vendredi 19 avril 2024

Erich et Carlos Kleiber, chefs d’orchestre France Musique. Du 26 au 30 avril 2010 à 14h30

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Erich et carlos
Kleiber

Chefs d’orchestre

France Musique
Grandes figures
Du 26 au 30 avril 2010, tous les jours à 14h30

La Dynastie des Kleiber, Erich le père, né autrichien naturalisé argentin (1890-1956), et Carlos, le fils (né en 1930 à Berlin) incarne un exemple singulier d’excellence de la baguette, dont l’éclat et le génie sont demeurés intacts dans le passage des générations. Erich est un humaniste, interprète affûté au service du répertoire et des créateurs de son temps. Son fils, Carlos, contemporain de Karajan, l’une des baguettes les plus fines et captivantes de la 2è moitié du XXè.

Maestro, père et fils

Erich Kleiber suit un apprentissage complet à Prague qui mêle musique, art et philosophie. Très vite, le maestro s’impose par sa clarté dramatique, sa gestique charismatique et sa profonde compréhension des oeuvres: il devient directeur de la musique du Staatsoper de Berlin de 1923 à 1934. Il défend les oeuvres nouvelles et assure nombre de créations dont Wozzeck de Berg en 1925.
Contre le régime nazi, il démissionnes dès 1934 quand on lui refuse la création de Lulu, le nouvel opéra d’Alban Berg. Erich devient un chef invité à Amstedam, Milan, en Russie où il est le premier chef de l’Orchestre Symphonique d’Etat (1936). C’est l’époque aussi où Roussel lui dédie sa Rhapsodie flamande (1936).
Pendant la guerre, il dirige nombre d’opéras et d’oeuvres germaniques en Amérique du Sud: Théâtre Colon de Buenos Aires, La Havane… Après la guerre, Erich Kleiber est l’invité du Covent Garden (1950-1953). A Berlin, il devient premier chef de la Deutsche Staatsoper (1954) mais n’y reste qu’une année: l’humaniste lettré et généreux n’entend pas accepter l’intervention du régime communiste dans les affaires culturelles. Référence discographique: Richard Strauss, Der Rosenkavalier (le chevalier à la rose de 1954 chez Decca, collection Heritage masters)

Carlos Kleiber débute ses études en Argentine à Buenos Aires au début des années 1950. Sa carrière décolle en Europe dans l’interprétation des oeuvres et des opéras surtout germaniques à Munich, Postdam, Düsseldorf, Zürich… Il dirige à Bayreuth (Tristan, 1974): comme son père, Carlos est un artiste intransigeant, qui déteste la routine et les mandats permanents. L’articulation, le flux, la pulsation, une élégance expressive doublé d’un sens génial du drame distingue sa direction. En ce sens, mais dans un style moins médiatique et opportuniste, Carlos Kleiber fait partie des chefs les plus marquants de la seconde moitié du XXème siècle.

Illustrations: Erich et Carlos Kleiber (DR)

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