DVD Ă©vĂ©nement, critique. ADES : The exterminating Angel (1 dvd Erato – nov 2017)

ades-opera-the-exterminating-angel-opera-dvd-review-critique-opera-dvd-par-classiquenews-erato-2017DVD Ă©vĂ©nement, critique. ADES : The exterminating Angel (1 dvd Erato – nov 2017) – Dans Powder her face, il osait reprĂ©senter une fellation sur la scène. Le compositeur britannique Thomas Adès suscite toujours un scandale qui s’intĂ©resse surtout Ă  l’affiche anecdotique sans poser la question du comment et du pourquoi. Son approche sensible et critique de l’oeuvre fantastique et surrĂ©aliste lĂ©guĂ©e par Luis Bunuel (1962) ne manque pas de profondeur ni de saveur polĂ©mique. La production avait suscitĂ© un tollĂ© Ă  l’annonce que des moutons seraient portĂ©s sur les planches, pour la crĂ©ation de son 3è opĂ©ra Ă  Salzbourg Ă  l’étĂ© 2016 (repris Ă  Covent Garden Ă  Londres en 2017). CaptĂ© au Metropolitan opera Ă  New York (octobre 2018), l’opĂ©ra dĂ©ploie ses sortilèges : oĂą brillent timbres et couleurs des bois, percus et ondes martenot pour exprimer le mystère et l’énigme persistante.
Le livret de Cairns synthétise et respecte l’esprit du film de Bunuel : le dévoilement de la vérité humaine, après la dissolution de l’hypocrisie bourgeoise. Le masque du mensonge étant tombé, la perversité barbare de l’âme humaine est révélée comme si le compositeur tendait le miroir au public. Encore une œuvre amère, clinique, mordante qui cible la saloperie humaine capable de toutes les forfaitures pourvu que chcun pour soi sauve sa peau avant celle des autres.

 

 

 

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Le plateau qui réunit Audrey Luna (la cantatrice), Joseph Kaiser et Amanda Echalaz (les maîtres de maison débordés par l’après dîner), Sally Matthews et Iestyn Davies (la sœur et le frère incestueux), Alice Coote (l’hystérique), Sir John Tomlinson (le médecin vainement pacificateur), Sophie Bevan et David Portillo (jeunes mariés trop naïfs…), sans omettre Christine Rice et Rod Gilfry (les musiciens) ou Frédéric Antoun (l’explorateur)… atteint l’excellence. Les chanteurs sont des acteurs. Et le metteur en scène Tom Cairns qui signe aussi le livret exploite de telles qualités. Chacun caractérise son profil psychologique (bien chargé, en particulier dans le solo qui est leur autoportrait) ; chacun décrypte les allusions souterraines d’une partition fourmillante et juste dans sa dénonciation scrupuleuse. Rien de scandaleux dans cette nouvelle production car le sens global de l’ouvrage sonne vrai, pertinent, implacable. Chacun des solistes incarne ce parlé chanté fludie et continu qui rapproche l’opéra de la scène réelle, le chant de la parole en un sprachegesang, parfois hypnotique. Le cast est impressionnant en nombre comme en qualité : c’est du théâtre lyrique que les ensembles renforce encore. Le décor est discret mais bien présent, symbolisé par un portique géant qui entrave le groupe des gens bien comme il faut. L’intensité et la justesse du jeu comme du chant éclaboussent cet opéra dont l’envoûtement musical accrédite davantage l’intelligence de Thomas Adès sur la scène lyrique. Création majeure.

 

 

 

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DVD, critique. ADES : The Exterminating Angel (Metropolitan Opera, 2017 – 1 dvd ERATO)

The Metropolitan Opera Orchestra and Chorus
Thomas Adès (direction)
CLIC D'OR macaron 200Audrey Luna (Leticia Maynar), Amanda Echalaz (LucĂ­a de Nobile), Sally Matthews (Silvia de Ăvila), Sophie Bevan (Beatriz), Alice Coote (Leonora Palma), Christine Rice (Blanca Delgado), Iestyn Davies (Francisco de Ăvila), Joseph Kaiser (Edmundo de Nobile), FrĂ©dĂ©ric Antoun (RaĂşl Yebenes), David Portillo (Eduardo), David Adam Moore (Colonel Ălvaro GĂłmez), Rod Gilfry (Alberto Roc), Kevin Burdette (Señor Russell), Christian Van Horn (Julio) & John Tomlinson (Doctor Carlos Conde) – captation Live from the Met – octobre 2018.
Durée : 2h22mn
CLIC de CLASSIQUENEWS de février 2019.

 

 

 

Teaser vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=ItTIIIPwcvQ

 

 

 

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Roberto Devereux en direct au cinéma

CinĂ©ma. Roberto Devereux, le 16 avril 2016, 18h55. En direct du Metropolitan Opera de New York, Roberto Devereux poursuit sa carrière sur les planches, affirmant en particulier le relief des caractères vocaux qui y conduisent l’action historico-tragique. L’opĂ©ra de Donizetti sur la dynastie Tudor, est créé en 1837 et son format ambitieux laissait espĂ©rer pour l’auteur, une carrière enfin reconnue, cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  … Paris, alors temple europĂ©en du lyrique. Sur le plan artistique, Donizetti signe un Ă©blouissant portrait amoureux, intime de la Reine Elizabeth Ière. Son rĂŞve de gloire parisienne se rĂ©alisera avec les partitions Ă  venir : les Martyrs (1848), La Fille du rĂ©giment et La Favorite.

