jeudi 28 mars 2024

Gala Monteverdi sur Arte

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monteverdiarte_logo_2013Arte. Gala Monteverdi, dimanche 28 septembre 2014, 18h30. Le génie de Monteverdi tient en deux mots : texte et théâtre. Il est le seul à son époque à ressentir comme aucun autre, les convulsions et vertiges sensibles de l’âme et du cœur, puis surtout de les exprimer en une langue claire, intelligible où la musique sert le texte. L’articulation, le métamorphose des sentiments, les brûlures de l’amour, Monteverdi a tout dit avec une efficacité qui embrase sa riche production de madrigaux (8 Livres à ce jour, de plus en plus dramatiques, édités toutes sa vie, simultanément à ses opéras, jusqu’en 1638). EN effet ses ouvrages lyriques ont été essentiels pour l’évolution du genre, alors totalement révolutionnaire à son époque : Orfeo en 1607 puis près de 30 années plus tard à Venise, Le Couronnement de Poppée et Le Retour d’Ulysse in patria : des  modèles de drames cyniques et barbares, faisant la satire de l’histoire romaine et de la mythologie, mais avec cette sensualité languissante dont il est le seul à détenir le secret. Le Livre VIII est le plus emblématique de sa manière directe et poétique, où aux côtés des styles fervent et langoureux, il invente pour exprimer la frénésie passionnelle, le style concitato, «  agité «  propre aux gestes et vertiges guerriers.  En février 2014, Le Concert d’Astre rend hommage au théâtre et à l’écriture de Monteverdi, le plus grand auteur dramatique de la première moitié du XVIIème siècle. Monteverdi invente véritablement l’opéra vénitien, bientôt sublimé encore et de façon égale par son disciple Cavalli qui fut chanteur à San Marco sous sa direction.

Les chanteurs Magdalena Kozena, Rolando Villazon, Emiliano Gonzalez Toro, Topi Lehtipuu… incarnent la transe incandescente d’un Monteverdi, père de l’opéra baroque et de l’opéra tout court. Extraits de Poppée, du Lamento della Ninfa (Livre VI), de l’Orfeo et de plusieurs autres chefs d’œuvres des Livres VII et VIII dont évidemment le sublime drame guerrier et amoureux : Il Combattimento de Tancredi e Clorinda (Le combat de Tancrède et Clorinde). Comme Caravage en peinture, Monteverdi réalise le passage de la polyphonie médiévale au drame baroque individualisé… le musicien rejoint le peintre dans l’expression contrastée, languissante et sauvage des passions humaines. Chapeau bas à l’inventeur de l’opéra moderne, légitimement célébré dans cette soirée parisienne  spéciale Monteverdi.

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