vendredi 19 avril 2024

Anton Bruckner, Symphonie n°7 (1884)France musique, le 28 décembre 2006 à 10h

A lire aussi

Anton Bruckner
Symphonie n°7

en mi majeur opus A. 109

Le 28 décembre à 10h

Orchestre philharmonique de Munich
Christian Thielemann
, direction
Concert enregistré à Paris, TCE
le 18 novembre 2006.

L’oeuvre d’un compositeur enfin reconnu

Depuis son utilisation dans la bande-originale du film de Visconti, Senso, la Septième de Bruckner a beaucoup oeuvré pour la reconnaissance du symphoniste, et tend, à tort ou à raison, à supplanter les autres symphonies, dans l’évaluation globale de son oeuvre. L’opus ainsi mis en avant, avec la Quatrième, incarne à son apogée, l’inspiration musicale du compositeur : architecture limpide, ampleur des thèmes, orchestration flamboyante et maîtrisée.
Dans la carrière du musicien, l’opus A. 109, valut, lors de sa création par Arthur Nikisch, à Leipzig, le 30 décembre 1884, un triomphe qui mit en oeuvre sa tardive notoriété. Contrairement aux autres symphonies, la Septième n’a pas été retouchée du vivant de l’auteur : elle ne suscite donc pas de polémique sur la version historique à choisir et interpréter. Il subsiste cependant l’affaire du « coup de cymbales« , au sommet de l’Adagio : indiqué sur un papier ajouté en marge de la partition autographe, avec la mention de Bruckner, « non valable ». Clairement abandonnée par l’auteur, l’utilisation des cymbales reste d’actualité : les chefs d’aujourd’hui, la cite, contre tout respect des indications finales du compositeur, tant sa réalisation coule de source et produit un effet saisissant…
L’oeuvre est dédiée à Louis II de Bavière et porte un hommage continu à Wagner (citation maîtrisée des tuben wagnériens). C’est d’ailleurs pendant la composition, en 1882, que Bruckner se rend à Bayreuth pour la première de Parsifal, et rencontre Wagner. L’adagio est une ample déploration d’un musicien pour un autre musicien, conçu comme un « in memoriam », particulièrement poignant.
Auteur d’une Septième célébrée à sa juste valeur, le compositeur confirmé entreprend la composition de sa Huitième symphonie qui est son ultime ouvrage.

Plan
Quatre parties. Durée indicative : 65-70 mn.
1. Allegro moderato
2. Adagio (Sehr feierlich und langsam, « d’une très lente solennité ») : intensité du sentiment de deuil, qui cite « In te Domine speravi« , extrait du Te deum, partition contemporaine de la Septième, s’épanouit par le chant lugubre et grave des quatre tuben wagnériens.
3. Scherzo vivace, « très rapide »
4. Finale, « mouvementé mais pas trop rapide ».

Complément
Autre oeuvre au programme du concert :
H. Pfitzner : Palestrina, trois préludes

- Sponsorisé -
- Sponsorisé -
Derniers articles

OPÉRA GRAND AVIGNON. VERDI : Luisa Miller, les 17 et 19 mai 2024. Axelle Fanyo, Azer Zada, Evez Abdulla… Frédéric Roels / Franck Chastrusse...

Malentendu, quiproquos, contretemps… Luisa Miller puise sa force dramatique dans son action sombre et amère ; la tragédie aurait...
- Espace publicitaire -spot_img

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img