĂ©roport de Milan. Pour l’Expo Milano 2015, La Scala s’invite Ă l’aĂ©roport Malpensa de Milan et y reprĂ©sente devant les camĂ©ras d’Arte (et de la RAI), l’Elisir d’amore de Donizetti créé en 1832 Ă Milan mais au Teatro della Canobbiana. L’intrigue est mince mais remaniĂ©e pour les planches lyriques, par l’excellent Romani (le librettiste de Bellini, d’aprĂšs Scribe). Dans un village basque, un jeune paysan timide Nemorino en pince pour l’ardente arrogante Adina. Histoire d’amour teintĂ©e de romantisme dĂ©suet, le garçon n’ose dĂ©clarer sa flamme alors que la jeune fille n’attend que cela. Elle feint d’en aimer un autre, le sergent Belcore qu’elle compte mĂȘme Ă©pouser sans dĂ©lai… pour mieux Ă©prouver le cĆur de Nemorino. Avant le Tristan de Wagner (1865), dĂ©jĂ ici Nemorino se fait rouler par le charlatan Dulcamara qui lui vend une bouteille de Bordeaux pour un philtre d’amour (l’Elixir) : s’il boit, il deviendra irrĂ©sistible et Adina ne pourra lui rĂ©sister. Mais au II, on prĂ©pare dĂ©jĂ la noce d’Adina et de Belcore : pour acheter Ă Dulcamara une autre bouteille d’Elixir (et faire boire Adina), Nemorino s’engage dans la troupe militaire de Belcore… Adina apprend cela, rachĂšte le brevet de son fiancĂ© et l’Ă©pouse, d’autant qu’entre temps, Nemorino a hĂ©ritĂ© de son oncle richissime. Ils seront jeunes, fortunĂ©s et dĂ©jĂ cĂ©lĂšbres…
La partition de Donizetti revisite et l’opĂ©ra bouffa napolitain (personnage de Dulcamara pour un baryton dĂ©lirant et burlesque), mais aussi le seria et l’opĂ©ra comique français par la profondeur Ă©motionnelle des protagonistes dont le lunaire et tragique Nemorino (son air Una furtiva lagrima au II exprime avec une exceptionnelle intensitĂ© lunaire, le dĂ©sespoir d’un cĆur abandonnĂ© qui se sent trahi…) ; les duos Ă©blouissent par leur parure expressive, d’un lyrisme Ă©chevelĂ©, Ă©perdu : la musique, raffinĂ©e, mĂ©lodiquement prenante dĂ©passent un simple exercice comique. Et le personnage d’Adina, comme celui de Norina dans Don Pasquale (1843), semble ressusciter les piquantes astucieuses finalement au grand cĆur, une Ă©volution des figures fĂ©minines si mordantes et palpitantes du buffa napolitain depuis Pergolesi (La Serva padrona) et Jommelli (Don Trastullo).
Notre avis . Alors qu’a Ă faire une comĂ©die de Donizetti dans l’aĂ©roport de Milan ? A l’heure du tout sĂ©curitaire, depuis l’attentat dĂ©jouĂ© du Thalys, et quand le renforcement des mesures de sĂ©curitĂ© des avions est le sujet essentiel, ce dispositif filmĂ© par les camĂ©ras de tĂ©lĂ© (Arte et la Rai) frĂŽle l’ineptie surrĂ©aliste : on veut nous mettre de la lĂ©gĂšretĂ© dans un monde qui tourne sur la tĂȘte ; un nouvel effet du dĂ©ni collectif dans lequel nous vivons… D’autant que l’opĂ©ra va trĂšs bien et n’a guĂšre besoin de renouveler ses publics… non, un aĂ©roport est un lieu idĂ©al pour placer camĂ©ras et micros, faire jouer tout un orchestre et des acteurs chanteurs. Et dire que la rĂ©alisatrice de l’opĂ©ration (Grischa Asagaroff) craint des interfĂ©rences provoquant des dĂ©rĂšglements dans la tour de contrĂŽle ! Qu’a Ă gagner l’opĂ©ra dans cette opĂ©ration technicomĂ©diatique ? L’aĂ©roport Malpensa se refait une image (Ă l’italienne), mais tous ceux qui auraient pu dĂ©couvrir l’opĂ©ra par un autre biais que la salle du théùtre si Ă©litiste ou impressionnante… attendront leur tour.
