mardi 19 mars 2024

REIMS, Opéra. Thomas NGUYEN : Xynthia, ven 16 déc 2022 (création)

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REIMS, Opéra. Thomas NGUYEN : Xynthia, l’odyssée de l’eau, ven 16 déc 2022. Création lyrique à Reims… L’opéra « écologique » XYNTHIA, l’odyssée de l’eau, s’inspire du texte d’Ibsen « Un ennemi du peuple », pièce avant-gardiste écrite en 1883. Visionnaire et engagé, un médecin y dénonce la contamination des eaux de sa ville. Mais s’il parle publiquement, la station thermale sera économiquement ruinée. De chantages en pressions, de complots en mises à l’écart, l’homme devient l’ennemi à abattre de la collectivité. Ibsen s’impose par sa prescience des problèmes écologiques. Mais par son cynisme réaliste : l’histoire a maintes fois démontré que des firmes et marques puissantes savaient froidement sacrifier la santé collective dans l’intérêt de leur seul profit. Quitte à empoisonner indûment d’innocentes victimes. La morale et le respect de la vie contre profit et dividendes à tout prix.
A l’heure de l’urgence climatique, le Collectif Io s’empare de ce sujet sensible, sous la forme d’une création aux multiples échos. L’art lyrique y côtoie la danse et le théâtre, dans une forme d’art total qui repense surtout les conditions de sa réalisation.

Cultivant et croisant les disciplines, XYNTHIA déroule ainsi une histoire sur l’eau, le Cosmos et nous. Xynthia est la déesse de la nature sauvage dans la mythologie grecque mais aussi la tempête ayant frappé plusieurs pays en 2010. Le spectacle mêle la pièce d’Ibsen, une odyssée de l’eau depuis ses origines cosmiques et le récit fragmentaire de la catastrophe consécutive à la tempête Xynthia. Sur scène, dans la mise en scène de Mikaël Serre onze interprètes en défendent un opéra engagé, percutant, poétique.

 

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XYNTHIA, l’odyssée de l’eau
Un opéra de Thomas NGUYEN
Livret de Valentine Losseau,
librement inspiré d’Un ennemi du peuple d’Ibsen

Création à l’Opéra de Reims
Vendredi 16 décembre 2022, 20h30
Repris à l’Opéra de Metz
Sam 11 février 2023, 17h
RÉSERVEZ ici vos places directement sur le site de l’Opéra de REIMS :
https://www.operadereims.com/spectacle/xynthia-lodyssee-de-leau/

 

 

 

 

 

 

distribution

Équipe artistique
direction musicale : Yann MOLÉNAT

mise en scène : Mikaël SERRE

Interprètes
Petra Stockmann : Emmanuelle JAKUBEK – soprano
Stockmann / Alaksen : Stéphanie GUÉRIN (mezzo-soprano)
Billing : Fabien HYON (ténor)
Tomas Stockmann : Halidou HOMBRE (baryton)
Horster / Artémis / L’Eau : Sébastien LY (danseur)
Le Messager du Peuple : Alix RIEMER (comédienne)

Musiciens
Clarinettes : Juliette ADAM
Cristal Baschet et Ondes Martenot : Thomas BLOCH
Harpe : Pauline HAAS
Percussions et électroacoustique : Pierre TANGUY
Fender Rhodes et direction : Yann MOLÉNAT

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L’éco-conception et la question de la préservation de la ressource en eau sont au coeur du spectacle. De nombreuses actions sont ainsi mises en oeuvre autour des représentations: ateliers, conférences, rencontres, publications.

opéra et éco-responsabilié

 

 

 

L’éco-responsabilité est au centre de la réalisation de l’opéra XYNTHIA, l’odyssée de l’eau : nombre de personnes au plateau et en tournée, scénographie durable, textiles de seconde main, colorants naturels pour les costumes, énergies utilisées, création des décors et des costumes : choix de fournisseurs français, teintures naturelles, textiles écrus et non blanchis au chlore, tissus certifiés GOTS, utilisation de seconde main, ré-emploi des stocks déjà existants.
; matériaux récupérés, de fournisseurs durables, de designer de mobiliers issus de déchets industriels ou de biomatériaux.

Une collaboration a été établie avec l’association Palana environnement, qui récupère les filets de pêches « fantômes » abandonnés en mer. Le spectacle portant sur la contamination de l’eau, les catastrophes climatiques et l’arrogance humaine, la scénographe a choisi ce matériau pour le sol, à la fois en cohérence avec le livret et la mise en scène, tout en soutenant une action d’une association qui dépollue la mer et les zones littorales. … tout a été piloté dans le respect de la planète.

