Donizetti
Le Duc D’Albe
Anvers et Gand
Du 6 mai au 2 juin 2012
Création mondiale de la version française pour l’Opéra de Paris
6,9,11,13,15,18 mai 2012 à Anvers
25,27,29, 31 mai et 2 juin 2012 à Gand
En 2012, le Duc d Albe de Gaetano Donizetti, opéra inachevé du compositeur italien est ressuscité dans sa version complète.
Le 6 mai 2012, l’Opéra d’Anvers présente la création mondiale, dans sa version d’origine, de l’opéra inachevé de Gaetano Donizetti, Le Duc d’Albe. Le Vlaamse Opéra a commandé au compositeur italien Giorgio Battistelli la réalisation des parties manquantes afin de présenter une partition enfin aboutie.
Création mondiale au Vlaamse Opera
Donizetti (1797-1848) n’a pas achevé Le Duc d’Albe, sa première commande pour l’Opéra de Paris. Il existe une partition complète de la première moitié de l’œuvre, mais pour les autres parties, le musicien avait seulement esquissé quelques grandes lignes musicales. Après sa mort, le livret du Duc d’Albe est acquis par Giuseppe Verdi, qui en tira son opéra Les Vêpres Siciliennes. À la fin du XIXe siècle, Le Duc d’Albe fut traduit en italien et achevé par le compositeur Matteo Salvi sous le titre de Il Duca d’Alba.
Aujourd’hui, Giorgio Battistelli écrit les passages manquants et un final pour la partition originale.
« Ma musique doit retentir entre et à côté de celle de Donizetti. L’important est la façon dont un compositeur – italien – d’aujourd’hui aborde l’œuvre monumentale d’un maître du bel canto. Comment un compositeur contemporain écoute-t-il la musique d’une autre époque ? » dit Battistelli dans ses premiers commentaires sur son travail. « Je me sens comme un architecte contemporain qui est invité à parachever une belle maison ancienne. Pour ce faire, il doit tenir compte du bâtiment existant et il ne dispose pas seulement des matériaux de construction d’il y a un siècle et demi, mais il peut aussi faire appel aux techniques actuelles et aux matériaux contemporains tels le verre et l’acier. Le plus passionnant, lors d’une telle commande, est le rapprochement de ces différents matériaux. Il est important d’indiquer clairement où finit Donizetti et où commence Battistelli. Au troisième acte, il y a quasiment une alternance constante : Donizetti – Battistelli – Donizetti – Battistelli. Les 35 dernières minutes de l’opéra sont du pur Battistelli. »
L’action du Duc d’Albe convoque la lutte des Flamands contre l’occupant espagnol. Le Duc d’Albe se déroule au début de la révolte des Gueux. L’occupant espagnol domine la vie publique à Bruxelles et le duc d’Albe vient de faire exécuter le comte d’Egmont. Sa fille Hélène veut venger son père et se porte à la tête de la résistance, en recevant l’appui de son bien-aimé, le jeune Henri de Bruges. Mais celui-ci s’avère être le propre fils du duc d’Albe … Le récit se déroule dans les tavernes de Bruxelles jusqu’au port d’Anvers, où se déroule le dénouement tragique.
Le metteur en scène Carlos Wagner, très convaincant scénographe pour Le viol de Lucrèce (The rape of Lucrezia), ou La Vie Parisienne à Angers Nantes Opéra, mais aussi Carmen à Metz s’intéresse ici au drame politique et sentimentale du Duc d’Albe…
La distribution regroupe George Petean (le duc d’Albe), Ismael Jordi (Henri de Bruges), Rachel Harnisch (Hélène d’Egmont).
Aviel Cahn, directeur général de l’Opéra de Flandre peut être fier de proposer cet événement lyrique incontournable, d’autant que l’action de l’opéra se déroule dans la ville qui inspire les événements historiques retenus.
Le Duc d’Albe est créé à l’Opéra de Flandre à Anvers le 6 mai 2012. La série de représentations à Anvers et à Gand se prolonge jusqu’au 2 juin inclus. Billetterie ouverte sur le site du Vlaamse Opera.