Songeons Ă l’argent investi pour cette opĂ©ration : il aurait Ă©tĂ© mieux dĂ©pensĂ© dans les multiples actions pĂ©dagogiques auprĂšs des scolaires ou d’autres publics. Artistiquement, la production affiche le tĂ©nor italien en vogue : Vittorio Grigolo en Nemrino qui donnera la rĂ©plique Ă l’Adina de Eleonora Buratto. Cette production tient l’affiche de La Scala du 21 septembre au 17 octobre 2015 ; l’opĂ©ration Malpensa est donc une sorte de gĂ©nĂ©rale avant les soirĂ©es classiques sur la scĂšne scaligĂšne. On se souvient d’une prĂ©cĂ©dente opĂ©ration (La BohĂšme de Puccini en septembre 2009) dans la banlieue de Berne…   action autrement plus bĂ©nĂ©fique pour la dĂ©mocratisation de l’opĂ©ra et pour toucher des spectateurs certainement dĂ©concertĂ©s convaincus par cette confrontation bĂ©nĂ©fique. Les théùtres d’opĂ©ra Ă©tant pour une bonne part subventionnĂ©s par l’Etat et les collectivitĂ©s, il serait urgent que chaque action profitent surtout Ă ses principaux financeurs : les contribuables et les population (d’autant que le dispositif avait Ă©tĂ© une rĂ©ussite largement relayĂ©e par classiquenews). Tout cela avait fait sens. L’Elixir Ă l’aĂ©roport ne serait-il pas qu’une question d’opportunitĂ© marketing et de dĂ©fi technique ? Les artistes, directeurs et scĂ©nographes feraient tout pour qu’on parle d’eux.
Les amateurs de Donizetti et de cette perle lyrique de 1832 seront eux ravis par un dispositif qui renouvellera peut-ĂȘtre la lecture de l’oeuvre…. A voir sur Arte, le 17 septembre 2015, Ă partir de 20h50.
Arte. Jeudi 17 septembre 2015, 20h50. Donizetti : L’Elixir d’amour Ă l’aĂ©roport de Milan.
Voir la page de La Scala L’Elixir d’amour / L’Elisir d’amore de Donizetti
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Diana Damrau est Violetta … Verdi: La Traviata . Du 7 au 31 dĂ©cembre 2013. En direct sur Arte, le 7 dĂ©cembre. Diana Damrau chante Violetta., sous la direction de Daniele Gatti pour l’ouverture de la nouvelle saison de la Scala de Milan. Prise de rĂŽle attendue et certainement aussi convaincante que sa Gilda (Rigoletto, sa rĂŽle verdien d’envergure prĂ©cĂ©dent) … Le théùtre scaligĂšne rend ainsi hommage Ă Giuseppe Verdi pour l’annĂ©e de son centenaire. Nouvelle production de la Scala, avec aux cĂŽtĂ©s de Diana Damrau, Piotr Beczala (Alfredo Ă©lĂ©gantissime), Zelijko Lucic (Germont pĂšre)… Mise en scĂšne : Dmitri Tcherniakov
Milan, Teatro alla Scala, Verdi: La Traviata . Du 7 au 31 décembre 2013 . Nouvelle production
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Verdi: La Traviata . Du 7 au 31 dĂ©cembre 2013 . En direct sur Arte, le 7 dĂ©cembre. Diana Damrau chante Violetta., sous la direction de Daniele Gatti pour l’ouverture de la nouvelle saison de la Scala de Milan. Prise de rĂŽle attendue et certainement aussi convaincante que sa Gilda (Rigoletto, sa rĂŽle verdien d’envergure prĂ©cĂ©dent) … Le théùtre scaligĂšne rend ainsi hommage Ă Giuseppe Verdi pour l’annĂ©e de son centenaire. Nouvelle production de la Scala, avec aux cĂŽtĂ©s de Diana Damrau, Piotr Beczala (Alfredo Ă©lĂ©gantissime), Zelijko Lucic (Germont pĂšre)… Mise en scĂšne : Dmitri Tcherniakov
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