Lyre tragique et portrait d’Elizabeth

radvanovsky sondraLyrisme exacerbĂ©, force des rĂ©citatifs souvent accompagnĂ© (du vrai théâtre musical), tentation mĂ©lancolique (si opposĂ©e Ă  la nostalgie Ă©lĂ©gantissime d’un Bellini), voire profondeur tragique … que Verdi saura sublimer encore après la mort de Donizetti (1848). La première de Roberto Devereux a lieu d’abord Ă  Naples en 1837, puis est créé triomphalement Ă  Paris en dĂ©cembre 1838 avec un trio de stars lyriques : Grisi, Rubini, Tamburini… Elizabeth Ière aime le Comte d’Essex, Roberto Devreux. Mais l’amant magnifique est fiancĂ© Ă  Sara. Croyant Ă  cette union qui alimente sa dĂ©vorante jalousie, Elizabeth signe l’acte de mort contre Essex, mais elle se ravise, se montre clĂ©mente (Vivi, ingrato ! / Vis ingrat!). Pourtant le Duc de Nottingham, Ă©poux lĂ©gitime de Sara, orchestre un complot contre Devereux et sa femme infidèle. En espĂ©rant un dĂ©nouement (et une histoire de bague permettant de disculper les coupables dĂ©signĂ©s), qui ne vient pas, Elizabeth, impuissante, assiste dĂ©sespĂ©rĂ©e Ă  l’exĂ©cution de son amant, et sombre dans des visions lugubres et hautement tragiques (le scepticisme tragique de Donizetti), dans une cabalette (maestoso) hallucinĂ©e (scène 9, III), oĂą voyant sa mort et un bain de sang, renonce au pouvoir en faveur de Jacques Ier…

Grandiose et sombre, théâtre et huis clos presque trop Ă©touffant, soulignant l’impuissance de chacun (y compris la Reine, plus prisonnière de sa dignitĂ© royale et politique que femme libre et amoureuse…), l’opĂ©ra en trois actes de Donizetti cible très justement la vĂ©ritĂ© des coeurs ; il en explore et rĂ©vèle la lyre tragique des sentiments. L’ouvrage offre un dĂ©fi pour les deux chanteuses en prĂ©sence, Ă  la fois rivales et aussi proches – Elizabeth (soprano) et Sara (mezzo). Sur les planches du Met Ă  New York, après les Gencer et CaballĂ© – vraies divas marquantes pour un rĂ´le Ă©crasant par sa profondeur et ses trilles-, c’est la soprano Sondra Radvanovsky qui rĂ©vĂ©lera la sincĂ©ritĂ© de la Souveraine Elizabeth, femme de pouvoir et d’autoritĂ©, pourtant dĂ©truite : le chant d’un diamant noir. Face Ă  elle, le superbe mezzo de Elina Garanca incarne une Sara non moins crĂ©dible et mĂŞme grave. David McVicar signe la mise en scène.  OpĂ©ra diffusĂ© en direct au cinĂ©ma, Ă  ne pas manquer, le 16 avril 2016 Ă  partir de 18h55. Dans toutes les salles de cinĂ©ma partenaires de l’opĂ©ration.

DVD, compte rendu critique. Verdi : Falstaff (Levine, Carsen, 2013)

Falstaff verdi decca dvd critique review classiquenews carsen levine decembre 2013 metropolitan opera dvdDVD, compte rendu critique. Verdi : Falstaff (Levine, Carsen, 2013). New York, Metropolitan Opera, dĂ©cembre 2013. Tous les cinĂ©mas du monde (ou presque) relaient en direct la vision que le canadien Robert Carsen dĂ©veloppe du Shakespearien Fastaff de Verdi. Ultime geste lyrique du compositeur oĂą le rire s’Ă©rige en arme contre la folie humaine et l’hypocrisie sociale (une tare que Verdi a bien Ă©prouvĂ© sa vie durant). Dans un style britannique très finement restituĂ©, celui de l’après guerre, le chevalier ridicule a des airs de baron rustique. MalgrĂ© la subtilitĂ© prometteuse des dĂ©cors et des enchantements poĂ©tiques de la nuit d’illusions (III), – quand tous les villageois trompent le dindon magnifique, osons reconnaĂ®tre que le parti pris souvent bouffon farceur du baryton abonnĂ© au rĂ´le titre, Ambrogio Maestri, Ă©chappe d’une certaine façon Ă  la fragilitĂ© du personnage dont il fait surtout une brute parfois Ă©paisse, sans guère de profondeur ou de trouble Ă©motionnel. Pourtant Falstaff n’est pas qu’une comĂ©die satirique : c’est aussi une fable grave et sombre oĂą affleurent des sentiments plus complexes. Certes la facilitĂ© de l’acteur est indiscutable, mais les moyens s’Ă©tant usĂ©s, le jeu de l’acteur tend Ă  compenser le manque de musicalitĂ© par un surjeu dramatique … inutile et vain. MĂŞme format surdimensionnĂ© pour l’Alice Ford d’Angela Meade (chant trop large). Plus convaincant car moins surexpressifs le quatuor des rĂ´les secondaires : Jennifer Johnson Cano (Meg), Lisette Oropresa (Nannetta), l’excellente et mordante Mrs Quickly de Stephanie Blythe, vraie nature théâtrale qui aurait volĂ© Ă  la Queen Elizabeth, l’un de ses tailleurs colorĂ© flashy-, ou le Fenton d’un autre abonnĂ© pour ce rĂ´le, l’efficace Paolo Fanale. Mais la tension et l’Ă©clat de la farce se diffusent depuis la fosse oĂą faisant un grand retour, d’autant plus apprĂ©ciĂ© et lĂ©gitimement applaudi, James Levine, remis d’une longe absence pour maladie, dirige de sa chaise roulante. Le feu, la vie, le rire de Falstaff s’accordent et se libèrent enfin grâce Ă  l’activitĂ© d’un orchestre amoureux, pĂ©tillant. Attachante production new yorkaise qui Ă  dĂ©faut de vraies voix irrĂ©sistibles, sait exprimer la vitalitĂ© de la partition du dernier Verdi.

