ANNULATION du GSTAAD MENUHIN Festival 2020

GSTAAD-MENUHIN-FESTIVAL-bandeau-festival-2020-classiquenews-annonce-critique-compte-renduANNULATION du GSTAAD MENUHIN Festival 2020 : dans un communiqué édité ce vendredi 1er mai 2020, la direction du premier festival estival en Suisse a confirmé l’annulation de la 64è édition du Gstaad Menuhin Festival dont le thème générique devait être WIEN / VIENNE (après PARIS à l’été 2019).

 

 

 

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Communiqué du Gstaad Menuhin Festival :
Gstaad, le 1er mai 2020

 

 

 

« Pour la première fois en 64 ans d’existence, nous sommes contraints d’annuler l’ensemble des concerts, acadĂ©mies et autres Ă©vĂ©nements du Gstaad Menuhin Festival & Academy prĂ©vus l’Ă©tĂ© prochain.

Le 29 avril, le Conseil fĂ©dĂ©ral a interdit la tenue de grandes manifestations de plus de 1000 visiteurs jusqu’Ă  fin aoĂ»t 2020. Si cette mesure rend impossible l’organisation de concerts sous la Tente du Festival de Gstaad, la pandĂ©mie impacte Ă©galement les autres concerts prĂ©vus dans les magnifiques Ă©glises du Saanenland et du Pays-d’Enhaut. Nous nous attendons Ă  ce que les limitations dues aux mesures d’hygiène et les restrictions dans les dĂ©placements se poursuivent, et ne saurions tolĂ©rer en aucune manière un risque de contagion.

Du point de vue du Conseil d’administration comme de la Direction du Festival, il n’est dès lors plus possible de garantir la tenue cet Ă©tĂ© de concerts dans des conditions optimales. Toute l’Ă©quipe du Festival n’a eu de cesse jusque-lĂ  d’espĂ©rer de pouvoir tout de mĂŞme partager avec son public ces moments magiques qui ont fait la rĂ©putation de la manifestation. Mais nous devons aujourd’hui prendre acte de cette dĂ©cision irrĂ©vocable du Conseil fĂ©dĂ©ral, que nous comprenons et regrettons Ă  la fois.

Un grand nombre de visiteurs, amis, Ă©tudiants des acadĂ©mies et sponsors se sont rĂ©jouis des concerts et des cours prĂ©vus durant l’Ă©tĂ© 2020 sous le signe de «VIENNE». Comme nous sommes persuadĂ©s d’avoir fait naĂ®tre beaucoup d’attentes avec cette affiche, nous allons nous efforcer de reprogrammer Ă  l’Ă©tĂ© 2022 autant de concerts que possible de cette cuvĂ©e prometteuse. Les discussions sont d’ores et dĂ©jĂ  engagĂ©es avec les solistes, orchestres, chĹ“urs et chefs pour nous permettre de vous convier Ă  nouveau Ă  un voyage Ă  Vienne dans le cadre du Festival 2022. Nous avons bon espoir que cela se concrĂ©tise.

Le Conseil de fondation et la Direction du Festival se trouvent maintenant face à un grand défi: celui de limiter autant que possible les dommages financiers qui menacent le Gstaad Menuhin Festival & Academy en 2020, afin de pouvoir offrir à nouveau la stabilité à nos hôtes et partenaires en 2021. Ils comptent pour cela sur la solide tradition du Festival et sur le capital sympathie dont bénéficie de longue date ce dernier auprès de ses visiteurs, amis et partenaires.

Active depuis juin 2017, notre plateforme Gstaad Digital Festival continue – et continuera ces prochains mois – à vous proposer, sans frais, de nouveaux contenus en lien avec le Festival.

Dans l’intervalle, la Direction du Festival va analyser les possibilitĂ©s d’Ă©changes musicaux dans l’espace analogique et digital pour l’Ă©tĂ© prochain et se mobiliser pour mettre en Ĺ“uvre les idĂ©es retenues. Gstaad Menuhin Festival & Academy continuera Ă  communiquer via les canaux usuels. »

 

 

 

 

Le Festival s’engage à rembourser les billets achetés. Plus d’information sur le site du GSTAAD MENUHIN FESTIVAL

www.gstaadmenuhinfestival.ch

 

 

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COMPTE-RENDU, critique, récital. GSTAAD, Gstaad Menuhin Festival le 24 août 2019. BACH, STRAVINSKY, FRANCK. Rochat /Jauregui.

COMPTE-RENDU, critique, récital. GSTAAD, Gstaad Menuhin Festival & Academy. Chapelle de Gstaad, le 24 août 2019. BACH, STRAVINSKY, FRANCK. Nadège Rochat, Judith Jauregui. Le concert rassemble Nadège Rochat, espoir du violoncelle helvétique, et Judith Jauregui, la lumineuse et puissante pianiste espagnole dont la carrière est prometteuse. La charmante et minuscule chapelle, couverte de bardeaux, de Gstaad, en est le cadre. Son acoustique généreuse dessert quelque peu les artistes, quels que soient leurs efforts pour ménager les contrastes : les nuances les plus ténues sonnent comme des mezzo-forte… Trois transcriptions sont au programme, signées des meilleurs (Fournier, Piatigorsky). Le violoncelle ancien que joue Nadège Rochat sonne merveilleusement dans tous les registres, avec une chaleur et une franchise rares, du baroque au contemporain.

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C’est à Pierre Fournier, le grand violoncelliste genevois que l’on doit la transcription du choral pour orgue « Herzlich tut mich verlangen » de Bach (BWV 727). L’effusion pieuse, le lyrisme sont servis par l’émouvante réserve des interprètes : on est plus proche de l’esprit du transcripteur que de celui du choral de Weimar, mais l’émotion est sauve, dans le dépouillement et la clarté des lignes contrapuntiques.
La Suite italienne, que Stravinsky tira de Pulcinella à la demande de deux violonistes est davantage connue dans ces premières versions que dans celle de Piatigorsky et du compositeur (de 1934), et c’est bien dommage. Car il y a réécriture de l’ensemble, avec une aria grotesque ajoutée, dans un ordre modifié. Les deux jeunes femmes ont en partage l’énergie ; elles s’en donnent à cœur joie dans cette version contrastée où l’énergie bondissante le dispute à la poésie et au rêve. Si on attendait que le balancement de la sicilienne soit davantage marqué, la tarentelle, virtuose à souhait nous comble d’aise.

Malgré l’éblouissement provoqué par cette splendide interprétation, c’est avec la célèbre Sonate de Franck que culmine le concert. Dès l’allegro moderato, cela chante avec plénitude, grâce et souplesse ; c’est construit, puissant. Du piano de luxe, un violoncelle souverain. L’allegro est flamboyant, d’un romantisme assumé, au lyrisme constant : l’émotion est bien là. Souriant, insouciant comme d’une force inouïe, le recitativo fantasia qui suit est conduit magistralement. Quant au finale, avec son rondo canonique que chacun a en mémoire, c’est un pur bonheur. La vigueur, l’énergie, mais aussi la sensibilité, la tendresse des deux musiciennes se conjuguent idéalement. Leur entente est parfaite.

Quand aurons-nous la chance de les Ă©couter en France ? Le public, conquis, leur rĂ©serve de longues acclamations. En bis, Nadège Rochat offre le prĂ©lude de la 4ème suite en mi bĂ©mol, de Bach, dans lequel elle confirme l’excellence de son jeu et de sa musicalitĂ©. Nous lui souhaitons une carrière – dĂ©jĂ  riche – Ă  la hauteur des espĂ©rances qu’elle suscite.

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COMPTE-RENDU, critique, récital. GSTAAD, Gstaad Menuhin Festival & Academy. Chapelle de Gstaad, le 24 août 2019. BACH, STRAVINSKY, FRANCK. Nadège Rochat, Judith Jauregui. Crédit photographique : Albert Dacheux 2019

GSTAAD, lundi 31 août, à 19h30, BERLIOZ, SAINT-SAËNS …

gstaad-menuhin-festival-2019-PARIS-annonce-prĂ©sentation-classiquenews-582GSTAAD, lundi 31 aoĂ»t, Ă  19h30, BERLIOZ… sous la tente de Gstaad Ă  nouveau, grand concert symphonique avec le Philharmonique de Radio France et son chef Mikko Franck : Symphonie fantastique de Berlioz et Concerto de Saint-SaĂ«ns (avec comme soliste le violoncelliste Gautier Capuçon). Le chef français transmet clartĂ©, transparence et fièvre dramatique : sa direction est aujourd’hui l’une des plus passionnantes Ă  suivre… En 2019, le GSTAAD MENUHIN Festival cĂ©lèbre la musique française et Paris ! Sommet de la symphonique romantique française (1830), la Fantastique cristallise tous les songes et dĂ©mons intĂ©rieurs d’un Berlioz alors couronnĂ© par le Prix de Rome… Vedette de ce festival MENUHIN 2019, Camille Saint-SaĂ«ns, qui n’eut jamais le Prix de Rome, rayonne aujourd’hui par son gĂ©nie musical dont le raffinement et l’élĂ©gance offre une alternative au wagnĂ©risme contemporain…

vidéo PARIS !

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VOIR le TEASER PARIS ! / GSTAAD MENUHIN Festival 2019
http://www.classiquenews.com/teaser-video-gstaad-menuhin-festival-academy-2019-18-juil-6-sept-2019-a-paris-celebrationpas-de-classification/

réservez
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GSTAAD, Tente du festival
Samedi 31 août 2019, 19h30
Concert symphonique
Symphonie fantastique
Mikko Franck & Gautier Capuçon
Gautier Capuçon, violoncelle
Orchestre philharmonique de Radio-France (Paris)
Mikko Franck, direction

RESERVEZ VOTRE PLACE
https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/concerts-2019/concert-symphonique-31-08-19

BERLIOZ et SAINT-SAËNS : le romantisme français à GSTAAD
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Pour Harriet, muse et bientĂ´t Ă©pouse… 10 ans après un premier essai pour violoncelle (Suite, sur le modèle de JS BACH), Saint-SaĂ«ns compose son 1er Concerto pour violoncelle en la mineur en 1872. L’époque est au nĂ©oclassicisme et le raffinement du compositeur, auteur de Samson et Dalila maĂ®trise idĂ©alement les notions d’éclectisme et de recyclage. Saint-SaĂ«ns innove : plutĂ´t que trois tradtionnels mouvements, un seul mouvement, en trois parties enchaĂ®nĂ©es selon une idĂ©e de Franz Liszt dont la forme cyclique est emblĂ©matique d’une nouvelle audace… partagĂ©e d’ailleurs par Berlioz. La partition est dĂ©diĂ©e au violoncelliste belge Auguste Tolbecque,

PARIS, 1830: à 27 ans, Berlioz se passionne corps et âme pour l’actrice irlandaise, interprète de Shakespeare (Ophélie) qu’il vient applaudir à l’Odéon : Harriet Smithson. La fèvre amoureuse emporte le génie berliozien, qui cependant, même s’il finira par épouser le sujet de sa passion, doit affronter résistance, refus, valse-hésitation… toujours l’esprit du compositeur romantique est brimé par la frustration, le sentiment de solitude, la trahison, la perte… autobiographique, relatant les états psychologiques (pour le moins tourmentés) du héros, la Fantastique a déjà une ambition spatiale malhérienne, dépasse les épisodes de sa trame narrative (les fameux 5 parties précisément décrits dans le programme rédigés par l’auteur), évoque, exprime, plus qu’elle ne décrit. 10 jours avant la date prévue pour la création, Berlioz achève le manuscrit (mai 1830). Finalement, l’œuvre révolutionnaire est créée le 5 décembre (grande salle du Conservatoire de Paris), c’est un triomphe : les enfants du romantisme à Paris, ont trouvé leur idôle. Par la suite, Berlioz imagine une suite à la Fantastique, premier volet prolongé par un mélologue (il aime innover toujours) : intitulé «Lelio ou le retour à la vie». De fait, la Fantastique met à rude épreuve, instrumentistes, chef et public : les vertiges et les passions, entre raison et déraison, désir et haine, visions démoniaques et tentation du suicide, entre exacerbation et implosion, finissent de renouveler totalement l’écriture orchestrale en 1830. Il faut bien « un retour à la vie » pour redescendre de tant de sommets émotionnels.

Béatrice et Bénédict dont le Philharmonique de Radio France joue l’ouverture, est le seul opéra italien de Berlioz, conçu comme une comédie enjouée, inspirée de la pièce « Beaucoup de bruit pour rien » / « Much Ado About Nothing » de Shakespeare. Comme pour beaucoup de ses œuvres nouvelles, trop audacieuses, l’opéra est d’abord créé hors de France, en Allemagne : un premier acte est composé en 1833, puis créé au Festival de Bade en 1860, grâce à la commande de son directeur Edouard Bénazet. Puis deux actes sont produits en 9 août 1862 à Baden-Baden. L’écriture virtuose, nerveuse, exprime dans la Sicile du XVIe siècle (Renaissance), les exaltations contradictoires du cœur qui agitent les deux jeunes amants, d’abord réticents voire antagonistes jusqu’à leur union finale… incertitudes et velléités du sentiment sont au cœur de l’opéra Berliozien.

Programe : Berlioz / Saint-Saëns
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Hector Berlioz (1803–1869)
Ouvertüre zur Oper «Béatrice et Bénédicte» 10’

Camille Saint-Saëns (1835–1921)
Cellokonzert Nr. 1 a-Moll op. 33 25’
Allegro non troppo, Allegro con moto, Molto allegro

Hector Berlioz (1803–1869)
«Symphonie fantastique» 60’
Premier mouvement: Rêveries – Passions
Deuxième partie: Un bal
Troisième partie: Scène aux champs
Quatrième partie: Marche au supplice
Cinquième partie: Songe d’une nuit du sabbat

GAUTIER CAPUÇON, Violoncelle
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE (PARIS)
MIKKO FRANCK, direction

GSTAAD Menuhin Festival. BIZET : Carmen, le 24 août 2019 (Gaëlle Arquez)

gstaad-menuhin-festival-2019-PARIS-annonce-présentation-classiquenews-582GSTAAD Menuhin Festival. BIZET : Carmen, le 24 août 2019. Le samedi 24 août à 19h30, Carmen de Bizet en version de concert (Tente de Gstaad) avec dans le rôle titre, la mezzo hexagonale Gaëlle Arquez… L’esprit et le raffinement des couleurs parisiennes à GSTAAD. Le MENUHIN Festival a toujours su proposer de grands événements lyriques sous la tente. Cette Carmen devrait marquer l’édition 2019, sollicitant un plateau prometteur et les musiciens de l’opéra de Zürich. L’amour, la tendresse, le drame, le pittoresque, les couleurs… le sang espagnol ; la passion criminelle et la jalousie qui rend fou … il ya tou chez Bizet. Dans son ultime opéra, créé en 1875, et malheureux échec qui devait précipiter sa mort (foudroyé à 36 ans par un arrêt du cœur), Georges Bizet se montre grand connaisseur de l’âme humaine et en particulier de l’amour jaloux et exclusif.

 

 

CARMEN française à GSTAAD
La partition enchaîne les tubes : de la Habanera «L’amour est un oiseau rebelle» à la Séguedille «Près des remparts de Séville», chanté par la cigarière de Séville, sans omettre le langoureux et tendre «La fleur que tu m’avais jetée», Everest de tout les ténors qui ose incarner Don José, brigadier devenu contrebandier pour l’amour de Carmen.

