vendredi 29 mars 2024

Compte-rendu, concert. Paris, Philharmonie. Le 19 octobre 2015. Mahler : Symphonie N°3. The Cleveland Orchestra. Jennifer Johnston (mezzo). Franz Welser-Möst (direction).

A lire aussi
Emmanuel Andrieu
Emmanuel Andrieu
Après des études d’histoire de l’art et d’archéologie à l’université de Montpellier, Emmanuel Andrieu a notamment dirigé la boutique Harmonia Mundi dans cette même ville. Aujourd’hui, il collabore avec différents sites internet consacrés à la musique classique et à l’opéra - et notamment avec ClassiqueNews.com dont il est le rédacteur en chef.

Foule des grands soirs à la Philharmonie de Paris (Philharmonie 2) pour la venue de l’un des « Big Five » étatsuniens – le Cleveland Orchestra – dirigé par son directeur musical, le célèbre chef autrichien Franz Welser-Möst. Dès le grand fracas inaugural des huit cors, on reste impressionné par l’homogénéité et la puissance de l’articulation.

 
 

Cleveland-Welser-Most

 
 
 

Débute alors un état de grâce pour l’orchestre – comme pour les spectateurs – que l’on ne quittera pas de toute la soirée (1h40 sans entracte). Chaque pupitre se hisse à son summum : élégance des cordes, sonorité expressive des instruments à vents et infaillibilité des cuivres. Les trompettes et les trombones se couvrent notamment de gloire, à commencer par le trombone solo de Massimo La Rosa, au timbre velouté et doux, à lui seul porteur d’émotion, et la trompette de Michael Sachs, d’une virtuosité à toute épreuve dans les soli du « Kräftig » initial ou ceux du « Comodo scherzando », dont la dernière note semble ne jamais finir…

Si l’on se doit de citer également les percussions, saisissants par leur exactitude rythmique et stylistique, c’est bien la qualité collective de l’orchestre – et son extraordinaire équilibre de timbres – qui suscite ce soir notre admiration et soulève notre enthousiasme. Cependant, le moment le plus magique et bouleversant de la soirée, on le doit bien à la mezzo britannique Jennifer Johnston qui offre au public le plus beau « O Mensch ! » que l’on ait pu entendre : la tenue de la voix, la couleur du timbre, l’intelligence du phrasé, la pureté du grave, et surtout l’ineffable émotion qu’elle parvient à distiller par son chant, le public présent s’en souviendra longtemps comme un pur moment d’éternité…

 
 

Compte-rendu, concert. Paris, Philharmonie. Le 19 octobre 2015. Mahler : Symphonie N°3. The Cleveland Orchestra. Jennifer Johnston (mezzo). Franz Welser-Möst (direction).

  

- Sponsorisé -
- Sponsorisé -
Derniers articles

CRITIQUE, opéra. PARIS, Théâtre des Champs-Elysées, le 26 mars 2024. LULLY : Atys (version de concert). Les Ambassadeurs-La Grande Ecurie / Alexis Kossenko (direction).

Fruit de nombreuses années de recherches musicologiques, la nouvelle version d’Atys (1676) de Jean-Baptiste Lully proposée par le Centre...
- Espace publicitaire -spot_img

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img