Télé, ARTE. Sam 22 déc 2018, 22h20. PAVAROTTI, chanteur populaire : hommage 10 ans après sa mort. Le 6 septembre 2007, à la mort de Luciano Pavarotti, les hommages se multiplient dans le monde entier, d’une ampleur sans précédent pour un chanteur d’opéra : journalistes, chanteurs, professionnels de la musique classique et de la variété internationale : car Luciano, l’unique, fut aussi un artiste hors norme, capable de croiser classique et opéra, avec bon nombre de disciplines, ouvrant désormais, du moins à son époque, l’univers élitiste du lyrique et de l’orchestral, à un très vaste public. Les avis et témoignages au moment de sa mort sont unanimes. Qu’ils soient rendus par la presse, les politiques ou les professionnels de l’art lyrique, tous s’accordent sur une chose : plus qu’aucun autre parmi ses collègues et prédécesseurs, Luciano Pavarotti a rendu l’opéra populaire et accessible au grand public. Une volonté découlant d’une obsession du chanteur, qui le métamorphosera progressivement en authentique icône pop.
Documentaire tourné en France, en Italie et aux États-Unis, riche en extraits musicaux et en archives rares, ce portrait convoque les témoignages de stars telles que Sting, Plácido Domingo, Zubin Mehta ou Ruggero Raimondi. À l’instar de Pavarotti, le film contribue à sa manière à faire tomber les barrières entre opéra et grand public. Documentaire de R Pieri et RJ Bouyer (France, 2017, 52mn) – déjà diffusé en sept 2017.
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http://www.classiquenews.com/luciano-pavarotti-tnor-1935-2007-portrait/
Le style Pavarotti … Le ténor n’a chanté qu’en italien, osant quelques airs en français, approchés en récital, jamais dans le cadre d’une production: Don José (Carmen de Bizet), Werther de Massenet (Pourquoi me réveiller?). Son souci de la clarté et de la diction n’ont pas à pâlir… Piètre acteur, du fait, avec les années, de son embonpoint (le géant de 1,90m pesait selon les périodes entre 90 et 120 kg), Luciano Pavarotti a réussi le tour de force de tout concentrer, dramatisme et intensité, tension et émotivité, dans sa seule voix. Une voix prodigieuse par sa projection claire et naturelle, un timbre “solaire”, rayonnant et tendre, à la fois héroïque et raffiné. Qui a vu et écouté l’interprète, ait resté saisi par le charisme de chacune de ses prestations: l’expression passe chez lui par le feu de la voix, par l’acuité du regard, l’incandescence voire la fulgurance de l’émission naturellement timbrée et musicale.
Les 10 rôles de Luciano Pavarotti
1961
Rodolfo (La Bohème de Puccini), Teatro Reggio Emilia
1964
Idamante (Idoménée de Mozart), Festival de Glyndebourne
1965
Nemorino (L’Elixir d’amore de Donizetti), Opéra de Melbourne
1967
Arturo (Les Puritains de Bellini), Opéra de Catane
1971
Riccardo (Un Bal Masqué de Verdi), San Francisco
1974
Rodolfo (Luisa Miller de Verdi), San Francisco
1977
Manrico (Le Trouvère de Verdi), San Francisco
1981
Radamès (Aïda de Verdi), San Francisco
1991
Otello (Verdi), Chicago
1996
Andrea Chénier, New York