vendredi 19 avril 2024

CD. Reportage vidéo : Dimitri de Victorin Joncières (1876)

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joncieres_victorin_dimitri_1876_schiller_opera_bru_zane_PalazzettoJoncières : Dimitri (1870-1876). Recréation. Les recréations lyriques du Palazzetto Bru Zane. Créée en 1876, la partition de Dimitri, l’opéra le plus abouti de Joncières est probablement achevé dès 1870. Il s’agit d’une fresque historique où le compositeur impose son génie dramatique, comme fin psychologue et immense symphoniste. Bilan à l’occasion de l’enregistrement qui paraît en mars 2014 à l’initiative du Palazzetto Bru Zane — Centre de musique romantique française. Engagé dans la redécouverte et la diffusion des opéras romantiques français oubliés, le Palazzetto Bru Zane ressuscite en 2013 Dimitri de Victorin Joncières, journaliste et critique musical devenu compositeur, fervent wagnérien qui se passionne en 1876 pour l’histoire russe. Son œuvre incarne une alternative époustouflante au sujet traité à l’opéra par Moussorsgki dans Boris Godounov. Mais le français, sur les traces de Schiller, éclaire la figure controversée du jeune prince Dimitri, rival du Tsar Boris, finalement démasqué par celui qui avait soutenu son irrésistible ascension, le comte de Lusace dont Joncières fait le véritable héros de son drame lyrique. Il s’agit d’une suite à un précédent défrichement: en 2011, le Palazzetto recréait à Venise, la superbe symphonie romantique de Joncières qui en 1876 porte le même souffle impétueux d’une fluidité échevelée de Dimitri. Résurrection événement. En lire +, lire notre dossier spécial Dimitri de Victorin Joncières

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Lire notre dossier spécial Dimitri de Victorin Joncières, partition achevée dès 1870, créée en 1876 à l’Opéra de Paris …

DIMITRI_1015_front_coverL’art de l’écoulement symphonique : l’ouverture de Dimitri. Symptôme d’une écriture concise et admirablement construite, toujours soucieuse de fluidité agréable à l’oreille, l’ouverture de Dimitri est un modèle du genre, à la fois récapitulation, formidable lever de rideau, et appel à l’imaginaire frappant par son souffle épique et grandiose : la succession des épisodes musicaux assure un condensé remarquablement structuré de l’ouvrage … thème sombre et slave de Vanda en amorce (c’est elle la protagoniste du drame lyrique), motif cynique de Lusace (la main vengeresse de Vanda), célébrations festives au palais de Vanda pour l’entrée du roi de Pologne au II… puis exposition du thème d’amour fusionnant Marina et Dimitri, auquel répondent ses successives réitérations dans la partition. Se développant sur près d’un tiers de l’ouverture, l’évocation amoureuse rétablit cet amour empêché qu’aurait du vivre le couple des jeunes amants, si l’inflexible Vanda n’avait pas réalisé son plan machiavélique avec l’aide de Lusace… Chaque motif s’imbrique ici l’un à l’autre, comme les éléments emboîtés d’un puzzle musical, avec un sens magistral de la transition et de l’écoulement. Joncières réussit son ouverture avec la même intelligence (architecture, couleurs instrumentales) que dans sa Symphonie romantique. Si l’ouverture de Dimitri avait seule survécu, le compositeur aurait été indiscutablement reconnu comme un immense symphoniste. C’est dire la valeur d’un opéra dont l’enregistrement discographique (première mondiale) est annoncé en mars 2014 (Livre 2 cd). Prochaine grande critique complète dans le mag cd de classiquenews.com

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