FRANCE 5. Les Clefs de lâOrchestre, JF Zygel, les 14, 21, 28 aoĂ»t 2016. Jean-François Zygel et l’Orchestre philharmonique de Radio France sont de retour sur France 5 avec plusieurs inĂ©dits, nouveaux sujets qui revisitent et dĂ©cortiquent les oeuvres majeures de la musique classique. Rachmaninov le 14 aoĂ»t ; Mozart, le 21 ;Moussorgski le 28 aoĂ»t prochains⊠professeur Ă©clairĂ©, Ă©loquent, Ă lâĂ©rudition accessible, le pianiste improvisateur Jean-François Zygel dĂ©voile la fabrique et les secrets de conception des grande sages orchestrales du classique. Cet Ă©tĂ©, pour les 3 derniers dimanches dâaoĂ»t 2016, soit Ă partir de 22h40, France 5 se met au classique et vous fait explorer la musique de lâintĂ©rieur : dĂ©couvrir, comprendre, se dĂ©lecter, telles sont les Ă©tapes jouissives des « Clefs de lâorchestre » sur France 5⊠3 rvs incontournables.
Danses symphoniques
de Rachmaninov
DIMANCHEÂ 14 AOUT 2016 Ă 22h45
(durée : 1h20)
De Rachmaninov, on connaĂźt dâabord les grandes Ćuvres pour piano : les virtuoses jouent les Ă©tudes tableaux, les amateurs prĂ©fĂšrent les prĂ©ludes et les amoureux du monde entier se dĂ©clarent au son de l’un des quatre concerto pour piano. Rachmaninov n’Ă©tait pas seulement compositeur, c’Ă©tait aussi un des plus grands pianistes du XXĂšme siĂšcle.
En 1940, exilĂ© aux Etats-Unis, il compose sa derniĂšre Ćuvre, son testament musical: “Les Danses Symphoniques”, concues quelques annĂ©es avant sa mort et dont il disait qu’elles Ă©taient  : « ma derniĂšre Ă©tincelle ». à lâorigine, le compositeur voulait appeler ses Danses,  ”Danses fantastiques”;  il aurait baptisĂ© les trois mouvements respectivement : midi en rĂ©fĂ©rence aux moments de la journĂ©e mais Ă©galement aux phases de la vie, auquel il associe deux autres volets tout autant emblĂ©matiques : crĂ©puscule et minuit. LâĆuvre est donc structurĂ©e telle un triptyque d’essence poĂ©tique symboliste et fantastique; musicalement de facture classique… Le cycle reste  plein de mystĂšre, rĂ©vĂ©lant dans un mouvement rĂ©trospectif intime la profonde mĂ©lancolie du musicien expatriĂ© de sa Russie natale et aussi ce flamboiement sensuel et dramatique qui dĂ©jĂ du temps de la fin de ses Ă©tudes Ă Moscou, l’avait propulsĂ© de façon spectaculaire sur la scĂšne lyrique : ses opĂ©ras de jeunesse anormalement peu jouĂ©s en tĂ©moignent : Alenko, Le chevalier Ladre, Francesca da Rimini. … de ce formidable triptyque de la jeunesse cette fois tĂ©moigne un excellent dvd miroir d’un jeune gĂ©nie nĂ© pour le drame post romantique, sombre, lugubre, enivrĂ©. …
Danses symphoniques de Rachmaninov. Avec lâOrchestre Philharmonique de Radio France, Direction : Joshua Weilerstein â EnregistrĂ© le 28 et 30 mai 2015 Ă lâauditorium de la Maison de la Radio. RĂ©alisation : Colin Laurent
Symphonie n°25 de Mozart
DIMANCHEÂ 21 AOUT 2016 Ă 22.45
(durée : 1h)
Mozart n’a que 17 ans quand il compose la Symphonie n°25. Le thĂšme de son premier mouvement est lâun des plus connus de la musique, câest par lui que commence “Amadeus”, le film de Milos Forman. Comme le dit Jean-François Zygel, câest « une symphonie Ă©tonnante, théùtrale, Ă©tincelante ».  On est loin dâune simple Ćuvre de jeunesse â Mozart y joue avec les codes : lâĆuvre est un prototype, un champ dâexpĂ©rimentation.