Le plus de cette production lyrique en version de concert à GSTAAD : Gaëlle Arquez en Carmen, Marcelo Alvarez en Don José (avec de somptueux costumes selon la présentation d’annonce du Festival…).

Bizet, Prix de Rome, s’ennuie ferme dans les années 1860. Il peine à se faire un nom sur la scène lyrique parisienne. Après le Second-Empire, et la Commune (1870), malgré le wagnérisme ambiant, le jeune compositeur s’affirme en 1872 à l’Opéra-Comique avec Djamileh, un ouvrage en un acte, au parfum oriental… Fort de ce premier jalon applaudi, le compositeur reçoit une commande plus ambitieuse, avec pour librettistes Henri Meilhac et Ludovic Halévy, déjà sollicités et eux aussi remarqués par Offenbach.

Bizet choisit lui-même la nouvelle Carmen de Prosper Mérimée, roman hispanisant écrit dans les années 1830 ; le compositeur s’inspire aussi du poème Les Gitans de Pouchkine (1824). La première de Carmen a lieu le 3 mars 1875. L’accueil est froid car le meurtre représenté sur scène, la sauvagerie du portrait de l’héroïne, le réalisme de l’action, souvent brutale et exacerbée, ne manque pas de surprendre voire de choquer. Même Jacques Offenbach présent à la première, crie que Bizet lui a volé l’air de Micaëla du troisième acte!
Tout cela crée un parfum de scandale. Puccini s’en souviendra, la crudité naturaliste de Bizet en moins. Pourtant comme il est très bien expliqué dans le livret programme édité par le GSTAAD MENHIN Festival, « Bizet ne fait autre chose que de renvoyer à la bourgeoisie l’image de sa propre hypocrisie décadente! ». Un effet de miroir qui frappe encore aujourd’hui par sa justesse.

Son ami Ernest Guiraud remplace les dialogues parlés (propre au style de l’opéra comique et un rien maniéristes) par des récitatifs qui s’inscrivent mieux entre chaque séquence dramatique dont le sens du coloris et le dramatisme intense, ne cessent de captiver, de la première apparition de Carmen, à sa mort, près des arènes de Séville…

 
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Infos pratiques :
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Georges Bizet (1838–1875) «Carmen»,
Oper in 4 Akten / Opéra en 4 actes – halbszenische Aufführung

GAËLLE ARQUEZ, Mezzosopran (Carmen)
MARCELO ALVAREZ, Tenor (Don José)
JULIE FUCHS, Sopran (Micaëla)
LUCA PISARONI, Bariton (Escamillo)
ULIANA ALEXYUK, Sopran (Frasquita)
SINÉAD O’KELLY, Mezzosopran (Mercédès)
MANUEL WALSER, Tenor (Le DancaĂŻre)
OMER KOBILJAK, Tenor (Le Remendado)
ALEXANDER KIECHLE, Bass (Zuniga)
DEAN MURPHY, Bariton (Moralès)
KINDERCHOR DES OPERNHAUS ZĂśRICH
PHILHARMONISCHER CHOR BRNO / PETR FIALA, Einstudierung
ORCHESTER DER OPER ZÜRICH – PHILHARMONIA ZÜRICH
MARCO ARMILIATO, direction
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boutonreservationGSTAAD Menuhin Festival. BIZET : Carmen, le 24 aoĂ»t 2019. A 19h30, en version de concert (sous la tente de Gstaad) – RESERVEZ VOTRE PLACE

 

 

 

 

GSTAAD / SAANEN. Cecilia Bartoli, le 23 août 2019. VIVALDI II

bartoli-cecilia-cd-vivaldi-II-decca-concert-anniersary-30-decca-cecilia-bartoli-critique-cd-cd-reviewGSTAAD / SAANEN. Cecilia Bartoli, le 23 aoĂ»t 2019. VIVALDI II. La diva romaine revient Ă  ses premiers amours vivaldiennes… Ce vendredi 23 aoĂ»t commence la dernière sĂ©rie (magistrale) d’évĂ©nements musicaux au sein du Gstaad Menuhin Festival : Ă  19h30, nouveau programme dĂ©fendu par CECILIA BARTOLI (Ă©glise de Saanen). Les Saisons de Vivaldi dialoguent avec un choix d’airs d’opĂ©ras du PrĂŞtre Rosso…

Avec «Les Musiciens du Prince», que Cecilia Bartoli a créé en 2016 avec Jean-Louis Grinda, directeur de l’Opéra de Monte-Carlo, la diva romaine explore de nouveaux sons, toujours au service de sa fougue et de sa passion exploratrice, qu’elle soit Baroque comme ici, ou romantique… Bien sûr il y est question de Vivaldi, un compositeur que la cantatrice dévoilait avec une candeur gourmande et inspirée il y a … 20 ans. A Saanen, ce 23 août, place donc aux airs d’opéras, et aussi à l’inusable et atemporel sommet concertant au XVIIIè, Les Quatre Saisons, déjà estimé par JS Bach qui s’était procuré la partition, avec celle des autres concertos pour violon du Pretre Rosso (500 pièces composées). Le premier recueil, L’Estro armonico op. 3, paraît en 1711 à Amsterdam, et fait immédiatement sensation. Vivaldi est alors professeur de violon à l’Ospedale della Pietà, une institution vénitienne pour jeunes filles pauvres, orphelines ou abandonnées. Les Saisons appartiennent à un recueil plus tardif, intitulé Il Cimento dell’armonia e dell’invenzione – littéralement «le combat de l’harmonie (la raison) et de l’invention (l’imagination)» : comment l’inspiration furieuse dans le cas de Vivaldi peut-elle s’arranger des contraintes de l’écriture ? Harmonie et Invention… ? Vivaldi résoud l’équation en sublimant les deux. Ni plus ni moins. Car il a tout : sensibilité du peintre, curieux des atmosphères et justesse de l’écriture, à la fois virtuose, dramatique, poétique…
Cecilia Bartoli souligne le génie du Vivaldi lyrique : lequel a écrit pas moins de 40 ouvrages. Sans omettre la cinquantaine de cantates et sérénades, une centaine de sonates et plusieurs oratorios. Le Vivaldi compositeur d’opéras paraît sur le tard, en 1713, année de sa nomination comme imprésario (c’est à dire «administrateur») du teatro Sant’Angelo ; en découle 94 opéras, un nombre qu’il affirme avoir atteint comme créateur pour la scène. Depuis ses débuts, la prêtresse vivaldienne Cecilia Bartoli chante la langue éruptive, rythmique, énergique d’un musicien qui sut embraser les cœurs, ceux du public, grâce au chant de ses divas et castrats… Le programme reprend les airs de son dernier cd VIVALDI II, paru en, CLIC de CLASSIQUENEWS de novembre 2018

LIRE notre critique du cd CECILIA BARTOLI / VIVALDI II :
https://www.classiquenews.com/cd-evenement-critique-cecilia-bartoli-vivaldi-ii-decca/
bartoli-cecilia-cd-vivaldi-II-decca-concert-anniersary-30-decca-cecilia-bartoli-critique-cd-cd-reviewExtrait de la critique du cd VIVALDI II par Cecilia Bartoli :… « La diva en 2018 prolonge les qualités de 1999 : une sorte de souplesse surexpressive qui par la force des choses est devenue naturelle, tel un ruban vocal à la fois martelé et suave. Ainsi comme nous l’avions déjà observé dès début novembre (premières impressions du cd VIVALDI / BARTOLI 2018), la mezzo déploie une belle diversité de nuances propres à l’articulation et à la caractérisation de chaque : comme l’écrivait le 6 novembre 2018 notre rédacteur Lucas Irom : « D’emblée, en ouverture l’air agité du début de ce programme proclame sans fioritures ni hésitation la furià assumée de la partition, – cordes fouettées comme une crême liquide et souple ; voix très incarnée et engagée, laquelle a certes perdu de son élasticité comparée à 1999, avec des aigus parfois courts, mais dont l’économie des moyens (intelligence expressive) et la gestion de la ligne expressive architecturent le premier air de Zanaida (Argippo : « Selento ancora il fulmine ») avec un brio franc, naturel, contrasté et vivace, riche en vertiges et accents mordants dans la première section ; alanguis et murmurés dans la centrale, exprimant jusqu’à la hargne voire la frénésie hallucinée de cet appel à la vengeance. Plus loin, l’air de Caio d’Ottone in villa (1713 : un ouvrage traversé par un souffle pastorale inédit) qui exprime la blessure d’un coeur trahi face à la cruauté de son aimée, est abordé avec une infinie tendresse, aux lignes amples et fluides ; la couleur vocale d’une torpeur triste mais ardente est idéalement soutenue, avec un éclairage intérieur qui renseigne tout à fait la douleur presque lacrymale du cœur en souffrance. Qui a dit que Vivaldi n’était que virtuosité mécanique ? C’est un peintre du coeur humain parmi le splus inspirés… autant que BACH ou Haendel. Cecilia Bartoli enflamme les esprits dans le registre cantabile, ici suivant les pas du castrat créateur Bartolomeo Bartoli. » Par Lucas Irom (nov 2018)

https://www.classiquenews.com/cd-evenement-critique-cecilia-bartoli-vivaldi-ii-decca/

 

 

 

 

Infos pratiques :
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SAANEN, église, ven 23 août 2019, 19h30

 

 
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RESERVEZ VOTRE PLACE

CECILIA BARTOLI, mezzosopran


LES MUSICIENS DU PRINCE – MONACO
ANDRÉS GABETTA, Violon & Konzertmeister

 

 

 

 

Programme :
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Antonio Vivaldi (1678–1742)
Violinkonzert E-Dur op. 8 Nr. 1 RV 269
«Der Frühling» – 1. Satz 4’

«Quell’augellin», Arie der Silvia aus der Oper «La Silvia» RV 734 5’
«Non ti lusinghi la crudeltade», Arie des Lucio aus der Oper «Tito Manilo» RV 738 8’
«Gelosia, tu già rendi l’alma mia», Arie des Caio aus der Oper «Ottone in villa» RV 729 4’

Violinkonzert E-Dur op. 8 Nr. 1 RV 269
«Der Frühling» – 3. Satz 4’

«Vedrò con mio diletto»,
Arie des Anastasio aus der Oper «Il Giustino» RV 717 5’

Violinkonzert g-Moll op. 8 Nr. 2 RV 315
«Der Sommer» – 1. Satz 5’

«Sol da te mio dolce amore»,
Arie des Ruggiero aus der Oper «Orlando furioso» RV 728 8’

Violinkonzert g-Moll op. 8 Nr. 2 RV 315
«Der Sommer» – 2. & 3. Satz 5’

«Si lento ancora il fulmine»,
Arie der Zenaida aus der Oper «Argippo» RV 697 4’

«Zeffiretti che sussurrate»,
Arie der Ippolita
aus der Oper «Ercole sul Termodonte» RV 710 9’

Violinkonzert F-Dur op. 8 Nr. 3 RV 293
«Der Herbst» – 1. Satz 5

«Ah fuggi rapido»,
Arie des Astolfo
aus der Oper «Orlando furioso» RV 728 3’

Violinkonzert F-Dur op. 8 Nr. 3 RV 293
«Der Herbst» – 3. Satz 3’

«Gelido in ogni vena»,
Arie des Farnace
aus der Oper «Farnace» RV 711 12’

Violinkonzert f-Moll op. 8 Nr. 4 RV 297
«Der Winter» – 1. Satz 3’

«Se mai senti spirarti sul volto»,
Arie des Cesare
aus der Oper «Catone in Utica» RV 705 10’

Violinkonzert f-Moll op. 8 Nr. 4 RV 297
«Der Winter» – 2. & 3. Satz 5’

COMPTE RENDU, festival. GSTAAD MENUHIN FESTIVAL 2019. Les 25, 26 et 27 juillet 2019. « PARIS », Gabetta, Chamayou, Petibon…

COMPTE RENDU, festival. GSTAAD MENUHIN FESTIVAL 2019. Les 25, 26 et 27 juillet 2019. « PARIS », Gabetta, Chamayou, Petibon…
gstaad-menuhin-festival-2019-PARIS-annonce-prĂ©sentation-classiquenews-582Christoph MĂĽller, intendant gĂ©nĂ©ral du GSTAAD MENUHIN Festifal, d’édition en Ă©dition, ne cesse d’affirmer sa singularitĂ© estivale, a contrario d’autres festivals suisses et europĂ©ens dont la programmation demeure Ă©clectique mais confuse, souvent standardisĂ©e Ă  force d’artistes invitĂ©s au profil interchangeable. Rien de tel Ă  Gstaad chaque Ă©tĂ© tant l’équation entre Nature et Musique s’avère prĂ©servĂ©e, et mĂŞme sublimĂ©e. En choisissant (et fidĂ©lisant) Ă  prĂ©sent certains artistes de la scène internationale, Christoph MĂĽller a su marquer son festival d’une forte identitĂ© artistique, que le geste singulier « d’ambassadeurs », tels Sol Gabetta, Jonas Kaufmann, Yuja Wang, – et cette annĂ©e Bertrand Chamayou, prĂ©sentĂ© en “artiste en rĂ©sidence”,  rend spĂ©cifique.

GSTAAD, UNE ARCADIE RETROUVÉE ENTRE NATURE ET MUSIQUE

Le festivalier qui vient à Gstaad, ou réside dans les villages voisins de Schönried ou de Saanen (entre autres), retrouve ainsi le charme spécifique de programmes musicaux rares voire inédits, au sein d’églises souvent séculaires, à la nef de bois tapissée, dont la rusticité et le caractère champêtre offrent une inusable séduction pastorale. Ailleurs on aime et se délecte de musique baroque sur le motif (en Vendée : voyez le festival de William Christie chaque mois d’août aussi, en ses jardins que le chef jardinier a totalement dessinés) ; ou d’opéras sur nature (allez à Glyndebourne où le spectateur trié sur le volet peut pique-niquer sur un gazon des plus tendres, entre deux actes, pourvu que le bosquet soit confortable…). A Gstaad, s’ajoute le décor, majestueux, onirique, des montagnes et sommets alpins d’une irrésistible solennité. Le rêve d’une Arcadie alpine se précise à Gstaad.

Grâce à la diversité des formes musicales, le temps de notre (trop court) séjour : récital de piano, musique de chambre, récital lyrique…, le Gstaad Festival Menuhin sait répondre à tous les goûts. A l’offre élargie répond la beauté des sites naturels préservés dans cet écrin unique au monde, d’une Suisse verte et florissante. Entre chaque concert (le soir à 19h30), le festivalier marcheur peut se hisser jusqu’aux sommets grâce aux remontées mécaniques de Wispile, Rellerli ou de Wasserngrat. Il y contemple le vertige qu’offre la vision panoramique des vallées tranquilles, dignes des meilleurs compositions d’un Caspar Friedrich. Gstaad chaque été s’adresse au mélomane exigeant comme au randonneur épris de tourisme vert. Les 3 concerts des 25, 26 et 27 juillet auxquels nous avons assisté, n’ont pas manqué de confirmer la forte attractivité du Gstaad Menuhin Festival (63ème édition à l’été 2019).

