GSTAAD MENUHIN Festival 2019, les 1er et 6 sept 2019. Le GSTAAD Menuhin Festival EN SEPTEMBRE 2019, jusquâau 6 sept 2019. La derniĂšre moisson de concerts et Ă©vĂ©nements dans le Saanenland propose 2 temps forts, sous la tente majestueuse de GSTAAD, Ă©crin dĂ©sormais emblĂ©matique des grandes soirĂ©es du Festival suisse (Ă la fois symphonique, concertante et lyrique)⊠le 1er sept avec le rĂ©cital lyrique du tĂ©nor wagnĂ©rien Klaus Florian Vogt (et la crĂ©ation dâune nouvelle oeuvre commandĂ©e par le Festival au compositeur français Tristan Murail) ; enfin le concert de clĂŽture (6 sept 2019) avec la pianiste trĂ©pidante Ă©lectrique, Yuja Wang dans le Concerto n°3 de Rachmaninov⊠deux Ă©vĂ©nements majeurs qui placent le MENUHIN Festival parmi les plus importants des cycles de musique estivaux en Europe⊠Une opportunitĂ© idĂ©ale pour organiser un sĂ©jour culturel et vert en Suisse au mois dâaoĂ»tâŠ
Dim 1er sept 2019
KLAUS FLORIAN VOGT chante WAGNER
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Dimanche 1er septembre 2019, rĂ©cital lyrique avec le tĂ©nor Klaus Florian Vogt (Wagner). Familier de Bayreuth (oĂč il chante Lohengrin ou Parsifal, quand Jonas Kaufmann ne peut pas), KF Vogt tient la vedette dans le dernier cd DG Deutsche Grammophon dĂ©diĂ© au cycle des opĂ©ras de Mozart par Yannick NĂ©zet-SĂ©guin : KF Vogt y chante avec un style et une candeur expressive, le rĂŽle clĂ© de Tamino dans La FlĂ»te enchantĂ©e).
Lohengrin au Met en 2006, Parsifal au Liceu en 2011, ⊠le tĂ©nor allemand Klaus Florian Vogt est lâautre grand chanteur, – aprĂšs Jonas Kaufmann, capable dâexprimer au plus juste le chant wagnĂ©rien, plus intĂ©rieur que dĂ©monstratif. Ce sens des nuances et un timbre clair (aussi brillant que Kaufmann est sombre et rauque) assure Ă KF Vogt sa stature actuelle de heldentenor. Mais le chanteur sait aussi chanter comme peu (tel Juan Diego Florez, mozartien rĂ©cent et superlatif), Mozart auquel il restitue une candeur hĂ©roĂŻque captivante (son rĂ©cent Tamino Ă Baden Baden sous la direction de Y NĂ©zet-SĂ©guin en 2018, dont le cd est publiĂ© cet Ă©tĂ© 2019). Et justement Vogt, aprĂšs le rĂ©cital Wagner par Jonas Kaufmann sous la tente de Gstaad lâĂ©tĂ© dernier, prĂ©sente sa propre lecture des grands rĂŽles wagnĂ©riens pour tĂ©nor. Au service du symphonisme brĂ»lant, embrasĂ© de Wagner, dont lâĂ©criture instrumentale creuse les vertiges psychologiques des protagonistes, KF VOGT offre la puretĂ© dâune voix souple et articulĂ©e, miroir de la psychĂ©, quâil sâagisse de Lohengrin, lâĂ©lu descendu sur terre pour sauver une humanitĂ© qui reste sourde et aveugle Ă sa hauteur morale ; ou Siegmund, premier hĂ©ros embrasĂ© du Ring (La Walkyrie), pĂšre de Siegfried le hĂ©ros Ă venir et qui partage avec sa sĆur Sieglinde, une passion incestueuse dont la sincĂ©ritĂ© bouleverseâŠ
La tendresse du timbre de KF Vogt sâinscrit tel un gemme prĂ©cieux dans le Gesamtkunstwerk (art total) oĂč lâopĂ©ra devient chez Wagner, forge orchestrale, chant passionnĂ©, drame théùtral. Une totalitĂ© qui rĂ©volutionne lâart lyrique depuis les annĂ©es 1840, et se rĂ©alise Ă Bayreuth, dans le théùtre des reprĂ©sentations financĂ© par Louis II de BaviĂšre, conceptualisĂ©e par Wagner dans sa maison de Winifred.
