SCEAUX, Sam 19 janv 2019. 17h30 : alto / piano, L Hennino / PK Atanassov. Duo de charme, alto / piano, le nouveau concert présenté dans le cadre de la Schubertiade de Sceaux, et dans la salle principale de l’Hôtel de ville, met l’accent sur une facette passionnante de la musique de chambre : le dialogue entre deux instruments aux moirures complices… le pianiste Pierre-Kaloyann Atanassov quitte son trio (Trio Atanassov) le temps de ce programme et joue avec l’une des altistes les plus prometteuses de sa génération, Léa Hennino, dans un programme d’œuvres romantiques, associant Schubert, Schumann, Brahms. L’opus D 821 était originellement pour piano et arpeggione. L’arpeggione est un ancien instrument entre la guitare et le violoncelle, expérimentation qui résulte d’une commande de son ami Vincenz Schuster, guitariste affirmé ; l’arpeggione n’avait que 6 cordes, rendant extrêmement difficile sa maîtrise : l’instrument nouveau ne s’imposa pas et l’œuvre est aujourd’hui surtout joué par l’alto ou le violoncelle. La Sonate Arpeggione de Schubert (1824) comprend trois mouvements (allegro moderato, adagio, allegretto). Lumineuse et profonde, l’œuvre porte qualités et caractères de Schubert : nostalgie, finesse, renoncement poétique, tendresse rêveuse et mélancolie éthérée… avec dans variations et reprises, une réflexion personnelle sur le sens et la direction de l’écriture mélodique.
Léa Hennino, alto – Pierre-Kaloyann Atanassov, piano
L’opus 120 de Brahms comprend deux sonates (composées à l’été 1894, initialement pour piano et clarinette, et transcrites plus tard par le compositeur pour alto et piano). Pierre-Kaloyann Atanassov et Léa Hennino jouent la n° 2 en mi bémol majeur. La transcription n’entame en rien l’élégance d’une œuvre de la pleine maturité (les deux Sonates sont ses ultimes pièces dans le genre) : multiplicité mouvante de l’écriture en variations (dont Brahms a le génie), surtout riche exploitation du timbre sombre, parfois âpre et amer de l’alto que le compositeur aime passionnément comme Berlioz avant lui. A noter l’Allegro appassionato, fiévreux et serein à la fois, exprime au plus près, les deux faces de la passion brahmsienne, Eros et Tanatos, – l’équivalent du doublé ambivalent : Florestan / Eusebius de Schumann. Jamais l’élan poétique et l’architecture faussement simple des deux dernières Sonates n’ont à ce point fusionné. La Sonate est l’un des sommets de l’inspiration chambriste de Brahms.
Enfin, de Schumann, les deux instrumentistes interprètent Märchenbilder, soit 4 pièces très contrastées inspirées de vieilles légendes populaires : il s’agit des (trop) rares partitions du répertoire écrites initialement pour alto et piano.
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SCEAUX (92), La Schubertiade
Hôtel de Ville
Samedi 19 janvier 2019, 17h30
Schubert: Sonate Arpeggione
Schumann: Fantasiestücke op. 73
Brahms: Scherzo de la sonate FAE
Brahms: Sonate op. 120 n° 2 en mi bémol majeur
Léa Hennino, alto
Pierre-Kaloyann Atanassov, piano
RESERVATION
http://www.schubertiadesceaux.fr/pierre-kaloyann-atanassov-et-lea-hennino-19-janvier-2019/
Renseignements
06 72 83 41 86 – [email protected]
MASTERCLASS PRÉALABLE :
A 11h45 « A vous la scène » :
Master-classe publique de Pierre-Kaloyann Atanassov à destination d’un ensemble amateur sélectionné, suivie de la prestation publique de l’ensemble / En coproduction avec Proquartet Centre Européen de Musique de Chambre.