mardi 16 avril 2024

Gala NoureevParis, Palais Garnier, le 6 mars 2013

A lire aussi
Gala Noureev
Opéra national de Paris
Palais Garnier

Mercredi 6 mars 2013, 19h30


Hommage à Noureev,


une force de la nature

En août 1981, Jack Lang appelle Rudolf Noureev pour qu’il vienne prendre la direction du Ballet de l’Opéra National de Paris en 1983. 20 en arrière, c’est à Paris que le jeune virtuose de l’école de danse du Kirov (désormais nommé Mariinsky) fait une demande d’asile, et débute véritablement une carrière internationale où il revivifie et donne un nouvel élan à son art, et qui fera de lui non seulement le plus grand danseur du siècle, mais surtout un réel héros de la danse, mythique, exceptionnel.

« Rudolf, non seulement maîtrisait comme personne son corps mais il domptait l’espace, l’assujettissait à sa danse… On flottait, béat. C’était un baptême de l’air ».

Dominique Delouche, septembre 1992

Pendant un quart de siècle Noureev se donne à la danse, elle grandit en lui, et lui avec elle. Il devient un phénomène pop et parcours le monde entier. La Prima Ballerina à la virtuosité exquise inspirant les passions des hommes de société cède donc la place à Noureev, le danseur Étoile qui attire les foules d’aristocrates et prolétaires confondus par sa noblesse de port, son expression virile, la beauté de ses traits comme son élévation, l’abattage de ses sauts, la légèreté de ses genoux… Il acquiert une plus grande élégance avec la grande Dame Margot Fonteyn, partenaire de ses plus grands triomphes. Elle gagne comme une seconde vie d’artiste avec lui, et ensemble ils sont le duo de choc du siècle dernier.

S’il est jusqu’à la fin de ses jours un danseur romantique, il n’est pas moins assoiffé d’apprendre de nouveaux langages et étend son répertoire avec Ashton, Balanchine, Béjart, van Dantzig, Graham, MacMillian, Petit et Taylor, entre tant d’autres.

« Un être fort, positif, doué d’une prodigieuse intelligence… il a l’instinct de l’essentiel ».
Ghislaine Thesmar dans L’Avant-Scène Ballet 1983

C’est sans doute ce parcours qui inspire Jack Lang, et une certaine conscience du patrimoine. Avec Noureev à la tête du Ballet de l’Opéra, la compagnie reçoit sa science, acquise au Kirov et développée en Occident, mais Lang fait au même temps une déclaration politique déguisée, et surtout trace un chemin pour la reprise progressive des grands ballets classiques du compatriote Marius Petipa, longtemps absents à l’Opéra National, que Noureev recrée pour notre grand honneur et bonheur.

« Noureev survole le siècle, il a (et ils sont peu nombreux, y compris chez les politiques) la dimension de l’Histoire ».

Mario Bois, septembre 1992

En 2013, 20 ans après sa mort, la compagnie dont il fut le directeur souhaite lui rendre hommage avec un Gala au Palais Garnier le 6 mars, où le Ballet de l’Opéra sera accompagné par les élèves de son école de danse et l’orchestre Colonne pour une présentation extraordinaire des extraits des chorégraphies de Rudolf Noureev. Il a vécu sa vie pour la danse, et il demeure vivant à travers le legs de beauté et de perfection technique dont nous pouvons toujours profiter.

- Sponsorisé -
- Sponsorisé -
Derniers articles

BOULOGNE, La Seine Musicale, les 23, 25, 26 mai 2024. Insula Orchestra: BEETHOVEN WARS

BATAILLES INTERGALACTIQUES POUR LA PAIX  -  Création mondiale à La Seine Musicale, le spectacle « Beethoven Wars » fusionne...
- Espace publicitaire -spot_img

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img