vendredi 29 mars 2024

CMBV Centre de musique baroque de VersaillesSaison musicale 2012: du 6 octobre au 15 décembre 2012

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Centre de musique baroque de Versailles
saison 2012

Du 6 octobre au 15 décembre 2012


Sacré, opéras, ballets

Eclectique, croisant les genres religieux et profane, le nouveau cycle de concerts présentés à Versailles (et ailleurs) à l’automne et à l’hiver 2012, dévoile l’étonnante diversité des champs de recherche investis… avec toujours au cœur de l’offre musicale, la mise en musique du château de Versailles, en particulier à la chapelle, à l’opéra, dans la galerie des glaces.
Pour sa nouvelle programmation d’automne, le CMBV Centre de musique baroque de Versailles poursuit le cours de ses explorations musicales dans 3 directions, sources de découvertes et d’approfondissements de l’esthétique baroque, classique voire préromantique…

Place au Sacré avec les oratorios de Marc Antoine Charpentier et la splendeur du rituel liturgique du Grand Siècle (6,7,13 octobre); à l’opéra… quand les années 1780, néoclassiques, revisitaient l’idéal lyrique et tragique; enfin aux ballets car avant la Révolution, la France monarchiste mène à un point d’excellence l’art chorégraphique avec le ballet symphonique et d’action, en particulier signé Noverre…
Les concerts et programmes s’accordent au lieu qui les ont suscités: Versailles, opéra royal et chapelle, mais pas seulement car le CMBV sait aussi exporter son savoir faire en Europe et dans le monde.

Histoires sacrées et liturgie du Grand Siècle
week end des 6 et 7 octobre, le 13 octobre 2010
Pleins feux sur la ferveur théâtralisée du Grand Siècle avec les Histoires Sacrées de Marc Antoine Charpentier, magnifiquement ressuscitées à la Chapelle royale de Versailles: Olivier Schneebeli et Les Pages, les chantres et les symphonistes du CMBV offrent les fruits de leur travail interprétatif dans Judith, Le Jugement dernier, Le Massacre des innocents (le 6 octobre, 20h): quand drame, musique et foi fusionnent aux accents d’une sensualité italienne… Suite le 7 octobre (17h), avec L’Enfant prodigue, Cécile vierge et martyre, Motet pour les trépassés par Les Arts Florissants et William Christie, accompagnés par les jeunes chanteurs prometteurs du Jardin des Voix.
Samedi 13 octobre, 20h: les troupes du Concert Spirituel menées par Hervé Niquet explore la Missa macula non est in te de Louis Le Prince à laquelle répondent les Motets de Charpentier et Lully, oeuvres écrites pour le volume et le dispositif architectural de la Chapelle royale. Passionné de liturgie, Hervé Niquet veille en particulier à restituer l’ambiance du rite liturgique à Versailles à l’époque de Louis XIV…

L’histoire de la danse s’écrit aussi à Versailles

Sous Louis XIII et surtout Louis XIV, la Cour de France danse; pas une célébration dynastique ou politique, sans déploiement chorégraphique.
Avec Terpsichore de Haendel suivie des symphonies chorégraphiques de Rebel, il s’agit de montrer le rayonnement de l’art français de la danse en Europe: l’opéra en un acte chanté et dansé du Saxon profite de la venue à Londres de la danseuse virtuose Marie Sallé pour rendre hommage au style chorégraphique français. Il en découle ce nouveau spectacle aux danses restituées signées Béatrice Massin avec Les Talens lyriques (le mardi 9 octobre, 20h).

Retour aux sources ensuite, le Ballet des Fées des forêts de Saint-Germain, ballet de cour d’Antoine Boësset et Jacques de Belleville (1625): samedi 10 novembre, à 20h à l’Opéra royal: avant l’essor de l’opéra, le ballet de cour porte l’éclat de la Cour en mariant toutes les disciplines; c’est un premier spectacle total où la société courtisane et politique se met en scène; où le comique burlesque voire le délire fantasque ne sont pas exclus; au cours du ballet, les fées douées de multiples talents font valoir leur expertise: danse, musique, joueurs, vaillants combattants, « estropiés de la cervelle » sortent du bois et font éclater le cadre d’une pièce de pure convention officielle…