 

 

 

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Bertrand CHAMAYOU, Sol GABETTA, Christoph MĂśLLER
(© Raphaël Faux / GSTAAD MENUHIN Festival 2019)

 

 

 

 

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Musique de chambre, rĂ©cital de piano, concert lyrique…

3 concerts exceptionnels au GSTAAD Menuhin Festival 2019

 

 

 

 

 

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CHAMBRISME à la française…
Jeudi 25 juillet 2019. Le thème de cette annĂ©e cĂ©lèbre PARIS Ă  travers les compositeurs qui ont marquĂ© le paysage hexagonal comme l’histoire de la musique tout court. Ce sont aussi des interprètes que la sensibilitĂ© et le sens des couleurs comme de la transparence – qualitĂ©s essentiellement parisiennes et françaises, destinent prĂ©cisĂ©ment au sujet gĂ©nĂ©rique : ainsi, le pianiste toulousain Bertrand Chamayou (nĂ© en 1981, Ă©lève de Jean-François Heisser) affirme une maturitĂ© Ă  la fois, rayonnante et rĂ©servĂ©e au service de programmes multiples (5 annoncĂ©s pour cette Ă©dition 2019) qui en font « l’artiste en rĂ©sidence » de ce cru. Dans l’église mythique de Saanen, lĂ  mĂŞme oĂą a jouĂ© le fondateur Yehudi Menuhin dès 1957 (pour les dĂ©buts du Festival suisse), le Français partage la scène avec la violoncelliste Sol Gabetta, autre ambassadrice de charme, chaque Ă©tĂ© Ă  Gstaad : les deux artistes se connaissent depuis de très longues annĂ©es ; depuis l’adolescence, ils jouent très souvent ensemble ; mais ce soir, c’est la première fois qu’ils opèrent de concert Ă  Saanen.
Dès la Sonate de Debussy (1916), claire révérence à l’esprit de Rameau et de Watteau, la complicité des deux interprètes rayonnent d’une même ardeur, souvent plus mesurée et mieux ciselée chez Sol Gabetta dont on ne cesse de se délecter de la grâce intérieure et du caractère d’urgence enflammée ; l’épure, le sens de la fulgurance, comme le picaresque de la Sérénade (habanera avec effet de mandoline) fourmille d’éclats à la façon des Français baroques (on pense davantage à Couperin qu’à Rameau, dans cette alliance ineffable entre langueur mélancolique et panache ironique). Puis, la libération (cadence du 3è et dernier mouvement) est réservée au violoncelle, là encore d’une fierté latine (espagnole, proche d’Ibéria) que la violoncelliste illumine avec cette tendresse fluide et intérieure qui est sa marque. Aux cordes rubanées, d’une exquise langueur chantante répond parfois un piano trop dur auquel échappe à notre avis, le ton de saturnisme lunaire et nostalgique du Pierrot que Debussy avait imaginé en second plan.
La rĂ©vĂ©lation de la soirĂ©e demeure la Sonate de Poulenc, aussi flamboyante (et parfois bavarde) qu’oubliĂ©e depuis sa crĂ©ation en 1949. Poulenc se rapproche du cercle de Debussy et Ravel car il apprit le piano avec Ricardo Viñes, – immense interprète des deux ainĂ©s de Poulenc. En 4 mouvements, chacun très caractĂ©risĂ© et riche en contrastes, la FP 143 collectionne rythmes et atmosphères mais sait aussi plonger dans la tendresse qui berce en une gravitĂ© saisissante (Cavatine). Agile et volubile, inspirĂ© et complice, le duo Gabetta / Chamayou convainc du dĂ©but Ă  la fin par ses allers retours percutants, dessinĂ©s, d’une nervositĂ© affectueuse.
Dernier volet de ce triptyque chambriste à Saanen, la Sonate pour violoncelle de Chopin (1848) écrite pour le virtuose et ami lillois Auguste-Joseph Franchomme. Dernière des quatre Sonates, la Sonate opus 65 étonne par la fusion très réussie entre les deux instruments, un accord qui retrouve l’entente de la Sonate de Debussy : s’y affirme ce goût de l’équilibre formel (peut-être inspiré par le traité de Cherubini que le dernier Chopin lit et relit comme pour mieux structurer ses dernières œuvres… surtout celles non strictement pianistiques). Le sens du phrasé propre à Sol Gabetta facilite l’élucidation du rubato chopinien que beaucoup de ses confrères et consœurs ne maîtrisent pas avec autant d’évidence : comme souvent dans son jeu intériorisé, le chant du violoncelle semble surgir de l’ombre, porté, incarné par une énergie viscérale, organique. On y remarque en particulier la valse languissante du trio dans le Scherzo ; surtout l’entrain et la vivacité du Finale où rayonne l’entente idéale des deux artistes. On aime à Gstaad le défi des duos de musiciens : ce soir, l’intelligence en partage et le sens d’une même musicalité expressive font la valeur de ce programme. L’esprit de Paris s’est incarné dans l’élégance et la profondeur, grâce à deux interprètes heureux de jouer ensemble.

 

 

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BERTRAND CHAMAYOU, alchimiste ravélien
Le lendemain, autre programme, autre lieu, mais les festivaliers retrouvent Bertrand Chamayou pour son récital en soliste, vendredi 26 juillet, dans la petite église de Rougemont, dont le volume de la nef est couronné par la figure d’un sublime Christ sur la croix dont le dessin est du début XVIIè. Le programme est ambitieux et s’ouvre d’abord par Schumann. A l’écoute de Carnaval principalement, la schizophrénie double de Robert le romantique, alternativement Florestan et Eusebius nous paraît dépourvue de nuances troubles, trop marquée, trop sèchement assénée. Dommage. Par contre, après la pause, un tout autre univers nous est révélé sous les doigts plus naturels et comme frappés d’évidence du pianiste français : les 5 joyaux de « Miroirs » de Ravel (1906) éblouissent par leur justesse, un flux organiquement captivant, des nuances infinies qui ciselées dans la résonance et les couleurs, miroitent : ils nous invitent au grand banquet des scintillements ravéliens.

 

 

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Aucun doute, Bertrand Chamayou se montre immense poète, alchimiste évocateur, à la fois passeur des sortilèges et grand ambassadeur du sorcier Ravel. On y perce le secret d’épisodes suspendus et picturaux dont le génie de la ligne et des impulsions esquissées, compose pourtant une cathédrale harmoniquement subtile et onirique, aux caractères et accents fermes et nets, à couper le souffle. Le jeu est solide et il respire. Le sérieux, la probité voire le scrupule du pianiste en comprennent et les équilibres millimétrés et la brillance évanescente. En surgit un Ravel à la fois cérébral et sensuel dont l’esprit des couleurs vibre, s’exalte, ambitionne un nouveau monde ; quand l’élan et l’audace des harmonies toujours imprévisibles font imploser l’assise et l’architecture. On connaît les deux fragments que Ravel orchestra par la suite : Une barque sur l’océan et Alborada del Gracioso (Aubade du bouffon).
Ecouter ce soir Ă  Rougemont, l’intĂ©gralitĂ© du cycle des 5 pièces relève d’une expĂ©rience singulière oĂą le compositeur semble rĂ©inventer tout le langage musical pour piano. On s’y berce de sonoritĂ©s Ă  la fois enveloppantes et Ă©cumantes, enivrĂ©s par un pur esprit expĂ©rimental. La libertĂ© harmonique sous les doigts flexibles, facĂ©tieux, enchanteurs du pianiste, saisit immĂ©diatement : on y perçoit un Ravel, grand prĂŞtre des images et illusions, peintre des modernitĂ©s et du futur qui ose plus loin que Debussy. Ses Miroirs dĂ©voilent le son de l’invisible et de l’inconnu, selon la conception d’un aigle agile et visionnaire, libĂ©rĂ© de toute entrave, et narrative et stylistique. « Noctuelles » expriment l’envol des papillons noctambules, leur lĂ©gèretĂ© dĂ©sirante ; « Oiseaux tristes » (dĂ©diĂ© au crĂ©ateur Riccardo Viñes), touche au cĹ“ur de la magie animalière qui inspire et rĂ©vèle un Ravel ornithologue : Bertrand Chamayou sublime le chant solitaire dâ€oiseaux dĂ©sespĂ©rĂ©s saisis par la chaleur de l’étĂ© (quoi de plus actuel au moment oĂą une canicule terrifiante s’abat sur l’Europe?) : c’est la plus courte pièce… et la plus bouleversante.
Les couleurs d’ « Une barque sur l’océan
 » (dédié au peintre Paul Sordes du groupe des Apaches) envoûtent par leurs balancements marins, éperdus, suspendus, enivrants. « L’Aubade du bouffon » (/Alborada del Gracioso) semble citer Chabrier, modèle pour Ravel et premier compositeur à ouvrir dans les champs français, la grande perspective des rythmes hispaniques : le nerf et le sens du dessin leur confèrent ici, sous les doigts magiciens de Bertrand Chamayou, une carrure et un allant, phénoménaux. Enfin, « La vallée des cloches » déploie cette sensualité ondulante, serpent harmonique qui séduit, tout en fermeté onirique et qui au final, fait imploser la forme. Conception et geste fusionnent : ils éclairent combien le sens de la musique ravélienne est pictural, synthèse inouïe du Monet coloriste et du Picasso, concepteur réformateur. La séquence relève du prodige et confirme définitivement l’adéquation comme les affinités de Bertrand Chamayou avec l’auteur de Gaspard de la nuit. Les effets de miroir se poursuivent précisant d’autres filiations que l’on ne soupçonnait guère : aux cloches ravéliennes répondent celles (pourtant plus tardives) d’un Saint-Saëns, lui aussi soucieux de couleurs comme de résonances (« Les cloches de Las Palmas »). Voici donc l’auteur de Samson et Dalila mis au parfum de l’innovation… en bis de ce récital saisissant, la rare toccata du Tombeau de Couperin, ultime offrande ravélienne où l’espace et le temps deviennent couleurs et mouvements. Récital mémorable.
 

 

 

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MOZART INCANDESCENT
Le lendemain (samedi 27 juillet 2019) retour dans l’église de Saanen. Lever de rideau des plus engageants, l’ouverture des Nozze di Figaro trĂ©pigne et fait claquer les tutti, – l’orchestre sur instruments d’époque La Cetra ne manque pas de nervositĂ© ; c’est une prĂ©paration idĂ©ale et très dramatique pour l’apparition de la diva française Patricia Petibon dont la silhouette relève d’une pythie hallucinĂ©e, sorte d’extraterrestre de passage, engagĂ©e dans un chant surexpressif, Ă  la gestuelle volontaire.

 

 

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La chanteuse a du chien et du tempérament. Par respect du public et de la musique, elle leur donne tout. Fabuleuse créature délirante plutôt que cocotte statique, la cantatrice a construit un programme majoritairement mozartien qui va crescendo, depuis la langueur tendre et inquiète de Barbarina (des Nozze justement), à la solitude mélancolique de la Comptesse (Porgi amor : victime impuissante des désillusions amoureuses). Puis c’est l’écriture parisienne du dernier Gluck en France (Paride ed Elena) dont on savoure l’esprit pastoral, la tendresse simple dont s’est tant délecté Rousseau.
La seconde partie affirme l’impétuosité des instrumentistes, leur qualité roborative sous la direction parfois mécanisée, un peu sèche et roide du chef en manque de nuances (symphonie VB 142 de Joseph Martin Kraus). Enfin, chauffée et prête à en découdre dans cette arène néoclassique, pleine de furie comme d’élans vengeurs, « Sturm und drang » (tempête et passion), Patricia Petibon finit le portrait lyrique qu’elle avait amorcé en première partie : sa Giunia (Lucio Silla, premier seria d’une ardeur inédite alors) n’est que frémissement et invocation sincère ; l’imprécation d’Alceste « Divinités du Styx » s’impose par sa noblesse et sa désespérance ample.

 

 

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Mais l’acmĂ© de ce rĂ©cital qui cĂ©lèbre le style tragique et pathĂ©tique Ă  Paris propre aux annĂ©es 1770 et 1780, demeure Idomeneo, autre seria majeur de Mozart, en sa somptueuse parure orchestrale (l’ouverture majestueuse et impĂ©tueuse, mieux rĂ©ussie par La Cetra) : paraĂ®t Elettra, victime haineuse et rageuse que son impuissance lĂ  encore rend inconsolable et persiflante, au bord de la folie : cette Électre de Mozart prolonge, en conclusion de tout l’opĂ©ra, la sĂ©rie des magiciennes baroques (les MĂ©dĂ©e, Alcina et Armide), pourtant solitaires et finalement dĂ©munies ; le chant se fait au delĂ  de l’invocation terrifiante (digne d’une Gorgone car elle Ă©voque la morsure des serpents), expression troublante d’une dĂ©pression personnelle : la furie est un ĂŞtre dĂ©truit. Formidable actrice au chant servant le texte, Patricia Petibon Ă©claire ce qui Ă  Paris Ă  la veille de la RĂ©volution, – comme ce soir Ă  Saanen, a troublĂ© le public : l’expression du tragique dĂ©sespĂ©rĂ©. PrĂ©sence et incarnation, irrĂ©sistibles.

