vendredi 19 avril 2024

Niccolo Piccinni, Iphigénie en Tauride (1781) Paris, Radio France le 21 avril 2007 à 20h

A lire aussi

Niccolo Piccinni,

Iphigénie en Tauride
(1781)
Paris, Radio France
Le 21 avril 2007 à 20h

Version de concert

Twyla Robinson, Iphigénie
Gregory Kunde,
Luca Pisaroni
Choeur de Radio France
Orchestre National de France
Enrique Mazzola
, direction

Rival à Paris, du Chevalier Gluck, sous le règne de Louis XVI, l’italien né à Bari, Niccolo Piccinni, composa son Iphigénie en 1781, deux années après celle de Gluck. Maître de la veine réaliste,précurseur du drame bourgeois, à mi chemin entre tragique et comique, le compositeur estimé de Mozart, renouvela le théâtre lyrique en sachant synthétiser les genres seria et buffa. Radio France lui réserve un « week end entrée libre » en avril pour (re)découvrir l’oeuvre capitale d’un maître italien à Paris, compositeur favori de Marie-Antoinette qui composa sur les textes de Marmontel.

Niccolo Piccinni (1728-1800)
Formé à Naples par Durante et Léo, Piccinni fait ses débuts lyriques en 1754 avec Les donne dispettose qui suivent son seria, Zenobia (Naples, San Carlo, 1756, d’après Métastase). La Buona Figlia, dramma giocoso, créé à Rome en 1760, impose le compositeur de 32 ans, devenu expert dans une forme médiane entre seria et buffa. Piccinni poursuit la veine tragique et noble avec Olimpiade (1761), Artaserse (1762), Didone abbandonata (Milan, 1769), Alessandro nelle India (Naples, 1774) mais il donne le meilleur de lui-même dans le genre « giocoso »: La Molinarella (1766), La Locandiera di spirito (1768) sont deux chefs d’oeuvre irrésistibles qui le place comme le rival de Paisiello et Anfossi au début des années 1770.
Cadet de Jommelli et de Traetta, Piccinni incarne à Naples, la voie de l’avenir, celle dont s’inspireront après lui, Paisiello et Cimarosa, et même Bellini.
A Paris, il est accueilli comme une personnalité musicale illustre, et sur l’invitation de Marmontel accepte de rivaliser directement avec Gluck qui renouvelle alors, la scène tragique à l’Académie Royale de musique. Avec Roland (1778), Piccinni triomphe de son adversaire Gluck qui avait décliné l’affrontement. Phaon (1778), Atys (1780), puis Iphigénie en Tauride (1781) tentent vainement de percer auprès d’un auditoire curieux autant que volage, et qui l’oublie déjà au profit d’un autre compositeur italien, Sacchini que l’on préfère, malgré sa Didon (1783, sur un livret de Marmontel).
Piccinni, compositeur pour la Monarchie, fuit la Révolution, gagne Naples, Venise; il revient à Paris en 1798, où malgré quelques titres glorieux, il meurt misérable.

Illustration

Jacques-Louis David, portrait de madame Verninac en costume romain (DR)

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