jeudi 28 mars 2024

Rameau: Les Indes Galantes, 1735. Nouvelle productionToulouse, Capitole. Jusqu’au 15 mai 2012

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Jean-Philippe Rameau
Les Indes galantes

Toulouse, Capitole
jusqu’au 15 mai 2012
Nouvelle production

Laura Scozzi, mise en scène et chorégraphie
Christophe Rousset, direction

Le premier des 6 opéras ballets de Rameau comprend 4 entrées sur un livret de Louis Fuzelier. Pas d’unité d’action d’un tableau à l’autre mais une diversité musicale qui place danse et musique au premier rang. Pas d’intrigue préservée mais une série de visions spectaculaires et trépidantes qui suscite l’imaginaire et la poésie… Les commentateurs auraient donc tort d’y chercher une cohérence dramatique traditionnelle: la vitalité des rythmes et des danses structurent le squelette d’une oeuvre exceptionnelle par sa polyvalence et sa versatilité formelle.

Fleuron de l’esthétique rocaille et rococo, l’opéra-ballet de Rameau est créé le 28 août 1735, soulignant l’extraordinaire facilité du génie mélodique, harmonique d’un Rameau venu sur le tard sur la scène musicale. Les Indes Galantes font suite à son premier opéra d’envergure, déjà salué pour la richesse foisonnante de son inspiration: la tragédie lyrique Hippolyte et Aricie (1733).

La Quatrième entrée absente à la création est ajoutée lors de la reprise du 10 mars 1736. Rameau y affirme le renouvellement d’un genre créé par Campra avec L’Europe Galante. De galanteries, il y en est effectivement question car les entrées sont occupées par des intrigues amoureuses où le jeu des séductions et des équivoques nourrissent des actions où l’exotisme s’invite à la fête… Indes fantasmées plus que réalistes. Rameau a choisi tour à tour, la Turquie, la Perse, le Pérou et l’Amérique du nord (pour fumer le calumet de la paix en une ronde désormais célébrissime)
L’heure est à la détente: le compositeur officiel à la Cour de Louis XV s’y montre poète du coeur et de l’évasion. La difficulté pour les metteurs en scène est de réaliser sur scène, une cohérence visuelle qui n’est pas de mise dès l’origine. Le chef dans la fosse s’il fait briller un orchestre souverain, porte quant à lui, l’ivresse des couleurs et des rythmes, seuls garants d’une prodigieuse chorégraphie musicale.

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