 

 

 

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COMPTE-RENDU, festivals. GSTAAD MENUHIN Festival, les 25, 26 et 27 juillet 2019. «  PARIS » : Debussy, Poulenc, Chopin / RAVEL, Saint-Saëns / Mozart, Gluck… Sol Gabetta (violoncelle), Bertrand Chamayou (piano), Patricia Petibon (soprano). La Cetra (Karel Valter, direction). / Illustrations : © Raphaël Faux /   gstaadphotography.com / GSTAAD MENUHIN Festival 2019

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A VENIR... Le GSTAAD MENUHIN FESTIVAL se déroule en Suisse (Saanenland) jusqu’au 6 septembre prochain. Parmi les nombreux événements musicaux annoncés, voici nos 10 coups de coeur à ne pas manquer :

 

 

1
Samedi 3 août 2019
19h30, Eglise de Saanen
Musique de chambre
La Truite – Semaine française IV
Ibragimova, Power, Gabetta & Chamayou
Alina Ibragimova, violon
Charlotte Saluste-Bridoux, violon
Lawrence Power, alto
Sol Gabetta, violoncelle
Yann Dubost, contrebasse
Bertrand Chamayou, piano
Artist in Residence 2019

https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/concerts-2019/musique-de-chambre-03-08-19-2

 

 

2
Dimanche 11 août 2019
18h00, Eglise de Saanen
Concert orchestral
80 ans de Bartók à Gstaad – Bartók et la Suisse I
Bertrand Chamayou & Kammerorchester Basel
Bertrand Chamayou, piano
Artist in Residence 2019
Kammerorchester Basel

https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/concerts-2019/gala-concert-orchestral-11-08-19

 

 

3
Jeudi 15 août 2019
17h30, Tente du Festival de Gstaad
L’Heure Bleue
Gstaad Conducting Academy – Concert de clôture III
Gstaad Festival Orchestra
Etudiants de la Gstaad Conducting Academy

https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/concerts-2019/l-heure-bleue15-08-19

 

 

4
Samedi 17 août 2019
19h30, Tente du Festival de Gstaad
Concert symphonique
Pathétique – Manfred Honeck & Seong-Jin Cho
Gstaad Festival Orchestra II
Seong-Jin Cho, piano
Gstaad Festival Orchestra
Manfred Honeck, direction

https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/concerts-2019/concert-symphonique-17-08-19

 

 

5
Vendredi 23 août 2019
19h30, Eglise de Saanen
GALA Concert orchestral
Cecilia Bartoli, mezzo-soprano
Vivaldi : airs d’opéras & concertos
Les Musiciens du Prince – Monaco
Andrés Gabetta, Violine & Konzertmeister

https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/concerts-2019/gala-concert-orchestral-23-08-19

 

 

6
Samedi 24 août 2019
19h30, Tente du Festival de Gstaad
Opéra version de concert
Carmen
Gaëlle Arquez, mezzo-soprano (Carmen)
Marcelo Alvarez, ténor (Don José)
Julie Fuchs, soprano (Micaëla)
Luca Pisaroni, baryton (Escamillo)
Uliana Alexyuk, soprano (Frasquita)
SinĂ©ad O’Kelly, mezzo-soprano (MercĂ©dès)
Manuel Walser, baryton (Le DancaĂŻre)
Omer Kobiljak, ténor (Le Remendado)
Alexander Kiechle, basse (Zuniga)
Dean Murphy, baryton (Moralès)
Chœur philharmonique de Brno
Orchestre de l’OpĂ©ra de Zurich – Philharmonia Zurich
Marco Armiliato, direction

https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/concerts-2019/opera-concertant-24-08-19

 

 

7
Vendredi 30 août 2019
19h30, Eglise de Saanen
Musique de chambre
Capriccioso – Daniel Lozakovich
Daniel Lozakovich, violon
Sergei Babayan, piano

https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/concerts-2019/musique-de-chambre-30-08-19

 

 

8
Samedi 31 août 2019
19h30, Tente du Festival de Gstaad
Concert symphonique
Symphonie fantastique
Mikko Franck & Gautier Capuçon
Gautier Capuçon, violoncelle
Orchestre philharmonique de Radio-France (Paris)
Mikko Franck, direction
Symphonie Fantastique de Berlioz / Concertopour violoncelle n°1 de Saint-Saëns

https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/concerts-2019/concert-symphonique-31-08-19

 

 

9
Dimanche 1er septembre 2019
18h, Tente du Festival de Gstaad
Concert symphonique
De Wagner à Ravel – Classique France-Allemagne
Klaus Florian Vogt & Gergely Madaras
Klaus Florian Vogt, ténor
Airs de Parsifal, Lohengrin (Wagner) / Boléro de Ravel
Orchestre National de Lyon
Gergely Madaras, direction

https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/concerts-2019/concert-symphonique-01-09-19

 

 

10
Vendredi 6 septembre 2019
19h30, Tente du Festival de Gstaad
Concert symphonique
«Rach 3»
Myung-Whun Chung & Yuja Wang
Yuja Wang, piano
Staatskapelle Dresden
Myung-Whun Chung, direction

https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/concerts-2019/concert-symphonique-06-09-19

 

 

 

 

TOUTES LES INFOS ET LES MODALITES DE RESERVATIONS
sur le site du GSTAAD MENUHIN FESTIVAL 2019
https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr

 

 

 

 

GSTAAD MENUHIN FESTIVAL & academy 2019 : 18 juil – 6 sept 2019 : une Ă©dition en OR

gstaad-menuhin-festival-2019-PARIS-annonce-présentation-classiquenews-582MENUHIN GSTAAD Festival 2019 (Suisse), LOCATION OUVERTE. Le premier festival musical estival en Suisse (à Saanen et à Gstaad là même où Yehudi Menuhin avait repéré des lieux propices à la musique et aux concerts) ouvre sa billetterie : il est enfin possible de réserver ses places, ce pour tous les concerts de l’édition 2019 : une foison de programmes servis par les meilleurs artistes et interprètes de la scène actuelle : chefs, pianistes, chanteurs, orchestres… Le 63è festival Menuhin allie comme à son habitude l’excellence et aussi l’audace, sans omettre aux côtés de l’équilibre de ses propositions, la sensibilisation du classique à tous les publics.

PARIS, JE T’AIME !! Le programme dĂ©taillĂ© de l’ensemble des concerts du 63e Gstaad Menuhin Festival est dĂ©sormais en ligne : assurez-vous les meilleurs places en rĂ©servant directement sur le site du Menuhin Gstaad Festival 2019, ou par tĂ©lĂ©phone au 033 748 81 82.
Du 18 juillet au 6 septembre 2019 : 60 CONCERTS à l’affiche pendant presque 2 mois. Les concerts ont lieu dans les églises du canton (écrins intimistes du Saanenland), ou sous la tente à Gstaad,  ample vaisseau réservé aux grandes célébrations symphoniques, opératiques, événementielles… Il y a pour tous les goûts à Gstaad chaque été.

 

 

 

le GSTAAD MENUHIN FESTIVAL 2019 fĂŞte PARIS !

 

 

 

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GSTAAD MENUHIN Festival 2018

 

 

 

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gstaad-menuhin-festival-2019-paris-gd-format-artistes-petibon-say-gabetta-annonce-location-par-classiquenewsMOISSON DE TEMPERAMENTS… Cette annĂ©e le Festival suisse fĂŞte PARIS, son thème fĂ©dĂ©rateur. De nombreux artistes français sont prĂ©sents mais pas seulement :
L’Ă©glise de Saanen accueille cette annĂ©e HervĂ© Niquet et son Concert Spirituel dans le «Te Deum» de Charpentier (20.7), Sol Gabetta dans le 2e Concerto de Saint-SaĂ«ns (21.7), Patricia Petibon dans des airs de Mozart et de Gluck (27.7), l’organiste de Notre-Dame de Paris Olivier Latry (28.7), le trompettiste Gábor Boldoczki (29.7), Andreas Ottensamer et Yuja Wang en duo (31.7), Fazil Say dans le «Clair de lune» de Debussy (2.8), Ute Lemper dans des chansons françaises et de cabaret (10.8), Bertrand Chamayou dans le 23e Concerto de Mozart (11.8), Cecilia Bartoli (23.8) ou encore Hilary Hahn dans les deux concertos pour violon de Bach avec la Deutsche Kammerphilharmonie Bremen (29.8). On pourra entendre sinon David Guerrier Ă  Château-d’Ĺ’x (22.7), Nuria Rial (5.8), Isabelle Faust (9.8), L’Arpeggiata (15.8) et Maurice Steger (4.9) Ă  Zweisimmen, l’Ensemble Janoska et BirĂ©li Lagrène (8.8), Christophe Rousset (20.8) et Francesco Piemontesi (26.8) Ă  Rougemont, le Quatuor Chiaroscuro (23.7) et Christian Bezuidenhout (27.8) Ă  Lauenen. Quelques-uns parmi les plus de 60 concerts proposĂ©s en 2019…

 

 

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FOCUS GRANDES FORMATIONS :Vous prĂ©fĂ©rez les grands effectifs? RĂ©servez aussi vos soirĂ©es sous la Tente de Gstaad avec Seong-Jin Cho et Manfred Honeck dans «L’Empereur» de Beethoven et la «PathĂ©tique» de TchaĂŻkovski (17.8), «Carmen» en version de concert (24.8), Vilde Frang dans Bruch (25.8), Gautier Capuçon et Mikko Franck dans Haydn et la «Symphonie fantastique» de Berlioz (31.8), Klaus Florian Vogt dans Wagner (1.9), Yuja Wang et Myung-Whun Chung dans le 3e Concerto de Rachmaninov (6.9), qui sont en vente depuis le 20 dĂ©cembre dĂ©jĂ !

 

 

 

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Depuis 2 ans, le GSTAAD Menuhin Festival enrichit son offre numĂ©rique proposant Ă  la relecture et au visionnage permanent, de nombreux contenus vidĂ©os, au sein de son offre « GSTAAD DIGITAL FESTIVAL » – Actuellement, reportage sur l’un des laurĂ©ats de l’AcadĂ©mie de direction d’orchestre, organisĂ©e chaque Ă©tĂ© sous la tente / le jeune maestro Joseph Bastian, laurĂ©at du Neeme Järvi 2016 explique le fonctionnement de la «Gstaad Conducting Academy»

 

 

 

 

 

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RESERVEZ VOS PLACES

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directement sur le site du 63è MENUHIN GSTAAD FESTIVAL :

https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/edition-2019

 

 

 

 

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et aussi les concerts symphoniques spectaculaires
sous la tente de Gstaad

TEASER video. GSTAAD MENUHIN Festival & Academy 2019 – 18 juil – 6 sept 2019 : a PARIS celebration

gstaad-menuhin-festival-2019-PARIS-annonce-présentation-classiquenews-582GSTAAD MENUHIN FESTIVAL : « PARIS » , 18 juil – 6 sept 2019. A l’été 2019, le Festival Yehudi Menuhin à Gstaad (Gstaad Yehudi Menuhin Festival & Academy) en Suisse (Saanenland) célèbre la magie romantique et culturelle de la ville lumière, PARIS. Quel beau symbole qui souligne la prééminence d’une fascination partagée sur toute la planète qui se cristallise ainsi cet été, dans les villages au charme rustique et campagnard du Festival suisse. Parmi les artistes invités à Gstaad : Yuja Wang, Ute Lemper, Bertrand Chamayou, Gautier Capuçon, Hilary Hahn et Manfred Honeck…
GSTAAD MENUHIN FESTIVAL : « PARIS » , 18 juil – 6 sept 2019 – TEASER VIDEO © studio CLASSIQUENEWS.Tv 2019

MENUHIN GSTAAD Festival 2019 (Suisse) : La location est ouverte.

gstaad-menuhin-festival-2019-PARIS-annonce-présentation-classiquenews-582MENUHIN GSTAAD Festival 2019 (Suisse), LOCATION OUVERTE. Le premier festival musical estival en Suisse (à Saanen et à Gstaad là même où Yehudi Menuhin avait repéré des lieux propices à la musique et aux concerts) ouvre sa billetterie : il est enfin possible de réserver ses places, ce pour tous les concerts de l’édition 2019 : une foison de programmes servis par les meilleurs artistes et interprètes de la scène actuelle : chefs, pianistes, chanteurs, orchestres… Le 63è festival Menuhin allie comme à son habitude l’excellence et aussi l’audace, sans omettre aux côtés de l’équilibre de ses propositions, la sensibilisation du classique à tous les publics.

Le programme dĂ©taillĂ© de l’ensemble des concerts du 63e Gstaad Menuhin Festival est dĂ©sormais en ligne : assurez-vous les meilleurs places en rĂ©servant directement sur le site du Menuhin Gstaad Festival 2019, ou par tĂ©lĂ©phone au 033 748 81 82.
Du 18 juillet au 6 septembre 2019 : 60 CONCERTS à l’affiche pendant presque 2 mois. Les concerts ont lieu dans les églises du canton (écrins intimistes du Saanenland), ou sous la tente à Gstaad,  ample vaisseau réservé aux grandes célébrations symphoniques, opératiques, événementielles… Il y a pour tous les goûts à Gstaad chaque été.

 

 

 

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GSTAAD MENUHIN Festival 2018

 

 

 

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gstaad-menuhin-festival-2019-paris-gd-format-artistes-petibon-say-gabetta-annonce-location-par-classiquenewsMOISSON DE TEMPERAMENTS… Cette annĂ©e le Festival suisse fĂŞte PARIS, son thème fĂ©dĂ©rateur. De nombreux artistes français sont prĂ©sents mais pas seulement :
L’Ă©glise de Saanen accueille cette annĂ©e HervĂ© Niquet et son Concert Spirituel dans le «Te Deum» de Charpentier (20.7), Sol Gabetta dans le 2e Concerto de Saint-SaĂ«ns (21.7), Patricia Petibon dans des airs de Mozart et de Gluck (27.7), l’organiste de Notre-Dame de Paris Olivier Latry (28.7), le trompettiste Gábor Boldoczki (29.7), Andreas Ottensamer et Yuja Wang en duo (31.7), Fazil Say dans le «Clair de lune» de Debussy (2.8), Ute Lemper dans des chansons françaises et de cabaret (10.8), Bertrand Chamayou dans le 23e Concerto de Mozart (11.8), Cecilia Bartoli (23.8) ou encore Hilary Hahn dans les deux concertos pour violon de Bach avec la Deutsche Kammerphilharmonie Bremen (29.8). On pourra entendre sinon David Guerrier Ă  Château-d’Ĺ’x (22.7), Nuria Rial (5.8), Isabelle Faust (9.8), L’Arpeggiata (15.8) et Maurice Steger (4.9) Ă  Zweisimmen, l’Ensemble Janoska et BirĂ©li Lagrène (8.8), Christophe Rousset (20.8) et Francesco Piemontesi (26.8) Ă  Rougemont, le Quatuor Chiaroscuro (23.7) et Christian Bezuidenhout (27.8) Ă  Lauenen. Quelques-uns parmi les plus de 60 concerts proposĂ©s en 2019…

 

 

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FOCUS GRANDES FORMATIONS :Vous prĂ©fĂ©rez les grands effectifs? RĂ©servez aussi vos soirĂ©es sous la Tente de Gstaad avec Seong-Jin Cho et Manfred Honeck dans «L’Empereur» de Beethoven et la «PathĂ©tique» de TchaĂŻkovski (17.8), «Carmen» en version de concert (24.8), Vilde Frang dans Bruch (25.8), Gautier Capuçon et Mikko Franck dans Haydn et la «Symphonie fantastique» de Berlioz (31.8), Klaus Florian Vogt dans Wagner (1.9), Yuja Wang et Myung-Whun Chung dans le 3e Concerto de Rachmaninov (6.9), qui sont en vente depuis le 20 dĂ©cembre dĂ©jĂ !

 

 

 

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Depuis 2 ans, le Menuhin GSTAAD Festival enrichit son offre numĂ©rique proposant Ă  la relecture et au visionnage permanent, de nombreux contenus vidĂ©os, au sein de son offre « GSTAAD DIGITAL FESTIVAL » – Actuellement, reportage sur l’un des laurĂ©ats de l’AcadĂ©mie de direction d’orchestre, organisĂ©e chaque Ă©tĂ© sous la tente / le jeune maestro Joseph Bastian, laurĂ©at du Neeme Järvi 2016 explique le fonctionnement de la «Gstaad Conducting Academy»

 

 

 

 

 

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RESERVEZ VOS PLACES

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directement sur le site du 63è MENUHIN GSTAAD FESTIVAL :

https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/edition-2019

 

 

 

 

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COMPTE-RENDUS, concerts. GSTAAD, New Year Music Festival, les 4 & 5 janv 2019. JS BACH: N Stutzmann, A Kapelis.