DVD, compte rendu critique. Verdi : Falstaff (Levine, Carsen, 2013).

Falstaff: Ambrogio Maestri
Alice Ford : Angela Meade
Ford : Franco Vassallo
Nannetta : Lisette Oropesa
Fenton : Paolo Fanale
Mrs Quickly : Stephanie Blythe
Meg Page : Jennifer Johnson Cano
Bardolfo : Keith Jameson
Pistola : Christian Van Horn
Dr Caio : Carlo Bosi

Orchestre et chœur du Metropolitan Opera
James Levine, direction musicale
Mise en scène : Robert Carsen

Enregistré au Metropolitan Opera, en décembre 2013
2 DVD DECCA, 2h21mn

Les Pêcheurs de Perles de Bizet au cinéma

CinĂ©ma. En direct du Met, le 16 janvier 2016, 18h55. Bizet:Les PĂŞcheurs de perles. Avec Diana Damrau, soprano vedette, rĂ©cente Traviata sur la scène de l’OpĂ©ra Bastille, qui chante donc LeĂŻla – la grande prĂŞtresse hindoue, la nouvelle production des PĂŞcheurs de Perles de Bizet crĂ©e outre Atlantique, l’Ă©vĂ©nement lyrique de ce dĂ©but d’annĂ©e 2016, comme La Scala le 7 dĂ©cembre 2015 avait créé l’Ă©vĂ©nement grâce Ă  la diva austro russe Anna Netrebko dans le rĂ´le de Giovanna d’Arco sous la direction de Riccardo Chailly.

En direct du Metropolitan Opera de New York

Les Pêcheurs de Perles au cinéma

pecheurs perles bizet diana damrau metropolitan opera new york cinemaEn janvier 2016, le Metropolitan Opera de New York affiche donc The Pearl fischers – Les PĂŞcheurs de Perles, opĂ©ra orientaliste de Georges Bizet, futur auteur de l’espagnolade lyrique, Carmen, d’après MĂ©rimĂ©e. Les PĂŞcheurs de Perles n’avaient pas Ă©tĂ© produits sur la scène new yorkaise depuis 100 ans. Créé en 1863, et donc propre Ă  l’esthĂ©tique Ă©clectique et nĂ©o-orientale du Second Empire,  Les PĂŞcheurs de Perles convoque le rĂŞve indien oĂą deux hommes au dĂ©but liĂ©s par un pacte d’amitiĂ© (Zurga, chef des pĂŞcheurs, baryton) et Nadir qui revient d’un long pĂ©riple (tĂ©nor), se retrouvent rivaux, dĂ©sirant la mĂŞme femme LeĂŻla, devenue prĂŞtresse vouĂ©e Ă  la chastetĂ©, dont ils ne devaient tous deux jamais s’Ă©prendre. Après maintes pĂ©ripĂ©ties, oĂą Zurga, rongĂ© par la jalousie, les dĂ©nonce puis les dĂ©fend, enfin, gĂ©nĂ©reux et portĂ© par le pardon, laisse les deux amants fuir le village oĂą ils devaient ĂŞtre brĂ»lĂ©s vifs.

Si Berlioz loue les qualitĂ©s de l’orchestration (particulièrement raffinĂ©e) comme la sĂ©duction de l’inspiration mĂ©lodique (se distinguent entre autres de nombreux airs mĂ©morables : duo Zurga/Nadir (C’est toi… au fond du temple saint), duo Leila/Nadir (Ton cĹ“ur n’a pas compris), sans omettre la fameuse Romance de Nadir (d’une tendresse orientale), la partition tombe dans l’oubli, donnant jour Ă  des versions remaniĂ©es et dĂ©naturĂ©es, enfin Ă©cartĂ©es grâce au travail du musicologue Michel Poupet (1973) qui fixe la version officielle, autographe telle que l’avait conçue Bizet en 1863 (prĂ©sentĂ©e pour la première fois par le Welsh National Opera, Ecosse). Les connaisseurs savent reconnaĂ®tre au-delĂ  de la sĂ©duction musicale qui rend un hommage direct Ă  Gounod (maĂ®tre de Bizet), le clair gĂ©nie lyrique du compositeur, futur auteur de Carmen, quelques 12 annĂ©es plus tard. Jamais Bizet ne fut aussi sĂ©ducteur et sensuel que dans Les PĂŞcheurs de Perles.

