décembre 2013
Le JOA Jeune Orchestre atlantique
joue les romantiques français Gounod, Dubois
et Robert Schumann
Le programme choisi et dirigé par Jean-François Heisser offre aux jeunes instrumentistes du JOA une expérience triplement formatrice : maîtriser le jeu et la technique sur instruments d’époque tout en dévoilant deux oeuvres peu connues : le Concerto de Dubois reste une rareté (et une première absolue pour le chef pianiste) ; la Première Symphonie de Gounod, moins joué que la 2è, est par sa structure et son esprit viennois (hommage à Haydn entre autres), une excellente approche pour la phalange de Saintes (une cinquantaine de musiciens) ; enfin, conclure avec la Première de Schumann (Symphonie » du Printemps « , la plus solaire et la plus juvénilement lyrique de l’auteur, créée en mars 1841 quelques jours après son mariage avec sa chère Clara) permet au collectif de vivre l’expérience symphonique familière à tous les grands orchestres internationaux, ambassadeurs habitués des grandes œuvres du répertoire (bois par 2, 4 cors, 3 trombones, 2 trompettes). C’est un exercice de haute voltige pour les cuivres (cors naturels évidemment), comme l’Orchestre l’a récemment démontré lors du concert d’ouverture du dernier festival de Saintes, le 13 juillet avec la Symphonie Titan de Gustav Mahler.
Pour jouer le Concerto capriccioso de Théodore Dubois (1876), musicien académicien, élève de Thomas, directeur du Conservatoire, récemment remis à l’honneur par le Palazzetto Bru Zane, Jean-François Heisser depuis le clavier laisse les jeunes musiciens dialoguer avec lui : une écoute renforcée, la complicité et la confiance entre les instrumentistes seront de mise pour réussir cet autre défi musical.
Gounod écrit 3 symphonies. Composée en 1855 avec la seconde, la Première en ré majeur porte en elle une nette influence de Haydn. Elle servit de musique de ballet pour une chorégraphie donnée à l’Opéra de Paris en 1959. La partition s’inscrit entre Sapho (1851) et Faust (1859). Elle indique le souffle orchestral de Gounod plus connu aujourd’hui comme compositeur d’opéras.
Jeune Orchestre atlantique
Jean-François Heisser, direction
Vendredi 6 décembre 2013, 20h30
Jarnac, Auditorium Maurice Ravel
Samedi 7 décembre 2013
Bordeaux, Auditorium, 20h
Dimanche 8 décembre 2013, 15h30
Saintes, la cité musicale, Abbatiale Abaye aux Dames
programme
Charles Gounod : Symphonie n° 1
Théodore Dubois : Concerto capriccioso pour piano
Robert Schumann : Symphonie n° 1 « Le Printemps »
Saintes. Voir le site de l’Abbaye aux Dames de Saintes, la page du JOA Jeune Orchestre Atlantique
Auditorium de Bordeaux
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En résidence à Saintes
Saintes rebaptisée depuis 2013, » Cité musicale » ne cache rien de ses ambitions pour l’avenir : l’Abbaye aux Dames a fait de l’interprétation, en particulier sur instruments d’époque, un terrain riche et privilégié pour ses recherches et ses offres musicales. En témoignent chaque année, le Festival estival (créé il y a plus de 40 ans), sa saison musicale qui rythme les lieux 12 mois durant, et surtout une formation instrumentale, sans équivalent en Europe, le JOA Jeune Orchestre atlantique fondé en 1996. Composé de jeune instrumentistes apprentis de toutes nationalités, l’Orchestre concentre les meilleurs talents sur instruments d’époque, soucieux de servir les oeuvres avec un engagement et une équité qu’électrisent souvent les chefs invités à le diriger, dont Philippe Herrewghe particulièrement.
Entre pierres médiévales et bâtiments conventuels de style classique, l’Orchestre en résidence a trouvé son répertoire de prédilection : compositeurs classiques et romantiques, ceux qui poussent l’écriture orchestrale au delà de ses limites raisonnables pour faire du concert, une expérience chaque fois, saisissante. C’est pourquoi les sessions de travail (en plein orchestre ou en musique de chambre par pupitres) comme les concerts symphoniques à Saintes sont devenus en quelques années, des rendez vous très appréciés du public, pendant l’année comme à l’occasion du festival d’été.
» Aujourd’hui, le Jeune Orchestre atlantique propose une formation professionnelle unique en Europe. Il permet, à de jeunes musiciens en fin d’études supérieures ou en début de carrière, d’aborder l’interprétation du répertoire classique et romantique sur instruments d’époque. Le JOA est à la fois un moyen de formation et d’insertion professionnelle… Depuis un an, les jeunes musiciens ont même la possibilité de valider cette expérience dans le cadre d’un Master délivré en partenariat avec l’Université de Poitiers « , précise Odile Pradem-Faure, directrice générale de la Cité musicale, Saintes.
La nouvelle tournée du JOA en décembre (6,7, et 8 décembre 2013) permet aux jeunes musiciens d’approfondir leur expérience du jeu collectif comme ils sont aussi invités sous la conduite d’un nouveau chef (Jean-François Heisser) à s’engager pour la défense d’oeuvres peu connues, comme la Symphonie n°1 de Gounod, ou le Concerto capriccioso de Théodore Dubois… En concluant le programme romantique français par la Symphonie n°1 de Robert Schumann, l’orchestre démontre ses qualités d’expressivité et de poésie dans une partition emblématique de la littérature orchestrale et romantique, jouée partout dans le monde par les orchestres les plus prestigieux. Le JOA joue les romantiques français Gounod et Dubois aux côtés de Schumann : tournée événement.