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GSTAAD, tente
Dim 1er sept 2019
KLAUS FLORIAN VOGT, ténor
ORCHESTRE NATIONAL DE LYON
GERGELY MADARAS, direction
RĂSERVEZ VOTRE PLACE
https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/concerts-2019/concert-symphonique-01-09-19
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Programme :
Richard Wagner (1813â1883)âš : OuvertĂŒre zur Oper «TannhĂ€user» 15â
«Amfortas! Die Wunde»,
Arie aus der Oper «Parsifal» 10â
«WinterstĂŒrme wichen dem Wonnemond»,
Arie aus der Oper «Die WalkĂŒre» 4â
Tristan Murail (1947)âš : «Les Neiges dâantan» fĂŒr grosses Orchester 10â (UrauffĂŒhrung â KompositionsauftragâšGstaad Menuhin Festival, finanziert durch die Ernst von Siemens Musikstiftung)
Richard Wagner (1813â1883)
«Höchstes Vertraun»,
Arie aus der Oper «Lohengrin» 3â
GralsrezĂ€hlung («In fernem Land …»),
Arie aus der Oper «Lohengrin» 6â
George Gershwin (1898â1937)âš : «An American in Paris» fĂŒr Orchester 20â
Maurice Ravel (1875â1937)âš : «BolĂ©ro», Ballettmusik C-Dur
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PrĂ©sentation des Ćuvres symphoniques
Le concert du 1er sept sous la tente de Gstaad rĂ©alise aussi la crĂ©ation de la nouvelle partition de Tristan Murail « Les Neiges dâantan », commande du Gstaad Menuhin Festival 2019. Disciple de Messiaen, Murail a la rĂ©vĂ©lation de son Ă©criture spĂ©cifique depuis sa rencontre avec Giacinto Scelsi â qui le sensibilise sur le timbre. Fondateur de lâesthĂ©tique SPECTRALE, Murail fonde en 1973 avec Roger Tessier lâEnsemble ItinĂ©raire, laboratoire musical qui utilise pour la premiĂšre fois lâĂ©lectronique et lâinformatique musicale.
Câest donc la crĂ©ation du quatriĂšme volet de son cycle symphonique Reflections / Reflets, initiĂ© en 2013. La source en est la vision des massifs alpins enneigĂ©s, lors dâun vol Paris-Nice (Ă 8000 mn dâaltitude) : sâinscrit dans lâimaginaire du compositeur, la ligne fine et rĂ©guliĂšre de lâavion et la crĂȘte dĂ©chiquetĂ©e des montagnes Ă©blouissantes ; en dĂ©coule le cycle intitulĂ© « Altitude 8000 », amorcĂ© au temps de lâĂ©tudiant encore perfectible. En 2019, Murail revient sur cette musique Ă la fois grandiose et infime dont la vibration Ă©voque les glaciers et les neiges « éternelles ». TrĂšs soucieux des Ă©vĂ©nements climatiques, Mureail constate la fonte spectaculaire de certains dont celui de Meije quâa connu et aimĂ© Messiaen. Exaltation et dĂ©sarroi se lisent dans cette piĂšce, qui concentre selon les mots du compositeur « grands espaces, brillance des altitudes, mais, en contraste, dĂ©gels et effondrement…»
Le concert du 1er sept comprend aussi deux Ćuvres clĂ©s du rĂ©pertoire du XXĂš, Un AmĂ©ricain Ă Paris de George Gershwin (Carnegie Hall, 1928 – adaptĂ© au cinĂ©ma par Vincente Minelli en 1951, avec Gene Kelly oscarisĂ©), hymne lyrique aux lumiĂšres de la ville, PARIS, fĂȘtĂ©e cette annĂ©e Ă GSTAAD. MĂȘme annĂ©e pour la crĂ©ation du BolĂ©ro de Maurice Ravel (OpĂ©ra de Paris, le 22 nov 1928) : la partition est depuis lors la plus jouĂ©e au monde, captivante jusquâĂ la transe, soit un crescendo orchestral, affirmant les profondes racines ibĂ©riques (basques) de lâauteur, sa fascination pour les timbres et la couleur, douĂ© aussi dâun gĂ©nie mĂ©lodique hors normes⊠Au dĂ©part, câest la danseuse Ida Rubinstein, qui commande Ă Ravel la parure musicale de son prochain ballet, Ă partir dâun choix de piĂšces dâAlbĂ©niz. Ravel dĂ©cide cependant dâĂ©crire une Ćuvre nouvelle: ainsi naĂźt sa propre version du bolĂ©ro, codifiĂ© fin XVIIIĂšme siĂšcle. De lâart de sublimer et transcender des formes anciennes dans le style moderne⊠Un pur joyau symphonique Ă©tait nĂ©.