Les Pêcheurs de Perles de Bizet au Metropolitan Opera de New York, mise en scène de Penny Woolcock. Durée : 2h30mn, chanté en français.

Cinéma. En direct du Met, le 16 janvier 2016, 18h55. Bizet:Les Pêcheurs de perles. Avec Diana Damrau, dans les salles de cinéma partenaires (réseau pathelive.com)

BizetLes PĂŞcheurs de Perles, qualitĂ©s d’une partition orientaliste. L’oeuvre est le produit de la rencontre entre le directeur du Théâtre Lyrique, LĂ©on Carvalho, dĂ©fenseur des jeunes auteurs pour le théâtre et Georges Bizet (suivront dans le prolongement de leur entente : La Jolie Fille de Perth, et L’ArlĂ©sienne). Carvalho donne sa chance au compositeur prix de Rome : il devra livrer une nouvel opĂ©ra oĂą sur l’île de Ceylan, les deux amis Zurga et Nadir s’opposent malgrĂ© eux puis se rĂ©concilie autour de la belle LeĂŻla. Dès la crĂ©ation, Berlioz loue non seulement le gĂ©nie d’orchestrateur de Bizet (le thème de la dĂ©esse, fixant d’abord le duo prĂ©alable Zurga / Nadir, revient huit fois dans la partition), mais aussi son intelligence dramatique. Ainsi l’éclat du finale du III, avec un chĹ“ur sublime qui annonce la force collective de Carmen, est cĂ©lĂ©brĂ© : le peuple rĂ©clame alors la mort des deux amants maudits, Nadir et LeĂŻla. A contrario de l’enthousiasme de Berlioz, le jeune Chabrier, âgĂ© de 22 ans, non sans jalousie, reproche Ă  Bizet son manque de personnalitĂ© (« le grand dĂ©faut de la musique de Bizet est de manquer de style ou plutĂ´t de les voir tous.. », relevant ici un emprunt Ă  Gounod, FĂ©licien David, et mĂŞme Verdi…). Et de conclure : « en un mot, Bizet n’est presque jamais et nous le voulons lui, car il peut beaucoup sans le secours des autres. ». A sa crĂ©action en 1863, la partition tint l’affiche du Théâtre Lyrique, 18 fois : honnĂŞte succès qui suscita aussi l’enthousiasme d’un Prix de Rome, Emile Paladilhe (« cette partition est très remarquable et bien supĂ©rieure Ă  tout ce que font aujourd’hui Auber, Thomas, Clapisson, Reber…. »). Carvalho reprit l’ouvrage Ă  l’OpĂ©ra Comique en 1893, installant dĂ©sormais l’opĂ©ra au rĂ©pertoire.

 

DVD, compte rendu critique. Verdi : Macbeth. Anna Netrebko (DG, 2014)

verdi macbeth anna netrebko rene pape fabio luisi metropolitan opera deutsche grammophon review critique dvd CLASSIQUENEWS presentation and account of review dvd classiquenewsDVD, compte rendu critique. Verdi : Macbeth. Anna Netrebko (DG, 2014). Anna Netrebko incarne une Lady Macbeth très convaincante. Dans son album Deutsche Grammophon Ă©ditĂ© en 2013 (Verdi album), Anna Netrebko chantait les tiraillements amoureux (Leonora) et les ambitions meurtrières (Lady Mabeth) des hĂ©roĂŻnes qu’elle allait ensuite incarner sur scène. Programme prĂ©monitoire en rĂ©alitĂ©, le cd Ă©vĂ©nement faisait donc office de feuille de route pour la cantatrice actrice.  De fait elle a chantĂ© dans la foulĂ©e de cet album important Leonora du Trouvère (Ă  Berlin et Salzbourg), puis Lady Macbeth … Voici la fameuse production shakespearienne captĂ©e en 2014 au Metropolitan Opera de New York. Les grands Ă©vĂ©nements lyriques de la planète savent faire un tapage mĂ©diatique d’autant plus lĂ©gitime quand il s’agit de prises de rĂ´le attendues et rĂ©ussies. Dans le cas de la soprano incandescente Anna Netrebko, contre l’avis de certains qui annonçaient une dĂ©bâcle car elle n’avait pas la voix suffisante, le pari est relevĂ© ; les attentes, couronnĂ©es de dĂ©lices.

