PARIS, Radio France. Festival Présences 2017, Kaija Saariaho, 10-19 février 2017. Depuis sa création en 1991, le Festival Présences de Radio France propose chaque année, en hiver, une redécouverte unique en France, dédiée à la création musicale : œuvres en création mondiale, en création française, grâce à une initiative exemplaire de commandes passées aux compositeurs de notre temps. La 27è édition de Présences, en 2017, ne traite pas d’une période ou d’une thématique à l’échelle d’un continent ou d’un territoire, – comme ce fut le cas en 2016 avec un vaste cycle consacré aux « Amériques » (du nord et latine) – ou encore « Les musiciens de la Méditerranée » en 2013, « Paris-Berlin » en 2014, comme « Oggi l’Italia » en 2015), mais se concentre à la façon d’un focus monographique, sur l’oeuvre d’une seule personnalité, en l’occurence celle de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho, établie à Paris depuis de longues années.
L’INTIME ET L’UNIVERSEL… Le portrait prometteur qui en découle fait suite aux approches similaires précédemment dédiées à Esa-Pekka Salonen en 2011 ou à Oscar Strasnoy en 2012… Le propre de l’oeuvre de Kaija Saariaho est d’explorer les champs de l’intime auquel elle insuffle une intensité et une résonance universelles. Dans le sillon des Français Gérad Grisey et Henri Dutilleux, Kaija Saariaho déploie un chant singulier qui ne cesse d’interroger la condition humaine, le sens de la vie, la portée et la construction de l’existence. Son écriture pénètre le réel, traverse les apparences, tente d’exprimer l’essence de la vie, tout en ne dévoilant jamais les clés qui fondent le mystère humain. La conscience y puise toujours une extension magistrale et toutes ses oeuvres appellent en définitive à cette clairvoyance qui est aussi une prière à cultiver la poésie comme l’état d’émerveillement.
Paris, et sa riche tradition d’asile comme d’accueil aux sensibilités étrangères, depuis Lully au XVIIè, puis Gluck, Gossec, les napolitains Piccinni et Sacchini au XVIIIè, puis Chopin, Liszt, jusqu’à Stravinsky… sans omettre également Xenakis, Boucourechliev, Nunes ou Ohana, inspire toujours le travail des plus grands créateurs à toutes les époques. Ceci vaut encore pour les grands créateurs de notre temps.
Festival Présences 2017
cycle monographique Kaija Saariaho
A nouveau, l’inédit voire l’inouï s’invitent dans une véritable fête parcourant les mondes sonores contemporains. Pour la défense des écritures en question, le programme bénéficie de toutes les ressources de Radio France, ses deux orchestres, – l’Orchestre Philharmonique et National de France, mais aussi de sa Maîtrise et de son Choeur. Soit quatre effectifs engagés, motivés, qui composant la plus grande communauté de musiciens réunis pour un cycle de ce genre.
Ainsi 18 concerts font l’affiche du festival Présences, du 10 au 19 février 2017. Au programme, des oeuvres majeures et nouvelles de Kaija Saariaho, mais aussi celles de nombreux autres compositeurs, – démiurges au travail et en questionnement à Paris, proposant avec elle, un dialogue et des perspectives féconds. Ainsi seront joués à Présences 2017, entre autres le finlandais Juha Koskinen, l’Espagnole Nuria Gimenez-Comas, l’Estonienne Helena Tulve ou encore le Français Florent Motsch…
Saariaho en 26 partitions… 26 de ses oeuvres sont ainsi jouées pour le public parisien à Radio France. Depuis les premiers opus écrits en France, comme Jardin secret I (1984) et Lichtbogen (1986), jusqu’aux compositions récentes telles Figura (2016), True Fire (2014) et Trans (2016), les deux dernières étant commandes de Radio France. Avec les 49 autres oeuvres au programme de cette édition, ce sont 75 compositions qui stimuleront la curiosité et l’esprit de découverte des publics, Radio France étant commanditaire de 24 d’entre elles.
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PARIS, Radio France. Festival Présences 2017, Kaija Saariaho, 10-19 février 2017. Toutes les infos, le programme détaillé des 18 concerts, lesmodalités de réservations sur le site du Festival Présences 2017
http://maisondelaradio.fr/page/festival-presences-portrait-de-kaija-saariaho-du-10-au-19-fevrier-2017