Compte-rendu, concerts. New Year Gstaad Festival, Eglises de Rougemont et Lauenen, les 4 & 5 janvier 2019. Nathalie Stutzmann, Leon Kosavic et l’Ensemble Orfeo 55 (Rougemont), puis Aleksandros Kapelis et les Barock Solisten du Berliner Philharmoniker (Lauenen) dans des Ĺ“uvres de J. S. Bach. La musique classique Ă  Gstaad, ce n’est pas seulement le cĂ©lèbre Menuhin Festival en pĂ©riode estivale et les Sommets Musicaux fin janvier, c’est aussi le Gstaad New Year Music Festival, manifestation fondĂ©e et inlassablement dĂ©fendue par la Princesse Caroline Murat, une des arrière-petites-nièces de NapolĂ©on 1er, installĂ©e dans la cĂ©lèbre station alpine, pianiste renommĂ©e, mais Ă©galement co-fondatrice des non moins fameux Festival de Verbier et Sommets Musicaux susnommĂ©s. Chaque annĂ©e, depuis treize ans maintenant, la Princesse mĂ©lomane invite les grands noms de la musique classique et du chant lyrique, cette nouvelle Ă©dition n’Ă©chappant pas Ă  la règle avec des artistes de grande renommĂ©e tels que Paul Gulda, Nino Machaidze, Michel Dalberto, Edwin Crossley-Mercer, ou encore la cĂ©lèbre alto française Nathalie Stutzmann que nous avons pu entendre, ce 4 janvier 2019, – aux cĂ´tĂ©s du magnifique baryton-basse croate Leon Kosavic et dans un programme d’arias extraites de Cantates du Cantor de Leipzig – dans la ravissante Ă©glise de Rougemont (Ă  l’instar du Festival Menuhin et des Sommets Musicaux, les concerts ont lieu essentiellement dans les diverses petites Ă©glises du Saanenland).

stutzmann nathalie schubert lieder IMG_0389-Nathalie-RT-Warmer_(c)_Simon_Fowler-480NommĂ©e “ Chevalier de l’Ordre de la LĂ©gion d’Honneur “ quelques jours plus tĂ´t, Nathalie Stutzmann est venue avec l’ensemble (baroque) qu’elle a fondĂ© il y a maintenant 10 ans, l’excellent Orfeo 55, et l’on devra d’abord saluer la cohĂ©rence et la pertinence d’un programme tout en nuances, qui permet de faire goĂ»ter Ă  l’audience les diffĂ©rentes facettes du gĂ©nie de Bach. Pour mettre en valeur sa phalange, et faire apprĂ©cier au public très chic et international de Gstaad sa grande qualitĂ© artistique, c’est par la Sinfonia de la Cantate BWV 42 que dĂ©bute la soirĂ©e. Et si l’intĂ©rioritĂ© et la spiritualitĂ© de Bach sont bien entendu au rendez-vous, la sensualitĂ© de sa musique est Ă©galement mise ici en avant. Ainsi, après le touchant et mĂ©lancolique « VergnĂĽte ruh » (BWV 170), c’est l’air « Getrost ! » – extrait de la Cantate BWV 133 – qu’elle dĂ©livre, avec des vocalises aussi ardues Ă  exĂ©cuter que jubilatoires Ă  Ă©couter.
KOSAVIC LEON BARYTON portrait concert par classiquenews gstaad 2019 3.jpg__300x300_q90_crop_subsampling-2_upscaleSon collègue masculin, -Leon Kosavic, prend ensuite le relais avec les arie « Ich will den Kreuzstab gerne tragen » (BWV 56) et « Jesus ist ein Schild » (BWV 56). Le jeune chanteur, que nous avions découvert dans Les Noces de Figaro à Liège, la saison dernière, possède toutes les qualités requises pour rendre justice à cette page. Son baryton souple et flexible le destine tout naturellement aux airs de bravoure dont les redoutables vocalises ne lui posent aucune difficulté, ni en précision ni en justesse. Le velours du timbre en fait également l’interprète idéal des pages plus contemplatives, soutenues par un legato de miel. S’il n’existe pas de duo écrit par Bach pour leur typologie de voix respective, les compères ont contourné le problème grâce à l’air extrait du fameux Actus Tragicus « In deine Hände » (BWV 106) dans lequel un alto et un baryton interviennent bel et bien, mais chacun à leur tour.
La soirée se termine par le célébrissime « Ich habe genug » (BWV 82), que se réserve Nathalie Stutzmann, et dont elle fait un moment hautement spirituel. L’alto incarne au plus profond le personnage de Siméon qui peut mourir en paix après avoir rencontré un Messie qu’il avait attendu sa vie durant. Avec la délicatesse et la douceur du hautbois solo de l’ensemble, telle une présence séraphique au côté du prophète, la cantilène de l’un vient poursuivre les contemplations de l’autre. A ce moment précis, nous sommes alors bien loin d’une appréciation de performance vocale, mais bien dans l’entendement du Mystère de la Purification tel que le génial compositeur allemand l’avait décrit…

Le lendemain soir, – 5 janvier 2019, c’est Ă  nouveau avec Bach que nous avions rendez-vous, mais cette fois dans la non moins charmante (et voisine) Ă©glise de Lauenen, pour un programme entièrement instrumental cette fois, avec rien moins que les Barock Solisten du Berliner Philharmoniker (et le pianiste grec Alexandros Kapelis) pour une intĂ©grale des concerti pour clavier et cordes. Bach a composĂ© les Cinq Concerti BWV 1052 Ă  1056 pendant son sĂ©jour Ă  Leipzig, une pĂ©riode pendant laquelle il s’Ă©tait vu confier la direction des concerts du Collegium Musicum.

 

 

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Il se devait de fournir un rĂ©pertoire sans cesse renouvelĂ© et, s’agissant de la musique pour clavier, de rĂ©pondre aux besoins de ses propres fils – pianistes Ă©mĂ©rites – lorsque ces derniers se produisaient dans ces mĂŞmes concerts. Il fallait donc fournir, et, Ă  cette fin, le musicien eut recours Ă  une mĂ©thode qui lui Ă©tait familière, consistant Ă  reprendre et adapter quelques-unes de ses compositions antĂ©rieures, dans ce cas prĂ©cis principalement des concertos pour violon. Face Ă  un accompagnement aussi dynamique que luxueux, Kapelis souffle le chaud et le froid, selon qu’il s’attaque aux mouvements lents ou rapides. Avec un touchĂ© rond, un phrasĂ© lumineux, Ă©tirĂ©, soutenu (Larghetto du la majeur BWV 1055) et un lyrisme sans affectation (Adagio du fa mineur BWV 1056), il parvient Ă  donner le ton et donner la vie Ă  ces moments de douceur, qui sont autant de moments suspendus. Mais dès que la virtuositĂ© est de mise, dans les parties rapides, le pianiste « accroche » (frĂ´le les touches d’à cĂ´tĂ©), voire esquive certaines notes pour suivre le diabolique tempo imposĂ© par un orchestre dont la virtuositĂ© (de son cĂ´tĂ©) est sans faille. Le public ne semble cependant pas lui en tenir rigueur et lui fait une fĂŞte Ă  l’issue du marathon pianistique dont relevait la soirĂ©e !

 
  

 

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Compte-rendu, concerts. New Year Gstaad Festival, Eglises de Rougemont et Lauenen, les 4 & 5 janvier 2019. Nathalie Stutzmann, Leon Kosavic et l’Ensemble Orfeo 55 (Rougemont), puis Aleksandros Kapelis et les Barock Solisten du Berliner Philharmoniker (Lauenen) dans des œuvres de J. S. Bach.

 

  

 

GSTAAD MENUHIN FESTIVAL 2019 : ” PARIS ” (18 juil – 6 sept 2019)

gstaad-menuhin-festival-2019-PARIS-annonce-prĂ©sentation-classiquenews-582GSTAAD MENUHIN FESTIVAL : « PARIS » , 18 juil – 6 sept 2019. A l’étĂ© 2019, le Festival Yehudi Menuhin Ă  Gstaad (Gstaad Yehudi Menuhin Festival & Academy) en Suisse (Saanenland) cĂ©lèbre la magie romantique et culturelle de la ville lumière, PARIS. Quel beau symbole qui souligne la prééminence d’une fascination partagĂ©e sur toute la planète qui se cristallise ainsi cet Ă©tĂ©, dans les villages au charme rustique et campagnard du Festival suisse. Parmi les artistes invitĂ©s Ă  Gstaad : Yuja Wang, Ute Lemper, Bertrand Chamayou, Gautier Capuçon, Hilary Hahn et Manfred Honeck…

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Au lendemain d’un voyage passionnant cĂ©lĂ©brant la majestĂ© des Alpes (Festival 2018), le Gstaad Menuhin Festival met le cap sur PARIS en 2019. Capitale la plus visitĂ©e de la planète, Gstaad entend Ă©voquer et fĂŞter la « citĂ© de goĂ»t et de culture, fer de lance de la musique française, Ă©voquĂ©e par les chefs-d’Ĺ“uvre qui ont vu le jour sur son sol Ă  travers les siècles – de l’Ecole de Notre-Dame jusqu’au compositeur contemporain Tristan Murail, Ă  qui le Festival a passĂ© commande –, mais aussi par les artistes qui font aujourd’hui briller les couleurs de la France de par le monde, Ă  l’image du pianiste Bertrand Chamayou, «Artist in Residence 2019», de l’organiste de Notre-Dame Olivier Latry, invitĂ© aux claviers de l’Ă©glise de Saanen, ou de l’Orchestre philharmonique de Radio-France et de l’Orchestre National de Lyon, animateurs de deux grandes soirĂ©es sous la Tente de Gstaad. »

RĂ©citals intimistes dans les Ă©glises, grandes fresques symphoniques et lyriques sous la tente, sans compter les multiples facettes de son AcadĂ©mie, dont celle de direction d’orchestre (CONDUCTING ACADEMY), destinĂ©e aux jeunes chefs d’orchestre qui peuvent piloter la centaine d’instrumentistes du Gstaad Festival Orchestra (GFO)… chaque Ă©tĂ©, la Suisse surprend et enchante grâce au Festival estival le plus passionnant en Europe.

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TOUTES les infos, programmes, modalités de réservations, organisation des séjours sur place, sur le site du GSTAAD MENUHIN FESTIVAL 2019

Réservations ouvertes sur le site à partir du 20 décembre 2018.

https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/edition-2019

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QUELQUES TEMPS FORTS (artistes et programmes Ă  suivre)

Parmi les temps forts de cette Ă©dition 2019: une plĂ©iade d’artistes français mais pas que… soirĂ©es « dans les Ă©toiles » avec les pianistes Yuja Wang (Concerto pour pino n°3 de Rachmaninov avec la Staatskapelle de Dresde) et Khatia Buniatishvili, les cantatrices Nuria Rial et Cecilia Bartoli, les violonistes Vilde Frang et Hilary Hahn, les violoncellistes Sol Gabetta et Gautier Capuçon; l’opĂ©ra «Carmen» en version concertante avec l’orchestre de l’OpĂ©ra de Zurich et Marco Armiliato; le Te Deum de Charpentier avec HervĂ© Niquet et son Concert Spirituel; la rĂ©sidence du pianiste Bertrand Chamayou; des soirĂ©es symphoniques sous la Tente de Gstaad, avec l’«Empereur» de Beethoven sous les doigts du jeune pianiste corĂ©en Seong-Jin Cho ; la «PathĂ©tique» de TchaĂŻkovski dirigĂ©e par Manfred Honeck, «La Valse» de Ravel et «Petrouchka» de Stravinski avec l’Orchestre philharmonique de Rotterdam et Lahav Shani ; la Symphonie fantastique de Berlioz sous la baguette de Mikko Franck (pour fĂŞter le 150ème anniversaire de la mort de Berlioz) ; des airs d’opĂ©ra de Wagner chantĂ©s par le tĂ©nor Klaus Florian Vogt et le «BolĂ©ro» de Ravel avec l’Orchestre National de Lyon et Gergely Madaras ; la Quatrième de TchaĂŻkovski par la Staatskapelle de Dresde et Myung-Whun Chung; sans omettre plusieurs, hors des sentiers battus, de nouvelles expĂ©riences sonores telles les improvisations de Gabriela Montero sur le film muet «The Immigrant» de Chaplin, la rencontre de l’Ensemble Janoska et du guitariste de jazz BirĂ©li Lagrène sur fond d’hommage Ă  Django Reinhardt, la soirĂ©e cabaret & chansons d’Ute Lemper… Sans oublier les concerts ouverts au public sous le label «L’Heure Bleue», point de contact privilĂ©giĂ© avec les stars de demain: www.gstaadacademy.ch

GSTAAD, Festival Yehudi Menuhin : derniers concerts majeurs, les 2 et 3 septembre 2016

GSTAAD-yehudi-menuhin-festival-and-academy-presentation-highliths-festival-classiquenews-60-edition-classiquenewsGSTAAD. Les 2 et 3 septembre 2016. Derniers concerts importants au Gstaad Yehudi Menuhin Festival & Academy, pour ses 60 ans (fondé en 1957). L’édition du festival estival de Gstaad sait accorder comme nul par ailleurs la beauté rustique et montagnarde des sites naturels avec une programmation riche qui compte des grands concerts symphoniques, des récitals de piano, de nouvelles expériences musicales destinées aux jeunes et nouveaux publics. C’est l’un des derniers festivals de l’été qui s’achève ce dimanche, non sans avoir célébré l’héritage toujours aussi persistant du fondateur et icône de la culture musicale, engagée, humaniste, fraternelle : Yehudi Menuhin dont 2016 a marqué le centenaire.

DEUX DERNIERS POINTS FORTS. Ce vendredi 2 septembre 2016, point fort de la programmation 2016 : 9ème Symphonie de Beethoven sous la tente du Festival : 15h30 (concert pour les enfants et les familles) repris le soir à 19h30.
Puis ne manquez pas demain, terme d’une odyssĂ©e de 70 concerts, ce samedi 3 septembre Ă  17h30, sous la tente du Festival, le concert de clĂ´ture par la Gstaad Baroque Academy, conclusion baroque sous le pilotage de Maurice Steger Ă  17h30, Ă©glise de Rougemont

INFOS, RESERVATIONS

NEWS GSTAAD 2016
gstaad-yehudi-menuhin-festival-and-academy-2016-presentation-review-announce-compte-rendu-critique-classiquenewsJaap Van Zweden, nouveau directeur musical de l’Orchestre et de l’Académie de direction d’orchestre. Le Festival estival à Gstaad poursuit depuis ses débuts, la volonté de transmission souhaitée par Yehudi Menuhin. L’académie de direction d’orchestre permet chaque été à de jeunes maestros, de perfectionner encore et encore leur pratique et leur approche de l’orchestre en bénéficiant de l’orchestre du Festival, une immersion unique au monde qui assure une formation concrète. Christoph Müller, intendant et directeur artistique du Festival vient de confirmer l’identité du nouveau chef principal responsable de l’orchestre et de l’Académie de direction pour le Gstaad Yehudi Menhin Festival & Academy : Jaap van Sweden, personnalité charismatique, au goût très étendu, et déjà très identifé des instrumentistes. Le chef qui prendra ses fonctions comme directeur musical du Philharmonie de New York en 2018, débutera une riche et prometteuse coopération avec le Festival estival à Gstaad à partir de l’été 2017. L’Académie de direction d’orchestre à Gstaad a été créée par le chef Neeme Järvi en 2013. Ce dernier en assurait jusque là la direction. EN LIRE +

VISITEZ LE SITE DU GSTAAD Yehudi Menuhin Festival & Academy, 2016, édition des 60 ans

VOIR notre grand reportage / Immersion au Gstaad Yehudi Menuhin Festival & Academy 2016

GSTAAD (Suisse): Festival et AcadĂ©mie Yehudi Menuhin, jusqu’au 3 septembre 2016

GSTAAD-yehudi-menuhin-festival-and-academy-presentation-highliths-festival-classiquenews-60-edition-classiquenewsGSTAAD (Suisse), Yehudi Menuhin Festival & Academy 2016 : jusqu’au 3 septembre 2016. S’il ne fallait suivre qu’un seul festival musical en Suisse cet été, ce serait assurément celui fondé il y a 60 ans par le légendaire Yehudi Menuhin. A Gstaad, mais aussi à Saanen, surtout sous la fameuse tente blanche, promesse des grands concerts symphoniques (entre autres), se déroule l’un des cycle de musique classique parmi les plus convaincants, associant les grands noms de l’interprétation actuelle sans omettre les jeunes académiciens apprentis qui apprennent leur futur métier et que les festivaliers peuvent suivre et encourager à chaque session…, ce dans les 5 disciplines désormais présentes à Gstaad (piano, cette année avec Lang Lang ; chant avec la mère de Cecilia Bartoli ; flûte et musique baroque, enfin, volet important permettant de mesurer les progrès des candidats placés à la tête de l’orchestre du Festival, l’académie de direction d’orchestre, conduit par le maestro Neeme Järvi)…

Depuis la mi juillet et en août et septembre 2016, GSTAAD 2016 ce sont 70 concerts dans tous les genres (récitals instrumentaux et lyriques, concerts symphoniques, musique de chambre…), soit une fête permanente à voire au rythme de l’été et dans le cadre d’une nature enchanteresse où les jeunes et les familles sont particulièrement choyés.