SignĂ©e par le britannique Adrian Noble, grand connaisseur du théâtre Ă©lisabethain,  la mise en scène permet surtout de dĂ©couvrir Anna Netrebko en icĂ´ne blonde dĂ©corĂ©e par l’ambition fut-elle  sanguinaire rappellant… en plus calculatrice et plus prĂ©datrice, Marylin Monroe. Verdi souhaitait une cantatrice expressive capable avec le baryton chantant son Ă©poux, de rĂ©ussir et l’amplitude vocale et le sentiment de la ligne sans oublier l’esprit londonien qui inscrit le drame dans un fantastique mĂ©diĂ©val, psychologique et hallucinĂ©, des plus noirs. Le vrai sujet de Macbeth reste la descente aux enfers d’un couple d’ambitieux, prĂŞts Ă  tout y compris au crime en sĂ©rie pour assoir son pouvoir. On retrouve aux cĂ´tĂ©s de la soprano vedette, le tĂ©nor maltais Joseph Calleja (Macduff), la basse RenĂ© Pape (Banco), et le baryton Zeljko Lucie, qui fait un Macbeth transformĂ© peu Ă  peu en criminel fou, sous l’emprise du pouvoir. L’ambition irrationnelle rend fou et criminel.

netrebko anna macbeth classiquenews review account ofDès les premières reprĂ©sentations (mi ocotobre 2014) et malgrĂ© les mises engarde de ses proches, Anna Netrebko s’empare du rĂ´le dont elle exprime toutes les facettes avec cette intelligence Ă©motionnelle qui a fait la rĂ©ussite de ses rĂ´les antĂ©rieurs : Leonora chez Verdi  (princesse amoureuse enivrĂ©e Ă©perdue et finalement sacrifiĂ©e) ou tout autant aboutie avec le diamant complĂ©mentaire de sa langue natale (Iolantha de Tchaikovski : ardente Ă©nergie tournĂ©e vers le miracle d’une rĂ©surrection individuelle ; inspirĂ© par le Moyen âge français, le dernier ouvrage du Russe, trouve en Anna Netrebko une icĂ´ne troublante qui rend palpitant les modalitĂ©s de l’Ă©mancipation d’une jeune fille hors du joug paternel): aucun doute outre la beautĂ© d’une voix corsĂ©e et suprĂŞmement sensuelle, la chanteuse sait aussi construire un personnage sur la durĂ©e, rĂ©vĂ©lant dans leur finesse singulière, chaque portrait de femme, dĂ©voilant une intelligence psychologique qui se rĂ©vèle passionnante au disque comme sur scène. Avec des moyens vocaux moins impressionnants que certaines autres cantatrice familières du personnage verdien, Netrebko Ă©claire  la noirceur de Lady Macbeth avec une Ă©paisseur rare, finement caractĂ©risĂ©e. Sa plasticitĂ© naturelle tend Ă  basculer la rĂ©alisation new yorkaise vers le cinĂ©ma ; mais un format que la rĂ©alisation en dvd ne renforce pas hĂ©las. Pourtant sous l’oeil des camĂ©ras, la formidable photogĂ©nie de l’actrice chanteuse perce l’Ă©cran.

En fosse, Fabio Luisi dĂ©fend avec clartĂ© l’avancĂ©e du drame : un drame qui s’affirme Ă  grands coups de tableaux visuellement mĂ©morables mais qui sacrifient parfois la prĂ©cision et le dĂ©tail des profils et des mouvements (McVicar en cela est plus perfectionniste).

Tout autant convaincants sont ses partenaires hommes, surtour RenĂ© Pape en Banquo et Joseph Calleja en Macduff. Le Macbeth de Zeljko Lucic aux moyens certes Ă©vidents, mais il n’a pas le charme de sa consĹ“ur ni son intelligence ni sa fragilitĂ© Ă©motionnelles dans la caractĂ©risation progressive du caractère ; comme Netrebko, on aurait souhaitĂ© plus d’ambivalence,  plus de trouble plutĂ´t que ce chant uniteinte et monocorde, dĂ©pourvu de toutes les nuances requises. Verdi en shakespearien inspirĂ© a pourtant Ă©crit deux portraits de criminels particulièrement profonds et captivants, les rendant mĂŞme d’une certaine façon sympathiques et touchants par leurs tiraillements incessants, leur sincĂ©ritĂ© noire, leur faiblesse barbare. La production compte dans la carrière de la diva planĂ©taire : la voix fĂ©minine de l’heure comme est incontournable aujourd’hui, le tĂ©nor irrĂ©sistible Jonas Kaufmann (hĂ©las passĂ© de Decca chez Sony).

Prochains grands rĂ´les pour Anna Netrebko : Manon Lescaut de Puccini (Munich, novembre 2015) puis  surtout Elsa, dans Lohengrin de Wagner Ă  Bayreuth (juillet 2016 : mais alors qui sera son chevalier : Klaus Florian Voigt ou justement Jonas Kaufmann, les deux champions actuels de ce rĂ´le idĂ©al ?…

DVD, compte rendu critique. Verdi : Macbeth.  Anna Netrebko · Zeljko Lucic. René Pape · Joseph Calleja. The Metropolitan Opera Orchestra, Chorus and Ballet. Fabio Luisi, direction. Adrian Noble, mise en scène.

