jeudi 28 mars 2024

Centenaire Gustav Mahler 2011: concert, documentaires Arte, mercredi 18 mai 2011, 20h15, puis 22h05

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Centenaire
Gustav Mahler 2011

Concert, documentaires

Arte, mercredi 18 mai 2011, 20h15, puis 22h05

Arte célèbre avec flamme et panache les 100 ans de la disparition de Gustav Mahler, génie symphoniste éclatant au début du XXè, compositeur incompris à Vienne, reconnu à New York. Décédé le 18 mai 1911, Mahler a brillamment réussi inspiration autobiographique et écriture musicale. Ni bavardage creux ni complaisance égocentrique, chacune des partitions symphoniques exprime le témoignage bouleversant d’un homme atteint mais aussi l’évolution d’une écriture géniale tant du point de vue de ses audaces harmoniques que du raffinement de son orchestration, qui prépare l’oeuvre du futur, celle de Berg et Schoenberg, grand admirateur de Mahler.
Concert d’abord en direct de Berlin à 20h15, sous la direction de Claudio Abbado, indiscutable mahlérien, certainement l’un des plus inspirés aujourd’hui. Puis à partir de 22h05, documentaire sur l’homme, sa carrière, son oeuvre: « Autopsie d’un génie ».

Mercredi 18 mai 2011

A 20h15
Concert. Mahler: Le chant de la terre

En direct de la Philharmonie de Berlin: Gustav Mahler: Le Chant de la terre, Symphonie n°10. Avec Jonas Kaufmann, Anne Sofie Von Otter. Orchestre Philharmonique de Berlin. CLaudio Abbado, direction.

Deux oeuvres testaments au programme de cette soirée exceptionnelle en direct de Berlin sous la direction du plus grand malhérien de l’heure: Claudio Abbado. Le chef italien saisit de l’écriture mahlérien, les champs déchirants de l’âme humaine, éprouvée, contrainte, désirante d’un renoncement ultime où la mort se fait non épreuve effroyante mais dévoilement spirituel, accomplissement et délivrance finale. Dans le Chant de la Terre, créé par son disciple Bruno Walter en 1911, Mahler y précise son rapport au monde; c’est moins la prière qui regrette et se lamente, qu’un sublime adieu en forme de rénoncement apaisé…

A 22h05
Documentaire. Autopsie d’un génie

Mahler, sa vie, son oeuvres, ses épreuves terrestres. Toute la vie du musicien est la réalisation d’un chemin douloureux, traversé d’obstacles et de coups tragiques: mort de ses deux enfants; démission obligée de la direction de l’Opéra de Vienne (1907); compositeur incompris et critiqué dans son pays d’adoption, l’Autriche impériale et plutôt conservatrice…en matière de musique. Car si Vienne à l’heure de la Sécession (1897-1907), s’ouvre à la modernité, celle du peintre Klimt et de l’architecte Otto Wagner (qui redessine le visage de la ville), l’oeuvre musicale de Mahler, pourtant reconnu comme chef et directeur de l’Opéra impérial, demeure incompris de son vivant. Aucune de ses Symphonies ne sera célébrée et applaudie à Vienne.

Le docu restitue avec précision les tourments d’un homme tiraillé entre aspiration idéale et existence tragique. Bien que marié à la plus belle femme de Vienne, Alma, Gustav poursuit son chemin de croix dont il aurait lui-même consolidé les noeuds douloureux: si Alma admire le compositeur, le soutenant toujours indéfectiblement, Mahler ne partage pas la même ouverture d’esprit vis à vis de son épouse qui écrit de la musique comme lui et ne peut à ses côtés s’exprimer librement… Incompréhension profonde qui marque la rupture dans leur couple et pour Mahler, fonde la source d’un état dépressif… Les choses se gâtent davantage lorsqu’un médecin lui diagnostique en 1907, une maladie incurable des poumons affectant sa santé au quotidien. Celui qui retrouvait chaque été la splendeur du motif naturel (Dolomites et Tyrol) pour composer ses partitions géniales (5, 6, 7 et 8èmes Symphonies), doit se préserver, confiné au repos. Après avoir quitter malgré lui la direction de l’Opéra impérial à Vienne en 1907 également, -où il réalise une réforme exemplaire des conditions de représentations des opéras, avec le concours du non moins génial ALfred Roller-, Mahler s’expatrie aux USA, où comme chef et compositeur reconnu il dirige à New York, la nouvelle saison symphonique à la tête de l’Orchestre Philharmonique. C’est pendant l’une de ses sessions américaines, qu’il meurt le 18 mai 1911, à la suite d’une endocardite. Pour éclairer l’imbrication de la vie personnelle du musicien avec son oeuvre visionnaire et moderne, le témoignage du spécialiste Henry Louis de la Grange apporte la précision d’un regard musicologique.

Autopsie d’un génie. Documentaire 2011, 1h30mn. Par Andy Sommers.

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