Le projet interroge jusqu’aux pratiques les plus concrètes pour assister au spectacle… Mise en place d’une mobilité réduisant l’impact carbone des spectateurs, conférences thématiques, ateliers de création auprès des habitants sur la thématique de l’eau.

Le Collectif Io, crée, avec XYNTHIA, l’odyssée de l’eau, une forme d’opéra mobilisant une équipe réduite en tournée, laboratoire exemplaire, vertueux sur le plan écologique. Outre la réalisation artistique, un modèle de fonctionnement.

Plus d’infos
www.collectif-io.fr
https://www.collectif-io.fr/spectacles/xynthia-lodyssee-de-leau/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Précédent opéra « coup de cœur de CLASSIQUENEWS  » :

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PIEGE-A-LOUPS-2_web2-300x225KEISER : Crésus, jusqu’au 16 octobre 2020. Le compositeur baroque germanique Reinhard Keiser (1674-1739) ressuscite, en particulier son écriture lyrique, grâce à la recréation de son opéra Crésus, qui témoigne de l’essor d’un opéra de langue allemande à l’époque des JS Bach et Haendel. Directeur de l’Oper am Gänsemarkt de Hambourg, centre musical majeur au début du XVIIIè, Keiser compose ici une partition colorée et légère voire humoristique dont les accents ont été révélés au disque par René Jacobs (grand défricheur de l’opéra vénitien du Seicento : Cavai et Cesti en tête). Crésus, roi de Lydie, est créé en 1710, repris en 1730 par son auteur. Voici donc la version scénique d’un drame qui épingle la fragilité des honneurs de ce monde, à travers « gloire, chute et grâce de Crésus »… Le chant lyrique regorge d’airs italiens virtuoses ; l’action, de situations cocasses et truculentes ; le style de Keiser, de registres et de manières, en une partition éclectique, fantasque parfois délirante. La verve de Keiser a parfaitement assimilé et compris le goût des spectateurs hambourgeois, habitués de l’opéra publique, car après Venise en 1637, Hambourg en 1678 inaugure son premier opéra « du marché aux oies », où tout un chacun, sans qu’il soit noble ou patricien, peut assister à une représentation pourvu qu’il paye sa place. Recréation événement à ne pas manquer.
Quand l’or aveugle et trompe… En Lydie (actuelle Turquie), le roi Crésus se pense invincible et supérieur grâce à la fortune amassée (et au fleuve Pactole). Mais le philosophe grec Solon l’enjoint à plus de modestie car la fortune comme la gloire sont des biens éphémères et fragiles. A travers une série d’avatars et de séquences qui relèvent du roman guerrier (guerre avec Cyrus), Crésus apprend la réalité cynique du monde comme la vanité de la condition humaine… Son fils Atys, d’abord muet, recueille les préceptes de sagesse pour une vie plus sage et raisonnable.

 

 

 

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PARIS, Athénée Louis Jouvet
jusqu’au 10 octobre 2020
RÉSERVATIONS :
https://www.athenee-theatre.com

Benoît Bénichou, mise en scène
Johannes Pramsohler et l’Ensemble Diderot

CRESUS, Opéra baroque
Musique de Reinhard Keiser (Hambourg, 1711-1730)
Livret de Lukas von Bostel

 

 

 

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Spectacle reprise

au PERREUX SUR MARNE : Centre des Bords de Marne
les 15 et 16 octobre 2020

Accueil

à HERBLAY, Th Roger Barat
les 15 et 16 avril 2021
https://herblaysurseine.fr/mes-loisirs/culture/le-theatre-roger-barat

 

 

 

 

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NOTRE AVIS… En 1711, Keiser à Hambourg renouvelle et prolonge en même temps l’opéra vénitien légué par Cavalli : intrigue richissime aux registres mêlés (tragique et comique, héroïque et amoureux) dont le mordant cynique renvoie à notre barbarie contemporaine. Ce théâtre souvent noir mais qui sait s’alanguir trouve un écho à notre époque violente et désenchantée où pèse la grande menace d’un cataclysme planétaire. La mise en scène est ascétique et le jeu des acteurs réduits a minima. Le violoniste et chef Johannes Pramsohler, les vingt-deux musiciens de son Ensemble Diderot apportent un bel éclairage articulé à une langue aussi expressive et directe que raffinée et élégante, qui se souvient autant de l’intelligence critique de Cavalli que des sensualités lascives de Monteverdi (désir ardent et tendre du prince Atys, le fils de Crésus). Le plateau est jeune et vert. Et cela s’entend parfois.

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