vendredi 19 avril 2024

Les Ballets Russes: Nijinsky, Bakst, Fokine… France 3. Vendredi 1er janvier 2010 à 13h45

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Les Ballets Russes
Centenaire 1909-2009


France 3

Vendredi 1er janvier 2010 à 13h45

Danse. Les ballets Russes. Production de l´Opéra de Paris, décembre 2009
Les Ballets Russes Ballet enregistré à l’Opéra Garnier en décembre 2009
Centenaire des Ballets Russes de Diaghilev en 2009: pourtant ancien mais toujours aussi audacieux et enchanteurs. En témoigne cette reprise des meilleurs ballets « osés » par Diaghilev avec le concours de plasticiens et de chorégraphes parmi les plus inventifs qui aient jamais existé: Fokine, Nikinjski, Massine… pour 4 chorégraphies légendaires, restituées dans leur état originel avec décors et contributions des grands peintres de l’époque dont Picasso et le foisonnant Léon Bakst… Incontournable.

Le Spectre de la rose

Carl Maria Von Weber, Musique
Mikhaïl Fokine, Chorégraphie
Léon Bakst, Décor et costumes
Créé le 6 juin 1911, Paris, Châtelet
(6ème saison des Ballets Russes)

Nijinski en rose a fait l’attrait enchanteur du ballet, qui dès sa création en 1911 fut un standard des Ballets Russes à Paris. Fokine lui-même reconnaît la fluidité agile des mouvements des bras et des mains du danseur étoile. Une telle importance accordée aux gestes s’explique pas la suggestion de Léon Bakst quant à l’intégration de la danse siamoise dans la nouvelle chorégraphie défendue par la Compagnie de Diaghilev. C’est même selon certains témoins, « le ballet des mains ». Ici à l’inverse de La Sylphide qui a imposé les pas et la grâce de Marie Taglioni, en danseuse tournant autour du héros endormi, la rose incarnée par Nijinsky , danse autour de la jeune femme ensommeillée, et s’envole, personnifiant le mysticisme floral, transfiguration qui libère l’âme emprisonnée, hors du piège des illusions. L’action s’impose d’elle-même par son souffle onirique: le spectre d’une rose qui est son effluve intangible, danse avec les sens d’une belle endormie, avant de s’échapper par l’autre côté de la scène. La jeune femme peut renaître et s’éveiller.

L’Après midi d’un faune
Claude Debussy, Musique
Vaslav Nijinski, Chorégraphie
Léon Bakst, Décor et costumes
Créé le 29 mai 1912, Paris, Châtelet
(7ème saison des Ballets Russes)

C’est encore Baskt qui passionné d’art grec antique et de fluidité asiatique inspire à Nikinsky, un art expérimental et totalement nouveau sur le plan chorégraphique. Tout ici tend à favoriser l’expressivité. Nijinsky semble vouloir reproduire en 3 dimensions, les geste amples et caractérisés des anciens grecs tels qu’ils apparaissent sur les reliefs sculptés. Il y ajoute aussi la connaissance des reliefs de Korsabad, minutieusement observés dans le département des antiquités assyriennes du Louvre. Les témoins de la création demeurent là encore médusés devant l’ineffable beauté du faune incarné par Nijinsky, devant son animalité sensuelle et primitive que Cocteau par exemple célèbre avec un enthousiasme communicatif… Debussy quant à lui, accepta que sa musique soit ainsi « réactualisée » grâce à la danse mais demeura totalement hermétique à ce jeu troublant et inoubliable qu’en déduisirent Nijinsky et Bakst.

Le Tricorne
Manuel De Falla, Musique
Léonide Massine, Chorégraphie
Pablo Picasso, Décor et costumes
Andrea Hill, Mezzo-Soprano

Petrouchka
Igor Stravinsky, Musique
Mikhaïl Fokine, Chorégraphie
Alexandre Benois, Décors et costumes

Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet
Orchestre de l’Opéra national de Paris
Vello Pähn, direction musicale

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