VOIR. Bande annonce video Lady Macbeth par Anna Netrebko

 

 

Cinéma. Verdi : Anna Netrebko chante Lady Macbeth en direct du Met

macbeth lady anna netrebko verdiCinéma. Verdi : Anna Netrebko chante Lady Macbeth, le 11 octobre 2014, en direct du Metropolitan de New York, 19h. Les performances mondialement retransmises via les réseaux de salles de cinéma partenaires, du Metropolitan Opera de New York sont désormais célèbres et particulièrement suivies. C’est assurément un nouveau débouché pour l’opéra en plus des représentations dans l’enceinte des théâtres d’opéra et un moyen nouveau d’apprécier la performance lyrique. l’expression plutôt que le beau chant : « âpre, étouffé, sombre », Verdi souhaitait une voix rugueuse,  sombre, pour le personnage de Lady Macbeth. C’est elle le cerveau des machinations criminelles, portée par un désir irrépressible de pouvoir. Macbeth suit ce monstre en robe et couronne ensanglantée. Davantage que Schiller dont il transposa sur la scène lyrique Luisa Miller, Don Carlos…, Verdi porte au pinacle poétique et dramatique, son modèle Shakespeare : toute sa vie, il ambitionnera de mettre en musique le Roi Lear (en vain). Le premier opéra shakespearien de Verdi, Macbeth donc (première version florentine de 1847), prélude aux deux miracles de la fin de la carrière, Otello dans le genre tragique, puis Falstaff dans la veine comique.

Le livret de Piave en quatre actes souligne les forces surnaturelles qui apportent leur fausse aide au destin de Macbeth : il sera d’après les 3 sorcières croisées dans la forêt du I, « seigneur de Cawdor puis roi d’Écosse ». De son côté son acolyte et compagnon d’armes Banco, engendrera des rois. Au palais de Macbeth, Lady lit les lettres porteuses de ses excellentes nouvelles : dévorée par le pouvoir, Lady Macbeth pousse son époux à assassiner le roi Duncan qui vient dormir chez eux… Le remord commence son œuvre cependant que Banco et sont ils Macduff découvre l’horreur du crime de lèse majesté, sans pour autant identifier les crimes.

Au II, Macbeth de venu roi paraît lors d’un banquet : Lady Macbeth pousse davantage son époux : il fait tuer Banco (pour qu’il n’engendre pas de rois), mais le fils Macduff lui échappe. Torturé par de nouveaux démons intérieurs, Macbeth croit voir le fantôme de son ancien ami Banco.

Du crime à la folie… Lady Anna

Soupçonneux contre les Macbeth, Macduff s’exile. Au III, retour dans la forêt des sorcières prophétesses : Macbeth échafaude de nouveaux plans de meurtre contre Macduff. Survient Malcom, fils de banco qui vient se venger avec son armée en faisant le siège du château de Macbeth. Le culpabilité a fait son œuvre dans l’esprit de Lady Macbeth qui paraît en une scène de somnambulisme inouï hagard, hallucinée, détruite. Maria Callas plus expressive que bien chantante a révolutionné la compréhension du rôle de Lady Macbeth, offrant ce style mordant, âpre, crépusculaire dont a rêvé Verdi. Au bord de la folie, Macbeth apprend la mort de sa femme et est finalement tué par Macduff, vengeur de son père honteusement assassiné.

Macbeth anna netrebkoAucun répit pour le couple de meurtriers et d’assassins : la folie, la lente et irrésistible destruction psychique les guettent et les emportent ; âmes vouées aux ténèbres, les deux Macbeth sont les proies désignées des sorcières démoniaques qui paraissent deux fois dans l’opéra. Le rôle de Macduff, fils vengeur de banco a révélé les grands ténors du XXème siècle, de Pavarotti à Domingo ; et quel contraste entre la Lady Macbeth triomphante et ivre de victoire politique dans son air de la lettre au I, et son air de folie funambulesque au III. Fidèle à ses propres conceptions dramatiques, Verdi développe une manière elle aussi mordante, expressionniste et fantastique (les sorcières dans les deux scènes de prédiction sont réellement impressionnantes), chaque accent de l’orchestre marque un temps fort du drame : jamais musique et théâtre n’ont été aussi bien fusionnés. Après la création au Teatro della Pergola de Florence en mars 1847, Verdi réalise une seconde version pour la scène du Théâtre Lyrique de Paris, en français, en avril 1865.

Anna Netrebko Verdi album leonoraParu en octobre 2010, le cd Verdi d’Anna Netrebko était en réalité un programme annonciateur de ses prises de rôles à venir : en décembre 2013 (Berlin) puis à l’été 2014 à Salzbourg, la soprano a créé l’événement et convaincu dans le rôle de Leonora du trouvère (angélisme incandescent et ivre, tenue vocale lumineuse). Sa Lady Macbeth est l’argument principal de la nouvelle production de Macbeth présentée au Metropolitan de New York en octobre 2014. Un avant goût en a été donné en juin dernier au dernier festival de Munich. Rugissante, perverse, puis détruite hallucinée : que sera concrètement la Lady Macbeth d’Anna Netrebko ? Réponse ce 11 octobre 2014, sur la scène new-yorkaise et dans toutes les salles de cinéma qui diffuse le direct à partir de 19h.