Vendredi 6 septembre 2019
YUJA WANG joue le Concerto n°3 de Rachmaninov
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Enfin, ultime Ă©vĂ©nement le 6 septembre 2019, Ă©galement sous la tente de GSTAAD, le concert de la pianiste chinoise, Lang Lang en version fĂ©minine, Yuja WANG, interprĂšte Ă©lectrique de Rachmaninov (19h30 sous la tente de GSTAAD). Le plus adulĂ© mais redoutable des Concertos pour piano est le 3Ăš de Rachmaninov, intitulĂ© « RACH3 » tel la cime dâune montagne inatteignable et respectĂ©e. Dans la rĂ©sidence dâĂ©tĂ© de la famille Rachmaninov (Ivankova), la partition est achevĂ©e en sept 1909, puis créée lors de la premiĂšre tournĂ©e aux USA (New York, 20 nov 1909) : câest un immense succĂšs, repris in loco par le chef Gustav Mahler. Grand mĂ©lodiste, Rachmaninov dĂ©ploie le somptueux thĂšme initial tel un chant populaire ou religieux en provenance des trĂ©fonds de lâĂąme russe⊠pourtant enfant de sa seule imagination. Ce dĂ©but envoĂ»tant sort de lâombre, semblant surgir dâune mĂ©moire ancestrale⊠enveloppant et carressant le thĂšme revient Ă plusieurs au cours du Concerto (aux clarinettes, de façon subliminale mais prĂ©sente dans lâIntermezzo ou mouvement II). Quel contrastes avec le Finale, festival rythmique et trĂ©pidant qui sollicite continĂ»ment le soliste. Rachmaninov fut lui-mĂȘme un pianiste virtuose, qui cependant pour cette oeuvre bĂ©nĂ©ficie dâun interprĂšte de premier plan, le jeune Vladimir Horowitz, rencontrĂ© et admirĂ© dĂšs leur rencontre Ă New York en janvier 1928. Les deux artistes se lient dâamitiĂ© et Horowitz recueillant les commentaires et indication de Rachma lui-mĂȘme, en particulier dans la genĂšse et la crĂ©ation de la Rhapsodie sur un thĂšme de Paganini, sâavĂšre ĂȘtre le meilleur connaisseur et interprĂšte de son maĂźtre Rachmaninov. En 1996 le film Shine de Scott Hicks, inspirĂ© de la vie du pianiste David Helfgott met Ă lâhonneur la partition adulĂ©e.
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GSTAAD, tente
Ven 6 sept 2019, 19:30
YUJA WANG, Klavier / clavier  /  âšSTAATSKAPELLE DRESDEN
MYUNG-WHUN CHUNG, Leitung / direction
RĂSERVEZ VOTRE PLACE
https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/concerts-2019/concert-symphonique-06-09-19
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Programme
Sergei Rachmaninow (1873â1943)
Klavierkonzert Nr. 3 d-Moll op. 30
Allegro ma non troppo, Intermezzo. Adagio Finale. Alla breve : 45â
Johannes Brahms (1833â1897)âšSinfonie Nr. 2 D-Dur op. : 73 45â
Allegro non troppoâšAdagio non troppoâšAllegretto grazioso (quasi andantino) Allegro con spirito
SYMPH N°3 de BRAHMS
Alors quâil avait accouchĂ© de sa PremiĂšre symphonie au terme de 20 annĂ©es, Brahms compose sa Symphonie n°2 en⊠4 mois, Ă lâĂ©tĂ© 1877, Ă Pörtschach, au bord du Wörthersee, en Carinthie. Le compositeur, schumanien militant, affirme une virtuositĂ© nĂ©oclassique : en rĂ© majeur (comme le Concerto pour violon contemporain), la n°2 Ă©tonne les critiques par ses emprunts directs, forme et structure, Ă Mozart et Schubert. Le contrepoint dans lâesprit de JS Bach nâempĂȘche ni un lumineux enthousiasme cependant rentrĂ© et pudique (comme toujours chez Johannes) ni une mĂ©lancolie irrĂ©sistible que dâailleurs Brahms lui-mĂȘme, a fortement mise en lumiĂšre dans ses commentaires (Ă lâĂ©diteur Simrock). Lâart de Brahms est dâune Ă©toffe raffinĂ©e et classique, et dâune trame intensĂ©ment nostalgique. Quâimporte, le critique conservateur Hanslick, qui dĂ©testait Mahler, applaudit au miracle, heureux de saluer Ă Vienne, son nouveau champion, lors de la crĂ©ation le 30 dĂ©c 1877.
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Les plus à GSTAAD durant votre séjour :
Exposition des 80 ans de BARTOK Ă SAANEN
Parce que BĂ©la BartĂłk a sĂ©journĂ© Ă Saanen en aoĂ»t 1939 et y a composĂ© en un temps trĂšs court son Divertimento pour orchestre Ă cordes, – 3Ăšme commande de Paul Sacher, le GSTAAD MENUHIN Festival dĂ©die une exposition sur cet Ă©pisode majeur de la vie de Bartok Ă Saanen : lâĂ©glise fut dĂšs 1957 repĂ©rĂ©e par Yehudi Menuhin pour y implanter un nouveau festival de musique classique.⊠avec le succĂšs que lâon sait dĂ©soramis. Paul Sacher, chef et mĂ©cĂšne bĂąlois, met Ă sa disposition le Chalet Aellen, oĂč le compositeur compose en 2 semaines seulement, le Divertimento. Bartok fut ensuite obligĂ© de quitter lâOberland bernois comme un fugitif. Lâexposition retrace ce sĂ©jour Ă Saanen et lâamitiĂ© entre BartĂłk et Sacher au travers de documents issus des collections de la Fondation Paul Sacher.
EXPOSITION SOUS LA TENTE DU FESTIVALâšDE GSTAADâš / Jusquâau 6 septembre 2019âš Â -  DĂšs le 16 aoĂ»t, lâexposition accessible sous la tente du Festival de Gstaad : elle est visible les soirs de concert.
Toutes les infos sur le site du GSTAAD MENUHIN Festival 2019
https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/concerts-precedents/concerts-2019/gala-concert-orchestral-11-08-19?highlight=exposition