Car malgrĂ© sa jeunesse, Wolfgang Mozart ose tout et bouscule les codes : 2 hautbois, 4 cors et les cordes (plus deux bassons dans le second mouvement) â et câest tout, pas de cuivres ni de clarinettes ou de timbales comme dans les orchestres classiques. Mozart cherche une sonoritĂ© dâorchestre singuliĂšre avec laquelle il puisse construire en musique des personnages de théùtre. La Symphonie n°25 est un « opĂ©ra sans parole », dont chaque thĂšme dessinerait en musique un personnage… Ainsi se prĂ©cise une tendance prĂ©coce pour la subtile et secrĂšte caractĂ©risation dramatique de l’orchestre mĂȘme sans chanteurs et sans mise en scĂšne, sans situation visuellement explicite, Mozart fait parler et jouer les instruments. c’est aussi la vision lyrique symphonique dĂ©fendue avec quelle subtilitĂ© par la chef d’orchestre Debora Waldman dans le programme Pur Mozart oĂč la fondatrice de l’orchestre Idomeneo dirige alternativement ouverture, airs d’opĂ©ras et symphonie de Mozart. Voir notre reportage video Debora Waldman et Idomeneo jouent Mozart
Symphonie n°25 de Mozart. Avec lâOrchestre Philharmonique de Radio France. Direction : Ton Koopman -EnregistrĂ© le 26 et 27 juin 2015 Ă lâauditorium de la Maison de la Radio- RĂ©alisation : Jean-Pierre Loisil en coproduction avec Radio France.
MOUSSORGSKI : Tableaux dâune exposition
Les Tableaux dâune exposition de Moussorgski (dans lâorchestration de Maurice Ravel)
DIMANCHEÂ 28Â AOUT 2016Â Ă 22.45
(durée : 1h10)
En 1873, le compositeur Modeste Moussorgski pleure son ami peintre disparu Viktor Hartmann. Un an plus tard, il Ă©crit une Ćuvre pour piano en dix mouvements qui reproduit en musique lâidĂ©e dâune visite dâune exposition de tableaux de Hartmann. Concordance artistique : 1874 est l’annĂ©e majeure de la premiĂšre exposition impressionniste Ă Paris.
En 1922, Maurice Ravel entreprend dâorchestrer pour un grand orchestre « les Tableaux dâune exposition», et lâĆuvre devient mondialement cĂ©lĂšbre. A partir de Ravel, ils seront des milliers Ă sâamuser à « rĂ©-orchestrer » les « Tableaux ». Classique, Rock, jazz, psychĂ©dĂ©lique, les « Tableaux » seront mis à « toutes les sauces ». MĂȘme Michael Jackson sâest amusĂ© avec un extrait des « Tableaux » dans son album History.
Jean-François Zygel, avec la complicitĂ© de lâOrchestre Philharmonique de Radio France revient Ă lâorigine de cette Ćuvre dramatiquement ciselĂ©e car Moussorgski prend prĂ©texte de chaque tableau de l’exposition pour en exprimer le drame et l’ancrage dans les mythes et lĂ©gendes russes. Cest tout un univers qui surgit sorciĂšre et bestiaire fantastique, architecture mĂ©diĂ©vale saisissante et emblĂ©matique. Rave ne dĂ©nature en rien la force Ă©vocatrice du compositeur russe : son orchestration toute en finesse souligne au contraire le gĂ©nie expressif et mĂ©lodique du plus grand compositeur russe Ă l’opĂ©ra avant Tchaikovski. Repartir de la version pour piano, Ă©couter et explorer la version de Ravel mais aussi des orchestrations plus rares, autant de pistes mises en place par Jean-François Zygel pour montrer le gĂ©nie de lâĂ©criture pour orchestre de Ravel et les artifices utilisĂ©s par dâautres pour se rĂ©approprier la promenade musicale imaginĂ©e par Moussorgski. La palette des timbres du Philharmonique de Radio France se met au diapason de raffinement et de l’extrĂȘme sensibilitĂ© ravĂ©lienne; de sorte que pour tous les orchestres, la partition ravĂ©lienne est Ă la fois dĂ©fi et accomplissement.
Jean-François Zygel avec lâOrchestre Philharmonique de Radio France dirigĂ© par Marzena Diakun.