2 ballets d’action de Noverre

Jeudi 13 et samedi 15 décembre 2012, le CMBV présente deux temps forts de ses recherches appliquées à l’histoire de la danse française des années 1770: la recréation des ballets Renaud et Armide, puis Médée et Jason (dans la même soirée), deux ballets d’actions signés Jean-Gorges Noverre (1775) à l’époque des Lumières. A l’époque où la France découvre les opéras tragiques et mytholgoiques de Gluck, au point d’être profondément bouleversée par les apports du Viennois dans les arts de la scène, Noverre fait évoluer le ballet français ; il ambitionne d’atteindre la souffle et la violence sublime des tragédies de Gluck dans ses propres chorégraphies: en décembre 2012, le CMBV entend restituer l’éclat de son style qui à la veille de la Révolution incarne l’âge d’or de la danse en France (Compagnie L’Eventail; Marie-Genneviève Masset, chorégraphie. Le Concert Spirituel; Hervé Niquet, direction, Opéra royal, à 20h).

L’opéra français à l’heure européenne
Atys, Thésée… les héros antiques à l’époque des Lumières


Sous le règne de Louis XVI et de Marie-Antoinette, la Cour de France, foyer particulièrement actif en matière de créations lyriques, cherche à renouveler ses formes et ses modèles. D’autant que le goût de la Reine l’éloigne des musiques de Lully et de Rameau, jugées  » datées « . Il faut alors recréer un style, faire évoluer le genre tragique, produire une musique nouvelle, inviter les meilleurs auteurs en particulier étrangers, proposer de nouvelles mélodies pour les livrets de Quinault, explorer d’autres sources littéraires (Voltaire, Racine…), voire réorchestrer les partitions de Lully et Rameau. Quand Versailles se penche sur son passé, la volonté de recréation est intacte voire décuplée. L’émulation entre le parti des Français, des Allemands et des Italiens bat son plein…

Le CMBV en partenariat avec le Palazzetto Bru Zane Centre de musique romantique française ressuscite les jalons de l’opéra français, à l’heure néoclassique, quand dans les courants des années 1780, dernière décennie pour les rois, la nécessité de renouvellement suscite une diversité de styles et d’écritures rarement connue: après Andromaque de Grétry (1780), et plus récemment Amadis de Johann Christian Bach (1779), La Toison d’or de Johann Christoph Vogel (1786), voici les nouvelles perles lyrique inspirées par l’Antiquité et la mythologie, entre classicisme et préromantisme: Atys de Niccolo Piccinni (extraits, 1780): le 24 septembre aux Bouffes du Nord à Paris (20h) ou comment un italien s’empare du feu incandescent écrit par Quinault au XVIIè; Renaud ou la suite d’Armide d’Antonio Sacchinni (1783) par un plateau prometteur de jeunes chanteurs, Les Talens Lyriques, Les Chantres (Christophe Rousset, direction), le 19 octobre à l’Opéra royal de Versailles, puis le 21 octobre à l’Arsenal de Metz; c’est enfin, un dernier opus lyrique:
Thésée de Gossec (1782) avec Jennifer Borghi (Médée), Frédéric Antoun (Thésée) par les Agrémens, Guy Van Waas, direction, le 11 novembre à Liège (Philharmonie), le 13 novembre
à Versailles (Opéra royal); enfin le 19 novembre (Galerie des glaces, 20h),
le programme «  Musiques pour les fêtes royales « , restituent ce regard particulier des contemporains de Marie-Antoinette sur Lully et Rameau, inspirés/exaltés par le choc esthétique reçu lors de la création d’Orphée et Eurydice de Gluck: Persée de Lully revu par Antoine Dauvergne; Castor et Pollux revu par Gossec; suite d’Orphée et Eurydice de Gluck par Les Siècles et François-Xavier Roth, direction.

Toutes les modalités de réservation et les informations sur chaque programme de la saison musicale 2012 du CMBV Centre de musique baroque de Versailles sur le site du CMBV Centre de musique baroque de Versailles

Illustrations: en 2012, le CMBV Centre de musique baroque de Versailles met à l’honneur Niccolo Piccinni, Jean Georges Noverre, Antonio Sacchinni, Gossec (DR)
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