 

 

Toutes les Infos et modalités de réservation sur le site du Gstaad Yehudi Menuhin Festival & Academy 2016 (Centenaire Yehudi Menuhin / 60è édition du Festival) :
http://www.gstaadmenuhinfestival.ch/site/fr/

 

 

 

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LIRE notre compte rendu des premiers concerts du Festival 2016 (14, 15 et 16 juillet 2016) et découvrez nos temps forts de l’édition du Gstaad Yehudi Menuhin Festival & Academy 2016.

 

 

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VIDEO. VOIR aussi notre reportage exclusif GSTAAD 2016, réalisé au moment des premiers concerts du Festival 2016 (avec les sœurs Labèque, Paul McCreesh, la jeune pianiste Danae Dörken, et Christoph Müller, directeur artistique et intendant du Festival…)

 

 

 

GSTAAD (Suisse) : Yehudi Menuhin Festival & Academy, jusqu’au 3 septembre 2016

GSTAAD-yehudi-menuhin-festival-and-academy-presentation-highliths-festival-classiquenews-60-edition-classiquenewsGSTAAD (Suisse), Yehudi Menuhin Festival & Academy 2016 : jusqu’au 3 septembre 2016. S’il ne fallait suivre qu’un seul festival musical en Suisse cet été, ce serait assurément celui fondé il y a 60 ans par le légendaire Yehudi Menuhin. A Gstaad, mais aussi à Saanen, surtout sous la fameuse tente blanche, promesse des grands concerts symphoniques (entre autres), se déroule l’un des cycle de musique classique parmi les plus convaincants, associant les grands noms de l’interprétation actuelle sans omettre les jeunes académiciens apprentis qui apprennent leur futur métier et que les festivaliers peuvent suivre et encourager à chaque session…, ce dans les 5 disciplines désormais présentes à Gstaad (piano, cette année avec Lang Lang ; chant avec la mère de Cecilia Bartoli ; flûte et musique baroque, enfin, volet important permettant de mesurer les progrès des candidats placés à la tête de l’orchestre du Festival, l’académie de direction d’orchestre, conduit par le maestro Neeme Järvi)…

Depuis la mi juillet et en août et septembre 2016, GSTAAD 2016 ce sont 70 concerts dans tous les genres (récitals instrumentaux et lyriques, concerts symphoniques, musique de chambre…), soit une fête permanente à voire au rythme de l’été et dans le cadre d’une nature enchanteresse où les jeunes et les familles sont particulièrement choyés.

 

 

Toutes les Infos et modalités de réservation sur le site du Gstaad Yehudi Menuhin Festival & Academy 2016 (Centenaire Yehudi Menuhin / 60è édition du Festival) :
http://www.gstaadmenuhinfestival.ch/site/fr/

 

 

 

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LIRE notre compte rendu des premiers concerts du Festival 2016 (14, 15 et 16 juillet 2016) et découvrez nos temps forts de l’édition du Gstaad Yehudi Menuhin Festival & Academy 2016.

 

 

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VIDEO. VOIR aussi notre reportage exclusif GSTAAD 2016, réalisé au moment des premiers concerts du Festival 2016 (avec les sœurs Labèque, Paul McCreesh, la jeune pianiste Danae Dörken, et Christoph Müller, directeur artistique et intendant du Festival…)

 

 

 

REPORTAGE : GSTAAD MENUHIN Festival & Academy, présentation

GSTAAD-yehudi-menuhin-festival-and-academy-presentation-highliths-festival-classiquenews-60-edition-classiquenewsREPORTAGE VIDEO : notre immersion au GSTAAD Menuhin Festival & Academy (Suisse) — Depuis 60 ans (Ă  l’Ă©tĂ© 2016), le Gstaad Menuhin Festival & Academy fait rayonner depuis Gstaad et Saanen en Suisse, les valeurs du violoniste et chef d’orchestre Yehudi Menuhin dont le Centenaire de la naissance a Ă©tĂ© aussi fĂŞtĂ© en juillet 2016 : ouverture, gĂ©nĂ©rositĂ©, transmission et partage. De fait, l’actuel directeur artistique et intendant Christoph MĂĽller dĂ©fend une offre très Ă©quilibrĂ©e entre concerts et expĂ©rience pĂ©dagogique Ă  destination des musiciens amateurs et musiciens professionnels. Tous les publics sont invitĂ©s Ă  Gstaad chaque Ă©tĂ© pour y dĂ©couvrir les grands interprètes (Lang Lang, Sol Gabetta, Katia et Marielle Labèque,…) mais aussi les jeunes talents (cycle des “MatinĂ©es des jeunes Ă©toiles”), s’Ă©merveiller des grands orchestres et des chefs renommĂ©s invitĂ©s sous la fameuse tente blanche Ă  les diriger… PrĂ©sentation par Christoph MĂĽller, intendant et directeur artistique. REPORTAGE EXCLUSIF © studio CLASSIQUENEWS.COM — RĂ©alisation : Philippe-Alexandre Pham / © 2016

COMPTE RENDU des premiers concerts du Gstaad Menuhin Festival et Academy 2016 :

GSTAAD-yehudi-menuhin-festival-and-academy-presentation-highliths-festival-classiquenews-60-edition-classiquenewsCompte rendu, Festivals. GSTAAD Yehudi Menuhin Festival & Academy 2016 (Suisse). Premiers concerts, les 14, 15 et 16 juillet 2016. PlutĂ´t tournĂ© vers l’Est de la Suisse c’est Ă  dire du cĂ´tĂ© germanique (vers Bern, Zurich…), le festival fondĂ© il y a 60 ans par Yehudi Menuhin Ă  Gstaad, au delĂ  de Montreux et Lausanne, dĂ©fend depuis ses dĂ©buts en 1977 et la direction du violoniste lĂ©gendaire, les valeurs que l’auguste musicien a portĂ©es et qui fondent toujours la flamboyante activitĂ© de l’évĂ©nement (en 2016, pas moins de 70 concerts de juillet Ă  septembre) : le mĂ©lange des genres, l’interaction avec le paysage majestueux des cimes alpines, surtout la transmission et la pĂ©dagogie, d’oĂą, portĂ©es et dĂ©veloppĂ©es par Christoph MĂĽller, actuel intendant et directeur artistique, ses pas moins de 5 acadĂ©mies, toutes promesses Ă  des sessions de travail passionnant, et pour le public, des concerts finaux qui aux cĂ´tĂ©s des programmes dĂ©fendus par les artistes renommĂ©s invitĂ©s, constituent tout l’intĂ©rĂŞt du Festival Suisse. Ainsi, en plus d’une acadĂ©mie dĂ©diĂ©e aux cordes, aux chant, au Baroque, et au piano, Gstaad organise aussi chaque Ă©tĂ©, une acadĂ©mie de direction d’orchestre sous la houlette du maestro Neeme Järvi. De quoi enrichir en fin de session, le fameux concert de l’AcadĂ©mie, qui couronne un nouveau jeune maestro Ă  la tĂŞte de l’orchestre du Festival : cette annĂ©e, les festivaliers pourront suivre les avancĂ©es des candidats acadĂ©miciens les 1er, 9 puis 17 aoĂ»t (avec pour cette dernière session, sous la tente blanche du Festival, la remise du prix Neeme Järvi au meilleur d’entre eux). LIRE notre compte rendu complet des premiers concerts 2016…

 

 

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GSTAAD Yehudi Menuhin Festival & Academy 2016. Premiers concerts, les 14, 15 et 16 juillet 2016.

GSTAAD-yehudi-menuhin-festival-and-academy-presentation-highliths-festival-classiquenews-60-edition-classiquenewsCompte rendu, Festivals. GSTAAD Yehudi Menuhin Festival & Academy 2016 (Suisse). Premiers concerts, les 14, 15 et 16 juillet 2016. Plutôt tourné vers l’Est de la Suisse c’est à dire du côté germanique (vers Bern, Zurich…), le festival fondé il y a 60 ans par Yehudi Menuhin à Gstaad, au delà de Montreux et Lausanne, défend depuis ses débuts en 1977 et la direction du violoniste légendaire, les valeurs que l’auguste musicien a portées et qui fondent toujours la flamboyante activité de l’événement (en 2016, pas moins de 70 concerts de juillet à septembre) : le mélange des genres, l’interaction avec le paysage majestueux des cimes alpines, surtout la transmission et la pédagogie, d’où, portées et développées par Christoph Müller, actuel intendant et directeur artistique, ses pas moins de 5 académies, toutes promesses à des sessions de travail passionnant, et pour le public, des concerts finaux qui aux côtés des programmes défendus par les artistes renommés invités, constituent tout l’intérêt du Festival Suisse. Ainsi, en plus d’une académie dédiée aux cordes, aux chant, au Baroque, et au piano, Gstaad organise aussi chaque été, une académie de direction d’orchestre sous la houlette du maestro Neeme Järvi. De quoi enrichir en fin de session, le fameux concert de l’Académie, qui couronne un nouveau jeune maestro à la tête de l’orchestre du Festival : cette année, les festivaliers pourront suivre les avancées des candidats académiciens les 1er, 9 puis 17 août (avec pour cette dernière session, sous la tente blanche du Festival, la remise du prix Neeme Järvi au meilleur d’entre eux).

 

 

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labeque katia et marielle piano quatre mains classiquenewsLES LABEQUE EN OUVERTURE… DĂ©jĂ  invitĂ©es en 2011, dans le BolĂ©ro de Ravel Ă  quatre mains, les soeurs Labèque, Katia et Marielle, ouvrent le festival 2016 ce 14 juillet, dans un programme idĂ©alement respectueux de la thĂ©matique gĂ©nĂ©rale « Musique & famille » ; de fait, les deux pianistes, Ă  la complicitĂ© fusionnelle, abordent une collection de pièces de diffĂ©rents compositeurs dont chaque atmosphère renvoie inĂ©luctablement Ă  leur enfance, et Ă  la figure de leurs parents. La danse est Ă  l’honneur, entraĂ®nante et rythmiquement voluptueuse sous la nef de la formidable acoustique de l’église de Saanen : Danses hongroise et slave de Brahms, de Dvorak ; Pizzicato Polka et Schnellpolka de Johann Strauss. C’est surtout dans la seconde partie du rĂ©cital Ă  4 mains, que les interprètes se rĂ©vèlent davantage inspirĂ©es, ambassadrice d’ambiance tĂ©nues, parmi les plus allusives et intimes, au chatoiement pudique d’une ineffable et secrète cohĂ©rence : Dolly de FaurĂ© – redoutable dans son jeu des mains imbriquĂ©es- fait rĂ©fĂ©rence Ă  une Ĺ“uvre dĂ©cisive pour la constitution du duo ; Scaramouche de Milhaud Ă©tait une pièce vĂ©nĂ©rĂ©e par leur mère ; et l’on comprend la place spĂ©cifique, finale, du Lutoslawski (rare variation sur un thème de Paganini) qui est réécriture d’une mĂ©lodie bien connue, dont l’implosion progressive indique l’accomplissement d’un passage obligĂ©, celui d’un incessant mouvement recrĂ©ateur ; toutes ces pages amoureusement, intimement Ă©noncĂ©es rĂ©capitulent l’élaboration d’une sensibilitĂ© Ă  4 mains et 2 cĹ“urs, qui sait aujourd’hui, s’ouvrir Ă  de nouvelles expĂ©riences musicales, quitte Ă  prendre des risques toujours stimulants. VoilĂ  pourquoi en bis, Katia et Marielle Labèque jouent leur cher Philipp Glass, un compositeur dont elles sont proches et ont participĂ© Ă  la progressive reconnaissance, Ă  une Ă©poque oĂą personne ne le considĂ©rait vĂ©ritablement. Investi, riche, divers, Ă  la fois Ă©clectique mais profondĂ©ment unitaire, le rĂ©cital diffuse une remarquable maĂ®trise, un temps suspendu alors qu’à quelques kms de lĂ , foudroyait la tragĂ©die du massacre de Nice en France. Instant prĂ©cieux en temps de barbarie.

 

 

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menuhin yehudi violonCONCERT HOMMAGE pour le CENTENAIRE YEHUDI MENUHIN. Le lendemain 15 juillet, dans la mĂŞme Ă©glise (et repris pour une seconde session le 16), le britannique Paul McCreesh dirige le concert hommage officiel cĂ©lĂ©brant le centenaire de la naissance du fondateur Yehudi Menuhin. Eglise comble, officiels en rangs serrĂ©s, venus applaudir les discours prĂ©alables de la famille Menuhin dont la mĂ©moire c’est Ă  dire les valeurs artistiques et morales sont de fait, toujours vivaces : ouverture, transmission, Ă©changes… Paul McCressh dirige ses effectifs (Gabrieli Consort & Players) dans le Requiem de Mozart (version rare – du moins mĂ©connue en France-, signĂ©e Franz Beyer propre aux annĂ©es 1970, plus efficace et dramatique, moins Ă©dulcorĂ©e que celle ordinairement jouĂ©e et qui comprend les maladresses et redites de l’élève de Wolfgang, SĂĽsmayer). Le sens des contrastes, la vibrante expressivitĂ© des tutti, – la vitalitĂ© gĂ©nĂ©rale des pointes solistiques (belle plasticitĂ© du timbre de la soprano Charlotte Beament) affirment le tempĂ©rament du chef, qui sculpte la matière orchestrale et le tissu choral avec un tempĂ©rament acĂ©rĂ©, celle d’un fauve concentrĂ©, soucieux d’allant et d’équilibre.
Auparavant, les choristes ont imposĂ© leur maĂ®trise dans leur langue natale, dans l’Hymne to St. Cecilia – prière et lamento de 10 minutes d’une impeccable tenue : sublime lecture de Britten sur le baroque britannique qui l’a prĂ©cĂ©dĂ©. En bis, les effectifs – chanteurs seuls, entonnent un motet d’Elgar, compositeur qui occupe actuellement chef et chanteurs, pour un enregistrement rĂ©cemment Ă©laborĂ© avant cet Ă©tĂ© 2016. La beautĂ© des paysages montagneux de Gstaad ne fait pas uniquement l’attrait d’un festival unique en Europe. La diversitĂ© des programmes, l’activitĂ© des 5 acadĂ©mies professionnalisantes pour les jeunes musiciens et chanteurs, et que peuvent suivre les festivaliers pas Ă  pas, expliquent la pertinence du Festival suisse laissĂ© en hĂ©ritage par le lĂ©gendaire Menuhin.