OPERA. LADY ANNA. Anna Netrebko : nouvelle Lady Macbeth Ă  Munich puis Ă  New York

Macbeth anna netrebkoOPERA. LADY ANNA. Anna Netrebko : nouvelle Lady Macbeth Ă  New York. Hier, elle frappait par l’angĂ©lisme de sa voix charnue et tendre, nouvelle icĂ´ne planĂ©taire des hĂ©roĂŻnes blessĂ©es mais pures (Elvira des Puritains de Bellini en 2007, ou Anna Bolena de Donizetti en 2011 : les deux rĂ´les sont diffusĂ©s sur Mezzo Live HD en octobre 2014). Star des stars actuelles de l’opĂ©ra, la divine soprano austro russe, Anna Netrebko convainc  particulièrement dans le rĂ´le de Lady Macbeth de Verdi, Ă  l’OpĂ©ra d’état de Bavière Ă  Munich (en juin dernier aux cĂ´tĂ©s de Simon Keenlyside en Macbeth et Joseph Calleja en Macduff – ce dernier rĂ´le rĂ©vĂ©lateur des grands tĂ©nors de Pavarotti Ă  Domingo.)… Septembre et octobre 2014 confirment ainsi la maturitĂ© rayonnante d’un sacrĂ© talent verdien, douĂ© de tempĂ©rament vocal comme de prĂ©sence scĂ©nique. Anna Netrebko que l’on suit depuis sa Traviata Ă  Salzbourg, puis sa Leonora angĂ©lique, Netrebko Anna Netrebkoincandescente Ă  Berlin (dĂ©cembre 2013) reprise cet Ă©tĂ© Ă  Salzbourg (aoĂ»t 2014), relève les dĂ©fis d’une nouvelle prise de rĂ´le (donc amorcĂ©e Ă  Munich, au festival lyrique de juin dernier) et depuis le 24 septembre Ă  New York, empruntant les mĂŞmes voies de La Callas dans un personnage qui doit moins chanter qu’exprimer et jouer (selon Verdi lui-mĂŞme). La quĂŞte du pouvoir  mène au crime qui mène Ă  la folie : l’itinĂ©raire de Lady Macbeth est saisissant, l’un des rĂ´les les plus spectaculaires imaginĂ©s par Verdi (d’après Shakespeare), avec point d’orgue de l’ouvrage, la scène cauchemardesque, fantastique oĂą la Reine dĂ©truite paraĂ®t folle et somnambule, figure errante et dĂ©munie. Faire du bourreau une victime, voilĂ  toute la force dramatique de l’opĂ©ra de Verdi. Anna Netrebko nouveau visage de la diva Ă©ruptive, expressive, captivante ? Certes oui. Plastique de rĂŞve (une Marylin brune), intensitĂ© vocale d’un timbre tendre et  clair, Anna Netrebko n’est pas seulement la plus belle diva du monde, c’est aussi une interprète sensible et subtile… Ne serait-elle pas en passe de venir une nouveau mythe de l’opĂ©ra, après Maria Callas pour le XXème siècle ? DĂ©couvrez la Lady Macbeth d’Anna Netrebko en direct du Met de New York, ce 11 octobre 2014 dans toutes les salles de cinĂ©ma.

 

 

 

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VOIR une scène de Lady Macbeth par Anna Netrebko (Vieni, t’affretta »)

 

agenda d’Anna Netrebko : Lady Macbeth, Macbeth de Verdi, au Metropolitan Opera de New York, les 24 et 27 septembre puis 3, 8, 11, 15, 18 octobre 2014. Mise en scène : Adrian Noble. Fabio Luisi, direction. Avec Anna Netrebko (Lady Macbeth), Zelijko Lucic (Macbeth), Joseph Calleja (Macduff), RenĂ© Pape (Banquo)…

 

 

CD

Anna Netrebko Verdi album leonoraAnna Netrebko : Airs d’opĂ©ras de Verdi, 1 cd paru chez Deutsche Grammophon. Anna Netrebko enregistre ici deux rĂ´les verdiers qu’elle a ensuite chanter sur scène : Leonora du Trouvère et donc Lady Macbeth de Verdi… Extrait de notre critique du cd Anna Netrebko : Verdi : 3″… dans Il Trovatore : sa Leonora palpite et se dĂ©chirelittĂ©ralement en une incarnation oĂą son angĂ©lisme blessĂ©, tragique, fait merveille : la diva trouve ici un rĂ´le dont le caractère convient idĂ©alement Ă  ses moyens actuels (s’il n’était ici et lĂ  ses notes vibrĂ©es, pas très prĂ©cises)… mais la ligne, l’élĂ©gance, la subtilitĂ© de l’émission et les aigus superbement colorĂ©s dans ” D’amore sull’ali rosee ” …  (dialoguĂ©s lĂ  encore avec la flĂ»te) sont très convaincants. Elle retrouve l’ivresse vocale qu’elle a su hier affirmer pour Violetta dans La Traviata. Que l’on aime la soprano quand elle s’écarte totalement de tout Ă©panchement vĂ©riste : son legato sans effet manifeste une musicienne nĂ©e. Sa Leonora, hallucinĂ©e, d’une transe fantastique, dans le sillon de Lady Macbeth, torche embrasĂ©e, force l’admiration : toute la personnalitĂ© de Netrebko rejaillit ici en fin de programme, dans le volet le plus saisissant de ce rĂ©cital verdien, hautement recommandable. Concernant Villazon, … le tĂ©nor fait du Villazon … avec des nuances et des moyens très en retrait sur ce qu’il fut, en comparaison moins aboutis que sa divine partenaire. Anna Netrebko pourrait trouver sur la scène un rĂ´le Ă  sa (dĂ©)mesure : quand pourrons nous l’écouter et la voir dans une Leonora rĂ©vĂ©latrice et peut-ĂŞtre subjugante ? Bravissima diva…”

