samedi 20 avril 2024

Cd, réédition. CYCLE MARIA CALLAS (1/3) chez Warner classics. LES DEBUTS DE MARIA CALLAS EN ITALIE…

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maria-callas-sur-classiquenews-2017-anniversaire-des-40-ans-de-la-mort-exposition-livres-cd-reeditions-coffret-visuel-expo_LA-VESTALE-(c)-Erio-PiccaglianiCd, réédition. MARIA CALLAS I chez Warner classics. LES DEBUTS DE MARIA CALLAS EN ITALIE… Warner classics réédite pour les 40 ans de la disparition de Maria Callas à Paris (ce 16 septembre 2017), nombre de ses enregistrements décisifs parmi lesquels s’imposent les premiers essais convaincants réalisés en Italie, dès 1949, à Naples, Rome, Florence. Ainsi s’affirme et dans des emplois ambitieux, déjà éprouvants pour l’interprète – actrice autant que chanteuse, le tempérament et la vocalité d’une artiste complète, capable d’incarner et d’exprimer les tiraillements intérieurs de personnages complexes tels Abigaille, Kundry, Elena… Souvent alors, la jeune diva, pas encore trentenaire, démêle sous le noeud des intrigues de l’Histoire biblique, médiévale, spirituelle, les intentions cachées et progressives des profils psychologiques concernés. Femme ambitieuse, pècheresse flamboyante puis servante repentie, patriote amoureuse et d’une rare loyauté en sentiments, la Callas à ses débuts foudroie déjà par la justesse de ses choix artistiques, par l’intensité de son tempérament dramatique.

Né en 1923, Sophie Cecilia Kalos née à Manhattan (USA) de parents grecs, s’affiche alors à 26 ans avec un aplomb déterminant, où percent déjà sens dramatique, présence impétueuse et vocalità expressive. Car la jeune cantatrice ne fait pas que chanter les notes, elle les vit, capable déjà d’une maturité exceptionnel, précise et sûre de ses intentions.
3 productions heureusement enregistrées (3 live remastérisés en 2017), témoignent de son apparition à la phénoménale sincérité : Nabucco (1949) au San Carlo de Naples ; Parsifal à Rome en novembre 1950 ; enfin I Vespri Siciliani sous la direction du légendaire d’Erich Kleiber (le père de Carlos), à Florence en mai 1951. Celle qui n’a pas encore réalisé sa transformation physique (en sirène people et glamour au tournant des années 1953 – 1954, alors sur la scène de la Scala de Milan), affirme un tempérament manifeste servi par les possibilités vocales étonnantes de son ample mezzo-soprano.

callas nabucco 1949 critique presentation par classiquenews 0190295767136_600NABUCCO, Naples, Teatro San Carlo décembre 1949. C’est la première production intégrale enregistrée où paraît Callas, et sa première et seule Abigaille scénique de sa carrière : facilité des vocalises, sens du drame, impériale ardeur, la jeune Maria âgée de 26 ans a déjà tout d’une grande interprète : la fureur et la tendresse sur une tessiture dont elle maîtrise toutes les facettes émotionnelles, et toute les nuances expressives.

parsifal callas 1950 Rome presentation par classiquenews critique cd kundry est calals 600_callas_live_parsifalsqPARSIFAL, Rome, Auditorium della Rai, novembre 1950. Voici la seule Kundry de Callas, et déjà à 26 ans, le troisième et ultime personnage wagnérien qu’elle a incarné (après Isolde et Brunnhilde). Affichant ses formes généreuses sur la couverture, Callas Kundry est une créature vocalement sulfureuse et voluptueuse, entièrement dévolue à perdre le jeune Parsifal qui ignore qu’il est le Sauveur. Puis, prenant conscience de sa nature perverse et démoniaque, la sirène séductrice évolue, à présent habitée par la culpabilité et le repentir final… Déjà le chant de la jeune Callas a tout compris des enjeux de cette femme clé dans l’opéra de Wagner, son testament spirituel. L’enregistrement est incontournable pour qui veut connaître les qualités d’actrice et de chanteuse de la jeune Maria Callas en Italie. De surcroît dans un répertoire qu’elle ne chantera plus après.

CALLAS elena vespri siciliano florence erich kleiber mai 1951 presentation et critique cd par classiquenews 600_0190295844516callas_live_ivesprisicilianisqI VESPRI SICILIANI, Florence, Mai musical 1951. Aux côtés de Boris Christoff (Giovanni Procida), la duchesse Elena de Callas éblouit par sa sûreté dramatique : l’actrice a encore gagné en finesse et en assurance d’intonation. La subtile baguette de Kleiber père dessine la fresque historique et amoureuse conçue par Verdi avec une autorité qui frappe par son intelligence et sa subtilité. En pleine occupation française, les siciliens entendent s’insurger et chasser l’étranger gaulois… Sicilienne de coeur, Elena aime Henri qui pourtant se range du côté du gouverneur Montfort, en réalité son propre père. Phrasés, nuances, vocalises sidérantes et précision de chaque inflexion émotionnelle : son Elena saisit par son éclat dramatique, sa justesse expressive, d’autant qu’alors, l’ouvrage est peu joué (comme aujourd’hui : mais les Elena verdiennes sont-elles encore de ce jour ?). De fait, Callas donne un relief saisissant à un personnage féminin héroïque, éreintée par la question politique, submergée par le souffle de l’histoire violente : malgré ses actions, les Siciliens assassineront bel et bien tous les Français. En version remastérisée, ces 3 premiers legs discographiques réédités par Warner classics sont des musts pour tous.

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