 

 

 

A NE PAS MANQUER

 


5 prochains temps forts du Gstaad Yehudi Menuhin Festival & Academy

(à l’affiche jusqu’au 3 septembre 2016) :

 

 

en juillet 2016 :

1 – 25 juillet 2016 : dans la sublime Ă©glise de Launen (et son dĂ©cor montagneux de rĂŞve !), le volet III du cycle hommage Ă  Menuhin par le pianiste Andras Schiff

2 – 28 juillet 2016 : premier volet des sessions de la Conducting Academy / AcadĂ©mie de direction d’orchestre : les festivaliers dĂ©couvrent alors les tempĂ©raments de chaque jeune maestro apprentis, d’autant plus sollicitĂ©/exposĂ©, que chacun est invitĂ© ainsi Ă  diriger l’orchestre du Festival. ExpĂ©rience unique en Europe.

en août 2016 :

1 – 17 aoĂ»t 2016 : concert final de l’AcadĂ©mie de direction avec la remise du prix Neeme Pärvi (tente du Festival)

2 – Cycle Lang Lang : le pĂ©dagogue sous la tente du Festival, le 26 aoĂ»t 2016 (15h) ; puis le rĂ©citaliste, mĂŞme lieu le 27 aoĂ»t 2016, 19h30, dans Les Saisons de Tchaibkovk (un programme rĂ©cemment dĂ©fendu par classiquenews, LIRE notre critique du dvd Lang Lang joue les Saisons de Tchaikovsky dans la Galerie des Glaces de Versailles, enregistrĂ© en juin 2015)

en septembre 2016 :

Symphonie de Beethoven (9ème), sujet rĂ©interprĂ©tĂ© et rĂ©arrangĂ© pour les lycĂ©ens des cantons de Berne, soit le 2 septembre 2016 Ă  19h30. Yehudi Menuhin fondateur du Festival de Gstaad entendait dĂ©fendre coĂ»te que coĂ»te la transmission vers les jeunes et les familles, l’accès et la sensibilisation Ă  l’adresse d’un très large public… pari toujours relevĂ© et rĂ©ussi aujourd’hui comme en tĂ©moigne ce concert performance qui engage directement les jeunes spectateurs et leurs familles.

  
 
 
 

Toutes les Infos et modalités de réservation sur le site du Gstaad Yehudi Menuhin Festival & Academy 2016 (Centenaire Yehudi Menuhin / 60è édition du Festival) :
http://www.gstaadmenuhinfestival.ch/site/fr/

LIRE AUSSI notre présentation complète du Festival GSTAAD Yehudi Menuhin Festival & Academy 2016

SUISSE : festival de GSTAAD, Ă  partir du 14 juillet 2016

GSTAAD-yehudi-menuhin-festival-and-academy-presentation-highliths-festival-classiquenews-60-edition-classiquenewsSUISSE : festival de GSTAAD, à partir du 14 juillet 2016. Premiers concerts à Gstaad en Suisse, les 14, 15, 16 juillet 2016. Le premier festival estival en Suisse, poursuit l’activité de Yehudi Menuhin, son fondateur, en accordant excellence des programmes défendus par des grands interprètes (solistes, chefs, orchestres) et transmission et programmes pédagogiques en direction des publics et des familles sans omettre les jeunes musiciens (car le festival est aussi une académie). Cette année, ouverture avec le piano à quatre mains des soeurs Katia et Marielle Labèque, le jeudi 14 juillet à 19h30 (église de Saanen : Tchaikovski, Schumann, Brahms, Gershwin… RESERVEZ.

Puis vendredi 15 juillet Ă  19h30 (mĂŞme lieu), Requiem de Mozart Ă  la mĂ©moire de Yehudi Menuhin, couplĂ© avec deux oeuvres de JS Bach et Britten(Hymn to St Caecilia) – Paul McCreesh, Gabrieli Consort / repris samedi 16 juillet, mĂŞmes heure et lieu. RESERVEZ

Samedi 16 à 10h30 (Chapelle de Gstaad : récital de la jeune pianiste Danae Dörken « jeune étoile » du festival 2016 : Brahms, Janacek, Schubert)… RESERVEZ

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Festival de GSTAAD – GSTAAD Menuhin Festival & Academy, du 14 juillet au 3 septembre 2016. Tous les concerts, tous les artistes sur le site du festival de Gstaad 2016

LIRE aussi notre présentation complète du Festival avec l’entretien avec le directeur artistique Christoph Müller

Festival de GSTAAD (Suisse) Ă  partir du 14 juillet 2016

image001GSTAAD, Festival (Suisse). 14 juillet – 3 septembre 2016. “Musique et famille”. Pour ses 60 ans, le festival Ă  l’air pur propose 70 concerts en 2016… Cette annĂ©e le festival estival suisse joue la carte des fratries et des familles musicales : qu’il s’agisse des compositeurs Ă©voquĂ©s en “familles musiciennes, en dynasties enchanteresses”, ou des interprètes invitĂ©s en 2016, place donc aux filiations directes, surtout frères et sĹ“urs que la musique accompagnent leur vie durant dans la complicitĂ© et le partage artistique, … le festival 2016 selon le souhait de son directeur Christoph MĂĽller (depuis 2002), met l’accent sur les complicitĂ©s irrĂ©sistibles : ainsi les soeurs Khatia & Gvantsa Buniatishvili, Katia & Marielle Labèque…, les frères Kristjan et Neeme Järvi, la dynastie des clarinettistes Ottensamer, les frères Janoska …

Yehudi menuhin cd review critique Prodige-violon-Yehudi-Menuhin-portait-aussi-valeurs-humanistes_0_730_657FondĂ© en 1957 par le violoniste lĂ©gendaire Yehudi Menuhin dont 2016 marque le centenaire, le festival de Gstaad dans les Alpes Suisses sait accorder la splendeur des sites naturels Ă  la passion des musiciens qui le font vivre chaque Ă©tĂ©. C’est selon le voeu de Yehudi Menuhin, une expĂ©rience unique au monde pour le public et les artistes acteurs, venus du monde entier jouer, partager, approfondir les Ĺ“uvres autour de valeurs clĂ©s : exigence, amitiĂ©, dĂ©tente… A l’Ă©tĂ©, 70 concerts rĂ©sonneront jusqu’aux cimes enneigĂ©es : rĂ©citals, musique de chambre, concerts symphoniques, Ă  l’Ă©glise de Saanen ou sous la tente du festival, silhouette dĂ©sormais emblĂ©matique de l’Ă©vĂ©nement estival.

Festival de Gstaad 2016…
La musique en famille

gstaad festival 2016SCENE ORCHESTRALE. Aux cĂ´tĂ©s des programmes plus intimistes, d’ores et dĂ©jĂ  les rendez vous orchestraux (Ă©tablis depuis 1989) sont très attendus, offrandes exaltantes nĂ©es de l’entente entre les instrumentistes et leur chef …Ă  forte personnalitĂ©. Pas moins de quatre grandes phalanges viendront Ă  Gstaad en 2016: Giovanni Antonini & le Kammerorchester Basel, Valery Gergiev & le Marijnsky Theatre Orchestra St. Petersburg, Riccardo Chailly & le Filarmonica della Scala Milano, Gianandrea Noseda & le London Symphony Orchestra…
CĂ´tĂ© rĂ©citals de grands solistes, ou tempĂ©raments Ă  suivre absolument, ne manquez pas l’extrĂŞme sensibilitĂ© virtuose de Maria JoĂŁo Pires, Daniel Hope, Lang Lang, Gabriela Montero, Sir András Schiff, Patricia Kopatchinskaja, Sol Gabetta, Bryn Terfel, Anja Harteros, Fazil Say, Maxime Vengerov, Diane Damrau, Bertrand Chamayou, Renaud Capuçon, Philippe Jaroussky, Valery Sokolov, Didier Lockwood ou le geste incandescent et intĂ©rieur du Quatuor Ebène…

TEMPS FORTS. Parmi les nombreux temps forts, soulignons entre autres, le concert du violoniste Daniel Hope, habituĂ© de Gstaad comme de l’Oberland bernois, et surtout hĂ©ritier et ancien Ă©lève de Yehudi Menuhin auquel il a rendu hommage dans un rĂ©cent cd Ă©ditĂ© chez Deutsche Grammophon (“Daniel Hope… my tribute to Yehudi menuhin” : oeuvres de Mendelssohn, Reich, Vivaldi, Henze, Taverner, Elgar…)… son concert du 24 juillet reprend en partie les pièces jouĂ©es dans l’album discographique (avec l’Australian chamber orchestra). Parmi les autres hommages Ă  Menuhin : Requiem de Mozart par Paul McCreesh (les 15 et 16 juillet), les 3 rĂ©citals d’Andras Schiff les 20, 23, 25 juillet), le concert de clĂ´ture “Happy Happy Birthday Yehudi” avec Gilles Apap, Valery Sokolov, Didier Lockwood… l’Orchestre Symphonique de Berne sous la direction de Kristjan Järvi (le 3 septembre)…
Les amateurs de musique de chambre apprĂ©cieront en particulier le Gala Beethoven Ă  deux (Maria Joao Pires et Sol Gabetta, le 17 juillet), Louis Schwizgebel-Wong (le 3 aoĂ»t), les soeurs Buniatishvili (le 4 aoĂ»t), les membres du Quatuor Ebène (le 8 aoĂ»t : “Confidences d’Isis et d’Osiris”, Haydn, Debussy, Beethoven…), Bertrand Chamayou et la suite de son Projet Ravel (le 16 aoĂ»t) ; les chefs d’oeuvre viennois dĂ©fendus par Isabelle Faust, Jean-Guilhen Queyras et Alexander Melnikov, le 26 aoĂ»t…

Les festivaliers plus lyricophiles ou amateurs de beau chant ne manqueront pas entre autres : rĂ©cital d’Arabella Steinbacher, le 28 juillet ; concert de lieder et mĂ©lodies de R. Strauss et Dvorak par Diana Damrau et Xavier de Maistre, le 14 aoĂ»t ; Philippe Jaroussky et son ensemble Artaserse le 25 aoĂ»t ; le Gala Opera (avec Anja Harteros, Bryn Terfel sous la direction de Gianandrea Noseda, le 28 aoĂ»t)…

Le thème de la famille n’est pas seulement Ă  Gstaad une affaire de musiciens ou d’instrumentistes ; il s’agit aussi d’Ă©voquer les clans et dynasties de compositeurs. Ainsi, la Dynastie Bach (Jean Rondeau, le 18 juillet), la famille Mozart (Gabriela Montero, le 26 juillet)… et aussi un très intĂ©ressant programme (Ă©voquant les Schumann et le jeune Brahms, si proches) : Clara, Robert et Johannes, les 22, 23 juillet, autre volet de la sĂ©rie “Musique et Famille”… ; sans omettre une Ă©vocation de la famille Mendelssohn (Katia Buniatishvili, Renaud Capuçon, orchestre de chambre de Bâle, le 17 aoĂ»t)…

 

 

 

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GSTAAD-yehudi-menuhin-festival-and-academy-presentation-highliths-festival-classiquenews-60-edition-classiquenewsPEDAGOGIE, TRANSMISSION… une expĂ©rience musicale unique Ă  partager. Gstaad ce n’est pas seulement des tĂŞtes d’affiche exaltantes, Ă  applaudir le temps d’un concert ; ce sont aussi surtout des tempĂ©raments taillĂ©s pour la transmission et l’exercice pĂ©dagogique : d’ineffables moments de partage, d’apprentissage, d’explication et d’approfondissement, vĂ©cus entre maĂ®tres et Ă©lèves. Gstaad, par la volontĂ© de son fondateur Yehudi Menuhin dont l’intelligence pĂ©dagogique reste exemplaire, un modèle pour tous, enseigne ainsi Ă  plusieurs profils de musiciens, dont les jeunes chefs qui demain seront les baguettes les plus convaincantes… Ainsi le concert des Ă©coliers du Canton de Berne, entre 10 et 18 ans, appelĂ©s Ă  travailler la 9ème Symphonie de Beethoven (Tente de Gstaad, le 2 septembre 2016), sans omettre les AcadĂ©mies du Festival (Gstaad String Academy, concert de clĂ´ture, le 15 aoĂ»t ; Gstaad Conducting Academy, le 17 aoĂ»t ; Gstaad Vocal Academy, concert de clĂ´ture, le 28 aoĂ»t ; Gstaad baroque Academy, Maurice Steger, concert de clĂ´ture le 3 septembre), comme les nombreux concerts pour les enfants et les familles (Beethoven4all, The Pumpernickel company, le 2 septembre).

Musique de chambre, concert choral sacrĂ©, programmes symphoniques, sans omettre la voix comme les grands moments de partage et de dĂ©passement, prolongements des sĂ©ries pĂ©dagogiques, … toutes les musiques et les expĂ©riences musicales sont Ă  vivre Ă  Gstaad, cet Ă©tĂ©, en famille, dès le 14 juillet, et nul part ailleurs.

 

 

 

boutonreservationGstaad Menuhin Festival & Academy. “Musique et Famille” : du 14 juillet au 3 septembre 2016. Toutes les infos et les modalitĂ©s de rĂ©servation sur le site du Festival de Gstaad.

 

 

 

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ENTRETIEN avec Christoph MĂĽller, directeur artistique du Festival de Gstaad

 

muller-christoph-directeur-festival-582-GSTAAD-Copyright_RaphaelFaux

 

 

Entretien avec Christoph MĂĽller, directeur artistique du festival  de Gstaad. Pour la 60ème Ă©dition du festival de GSTAAD (Suisse), classiquenews a posĂ© 5 questions au directeur artistique. Eclairage sur les multiples activitĂ©s musicales d’un Ă©vĂ©nement qui dure plus d’un mois et renforce sa proximitĂ© avec les jeunes publics, l’apprentissage des jeunes musiciens, la cohĂ©rence d’une programmation diverse et spĂ©cifiquement montagnarde… LIRE l’entretien complet

 

 

 

Entretien avec Christoph MĂĽller, directeur artistique du Festival de Gstaad

Entretien avec Christoph MĂĽller, directeur artistique du festival  de Gstaad. Pour la 60ème Ă©dition du festival de GSTAAD (Suisse), classiquenews a posĂ© 5 questions au directeur artistique. Eclairage sur les multiples activitĂ©s musicales d’un Ă©vĂ©nement qui dure plus d’un mois et renforce sa proximitĂ© avec les jeunes publics, l’apprentissage des jeunes musiciens, la cohĂ©rence d’une programmation diverse et spĂ©cifiquement montagnarde…

 

 

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Vous programmez un cycle de concerts très variĂ© et Ă©tendu sur la durĂ©e : qu’est ce qui donne Ă  votre programmation son unitĂ© et sa cohĂ©rence ?

 

Programmer un festival de 7 semaines est toujours un challenge. J’essaie de structurer le festival avec un thème global : « Musique et famille » pour cette édition 2016, et avec divers cycles tels que « Musique de chambre », « Matinées des Jeunes Etoiles », « L’heure Bleue », « Concerts symphoniques », etc… ; l’offre est ainsi variée ; les cycles très identifiables et complémentaires les uns des autres.