 

 

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netrebkoIllustrations : Diva glamour Ă  la plastique hollywoodienne, diva actrice rĂ©vĂ©lĂ©e par ses prises de rĂ´les successives, Anna Netrebko deviendrait-elle peu Ă  peu le nouveau mythe  fĂ©minin de l’OpĂ©ra ? AngĂ©lisme, ardeur, passion et fragilitĂ© ; Ă  prĂ©sent : barbarie ambitieuse mais implosion et folie,… D’Elvira, Anna, Leonora Ă  Lady M… les facettes expressives que dĂ©fend La Netrebko sur scène, relèvent bien aujourd’hui d’un vĂ©ritable phĂ©nomène, vocal, scĂ©nique, théâtral.

Internet. Les archives du Met Ă  la demande

met_operaondemand-opera582Internet. Les archives du Met Ă  la demande. Les archives vidĂ©o (et audio) du Metropolitan Opera de New York chez vous directement sur votre Ă©cran d’ordinateur. Non content d’offrir dans les salles de cinĂ©ma, ses directs live (haute dĂ©finition, qualitĂ© de l’image, confort du fauteuil dans des salles au son amplifiĂ©), le Metropolitan Opera de New York amplifie sa prĂ©sence sur le web et ouvre son catalogue d’archives vidĂ©o sur sa page Ă  la demande. Depuis votre ordinateur ou votre grand Ă©cran connectĂ© sur la toile, dĂ©couvrez les grands moments de spectacle qui ont fait et perpĂ©tuent aujourd’hui la lĂ©gende lyrique Ă  New York.

Quelques exemples de titres et productions disponibles proposĂ©s dans l’abonnement payant : Aida avec Alagna, Borodina (HD 2012, Luisi), ou celle avec Price (Levine, 1985), Andrea ChĂ©nier avec Ghuleghina, Pavarotti (1996, Levine), Anna Bolena (HD 2011 avec Anna Netrebko), surtout Ariadne auf Naxos de Strauss avec Jessye Norman, Battle, Troyanos, King (1988, Levine, rĂ©cemment ajoutĂ©), Armida de Rossini avec RenĂ©e Fleming (HD 2010) … et tant d’autres, pour un catalogue qui ne cesse de s’enrichir encore.

Le site comprend aussi pour la mĂŞme offre des archives audio absolument prometteuses lĂ  encore, comptant productions lĂ©gendaires et inĂ©dits stimulants comme cette HĂ©lène Ă©gyptienne de Richard Strauss (2007, Luisi avec Voigt, Damrau, Grove…), Antony and Cleopatra de Samuel Barber (1966, Schippers avec Leontyne Price, Thomas, Diaz…)…

met opera on demand -logo200l’abonnement
Il vous en coûtera 149,99 $ par un an, ou 14,99 $ par mois (toute zone géographique, accès web et iPad). Actuellement, une offre de bienvenue de 7 jours est aussi proposée gratuitement ! 

L’inscription est gratuite, l’offre dĂ©couverte 7 jours facile Ă  rĂ©aliser et le catalogue très très riche. Alors n’hĂ©sitez plus.

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Explorez la nouvelle saison 2020 – 2021 du Metropolitan Opera New York ici

Haendel: Guilio Cesare en direct du Met. Le 27 avril 2013,18h

Cinéma. Haendel: Giulio Cesare en direct du Met. Le 27 avril 2013, 18h

haendel_giulio_cesare_dessay_metropolitanMis en scène par David Mc Vicar, nouveau prodige de la mise en scène d’opĂ©ra en particulier très inspirĂ© par le théâtre Baroque, Le Metropolitan Opera de New York diffuse en direct au cinĂ©ma et dans toutes les salles du monde, le chef d’oeuvre antique de Haendel : Giulio Cesare oĂą rayonne la beautĂ© piquante de ClĂ©opâtre en prise avec l’arrogance politique de son frère PtolomĂ©e… Avec Natalie Dessay en ClĂ©opâtre (qui a chantĂ© le rĂ´le Ă  l’OpĂ©ra Bastille auparavant, non sans difficultĂ©s), David Daniels (Jules CĂ©sar), Christophe Dumaux (Tolomeo somptueux, mordant et engagĂ©, Ă©galement prĂ©sent dans la production prĂ©cĂ©dente prĂ©sentĂ©e Ă  l’OpĂ©ra Bastille Ă  Paris), Patricia Bardon (Cornelia, la veuve de PompĂ©e), Alice Coote (Sesto)… Harry Bicket, direction.