 

 

 

 

 

En quoi le paysage de montagne infléchit-il vos choix ?

 

C’est l’atmosphère en générale à Gstaad qui est influencée par les montagnes majestueuses et qui donne un autre rythme de vie que celui que donne les grandes villes. La nature offre un cadre idéal pour expérimenter des concerts intenses. Pour le festival 2018, j’ai l’intention de programmer des concerts autour de la thématique « Les Alpes ».

 

 

 

 

 

Les concerts pour les jeunes publics et les familles sont importants. Quels en sont les enjeux ?

 

Nous avons une activité pour les familles et les enfants depuis 10 ans et en collaboration avec les écoles de la région. Pour la célébration de cette 60ème édition,  nous avons développé un projet de danses, de chant et de percussion autour de la 9ème Symphonie de Beethoven avec 140 enfants de 4 villes différentes du canton Berne. Le spectacle sera présenté sur les places populaires à Berne, Gstaad et à Thoune avant d’être donné en avant-concert le 2 septembre,  avec le chef Giovanni Antonini et l’Orchestre de chambre de Bâle.

 

 

 

 

 

En quoi l’hĂ©ritage de Yehudi Menuhin est-il toujours vivace aujourd’hui pour cette nouvelle Ă©dition du Festival ?

 

Beaucoup d’éléments de l’esprit Menuhin sont reflétés dans notre programmation: notre projet du « Gstaad string Academy », les cycles « Jeunes Etoiles » et « Heritage Menuhin », et notre collaboration avec 2 institutions que Menuhin a fondé: les « Menuhin School London » et « International Menuhin Music Academy ».

 

 

 

 

 

 

Des projets pour l’avenir ?

 

L’un de nos grands projet serait d’installer le festival sur des plateformes digitales oĂą nous investissons beaucoup et oĂą nous avons des projets très intĂ©ressants Ă  venir. Un autre Ă©lĂ©ment va grandir: le secteur des projets Ă©ducatif et scolaires en proche collaboration avec les Ă©coles locales et cantonales. A partir de 2017, notre activitĂ© exclusive « Gstaad Conducting Academy » sera pilotĂ©e par un nouveau chef titulaire qui va ouvrir de nouvelles idĂ©es et de nouveaux projets. Comme vous le voyez les perspectives qui se dessinent sont passionnantes.

 

 

 

Propos recueillis début juin 2016

 

EN 2016, le 60ème Festival de GSTAAD se dĂ©roule du 14 juillet au 3 septembre 2016 sur le thème “Musique et famille”. LIRE notre prĂ©sentation complète, temps forts, activitĂ©s musicales, etc… du GSTAAD Menuhin Festival & Academy 2016

 

 

 

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Illustration : Christoph Müller © Raphael Faux

Festival de Gstaad 2016

image001GSTAAD, Festival (Suisse). 14 juillet – 3 septembre 2016. “Musique et famille”. Pour ses 60 ans, le festival Ă  l’air pur propose 70 concerts en 2016… Cette annĂ©e le festival estival suisse joue la carte des fratries et des familles musicales : qu’il s’agisse des compositeurs Ă©voquĂ©s en “familles musiciennes, en dynasties enchanteresses”, ou des interprètes invitĂ©s en 2016, place donc aux filiations directes, surtout frères et sĹ“urs que la musique accompagnent leur vie durant dans la complicitĂ© et le partage artistique, … le festival 2016 selon le souhait de son directeur Christoph MĂĽller (depuis 2002), met l’accent sur les complicitĂ©s irrĂ©sistibles : ainsi les soeurs Khatia & Gvantsa Buniatishvili, Katia & Marielle Labèque…, les frères Kristjan et Neeme Järvi, la dynastie des clarinettistes Ottensamer, les frères Janoska …

Yehudi menuhin cd review critique Prodige-violon-Yehudi-Menuhin-portait-aussi-valeurs-humanistes_0_730_657FondĂ© en 1957 par le violoniste lĂ©gendaire Yehudi Menuhin dont 2016 marque le centenaire, le festival de Gstaad dans les Alpes Suisses sait accorder la splendeur des sites naturels Ă  la passion des musiciens qui le font vivre chaque Ă©tĂ©. C’est selon le voeu de Yehudi Menuhin, une expĂ©rience unique au monde pour le public et les artistes acteurs, venus du monde entier jouer, partager, approfondir les Ĺ“uvres autour de valeurs clĂ©s : exigence, amitiĂ©, dĂ©tente… A l’Ă©tĂ©, 70 concerts rĂ©sonneront jusqu’aux cimes enneigĂ©es : rĂ©citals, musique de chambre, concerts symphoniques, Ă  l’Ă©glise de Saanen ou sous la tente du festival, silhouette dĂ©sormais emblĂ©matique de l’Ă©vĂ©nement estival.

Festival de Gstaad 2016…
La musique en famille

gstaad festival 2016SCENE ORCHESTRALE. Aux cĂ´tĂ©s des programmes plus intimistes, d’ores et dĂ©jĂ  les rendez vous orchestraux (Ă©tablis depuis 1989) sont très attendus, offrandes exaltantes nĂ©es de l’entente entre les instrumentistes et leur chef …Ă  forte personnalitĂ©. Pas moins de quatre grandes phalanges viendront Ă  Gstaad en 2016: Giovanni Antonini & le Kammerorchester Basel, Valery Gergiev & le Marijnsky Theatre Orchestra St. Petersburg, Riccardo Chailly & le Filarmonica della Scala Milano, Gianandrea Noseda & le London Symphony Orchestra…
CĂ´tĂ© rĂ©citals de grands solistes, ou tempĂ©raments Ă  suivre absolument, ne manquez pas l’extrĂŞme sensibilitĂ© virtuose de Maria JoĂŁo Pires, Daniel Hope, Lang Lang, Gabriela Montero, Sir András Schiff, Patricia Kopatchinskaja, Sol Gabetta, Bryn Terfel, Anja Harteros, Fazil Say, Maxime Vengerov, Diane Damrau, Bertrand Chamayou, Renaud Capuçon, Philippe Jaroussky, Valery Sokolov, Didier Lockwood ou le geste incandescent et intĂ©rieur du Quatuor Ebène…

TEMPS FORTS. Parmi les nombreux temps forts, soulignons entre autres, le concert du violoniste Daniel Hope, habituĂ© de Gstaad comme de l’Oberland bernois, et surtout hĂ©ritier et ancien Ă©lève de Yehudi Menuhin auquel il a rendu hommage dans un rĂ©cent cd Ă©ditĂ© chez Deutsche Grammophon (“Daniel Hope… my tribute to Yehudi menuhin” : oeuvres de Mendelssohn, Reich, Vivaldi, Henze, Taverner, Elgar…)… son concert du 24 juillet reprend en partie les pièces jouĂ©es dans l’album discographique (avec l’Australian chamber orchestra). Parmi les autres hommages Ă  Menuhin : Requiem de Mozart par Paul McCreesh (les 15 et 16 juillet), les 3 rĂ©citals d’Andras Schiff les 20, 23, 25 juillet), le concert de clĂ´ture “Happy Happy Birthday Yehudi” avec Gilles Apap, Valery Sokolov, Didier Lockwood… l’Orchestre Symphonique de Berne sous la direction de Kristjan Järvi (le 3 septembre)…
Les amateurs de musique de chambre apprĂ©cieront en particulier le Gala Beethoven Ă  deux (Maria Joao Pires et Sol Gabetta, le 17 juillet), Louis Schwizgebel-Wong (le 3 aoĂ»t), les soeurs Buniatishvili (le 4 aoĂ»t), les membres du Quatuor Ebène (le 8 aoĂ»t : “Confidences d’Isis et d’Osiris”, Haydn, Debussy, Beethoven…), Bertrand Chamayou et la suite de son Projet Ravel (le 16 aoĂ»t) ; les chefs d’oeuvre viennois dĂ©fendus par Isabelle Faust, Jean-Guilhen Queyras et Alexander Melnikov, le 26 aoĂ»t…

Les festivaliers plus lyricophiles ou amateurs de beau chant ne manqueront pas entre autres : rĂ©cital d’Arabella Steinbacher, le 28 juillet ; concert de lieder et mĂ©lodies de R. Strauss et Dvorak par Diana Damrau et Xavier de Maistre, le 14 aoĂ»t ; Philippe Jaroussky et son ensemble Artaserse le 25 aoĂ»t ; le Gala Opera (avec Anja Harteros, Bryn Terfel sous la direction de Gianandrea Noseda, le 28 aoĂ»t)…

Le thème de la famille n’est pas seulement Ă  Gstaad une affaire de musiciens ou d’instrumentistes ; il s’agit aussi d’Ă©voquer les clans et dynasties de compositeurs. Ainsi, la Dynastie Bach (Jean Rondeau, le 18 juillet), la famille Mozart (Gabriela Montero, le 26 juillet)… et aussi un très intĂ©ressant programme (Ă©voquant les Schumann et le jeune Brahms, si proches) : Clara, Robert et Johannes, les 22, 23 juillet, autre volet de la sĂ©rie “Musique et Famille”… ; sans omettre une Ă©vocation de la famille Mendelssohn (Katia Buniatishvili, Renaud Capuçon, orchestre de chambre de Bâle, le 17 aoĂ»t)…

 

 

 

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PEDAGOGIE, TRANSMISSION… une expĂ©rience musicale unique Ă  partager. Gstaad ce n’est pas seulement des tĂŞtes d’affiche exaltantes, Ă  applaudir le temps d’un concert ; ce sont aussi surtout des tempĂ©raments taillĂ©s pour la transmission et l’exercice pĂ©dagogique : d’ineffables moments de partage, d’apprentissage, d’explication et d’approfondissement, vĂ©cus entre maĂ®tres et Ă©lèves. Gstaad, par la volontĂ© de son fondateur Yehudi Menuhin dont l’intelligence pĂ©dagogique reste exemplaire, un modèle pour tous, enseigne ainsi Ă  plusieurs profils de musiciens, dont les jeunes chefs qui demain seront les baguettes les plus convaincantes… Ainsi le concert des Ă©coliers du Canton de Berne, entre 10 et 18 ans, appelĂ©s Ă  travailler la 9ème Symphonie de Beethoven (Tente de Gstaad, le 2 septembre 2016), sans omettre les AcadĂ©mies du Festival (Gstaad String Academy, concert de clĂ´ture, le 15 aoĂ»t ; Gstaad Conducting Academy, le 17 aoĂ»t ; Gstaad Vocal Academy, concert de clĂ´ture, le 28 aoĂ»t ; Gstaad baroque Academy, Maurice Steger, concert de clĂ´ture le 3 septembre), comme les nombreux concerts pour les enfants et les familles (Beethoven4all, The Pumpernickel company, le 2 septembre).

Musique de chambre, concert choral sacrĂ©, programmes symphoniques, sans omettre la voix comme les grands moments de partage et de dĂ©passement, prolongements des sĂ©ries pĂ©dagogiques, … toutes les musiques et les expĂ©riences musicales sont Ă  vivre Ă  Gstaad, cet Ă©tĂ©, en famille, dès le 14 juillet, et nul part ailleurs.

 

 

 

boutonreservationGstaad Menuhin Festival & Academy. “Musique et Famille” : du 14 juillet au 3 septembre 2016. Toutes les infos et les modalitĂ©s de rĂ©servation sur le site du Festival de Gstaad.

 

 

 

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Compte-rendu, concert. Gstaad, Tente du Festival. Le 5 septembre 2015. Johannes Brahms (1833-1897) : Concerto pour violon et orchestre en ré majeur op.7 ; Franz Schubert (1797-1828) : Symphonie N°9 dite la « Grande ». Nikolaj Znaider (violon) ; Wiener Philharmoniker. Philippe Jordan, direction.

jordan-Philippe-Gstaad-festival-2015CĂ©lèbre pour ses pistes de skis, la petite bourgade qu’est Gstaad, situĂ©e dans l’Oberland bernois, est aussi un havre pour le mĂ©lomane. Chaque Ă©tĂ©, Ă©talĂ© sur sept semaines, le Festival Menuhin – placĂ© sous la houlette de Christoph MĂĽller depuis 2002 - accueille les plus grands artistes internationaux : cette annĂ©e Jonas Kaufmann, Jean-Yves Thibaudet, Cecilia Bartoli, Andras Schiff ou Zubin Mehta (avec « son » Orchestre Philharmonique d’IsraĂ«l) – pour n’en citer que quelques-uns. En attendant la construction (toujours repoussĂ©e) d’une salle Ă  l’allure futuriste commandĂ©e Ă  l’architecte Rudy Ricciotti (Mucem de Marseille), les principaux concerts ont lieu sous la tente du festival, comme c’est le cas ce soir pour la venue de Philippe Jordan et des Wiener Symphoniker, dont il est directeur musical depuis l’an passĂ©.

En première partie, le cĂ©lèbre violoniste israĂ«lo-danois Nicolaj Znaider, colosse de près de deux mètres, vient faire chanter son Guarnerius del GesĂą, dans le cĂ©lèbre Concerto pour violon de Brahms. Tour Ă  tour, exaltĂ©, Ă©loquent, charmeur, il subjugue autant que l’orchestre qui lui sert d’écrin. Au-delĂ  d’une technique aguerrie et sans faille, c’est merveille d’entendre le lyrisme, le phrasĂ© et les superbes nuances piano qu’il distille au moyen de son fabuleux instrument. Si l’Adagio possède toute la suavitĂ© attendue, l’allegro giocoso nous gratifie quant Ă  lui d’une confondante virilitĂ©. Il offre en bis la Sarabande de Bach dont l’ineffable poĂ©sie suscite une intense Ă©motion parmi l’auditoire… Ă  en juger la qualitĂ© du silence qui suit !

 

 

 

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Après l’entracte, Jordan dirige la Symphonie N°9 de Franz Schubert (depuis longtemps un des morceaux de bravoure des grands orchestres symphoniques), qu’il vient d’enregistrer avec les Wiener : autant dire qu’il est en terrain connu, Ă  tel point d’ailleurs qu’il la dirige sans partition. Le rĂ©sultat est incontestablement beau, mĂŞme si – dans l’Andante – le hautbois aurait pu sonner de manière plus Ă©mouvante. Prenant un tempo plutĂ´t vif (surtout dans les deux premiers mouvements), Philippe Jordan bĂ©nĂ©ficie d’un orchestre de très haut niveau, qui fait entendre des couleurs assez automnales. Avec cette couleur sonore, l’angoisse et la tristesse demeurent bien au premier plan – lors mĂŞme que Jordan se garde bien d’en rajouter en termes de pathos. Pour ne pas changer d’atmosphère, il propose en bis – après de nombreux rappels – la sublime ouverture « Rosamunde », du mĂŞme Schubert, qui achève de faire fondre l’audience…

 

 

Compte-rendu, concert. Gstaad, Tente du Festival. Le 5 septembre 2015. Johannes Brahms (1833-1897) : Concerto pour violon et orchestre en ré majeur op.7 ; Franz Schubert (1797-1828) : Symphonie N°9 dite la « grande ». Nikolaj Znaider (violon) ; Wiener Philharmoniker. Philippe Jordan, direction.